Parcours probatoire AMM Isère

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Personne ne met en doute qu’il soit sélectif, bien au contraire.

C’est sur le principal critère de sélection (puisque c’est le premier dans la succession des épreuves éliminatoires, ça serait différents si c’était une note compensable par les autres épreuves) qu’il y a débat : le critère purement sportif, comme, justement, n’importe quel BE pour être entraîneur sportif dans tel ou tel sport. Si la course à pied est bien un sport à 100 %, ce qui ne l’empêche pas d’être aussi une forme de loisir, la randonnée est bien différente de l’esprit « chrono »… en gros, on confond chrono et horaire.

En effet, il n’y a pas de compétition de randonnée… ou plutôt si : le trail. D’où la dérive et la confusion des genres que je dénonce ici. Je pense qu’il serait bon de créer un BE trail pour dissocier deux activités qui ne s’adressent pas aux mêmes publics, bien que se déroulant sur les mêmes terrains (du moins jusqu’ici parce que rien ne dit que ça sera toujours le cas… qui sait si on aura pas d’ici quelques temps des itinéraires tracés spécialement pour les traileurs dans les stations de ski, comme ça a été le cas pour le VTT - qui se pratique beaucoup maintenant uniquement en descente, c’est plus accessible - mais aussi pour l’escalade avec les via ferrata) ?

Aujourd’hui, on « trie » d’abord par une sorte de trail, puis avec ce qui reste on évalue quelques compétences comme l’orientation et l’équilibre en terrain accidenté et si on a bien bachoté le Fischesser.

De fait, il est bien plus facile de le réussir si on a suivi un cursus de fin de scolarité dans un lycée montagne (1 année à faire les 20 rando, potasser le Fischesser, et… passer le TCM), ou encore une formation GRETA/AFRAT, qui sont autant de prises en charge à 100 % avec la dernière quinzaine occupée à ratisser la zone où se déroulera la CO (en gros il est bien moins important de savoir manier la triangulation à vue, la tangente à la courbe, l’erreur volontaire, la liaison carte-terrain, que de connaître chaque mètre carré de la zone de l’épreuve) et la transmission de tous les « trucs » dus au décalage esprit du décrêt/réalité de l’épreuve (avec des intervenants présents dans l’organisation de l’épreuve, désolé mais ça fait un peu « juge et partie »), l’entraînement sur les parcours des années précédentes qu’ils connaissent par coeur (alors qu’ils ne sont pas publics, on ne les trouve que quand d’anciens participants les postent sur Internet, peut-être même en toute illégalité), que d’être pratiquant régulier de bon niveau sur des années parce qu’on est né dedans, même en étant habitué à encadrer toutes sortes de publics dans tous les terrains en connaissant certains massifs sur le bout des orteils. Malgré tout, ces organismes n’ont pas au final des taux de réussites de 80 à 90 % qu’on attendrait avec un tel entraînement/encadrement (la raison tient essentiellement au fait que leur public n’a bien souvent qu’une faible pratique, au point de compter sur la formation pour avoir le bon nombre de rando à déclarer à l’inscription au BE).

Bref, au final, les places sont chères… la moitié trustée par la catégorie « préparés par prise en main institutionnelle », le reste avec ceux qui ont appris sur le tas en ratant une ou des années précédentes, avec le niveau sportif de compèt’ (pratiquants de trails bienvenus…).

Ca ne serait pas un problème si c’était clair dès le départ, sauf qu’officiellement, ce proba et les UV qui suivent sont, je cite, « destinés aux gens de montagne », comme une sorte de vérification/VAE d’une pratique personnelle régulière sur la durée. On en est bien loin.

Ce débat, pour ne pas dire cette incompréhension - voire ce profond malentendu - revient sans cesse entre pratiquants. Ca n’est pas en en niant les raisons que ça réglera le problème. Quant à l’idée de la « motivation », qui peut prétendre juger de la motivation des autres dans leur pratique de la montagne au seul critère de la pure performance athlétique, sur une barre située au-delà des nécessités, qu’il s’agisse des impératifs de sécurité ou de la marge nécessaire par rapports aux différents publics à encadrer ?

Il y a une chose pas très vrai dans ce que vous dites lorsque vous parlez de l’évolution des parcours …
Les parcours de Chamrousse, du Vercors, etc, … étaient déjà les mêmes pour les sessions 1991 à 1993 … En 1994, pour cause de conditions météo (il neigeait), on avait eu droit à un parcours light pour 1700m et 30km dont beaucoup de vrai plat … plus difficile à mon gout que le parcours classique de Corrençon, mais c’est sur que faire deux fois St Nizier - Lans par le goudron en Super-Guide, c’était ruinant !

