Bonjour,
Voici quelques précisions pour vous repérer assez facilement sur le type d’effort de votre séance:
1. La continuité
Vous grimpez en continuité quand vous êtes en dessous de votre niveau max, que vous êtes bien relâchés et que vous pouvez engranger énormément de mouvements.
Ici, vous devez ne pas être trop crispé sur les prises. Vous devez être concentrés sur vos placements et vos sensations de grimpe.
En continuité, vous ne devez pas produire d’acide lactique. Autrement dit, si le lendemain vous avez énormément de courbatures, c’est que vous avez fait plus de résisitence que de continuité.
Vous pouvez aussi travailler la continuité en pratiquant d’autres activités que l’escalade telles que la natation, le rameur, le vélo, la course à pied ou encore le ski de rando.
2. La force
La force est trés dure a reproduire sur mur. Vous pouvez la travailler sur pan avec des pas de bloc ne dépassant pas 6 mouvements. Ce repère est un peu fictif. En réalité, c’est dès que vous dépasserez 30 secondes sur le mur, sur une voie ou un bloc dure que vous commencerez à faire de la résistence.
Pour travailler la force, faites donc plutôt des blocs court (4 ou 6 mvts) un peu plus dure que votre niveau max à vue et en prenant beaucoup de repos entre les essais. Vous pouvez aussi la travailler sur d’autres supports tel que la poutre, le pan gulich ou encore l’électrostimulation.
Le travail de la force nécessite un bon état de fraîcheur physique. Vous devrez donc respecter de long temps de récupération. Si non, vous allez encore taper dans la résistence.
3. La résistence
Vous faites de la résistence dès que vous dépassez 30 à 40 secondes de grimpe sur n’importe quel support à forte intensité.
Je m’avance peu être un peu. Mais il me semble que c’est la forme de travail la plus facilement solicité en escalade. Vous allez travailler en résistence dès que vous faites un circuit de bloc dure avec des temps de récupération court (par exemple entre 1minute et 1minute 30s), dès que vous faites des voies dures sur mur ou en falaise avec un temps d’escalade supérieur à 30 - 40 secondes, dès que vous faites des séries longues de tractions et de suspentions sur poutre.
En bref, quand vous grimpez, vous faites le plus souvent de la résistence.
La résistence, appellée aussi Force-endurance dans certains ouvrages, permet d’habituer les muscles à se contracter malgré une grosse acumulation d’acide lactique. Le muscle a besoin, notament, d’oxygène pour se contracter. Dès qu’il n’est plus assez bien oxygéné, il commence à se gorger d’acide lactique. Vous commencez à avoir les bouteilles. A partir d’un certain seuil d’acide lactique, le muscle ne peut plus se contracter et vos mains s’ouvrent.
Le travail de la résistence sert à habituer le muscle à continuer à se contracter sous acide lactique.
Voilà un début d’explication vite fait qui, je l’espère, vous aidera un petit peu.
Bonne grimpe à tous, Seb.



