Passage de noeud de jonction lors d'un mouflage avec RAD line

tu n’en as jamais entendu parler car ta seule pratique de la corde est certainement la montagne/escalade en loisir. Mais les problèmes de suspension prolongés en cas d’inconscience sont des urgences vitales, chez les cordistes le temps d’intervention pour un dégagement d’équipier au CQP1 est de 10-15mn et chez les DE spéléo c’est en moins de 3mn.

Pas quelque chose à prendre à la légère.

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ça c’est la théorie, ou sur son balcon etc. En pratique avec quelqu’un en tension qui pendouille sur la microtrac c’est mission quasi impossible de relacher la tension sur la microtrac donc de l’ouvrir.

bien sur que c’est possible en reel mais ca demande un peu d’entrainement.

Mais rien d’insurmontable c’est juste une reprise de charge. Tu peux décharger la tension de la microtrac en faisant par exemple un balancier avec une longe et un bloqueur (textile ou mécanique). Ou juste mettre en tension la mircro pour faire sauter la gâchette et renvoyer la corde sur la reprise (textile ou mécanique).

Encore une fois, ce sont des manips d’auto-secours tout à fait fonctionnelles, mais qui demande à être travaillées. Mais la technique de corde c’est pas le point fort des grimpeurs/alpinistes.

Bon ben j’aurais appris un truc aujourd’hui…
(maintenant vu mon temps de pratique sur glacier crevassé, ce type de risque n’est pas dans le haut de mes préoccupations)

Le syndrome du baudrier touche avant tout les personnes inanimées. Une personne consciente, même blessée, bougera toujours un peu et limitera donc le syndrome du baudrier.
Sur glacier, il est simplement nécessaire de bien marcher corde tendue, avec éventuellement des nœuds sur la corde, pour limiter les chutes brutales avec chocs rendant inconscient.
Une chute en escalade/alpi avec percussion de la paroi occasionnant des blessures et rendant inconscient est une situation qui peut toucher pas mal de monde. C’est facile à traiter en couenne, en moulinant au sol le leader inconscient. C’est beaucoup beaucoup plus compliqué en grande voie, alpinisme …

Au final, la question à se poser avant la course est : y a t il plus d’avantages ou d’inconvénients à faire des noeuds (freinage ou jonction) sur la cordée ?

exactement…

Peut être s’inspirer des techniques du SSF


PS explication au sujet des pictogrammes ( Manuel du sauveteur - spéléo secours français ) qui ne change rien à la manœuvre qui peut être réalisé seul .

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C’est ce que j’ai expliqué plus haut…! Sauf qu’en crevasse tu es seul pour agir, que tu dois construire le relais (et un « bon »!) tout en maintenant la tension, et sans oublier les conditions. (froid, vent, neige de partout, gants, etc…). On n’est pas dans le confort !
De plus, il est plus rapide de pouvoir ensuite débrayer la rallonge (via 1/2 cab ou autre système) que de reprendre la charge, surtout quand on est…TOUT seul !
Il suffit d’utiliser le bout de la corde pour s’en servir de mouflage une fois que le noeud est tanqué contre la poulie.
Si je le peux je ferais une vidéo.

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Tu es sûr ?

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Tu as raison c’est un peu différent. Mais Reveric n’a pas percuté qu’en glacier, on est seul à devoir tout faire, que le relais n’existe pas, et on n’a pas 2 ou 3 équipiers pour pour maintenir une charge pendant qu’un autre manipule !!!
De plus les conditions ne sont pas du tout confort !
Donc ce n’est pas adapté à la situation. Je vais faire la vidéo, ce sera le mieux.

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Oui, c’est vrai que c’est compliqué de bien décrire les manips complexes, une vidéo sera la bienvenue!

Donc voici la vidéo avec deux manières* possibles avec le minimum de matos ! : (j’ai fait au plus vite, donc certains détails sont à mieux faire, mais le tout est de comprendre et de voir la manip !)

  1. celle où l’on va devoir allonger la tête de mouflage, donc rallonger la fixation de la poulie,
  2. celle où l’on va utiliser la technique du palan pour moufler sur seulement quelques cm et gagner de la distance pour ne pas devoir rallonger la tête de mouflage.
  • je n’ai pas montré celle où l’on défait le noeud, alors qu’elle fonctionne, pour ne pas faire monter la fièvre à certains…

Tout cela possible quand on est SEUL à devoir tout gérer pour installer le mouflage de surface ! Et non avec 36 bras…!

Commencez pas à dire et patati et patata, la manip fonctionne sans problème quand on sait la faire et qu’on s’est entrainé à la faire en réel et à plusieurs reprises !!!
Si ça ne convient pas, et bien…dé…brouillez-vous comme vous voulez.

Et cela n’a rien d’exotique…avis aux amateurs ! J’espère être clair.

Par contre je suis ouvert à la discussion pour tout échange constructif, bien entendu.

Mais encore une fois, la seule et vraie question à se poser est : est-ce pertinent, ou pas, de faire des noeuds sur une cordée ? A chacun de juger et de décider en fonction des circonstances…

Lien : https://we.tl/t-2noF5USguB

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Tu n’est pas bien au point sur les manip ssf ou alors tu analyse mal le schéma.