La CO a pas mal évoluée et est plus sportive. Il ne s’agit aujourd’hui que d’une lecture de carte, mais il faut aller plus vite ! Alors je ne saurais dire ce qui est plus difficile.

Je ne sais pas trop si il faut penser que ce ne sont que des sportifs. C’est sur que ceux qui arrivent premier … ils le sont. Les autres, si ils randonnent depuis jeunes, ils sont capable de remettre un coup de collier, même après 5h d’effort. Je le vois bien qu’à 30 piges, même si on sent en pleine forme, même si on est meilleur en endurance, on est moins capable de souffrir qu’à 20 ans. Pour les super entrainés, c’est sur qu’à 30 ans, ils sont sur leur pic d’endurance, mais pour les autres … C’était à 20 ans quand ils savaient souffrir ! Je constate que la moyenne d’âge de ce proba est très élevée !!

C’est un peu comme le proba du guide (que je n’ai jamais eu …), pour celui qui est né en montagne, qui a tourné un peu autrement que sur les sentiers en rouge et blanc, qui s’est un peu amusé à sortir des sentiers battus, ce probatoire ne doit pas poser de problème.

Tiens ça me fait penser à un gars croisé l’autre jour au boulot : 15eme à la Pierre à Menta … Wouah ! Qui me répond : « pour un jeune d’une haute vallée qui fait du ski et qui va un peu à la chasse avec le père, ça doit être une évidence » … Bon, ok. Le truc, c’est qu’il y a quand même peu de gens issus de la montagne sur ces BE …

Alexis

Quant à l’idée de la « motivation », qui peut prétendre juger de la motivation des autres dans leur pratique de la montagne au seul critère de la pure performance athlétique, sur une barre située au-delà des nécessités, qu’il s’agisse des impératifs de sécurité ou de la marge nécessaire par rapports aux différents publics à encadrer ?

Je dois bien avouer que je suis assez d’accord avec les arguments de la fin de cette phrase… :expressionless:

Posté en tant qu’invité par EH!:

[quote=« Alexis, id: 1422578, post:42, topic:64443 »]Il y a une chose pas très vrai dans ce que vous dites lorsque vous parlez de l’évolution des parcours …
Les parcours de Chamrousse, du Vercors, etc, … étaient déjà les mêmes pour les sessions 1991 à 1993 … En 1994, pour cause de conditions météo (il neigeait), on avait eu droit à un parcours light pour 1700m et 30km dont beaucoup de plat … plus difficile à mon gout que le parcours classique de Corrençon.

La CO a pas mal évoluée et est plus sportive. Il ne s’agit aujourd’hui que d’une lecture de carte, mais il faut aller plus vite ! Alors je ne saurais dire ce qui est plus difficile.

Alexis[/quote]

La dérive n’est pas toute neuve, j’ai eu des témoignages des années 90 qui déploraient la même chose (de gens l’ayant pourtant réussi, je précise, parce qu’on est vite qualifié de mauvais perdant).

En gros, comme pour beaucoup d’autres choses qui se sont aggravées dans notre société, quand on remonte le fil, on situe toujours le tournant dans les 90’. Et puis le critère dénivelé/longueur n’est pas si révélateur que ça. Je m’explique : il est facile de dépasser les 600 m/heure sur un sentier qui s’y prete. Typiquement, la montée au Saint Eynard par le sentier principal au départ de la jonction du GR qui vient de la Bastille et de la route jusqu’au point haut de l’extrémité sud de la crête, soit 600 m pile, se fait facilement en 45 à 50 mn, même après avoir fait le parcours depuis Grenoble via le Rachais. Ce sentier est roulant, régulier, le sentier idéal. Ou encore, faire le Granier depuis Chapareillan par le Pas de la Porte en 3 heures, 1800 m de dénivelé sur un bon sentier avec une petite descente très roulante pour rejoindre le sentier qui monte depuis la cabane forestière de la route du col, ça se fait, avec une descente par le pas des Barres et un 900 m de D-/heure entre la jonction avec le sentier qui vient de l’Alpette et Bellecombe. Par contre, monter au Rocher Blanc depuis Fond de France en 3 heures, c’est déjà autre chose. La raison ? 600 m de bon sentier ne valent pas 600 m sur un moraine. Et c’est encore plus vrai, paradoxalement, sur les parties planes, les descentes (comme sous le Lac du Doménon cette année, via le chaos rocheux tout droit), ou les « yo-yo » successions de petites montées-descentes en terrain accidentés, voire exposés (cas du sentier de l’Echaillon cette année).

