Passage de noeud de jonction lors d'un mouflage avec RAD line

C’est un peu le même système que pour passer des noeuds si je comprends bien ?
Si j’ai bien compris ton système c’est ce que j’essaie de faire mais le problème c’est que je dois du coup « tirer » le noeud de jonction pour avoir la longueur suffisante pour le faire passer de l’autre coté, et c’est là que je bloque…
Le plus « faisable » serait l’idée de marc, c’est a dire une fois que la micro traction est déchargée sur le bloqueur du bas, on rallonge l’ancrage avec une sangle et on déplace la micro traction de l’autre coté du noeud. Mais je me demande si il n’y a pas mieux à faire

Non, si ta sangle est assez courte par rapport à la position du bloqueur du bas, quand tu vas actionner le mouflage pour relier la sangle au bloqueur du bas, tu vas te retrouver avec du mou qui devrait permettre de passer le nœud de l’autre côté de la microtrac.

Aaaah effectivement je vois c’est pas mal aussi, plus simple comme manip, faut faire gaffe de pas de tout lâcher pour éviter un gros a coup sur l’ancrage mais ça a l’air pas mal comme piste !

Encordé à 2 c’est en général 15 à 20m de distance, donc si y’a un noeud au milieu tu peux déjà tirer jusqu’au noeud, après ça va dépendre la distance jusqu’à l’ancrage.

Mais j’ai un doute à faire passer un noeud à travers la lèvre de la crevasse. À mon avis je n’y arrive pas avec un mariner double standard.

Bah c’est plus que pas mal c’est LA technique a utiliser : reprise de charge.

Tu trouvera sûrement des docs techniques sur le passage de noeuds dans un frein de charge ou dans un balancier. C’est sensiblement toujours la même idée.

Je vous remercie pour les infos ! Je vais tester ça sur le balcon

C’est la technique pour passer les nœuds de freinage, mais ça ne marche que parce qu’on peut défaire les nœuds. Je vois pas du tout comment avec cette technique tu pourrais avoir du mou pour passer le nœud de l’autre côté de la microtrac, à moins de tirer directement sur le bloqueur du bas (mais ça veut dire démultiplication zéro !). Tu aurais un schéma ?

En fait il disait de préparer une sangle de 60cm par exemple, que tu fixe sur l’amarrage. Tu met ton noeud de jonction en butée de la micro traction , et tu déplace le bloqueur du bas a 1m de l’amarrage.

Ensuite tu actionne le mouflage, ça va faire remonter ton bloqueur jusqu’à ce qu’il arrive à hauteur de ta sangle de 60cm et tu la mousquetonne dedans. Et tu te retrouve avec 40cm de mou en gros, de quoi passer le noeud de l’autre coté.

Je sais pas si c’est clair, c’est compliqué d’expliquer des manip par écrit

Non car le noeud va empêcher le mouflage une fois qu’il sera remonté contre la poulie. De plus il faudra débrayer la poulie donc exercer encore une tension dessus afin de decliper le bouton et transférer la charge sur celui du bas.
Je l’ai dit, la manip est complexe. Si tu veux je t’expliquerai…

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Mais si le nœud est en butée de la microtraxion tu ne peux pas actionner le mouflage car il faudrait pour ça que le nœud passe dans la microtraxion.

Ben non, le noeud en butée n’empêche pas le mouflage, on a un mouflage x2 au lieu de x3 (theoriquement) mais toujours un mouflage pour clipper la sangle au bloqueur du bas.

Pour faciliter le déverrouillage de la microtrac, on peut peut-être anticiper et placer un prusik ou autre entre le noeud de jonction et la microtrac. On gagnerait du coup le petit jeu nécessaire au déverrouillage de la microtrac, une fois le prusik démonté.

Slt, une fois que le noeud sera arrivé en butée sur la poulie, tu ne pourras plus moufler puisque le noeud empêchera la corde de coulisser dans la poulie. Donc tu tireras sur le bloqueur du bas, mais en haut, sur la tête de mouflage, plus rien n’avancera.

Bon je vais décrire la manip en essayant d’être le plus clair possible.

