Passage de noeud de jonction lors d'un mouflage avec RAD line

Peut-être parce qu’on a tonché la corde en marchant dessus ?

Dans ce cas, tu t’encordes sur la partie tonchée.

Par ailleurs à moins d’y aller comme un malade, on ne massacre pas une corde en marchant dessus avec ses crampons de randonnée glacière (souvent relativement peu affutés). Mais c’est certainement plus critique avec une corde statique de 6 mm qu’avec une corde dynamique de 8,5 mm.

Vouloir faire passer un nœud de raboutage de corde dans un mouflage type mariner double, pollet dufour démultiplié etc, c’est l’assurance d’y passer beaucoup de temps (si on y arrive). Si on doit moufler, ça signifie que le collègue est inconscient et qu’on n’a donc pas beaucoup de temps pour le sortir.
Si on n’a pas le choix, par exemple parce qu’on a plus que des morceaux de 5m de corde, on fera en raboutant les morceaux. Mais, ça ne doit tout de même pas arriver tous les jours, à fortiori en France où le Charles de Gaulle n’est jamais très loin.

On peut tjrs s’inventer des situations compliqués à résoudre. Ama, il vaut mieux prendre de son temps à s’entrainer en situation réelle en sautant dans des crevasses (avec backup). On aura déjà fait plus que 90 % des pratiquants.

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Si tu sautes réellement dans une vrai crevasse, notamment pour simuler un arrêt de chute par le second, c’est tout de même fortement recommandé que le second, censé bloquer la chute, soit lui même sécurisé. S’il n’y a pas de backup et que le second n’arrive pas à enrayer la chute, vous finissez tous les 2 en vrac au fond de la crevasse.
A fortiori à ski et avec de la pente allant vers la crevasse.

Sans backup, c’est de l’inconscience de réaliser ce type d’exercice. J’ai vu des seconds aguerris de 80-100 kg se faire embarquer durant l’exercice.

Il faut également que la crevasse soit déversante et profonde afin de ne pas se blesser en touchant les parois ou le fond. Il faut très bien connaitre le coin pour ne pas se retrouver à réaliser le moufflage sur une autre crevasse, ou tomber au fond d’une crevasse en creusant la neige pour installer le backup => sonder le terrain.

si t’as deux cordes de 30m, j’imagine que c’est pour avoir assez de réserve de corde pour envoyer la réserve pour remonter ton pote si jamais il est encore conscient et capable de remonter.

Si t’utilises 1x 30m, t’as 15-18m entre chaque personne et du coup 6 à 7,5m en anneaux (ou autre) même un peu moins avec les noeuds.

Donc pas assez pour envoyer le bout de corde de réserve en cas de chute en crevasse.

Après tu peux effectivement moufler sans envoyer de poulie à ton pote mais c’est plus dur.

Ptet que j’raconte des conneries hein, mon niveau en techniques d’alpi est entre néophite et débutant.

Si l’alpiniste dans la crevasse est conscient, le plus simple n’est-il pas la remontée sur corde ?

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Tu prêches un convaincu, un passage de nœud, jonction où autre, c’est toujours le box (sauf sur un livre ou dans ton salon), d’où mon choix (50m en 9mm)

pas facile ça va dépendre si la crevasse peut se regrimper.
Si la crevasse est déversante, si t’es à ski (sans crampons), si t’as perdu ton piolet (très probable)…

Tu peux aussi être conscient et blessé (genre jambe cassée) auquel cas passer une poulie qu’on t’envoie au baudard c’est possible mais remonter non.

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Le terrain était choisi avec soin, je suppose…quand t’es jeune et que t’y connais pas grand chose tu fais confiance…

On remonte sur la corde.
Bien évidement, il faut être valide. Mais, c’est de très loin le plus rapide et efficace … du moins qd on s’est suffisamment entrainé.

Envoyer un 2ième brin, ou la réserve de corde, est intéressant qd la corde a énormément cisaillé la lèvre de la crevasse, quand on a des nœuds sur la corde. C’est également intéressant pour faire un mouflage en N court.
Mais, ça nécessite que la personne soit consciente, valide, et atteignable avec un 2ième brin, ou la réserve de corde.

Il y a énormément d’options et de variantes possibles en fonction des situations. Mais, à moins d’être un expert du sujet, le plus efficace est de retenir 1-2 mouflage, par exemple mariner double et Pollet-Dufour démultiplié tirage vers le bas (qui sert également en escalade) et surtout la remonté sur corde.

Ce n’est pas plus dur de moufler avec un Mariner double démultiplié. Il démultiplie 7x et donc plus que le mouflage en N court démultipliant 3x. Au delà de la démultiplication, le point quasiment le plus important est l’efficacité de la tête de mouflage.

Euh, y’a pas besoin de crampon ou piolet pour remonter sur une corde (c’est même plus chiant qu’autre chose). Blessé ok.
Pour passer la lèvre de la crevasse, remontée sur corde ou mouflage, c’est le même combat (et là il vaut mieux avoir crampons et piolet si tu es conscient).

Et il y a certainement moins de frottement de la corde sur la neige dans le cas du Mariner double.

Pas entièrement. Le mouflage fait remonter la corde et va donc encore plus cisailler la lèvre. La remonté sur corde se faisant sans bouger la corde, ça cisaille moins la lèvre.

Si la corde a cisaillé la lèvre, il est judicieux de mettre un sac sous la corde au bord de la lèvre avant de moufler.

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avec la corde en tension et coincée dans la rainure, je vois pas trop comment passer un truc sous la corde.

En cas de remontée sur corde, c’est aussi emmerdant d’avoir des noeuds

Ce n’est pas tjrs simple à faire mais ça peut aider dans certaines situations. Comme beaucoup de chose, il faut juste s’entrainer.

Oui bien sur. Mais, ça le fait. Il suffit de s’entrainer.

Les nœuds sur la corde pour limiter la chute en crevasse ne se font généralement pas sur les premiers mètres.

La clé de la plupart des manips, c’est juste la pratique et donc de l’entrainement.

Salut,
Un élément qui me paraît primordial n’a pas été évoqué jusqu’ici : on ne fait pas un mouflage lorsqu’un noeud (de freinage ou de jonction) doit passer la lèvre de la crevasse… Car dans ce cas le nœud va opposer une résistance (potentiellement très grande !!) qui peut provoquer la défaillance du relai, en plus de rendre le mouflage plus difficile.
D’où l’intérêt :

  • en priorité de savoir remonter sur corde, ce qui est compatible sans soucis avec des nœuds, plus rapide et plus simple qu’un mouflage, et également moins sollicitant pour le relais.
  • D’avoir une réserve de corde (ou autre corde).

Sachant qu’aujourd’hui il est plus que recommandable de faire les nœuds de freinage pour une cordée de deux (très peu d’inconvénients et gros gain de sécurité), c’est bon de le savoir :wink:

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J’ai appris un truc… Logique quand on y pense…

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On pourrait rajouter, ou plutôt il est impératif d’être autant que possible corde tendue pour limiter les conséquences de la chute en crevasse. Corde tendue, et avec une personne attentive, on s’arrête « souvent » très rapidement.

Par contre, c’est compliqué, pour ne pas dire impossible, d’être constamment corde tendue à ski à la descente.

Vous savez quelle est la démultiplication théorique du Pollet Dufour ?

Non.

Je ne retrouve pas les photos, le site a disparu … On aurait du conserver ces études du DAV et du Club Alpin Canadien.

Ca disait que le risque de la corde endommagée par un crampon était hyper faible et clairement très surévalué dans la mythologie alpine (je ne dis pas de marcher exprès sur la corde, hein ?).