Dans les grandes lignes, les parcours reviennent. Pas sûr qu’il n’y ait pas des différences dans les variantes (les portions hors sentier, les sentiers-variantes parallèles, etc).

Pour ce qui est de la CO, il serait plus pertinent de la rendre difficile, sur des critères utiles, ceux qui font appels à la connaissance du terrain montagne (donc avec du dénivelé - pour permettre la tangente à la courbe - et pas en terrain plutôt plat ou avec peu de relief et avec un extrait de carte qui ne permet pas de voir des points éloignés pour trianguler à vue). La CO actuelle n’est pas très claire, très éloignées des règles qui régissent les CO officielles.

Mais fondamentalement, le mieux serait de remonter les pré-requis, tant en nombre qu’en dénivelé de rando, et de sélectionner les candidats sur dossier personnel, en fonction de leur vision de leur exercice futur de cette activité. Alors qu’aujourd’hui, il est interdit d’amener des documents personnels pour détailler sa pratique (tels que topos, articles de presse, photos ou autres démarches personnelles en rapports avec la montagne, même pas une liste de rando plus étoffée que celle demandée au départ, le jury les refuse).

Et puis, au moins à défaut, de la vérité et de la transparence, surtout, parce que les déceptions à la découverte de la réalité le jour du proba font mal à beaucoup. Ca n’est pas rien de passer un à deux ans à s’y préparer en se fiant au décrêt, à la fois sur le plan humain, et sur le plan financier.

J’ai bien l’impression qu’on touche ici le point clé du probatoire AMM.
Ayant été membre du jury de cet examen mais également d’autres BE, il faut bien reconnaitre que les pré-requis sont sans doute ce qui se fait de plus léger, d’où la (peut-être) nécessité d’un examen probatoire sélectif. Il est en effet très difficile de vérifier que la liste des randonnées à bien été réalisée, que les randos à raquettes n’ont pas été faites à ski, etc.
En judo par exemple, il faut être ceinture noire 2°dan pour que le dossier d’inscription soit validé et quand on connait le niveau du judo français, on peut imaginer ce que ça représente, en années de pratiques, en technique et donc en compétitions !
Pour en revenir à ce proba AMM, j’ai toujours considéré (en tant que formateur) que pour être à l’aise et avoir une bonne marge de sécurité, il faut tourner à 750m / heure (comme pour la marche du proba Aspirant Guide, certes moins longue). Ne pas oublier que si on arrive limite et "entamé"à la fin de la marche, on ne sera pas forcément bien en jambe pour le parcours d’aisance et on n’aura pas récupéré pour la CO du lendemain, donc on sera moins performant car moins « lucide ».

B.A.

Voilà c’est tout à fait ça ! Il faut annoncer la couleur direct pour que les candidats à cet examen puissent s’y préparer en connaissance de cause. Si j’avais su un truc pareil, il est clair que je ne serais pas restée à mes 550m/h, en pensant, bien naïvement j’en conviens, que j’étais dans les pré-requis ! C’est là, je crois, que le bas blesse vraiment… Soyons transparents, moins de 750m/h ne peut être admissible. Merci à vous d’en faire la remarque, je pense que venant d’un formateur cela sera plus recevable que de la part de quelqu’un qui vient d’échouer…merci.

Il ne faut pas exagérer !
On est dans le cas spécifique d’une Activité Physique de Pleine Nature, avec tout ce que cela comporte de facteurs aléatoires, à commencer par la météo qui, le jour du Proba peut avoir des conséquences non négligeables. Un candidat AMM sait en principe cela et est capable de le prendre en compte dans sa préparation. Les parcours sont sélectifs, mais il se peut que le jour de l’épreuve, il y ait un temps de chiotte (pluie, froid…). Donc si on n’a pas cette (grosse) marge de sécurité physique, ce n’est même pas la peine de prendre le départ !

B.A.

En quoi l’activité en aurait « besoin » ? Je veux bien croire qu’il soit possible de la développer, et tant mieux pour les accompagnateurs qui arrivent à le faire, et à en vivre. Mais pour qui / pourquoi serait-ce un problème que des randonnées soient peu fréquentées ?

Ah…je pensais que c’était une façon de « venir en aide » aux futurs candidats, de manière à les renseigner sur leur préparation physique qui doit être supérieure aux pré-requis. Une façon sympa de les prévenir.
Je viens donc d’apprendre que, m’étant fiée aux pré-requis et m’étant entrainée en conséquence avec toutes les randos que cela comporte, il n’était pas la peine que je me présente…
Je me suis donc trompée sur vos intentions quant à un éventuel « conseil ».

