Où sont passé les départs engagés?

Posté en tant qu’invité par laouvalindien:

Tu passes le 1er point et tu vas directement au second.

Message à tous les handicapés à cause de premiers points dans les voies placés un peu trop haut.
Selon BlackList,( message lancé il y a quelques mois, J.Marc retrouvera), c’est con pour vous, mais il fallait pas y aller.

Ce type de raisonnement qui est élitiste n’a pour but que de limiter l’escalade à un nombre plus restreint d’adeptes.
C’est assez égoïste.

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Flo a écrit:

Christophe n’ a pas tort, pour que la voie soit un peu engagée,
il faut que le premier point soit suffisamment haut.

Je le sais, et suis entièrement d’accord. Mais je ne crois pas que ce soit ce dont parle BL… le problème n’est pas celui des premiers point hauts, mais des départs expos ! Un premier point bas suivi de points espacés, est évidemment aussi un départ expo…

Je parle - et je crois que c’est le sujet - des retours au sol. Or j’en connais beaucoup, en Alsace, qui sont possibles à cause d’un premier point très haut, avec des pas à peine plus faciles que le crux avant… Il suffirait souvent d’ajouter un point (ou deux) en dessous, pour éviter le crash au sol, sans nuire à l’engagement supérieur de la voie.

En bref, il est illusoire de croire qu’une voie peut être engagée à 100%, sinon elle sera forcément expo au départ. Il faut (*) penser au départ (2 ou 3 points relativement rapprochés par exemple), et engager une fois le risque de retour au sol passé.

(*) Enfin, c’est ce que je souhaite.

Mais tu as raison, surtout ne pas définir une règle de hauteur ! Pas de norme…

Posté en tant qu’invité par jeronimo:

Salut,

Quand on grimpe dans une voie, c’est celle d’un auteur, d’une personne qui a mis son inspiration sur le rocher, dicté par celui-ci mais aussi par sa part créatrice d’équipeur, son expérience, ses réflexions. Equiper une voie ce n’est pas facile, ça peut être une prise de tête (mais c’est à mon avis bon signe d’un bon équipeur). Appliquer comme j’ai pu le voir dans certains manuels connus des standards d’espacements qu’elle stupidité, que se soit pour garder de l’engagement ou pour surprotéger.

Chaque site est différent, il y a ceux qui sont engagés (Claret, Verdon, Sainte Victoire par exemple) et d’autres moins (Ardéche, Calanques…). Ceci est la volonté des équipeurs mais aussi du passif historique. Par exemple à la Sainte Victoire, des voies majeures on été ouverte du bas, style Médius, hyper Medius par Guyomar; les points ils les mettait quand il pouvait. Au Verdon, dans Douk Douk, Edlinger à mis les points tout les 5 mètres au cordeau, c’est sûr là pas de rique de chute au sol.

Je me souviens lorsqu’on a équipé à la Paroi des Toits dans les Calanques, on se prenait parfois la tête pour savoir où placer les points notamment au départ. Le rocher friable, les prises arrondies risquaient de mettre en ganger les grimpeurs mais en contre-partie placer 3 points distants de 50cm ça faisait laid. Le parti-pris avait été celui de chaque équipeur, se creusant la tête au max pour que ça soit sécurit mais pas une echelle à points. Pour le départ de « avec vue sur la mer » les points sont très rapprochés, mais là j’avais pas le choix! Je ne pouvais pas imposé à un grimpeur partant à vue d’y laisser les 2 chevilles s’il zappait avant les colonnes. Pour ma part, connaissant très bien la voie et d’autres d’ailleurs, je la faisait avec 2 paires, donc en solo sur les 5 premiers mètres.

On peut inventer ses jeux et ses règles en escalade. L’escalade reste un jeu avec le minéral, l’esprit doit être créatif et rester libre. C’est une question de choix. Le problème vient lorsque l’on ne choisit pas. Si le départ nous semble trop engagé, risqué pour nous, il faut faire comme on le sent, savoir si le jeu en vaut la chandelle.
Une voie est l’oeuvre d’un personne, on peut aimer ou pas. Il y a de bons équipeurs et de mauvais. Certains sont créatifs d’autres très standard. L’escalade est un reflet de l’homme, avec sa part de création et d’expérience. Le grimpeur doit être en mesure de s’évaluer à l’instant T et d’assumer le risque que l’aventure engendre. Il y a des marques de fabrique, des labels de qualité… faut aussi les connaître.

Grimper c’est pas qu’une question de cotation et de croix à placer sur un carnet… pour moi bien sûr!

Ah si tout était parfait, est-ce on s’ammuserait autant? et c2c n’existerait peut-être pas…

Bonne grimpe à tous.

Jérôme

PS: je me suis fait une cheville en Sardaigne en sautant pour placer le premier point pour une stagiaire… comme quoi des fois on est con!

Posté en tant qu’invité par BorisG:

BlackList a écrit:

Encore une voix pour conserver le forum tel qu’il est!

Toute mes félicitations pour ce post, tu en sors grandi, cela étant, ma réponse était argumentée et tu n’y as pas répondu…

Pour les autres qui disent que lorsque le premier point n’est pas assez haut, il y a risque de retour au sol au deuxième, entièrement d’accord.
Mais lorsque blacklist parle de premier point engagé (exposé), je ne crois pas que cela ait la même signification, ce qu’il veut, c’est se faire peur, pas pareil. Et son petit frisson mérite bien quelques blessures pour les autres.