Les 2 ou 3 gus c’est pr tirer sur le palan ce qu’il voulait montrer c’est uniquement le passage de noeuds dans le palan et pas besoin d’être 50 pr le faire

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D’où le « mort avérée » utilisé par valcibiere.

plus 1000

C’est fou ce que je percute peu :sweat_smile:
Les « deux ou trois gars » c’est ceux du PGHM of course ! :wink:
Ça sert bien à ça le téléphone portatif au font du sac non ? :sunglasses:

Slt Reveric, quand je dis ça je sous entends, tu n’as peut être pas réalisé qu’on n’est pas en situation confort avec plusieurs personnes pour aider : ceux qui tirent, ceux qui manipulent, ceux qui contrôlent, ceux qui relayent, etc,…
Là haut, quand tu es pris dans la chute du leader, et bien t’es seul à devoir gérer pendant que t’as un gars qui te tire vers le bas, un sac à ton dos, des gants, devoir construire rapidement un relais (dans de la neige / glace ?),du froid, du vent, de la neige dans la gueule, voire même toi aussi peut être un peu « blessé » en retenant la chute, etc, etc,…
Donc montrer un document qui se fait en équipe n’a pas de sens. Autant montrer ce qui peut être réellement fait, dans le vrai, dans le réel avec le stress, et non dans le confort, ne serait-ce que mental car on est en équipe, à plusieurs !
Là haut t’es seul et la manip doit être la plus simple et rapide possible, en sachant que même en étant comme cela elle restera quand même « compliquée » à cause du stress et du risque.
Mais j’adore l’autre qui critique et qui ose me dire que je ne suis pas au point sur les manips…de secours !
J’ai mis la manip en ligne, ce n’est pas pour vendre quoi que ce soit (pfff), mais juste montrer comment faire si on veut savoir ce qu’il faut faire, c’est tout. Si ça ne convient pas ce n’est pas mon problème.

Le plus compliqué dans cette situation, ça va être de construire un relais solide.

Ensuite de bien se rappeler comment on fait un mariner double (pasque, remonter 80 kilos de poids mort (*) d’une crevasse avec un mouflage simple et une corde de 6 mm et des noeuds qui frottent, faut être champion du monde de strongman et être sous mdma + coke + pervitin…

Le passage de noeuds après ça, c’est une formalité.

(*) 'fin on espère encore vivant hein

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y’a le dessin sur la poche de la Rad line si jamais on a oublié

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Slt Mollotof, normalement, je dis bien normalement, toute personne qui s’autorise à aller en zone crevassée est sensée être aguerrie à la manip !!!
Retenir une chute, et surtout quand on ne sait pas qu’elle va arriver (déjà rien que ça c’est bien au dessus de l’entrainement…où l’on s’y prépare) n’est pas chose aisée, car la panique de partir avec l’autre t’envahit et il faut arriver à se bloquer rapidement, très rapidement, et sûrement. Puis tout le reste du « bordel » doit être mis en place, tout en sachant que celui d’en dessous ne compte que sur toi… Si en plus il est inconscient, là ça devient vraiment très chaud…
Il y a plusieurs manière d’optimiser un mouflage. On ne va pas les détailler car cela n’a pas de sens ici.
Mais si en plus tu as la contrainte d’un noeud de jonction (ou d’autres) c’est ajouter des complications en plus.
Le problème est que le raisonnement est souvent le même (d’ailleurs dit plus haut !!!) : je préfère mon confort à la sécu ! Donc je raboute ! Donc je prends plus petit, plus léger. Oui tout cela est bien quand tout va bien. Mais quand ça merde, et ça peut vite merder et se compliquer très fort et très vite, et bien avoir « priorisé » son petit confort de portage, risque de devenir un très grand…inconfort.

Après ça me fait marrer quand les gens voient un truc dans un livre, qui de plus est hors contexte et se disent à ben ça à l’air pas mal, peut être que comme ça on peut le faire, etc… On dirait qu’on choisit une recette de cuisine !

Ces manips s’apprennent sur le terrain, et se répètent sur le terrain ! Point. Et la manip est « bonne » parce qu’elle répond immédiatement au problème avec les moyens (humains et matos) dispos à cet instant « T ».
Et c’est pas en essayant de faire du copier-coller d’un truc qui n’a rien à voir que tu vas y arriver. Tu y arrives seulement parce que dans ta tête tu sais exactement ce qu’il faut faire, que des automatismes se mettent en place suite à des heures de répétitions dans différentes conditions, et que tu restes attentif à ce que tu fais. Et non en essayant de reproduire quelque chose qui est hors sujet. Il faut savoir estimer rapidement la manip de secours à mettre en place, en fonction du type de secours, tout en se mettant soi même le plus en sécu. C’est la base du secours. Surtout quand tu es seul à devoir gérer.

Et puis de porter une corde un peu plus lourde ou grosse, ça entretient la caisse, c’est pas mal non plus…

Mais la question initiale est comment faire passer un noeud de jonction dans un mouflage ?
Donc j’ai expliqué, et j’ai montré comment faire de deux manières possibles.

Le reste est un autre sujet.

Terminé.

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