Posté en tant qu’invité par EH!:

[quote=« B.A., id: 1422593, post:45, topic:64443 »]

J’ai bien l’impression qu’on touche ici le point clé du probatoire AMM.
Ayant été membre du jury de cet examen mais également d’autres BE, il faut bien reconnaitre que les pré-requis sont sans doute ce qui se fait de plus léger, d’où la (peut-être) nécessité d’un examen probatoire sélectif. Il est en effet très difficile de vérifier que la liste des randonnées à bien été réalisée, que les randos à raquettes n’ont pas été faites à ski, etc.
En judo par exemple, il faut être ceinture noire 2°dan pour que le dossier d’inscription soit validé et quand on connait le niveau du judo français, on peut imaginer ce que ça représente, en années de pratiques, en technique et donc en compétitions !
Pour en revenir à ce proba AMM, j’ai toujours considéré (en tant que formateur) que pour être à l’aise et avoir une bonne marge de sécurité, il faut tourner à 750m / heure (comme pour la marche du proba Aspirant Guide, certes moins longue). Ne pas oublier que si on arrive limite et "entamé"à la fin de la marche, on ne sera pas forcément bien en jambe pour le parcours d’aisance et on n’aura pas récupéré pour la CO du lendemain, donc on sera moins performant car moins « lucide ».

B.A.[/quote]

Je suis d’accord sur le fond.

Pour la liste de rando, je pense qu’il serait plus difficile de mentir (car oui, ça se fait… certains organismes de préparation n’hésitent d’ailleurs pas à le conseiller en off « à la condition de les faire entre l’inscription et la date du proba » -sic-) si on demandait une liste plus étoffée (plus proche de ce qui est demandé aux postulants au proba guide), genre 50 randos, toutes à plus de 1000 m D+, la moitié à plus de 1500, et dans le lot, une dizaine en raids et bivouacs.

Sur les rando raquettes… ce rajout est un peu bizarre en lui-même. Pas le droit à la neige (franchissement de névé) l’été, mais neige l’hiver… crampons or not crampons ? la montée à l’Achard est verglacée et fermée aux raquettes me dit un pisteur… mais j’ai les crampons dans le sac et les vibram m’sieur… ok, c’est bon, vous pouvez y aller (vécu). Ca compte ou pas ? sans compter la partie basse depuis le Col Luitel faite à pied sec 'cause pas de neige… On voit bien qu’à trop vouloir codifier, on arrive à rien de bon.

Moralité : rien ne vaudra jamais un entretien préalable à l’inscription, détaillé et en bonne et due forme, après envoi d’un dossier bien rédigé et étoffé. L’épreuve servant ensuite à valider un niveau nécessaire (sécurité) et compatible avec une activité qui doit pouvoir être exercée jusqu’à la retraite.

Pour ce qui est du 750 m D+/heure. Bof, n’importe qui qui s’entraîne un peu le tient sur une heure sans rien avant, sur un sentier tracé à la pelleteuse sur terre battue, avec une pente constante, ce qui se fait de plus en plus. Je pense qu’un plus fort dénivelé avec portage mais moins cadré dans un horaire canon est plus pertinent. C’est moins la capacité de tenir une heure à plein régime que celle de tenir la journée (ce qui fait bien plus intervenir le critère « mental ») à régime régulier qui compte le plus.

Posté en tant qu’invité par EH!:

[quote=« GLaG, id: 1422609, post:48, topic:64443 »]

En quoi l’activité en aurait « besoin » ? Je veux bien croire qu’il soit possible de la développer, et tant mieux pour les accompagnateurs qui arrivent à le faire, et à en vivre. Mais pour qui / pourquoi serait-ce un problème que des randonnées soient peu fréquentées ?[/quote]

Si on se place d’un point de vue égoïste (et il m’arrive de l’être aussi), c’est sûr qu’avoir une montagne pour soi, c’est pas désagréable. Le sentiment de solitude et de plénitude sur un sommet a quelque chose d’irremplaçable, je ne dirais pas le contraire.

