Le modèle économique permettant aux équipeurs de subvenir à leurs besoins via des subventions de diverses origines, de vendre des topos avec de la pub, a fait son temps, j’en suis convaincu depuis plusieurs années.
Oui, je suis prêt à payer pour continuer à faire de belles voies, je ne trouve pas ça choquant, il y a du matériel à demeure, il y a du rééquipement, je me sens comme un privilégié à pouvoir grimper sans frais, comme un consommateur gâté.
Maintenant quel modèle ?
Il y a des associations qui gèrent des sites, VTNO par exemple pour Presles. C’est un plaisir de payer sa cotisation, tellement minime, au regard du nombre de points auxquels je me suis pendu depuis 35 ans.
Mon idéal serait une plaque en fin de voie avec QR code : « faites un don ». Sur la plaque on retrouverait le nom des ouvreurs, l’année d’ouverture et de rééquipement. En activant le QR code on aurait le choix, 2€, 5€, 10€, autre. Libre, sans contrainte.
Je vais au cinéma et je paye. Je fais une voie qui me met des étoiles plein les yeux, je suis d’accord pour contribuer. Nous avons des moyens différents, alors chacun s’adapte. Il y a ceux qui refusent d’acheter les topos mais les photocopient sans vergogne, il y aura ceux qui « par principe » ne donneront jamais, pas grave, chacun vit avec sa conscience.
Des voies feront du ++ en termes de dons, parfait, il s’agit de « must », à entretenir. Il y a des voies, trop dures, ou bien des bouses, qui ne récolteront pas grand chose, le message sera passé, cela ne les empêche pas d’exister, au choix de l’ouvreur.
Des associations comme Greenspits, ECI, C2C, VTNO et bien d’autres pourraient à leur manière contribuer au modèle économique : elles fournissent la plaque avec ID et QR code, elles gèrent informatiquement la récolte bancaire du don, elles redistribuent en fonction de leur politique et bien sûr de quelle voie a obtenu un don. Libre à l’ouvreur de choisir son association tierce partie.
Je préfère le don à la cotisation de l’association, cotiser à une association veut normalement dire qu’on l’on veut contribuer aux décisions, là on veut juste contribuer financièrement, sans avis autre.
Tout ceci s’équilibrerait : un équipeur qui joue le jeu, travaille avec une association qui joue le jeu, et réciproquement, pour des grimpeurs nombreux qui jouent le jeu : un max d’ouvertures ou de rééquipements là où les gens veulent grimper, et les modes changeront au fil du temps