Déjà on oublie les situations conforts où l’on a 2 microtrax (déjà que certains n’en n’ont même pas une !), une position confort, qu’on a une cordelette très longue, sangle longue, SAR, etc…

  1. on place la poulie microtrax en tête de mouflage, puis on transfert la charge sur la poulie.
  2. on place un bloqueur sur la corde. Là on va supposer le cas le plus chiant, que le noeud de jonction est plus bas. Donc le bloqueur est placé sur la corde entre la poulie et le noeud de jonction.
  3. on moufle. Donc on est en x3 théorique.
  4. on continue jusqu’à ce que le bloqueur arrive au dessus du noeud de jonction, et on moufle encore jusqu’à ce que globalement le noeud de jonction soit à environ une dizaine de cm de la poulie.
  5. puis enlève le bloqueur et on le place sous le noeud de jonction. On moufle de manière à ce que le noeud vienne à environ 2 ou 3 cm de la poulie. Sans quoi il faudra rallonger beaucoup par la suite…
  6. on fixe le bloqueur du bas sur la tête de mouflage via une cordelette. On met en tension en baissant le bloqueur.
  7. on moufle une nouvelle fois juste sur 2 ou 3cm laissés précédemment, et on maintient la tension, le temps de décliper le bouton de la poulie et transférer la charge sur le bloqueur.
  8. on retire la poulie, et on vient la placer sous le noeud de jonction via une dégaine. (ou autre chose)
  9. on tire le coté noeud tout en tirant en même temps le brin en tension, sur 2 ou 3 cm, le temps que la poulie reprenne la charge et libère la tension du bloqueur.
  10. on retire la cordelette qui tenait le bloqueur, et on place le bloqueur sur le brin en tension à la hauteur du noeud, un peu au dessus, on passe le brin libre dans le bloqueur, noeud dessous, (on est revenu en x3), et au fur et à mesure on reprend le mouflage. Au départ peu de débattement, puis il s’en crée de plus en plus.

Il est évident que si on a deux poulies micro alors c’est easy, car il suffit de placer la deuxième sous le noeud lorsque celui-ci sera assez proche, et de transférer la charge sur la deuxième.

Donc si la manip n’est pas répétée régulièrement, et maitrisée correctement, dans le réel, dans le vrai, ce sera compliqué. Vouloir rabouter des cordes en zone crevassée c’est se chercher la complication inutile.

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c’est pourtant assez classique non ? 2 cordes de 30, chacun une (quand on est 2)

Comme j’ai dit plus haut, si la corde a des noeuds (freinage ou jonction) alors il est préférable d’envoyer la réserve à la personne et qu’elle fasse une remontée. Mais elle doit savoir faire et avoir le matos.

Il y a sinon une manip un peu plus…« banzaï » on va dire, c’est une fois le noeud arrivé en butée, on le défait (donc seul le bloqueur tient la charge, si on a un deuxième bloqueur on le rajoute, et qui plus est si mécanique type Basic ou poignée) et on passe le brin dans la poulie puis on refait le noeud…mais bon…

Bah on lui envoie la réserve en double avec une poulie qu’elle met au pontet non ?

Mais ça marche que si elle est consciente

Source ?
Parce que dans le doc diffusé plus haut il est écrit : « Aucune étude ne permet de déterminer le risque ou la prévalence du sdh. » donc « mort assurée » est sans doute excessif non ? ça serait plutôt un risque avéré.

Ce qui est curieux c’est que je n’en ai jamais entendu parler dans mes formations (UV2 Ffcam sécurité sur glacier et initiateur)

Et autre truc contre-intuitif (pour moi) : la recommandation de ne pas allonger la victime alors que c’est l’inverse quand on sort un homme à la mer (aussi pour des raison de circulation sanguine)

Oui je confirme que c’est étonnant que tu n’en ais jamais entendu parlé!!
Je sais qu’il y a eu une étude clinique qui a été interrompue suite aux malaises des participants .

Ce n’est à mon avis pas le même phénomène entre la suspension et la noyade.
Quand tu es suspendu dans un baudrier, le sang à du mal à circuler dans les jambes, donc le sang se charge en produits toxiques qui ne sont pas évacués. Et si tu relâches trop rapidement ces toxiques vers le coeur/cerveau (je sais plus), tu risques d’arriver à saturation (même phénomène que le garrot).

Un autre lien : Syndrome du harnais

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