Mais… la montagne, c’est aussi une économie, ou plutôt des économies locales, un environnement accessible à tous (encore faut-il que cette idée s’impose à son opposé plus médiatique : la montagne qui tue, la montagne réservée à une élite de surhommes qui sautent des falaises), mais pas seulement, dans une société qui perd de plus en plus ses repères, c’est aussi un environnement qui ressource, aide à vivre le quotidien pas toujours facile, à se trouver, etc… je préfère voir les gens - les plus jeunes surtout - envahir un chouïa mon petit sommet de temps à autre, que les envoyer chez le psy ou pire, derrière les barreaux après avoir fait des bêtises, entre autres choses, parce que répondre à « pourquoi emmènerait-on des gens en montagne » engendrerait tout un débat nourri de mille raisons.

Bon mais là, on s’écarte franchement du débat initial.

[quote=« nadège, id: 1422611, post:49, topic:64443 »]Ah…je pensais que c’était une façon de « venir en aide » aux futurs candidats, de manière à les renseigner sur leur préparation physique qui doit être supérieure aux pré-requis. Une façon sympa de les prévenir.
Je viens donc d’apprendre que, m’étant fiée aux pré-requis et m’étant entrainée en conséquence avec toutes les randos que cela comporte, il n’était pas la peine que je me présente…
Je me suis donc trompée sur vos intentions quant à un éventuel « conseil ».[/quote]
Il ne faut pas prendre mal mes propos, bien au contraire et je suis toujours à l’écoute pour apporter d’éventuels conseils et me rendre disponible.
Je que j’ai voulu dire, c’est qu’un candidat (ou une candidate) à cet examen est supposé avoir une expérience et une connaissance approfondie de l’activité et du milieu bien spécifique dans lequel elle est pratiquée. En conséquence, dans la mesure où cette épreuve se déroule par définition en montagne, on peut avoir la lucidité de penser que la météo, la nature du terrain, etc, le jour de l’examen, ne sera pas en conformité avec les conditions qu’avait le législateur dans son bureau le jour où le texte de loi a été rédigé ! D’où, pour moi, l’impérieuse nécessité d’avoir une grosse marge de sécurité.

B.A.

Il est évident, Nadège, que 5 à 600m/h dans les textes sont à prendre en toutes conditions. Pour cela, dans de bonnes conditions de météo, de terrain, de ta forme physique, il faudra être capable de beaucoup beaucoup plus. Je me rappelle avoir été au proba avec dans l’idée d’avoir 45 minutes d’avance sur les 5h30 ou 6h de rando que nous avions. 2x15 minutes de pause pour manger peinard sur les deux « sommets » du tour et 15 minutes d’avance à la fin, un peu avant le barrage horaire, pour se changer complètement afin d’être au mieux pour le terrain varié.

C’est cette marge qui m’a manqué au guide pour avoir le proba. J’en étais pas loin du tout. 1/4 de point sur une journée et le tour était joué … mais clairement, même si un peu de chance ne nuit pas, il eut s’agit d’un hold-up. L’imposture ne m’aurait pas déplu, remarquez !

Alexis

Posté en tant qu’invité par yo no soy:

Juste pour savoir Hé ?
t’as tenté plusieurs fois et tu as loupé car tu sembles trés frustré !!!
Les performance demandée sont loin d’être celle d’un super traileur , il ne faut pas regarder le temps des 1ers mais le temps demandé qui avec une pratique régulière et serieuse et trés accessible .
Pour ce qui est des organismes de formations , pourquoi jeter la pierre a ceux qui tentent de mettre toutes les chances de leurs côtés pour réaliser un rêve?
Pour moi la rapidité et une des règles essentielles en montagne , cela permet plus de sécurité et plus de lucidité .
De toute manière il faut bien des critères qui ne satisferont jamais tous le monde bien sur , mais il ne faut pas non plus généraliser en disant que les rapides n’ont aucunes connaissances du milieu montagnard et ne sont pas des passionnés de montagne au même titre que tu as l’air .
Et pour ce qui est de la liste , je suis entierment d’accord avec toi que c’est un peu light , mais avec ce que tu demande cela veut dire que les p’tits jeunes ou les non autochtones vont mettre des années et des années avant de se présenter , (meme si les années d’experiences ne sont que bénéfiques)
En tout cas moi je me suis régalé sur ce proba ,et j’ai trouver le parcours parfait, !
Nadège je te souhaite bon courage et une bonne prépa

Posté en tant qu’invité par Nadège:

Merci beaucoup pour les encouragements !

Posté en tant qu’invité par EH!:

[quote=« yo no soy, id: 1422929, post:54, topic:64443 »]Juste pour savoir Hé ?
t’as tenté plusieurs fois et tu as loupé car tu sembles trés frustré !!!
Les performance demandée sont loin d’être celle d’un super traileur , il ne faut pas regarder le temps des 1ers mais le temps demandé qui avec une pratique régulière et serieuse et trés accessible .
Pour ce qui est des organismes de formations , pourquoi jeter la pierre a ceux qui tentent de mettre toutes les chances de leurs côtés pour réaliser un rêve?
Pour moi la rapidité et une des règles essentielles en montagne , cela permet plus de sécurité et plus de lucidité .
De toute manière il faut bien des critères qui ne satisferont jamais tous le monde bien sur , mais il ne faut pas non plus généraliser en disant que les rapides n’ont aucunes connaissances du milieu montagnard et ne sont pas des passionnés de montagne au même titre que tu as l’air .
Et pour ce qui est de la liste , je suis entierment d’accord avec toi que c’est un peu light , mais avec ce que tu demande cela veut dire que les p’tits jeunes ou les non autochtones vont mettre des années et des années avant de se présenter , (meme si les années d’experiences ne sont que bénéfiques)
En tout cas moi je me suis régalé sur ce proba ,et j’ai trouver le parcours parfait, !
Nadège je te souhaite bon courage et une bonne prépa[/quote]

Pour répondre, néanmoins en me répétant parce qu’il semble difficile de faire comprendre des choses simples dites simplement :

comme Nadège, mais aussi d’autres présents sur le parcours (ou croisés ailleurs), j’ai abordé ce BE avec son proba de la plus simple, la plus logique et la plus élémentaire des manières, qui se trouve correspondre également à la cible défini dans son décrèt d’application. A savoir, une sorte de validation d’une pratique sur la durée et d’une expérience de gens de montagne. Les « non-autochtones p’tits jeunes », ne sont pas du tout le public concerné dans ce texte, justement (que ce soit bien clair une fois pour toute : ça n’est pas moi qui le dit, mais le cadre légal voté à l’assemblée).

De fait, la réalité se trouve exactement à l’opposé dudit texte (un classique très administration française, cela-dit)… question : alors pourquoi ne pas en changer les termes ? ou au moins avertir qu’ils sont devenus caduques avec le temps au lieu de continuer d’induire en erreurs des gens sincères dans leur démarche et qui s’investissent en temps et en argent pour quelque chose qui ne s’adresse en réalité pas du tout à eux ? les postulants « ptits jeunes non-autochtones » ne s’en porteraient que mieux en n’étant plus qu’entre 50 et 100 à se présenter chaque année.

Celà dit, une chose m’agace particulièrement : la prétendue justification sécuritaire (seule justification avancée d’ailleurs, comme si c’était faute de mieux). D’une part parce que ce discours, vu du public lambda hors région et qui connait mal la montagne ou pas du tout en dehors des médias, Internet inclus (qui lirait ce fil par exemple), ça finit par ressembler à « n’allez pas en montagne vous risquez votre peau » (sauf à se faire encadrer par un AMM celui-ci étant à même de vous ramener moribond sur son dos, ce qui est un discours professionnellement suicidaire parce que le client potentiel, qu’on le ramène ou pas, se voit avant tout mort ou hurlant de douleur, ce qui n’est pas la meilleure des perspectives quand on envisage un loisir et des vacances), et d’autre part parce que face à un accident la chose la plus utile et la plus efficace que pourra faire un AMM, tout costaud qu’il est, sera la même qu’un autre randonneur : faire le 112, ou au mieux le numéro du PGHM (s’il le connait par coeur ou l’a au moins en mémoire dans son portable)… non seulement on n’en est plus - ou très rarement - à organiser des cordées de secours et des portages, mais en plus, même pour alerter les secours, la plupart du temps on est en zone de couverture GSM ou au pire, rarement à plus d’une heure d’une crête où le signal passe… le secours en montagne est largement délégué depuis longtemps maintenant aux services spécialisés que sont PGHM et Sécurité Civile avec leurs médecins urgentistes et leurs pilotes d’hélico, ainsi que leurs pros de bien plus haut niveau que les AMM. Même chose sur la météo, on ne risque plus la tempête inattendue susceptible de nous faire rester bloqués plusieurs jours dans des conditions de survies précaires comme au temps de Vincendon et Henry, mais au pire un orage plus précoce que prévu et soudain qui implique de rentrer tout le monde au bercail dard-dard (ne vous en déplaise, c’est banale de chez banal pour n’importe quel vieux briscard qui se tape ses 20 à 40 000 m de D+ chaque année en toutes saisons depuis l’enfance, certes pas en courant mais plutôt avec le génépi et le saucisson dans la besace - néanmoins avec aussi dedans, la corde, 2-3 sangles et autant de mousquetons -, et avec des dénivelés journée moyens entre 1500 et 2000 de D+et-).

En près de 40 ans de montagne, je n’ai pas vu beaucoup de cadavres, et si certaines personne que j’ai connu y sont mortes, c’était des pratiquants de haut-niveau (guides). Pour les accidents, rien de très grave globalement, des entorses (pas forcément plus que dans la vie courante en tombant d’un escalier ou d’un trottoir, parce que c’est assez fréquent même si on n’y prête pas attention parce que c’est dans des environnements de tous les jours), des contusions plus ou moins grave, idem côté plaies, de la bobologie, quelques crises d’angoisses et quelques MAM dans les Andes ou au Tibet.

Pour en finir sur la rapidité : qu’en reste-t-il à 55, 60 ou 65 ans ? est-ce un métier qui autorise le départ en retraite à 50 ans ? pas que je sache…

Sur les organismes de formation ? simple, c’est juste déloyal par rapport aux candidats libres. Normal pour certains ? pas pour moi, désolé. L’égalité est juste la base de la démocratie, plus si important peut-être…

Pour mon parcours, c’est pas vraiment mon cas perso qui m’a fait contribuer. En réalité, au départ, je cherchais juste à avoir des précisions sur le tracé de 2007… je n’y aurai gagné que de banals réflexes corporatistes qui ne m’ont servi à rien. C’était juste que je voulais aller répéter le parcours lui-même pour évaluer précisément le timing (justement comme le font si bien les organismes de formation, qui eux connaissent très bien ces différents parcours… quand je dis que c’est déloyal, hein… parce que bon, les secrets de polichinelle pour qu’on ne puisse pas s’y tester en candidat libre…). Là-dessus, j’ai vu se manifester Nadège, qui m’a rappelé l’échange que j’ai eu avec deux candidates sur le proba (cette incompréhension légitime sur le pourquoi de la prééminence du critère purement physique trop disproportionné par rapport à leur bonne connaissance et pratique de la discipline, y compris avec du public et sur plusieurs années voire avec des professionnels de clubs et autres structures), ce qui m’a fait réagir en apportant un avis qui semble la plupart du temps vite censuré dans le milieu. Les encouragements cachent d’ailleurs mal ce que chacun à vu : on ne passe pas comme ça d’un 550 m D+/h à 750… c’est pas juste une question d’entraînement, mais bien de morphologie, tout les femmes ne peuvent pas le faire, sur un total de 1700 m et 25 km avec 10 kg sur le dos dumoins.

Globalement ce fil dérive par rapport à mon intention de départ… et le pire, d’une manière bêtement corporatiste et répétitive qu’on aurait préférée moins prévisible.

Tant pis, le débat n’aura pas lieu, pas plus ici qu’à la DDJS ou chez les élus.

Posté en tant qu’invité par yo no soy:

La sécurité n’est pas un pretexte mais bien la chose la plus importante en montagne, comme dit plus haut il y a beaucoup plus de mort en rando que dans tous les autres sport de montagne , et le téléphone est trés loin de passer tout le temps , tu n’as pas toujours de batterie sur un raid de pls jours , et quand tu dis que l’on se trouve toujours a moins d’une heure d’une crête cela est trés choquant quand on sait que pour sauver une vie cela ce joue a quelque secondes… (histoire déja vécu pour ma part dans ma toute petite carriere de montagnard par rapport a toi)
Ensuite certes la plupart des clients marchent trés lentement , mais tu vas aussi tomber sur client qui ont une trés bonne conditions physique et qui en voudront un peu plus . Et une grosse marge est nécéssaire également afin de garantir une animation du groupe exellente , si tu es toujours un peu limite , je ne pense pas que tu vas etre assez lucide pour parler de telle fleur ou telle anecdote sur un animal car tu toi tu l’as parceque tu n’es pas dans le rouge et peux voir ce qui ce passe autour et va pouvoir le montrer a tes clients.
Et un gros point important , la condition physique te permet d’exercer ton metier TOUS les jours car le plus dur selon moi et l’enchainement des journée ,des semaines pour ne pas finir exploser a chaque fin de saison et prendre du plaisir tous les jours (essentiel!) et ça sans entrainement ça s’appel subir.
Et cois moi que même a 50-60 ans quand tu as une hygiene de vie saine et que tu pratique , c’est chiffre ne sont pas des performances mais simplement la normalité pour un professionnel et je connais bon nombre de personne de cette age qui sont bien au dessus et mettent une « pillule » a bon nombres de petits jeunes

? Pour être corporatiste, il eut fallu que des AMM viennent ici dire leur point de vue.
À part B.A. qui rappelle la plus élémentaire des précautions, à savoir qu’il faut viser une marge pour se présenter à un examen plutôt que de s’y présenter ras-duc. Et il ne donne aucune appréciation quant au fond de ton problème.

À part peut-être moi, qui ne suis plus grand’chose, à part d’avoir passé le-dit examen en 1994 et l’avoir trouvé tout de même assez facile, sans aucune préparation particulière autre que d’aller me promener avec mes copains du lycée et d’avoir encadré des colonies de 10-12ans tout l’été. J’ai eu de la chance que la marche soit très sélective cette année-là, ce qui m’a permis de mentir de manière éhontée à l’entretien pour que le jury entende ce qu’il avait envie d’entendre. Et ce qui m’a permis de passer juste-juste une épreuve d’orientation sans savoir ce qu’était une triangulation, un cap, etc, … la veille ; le tout avec une cheville dans un solide strapping sortant d’un plâtre durant l’été. Bon, c’était juste toute l’épreuve. Alors quoi, cette épreuve, n’est pas non plus pour des traileurs de haut-niveau.

J’ai pas travaillé souvent, ni longtemps, mais j’ai quand même écrit deux fois à la DDJS pour virer des stagiaires (qui avaient passé le proba, un a d’ailleurs eu le final …) qui n’étaient pas capables de descendre seul dans de mauvaises conditions météorologiques du plateau du Vercors, … Alors avec un groupe ! L’un m’a d’ailleurs permis d’expérimenter ce qu’était un groupe affolé, avec chacun des particpants voulant prendre une direction dans son coin, apeuré et énervé ! Super. Mais dans de la conduite de groupe, lorsque les conditions météo sont mauvaises, celui qui conduit ne peut pas se replier sur lui comme lorsque tu te promène seul, il faut avoir une bonne base physique pour hausser le niveau de la prestation sans exploser en vol et en pleurs comme je l’ai vu chez d’autres AMM …

C’est assez impressionnant ce que tu racontes sur tes activités, j’en fais pas le dixième, et je ne l’ai jamais fait. Et tu dis qu’avec ça, tu ne passes pas la marche du probatoire ?

C’est pas bien le lieu C2C pour un débat qui serve à quelque chose en terme institutionnel … D’ailleurs, à part l’information, le montrage de bite et l’amusement rhétorique, à quoi sert internet ?

Alexis

Posté en tant qu’invité par Nadège:

Pour ma part, je ne regrette pas du tout de m’être présentée. Je sais dorénavant quel niveau est demandé, niveau physique j’entends.
Ce que je regrette cependant, c’est qu’il n’y ait pas autant de transparence pour ce BE que pour les autres. Je m’explique (ben oui mon but n’est pas de dénigrer mais d’essayer de comprendre). J’ai passé un BEESAPT, je savais d’emblée quels étaient les pré-requis, et il s’avère que tout était conforme. Si on veut passer un BE judo on sait qu’il faut être 2ème dan, si tu ne l’as pas ben tu ne peux prétendre à l’inscription.
Ma déception porte donc (mais je comprends ce qui a été avancé auparavant) sur ce manque de transparence. Les pré-requis ne correspondent pas à la réalité demandée, c’est peut-être aussi la raison pour laquelle il y a tant d’inscription à cet examen. Parce que moi j’étais super contente d’avoir pu « entrer dans les critères d’inscription », j’avais toutes mes randos (ce qui n’est pas le cas de tout le monde :wink: ), mon raid (pour lequel j’ai posé des congés ! car j’en avais un de 8jours dans les écrins mais j’ai considéré que 2009 c’était trop loin), mes randos raquettes…Tout était ok quoi ! Y avait plus qu’à :smiley:

C’était ma première participation, et réellement et en toute honneteté, je pensais vraiment être dans la fourchette. Je n’avais pas idée qu’il y avait un tel écart entre ce que disent les textes et ce qui est demandé lors de l’examen.

Par contre ce que dit Hé me fait me poser des questions !!! Même avec l’entrainement il n’est pas aisé de passer de 550m/h à 750m ! Tout ça ne me laisse que peu de chances ! Pourtant je pense être assez robuste (8jours dans les écrins avec 18kgs - des journées à 1700m+ de cumul…). Cela voudrait dire que mes chances pour l’an prochain sont dores et déjà avortées ???

Posté en tant qu’invité par yo no soy:

Avec combien de retard as tu fini ?