Posté en tant qu’invité par Flo:

Un point haut, c’ est quand même plutôt 10 mètres que 4.
10 mètres, ça fait quand même beaucoup, on va dire 7 ou 8 mètres, à condition aussi que le rocher soit sain. Effectivement tu pars un peu stressé, mais si tu as un niveau 6b à vue et que le départ est 5+, il n’ y a pas de difficultés de lecture dans le 5+, le risque que tu tombes est très faible.
Et d’ en bas, généralement, tu vois bien comment ça va être. Tu n’ y vas pas si tu ne le sens pas.
Mais comme je disais, tout dépend de la configuration du terrain et même de la position au moment où tu équipes, si tu es taquet pour mettre le point, et qu’ en plus tu es dans du dévers, même 4 mètres, parfois, ça peut paraître beaucoup.

Posté en tant qu’invité par xxx:

un retour a une escalade plus épuré est souhaitable …
a l’alure ou le nombre de grimpeurs evoluent , les voies recentes etant equipées de plus en plus serrer ,ce qui a surement pour effet d’amplifier le phenomene , il est urgent de revenir a une pratique plus complete en y réintégrant la notion d’engagement …
il faut aprendre aux nouveaux grimpeurs issus des sae le plaisir d’une escalade pas seulement basée sur le physique ! mais aussi sur la maitrise de ces emotions…

avoir remonter le relai de « makosa » est un tres bon exemple pour limiter d’une part sa frequentation , donc son vieillissement,et d’autre part rendre son ascension plus méritante !
peut etre qu’il faudrai que celà soit noté differement pour nos amis nudistes !!!

Posté en tant qu’invité par Christophe M.:

laouvalindien a écrit:

Ce type de raisonnement qui est élitiste n’a pour but que de
limiter l’escalade à un nombre plus restreint d’adeptes.
C’est assez égoïste.

Exact et c’ est tant mieux !
L ‹ escalade se mérite.
C’est l › eternel problème : s’adapter au support, et l’equipement quel qu’il soit est déjà un aménagement et donc une adaptation en faveur du grimpeur, ou adapter le support aux grimpeurs.
Quel que soit le niveau de la voie, un grimpeur volontaire et désireux de pratiquer cette discipline même si il débute, se sortira les doigts du ?%! pour aller jusqu’ au point suivant.
Pour les autres, je pense qu’ il faut se remettre en question, se remotiver et si il y a échec, changer de « sport ».

Posté en tant qu’invité par Flo:

Je parlais simplement de voies engagées, mais quand ça devient expo avec un fort risque de chute au sol en se blessant, je trouve ça idiot.
Je suis pour une escalade sportive mais pas dangereuse, même si le risque n’ est jamais nulle. En grande voie, on a parfois de longues portions sans rien, si c’ est facile et que le risque de chute est très minime, je ne suis pas contre. Mais bien sûr, le risque existe quand même, mais très faible.

Posté en tant qu’invité par liliM:

belle provoc!
un peu stérile non!
tu nous rebas les oreilles avec un élément de sécurité basique
c’est comme vouloir enlever l’ABS et l’airbag sur une voiture et par contre d’un confort comme le GPS ou la clim on s’en passe bien sûr
c’est l’évolution logique de réduire un facteur d’accident potentiel dans un sport à risques
par contre le côté passéiste et intolérant est agaçant !
on te l’a dit va st victoire ou ailleurs ( où l’esprit des ouvreurs est respecté )

hier j’ai grimpé dans le bugey… 2 fois je n’ai pas mis le 1èr point de voies intelligemment protégées c’est mon problème d’évalution du risque ou de ma bêtise de prendre cette option
objectif ou subjectif si mon pied avait rippé … bien fait le jeu n’en valait pas la chadelle

cela dit pour le mental il est clair que si tu vaux 6b et que les 5ou 6 premiers mouvements sont pile dans ta cotation et que tu passes en clippant à 5 mètres du sol avec une belle poussée d’adrénaline au passage tu seras comfortable partout !
mais si tu chutes tu n’auras pas la garantie de ne pas finir tes jours sur une chaise roulante
il vaux mieux être un grimpeur en bonne santé car d’autres risques bien plus importants et aléatoires existent… prises qui cassent , chutes de pierres etc etc etc

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Christophe M. a écrit:

L 'escalade se mérite.

Oui. Comme le chocolat.

Tiens, à propos de la hiérarchisation des pratiques :
http://alpinisme.camptocamp.com/forums/read.php?f=9&i=56105&t=56105

Posté en tant qu’invité par Nic:

Y a pas grand chose à dire en fait…

C’est toi qui a lancé la discussion…

J’en profite pour reposer une question à laquelle je n’ai jamais eu de réponse :
Les voies sont aujourdh’ui suréquipées (admettons). Mais qu’est-ce qui empèche quelqu’un qui veut engager le steack de sauter le(s) premier(s) point(s) d’une telle voie ?

Posté en tant qu’invité par Marco Troussier:

Un des endroits majeurs se trouve aux « Deux aiguilles », cela permet aussi une visite « historique », les voies Guyomar/Hautcoeur, valent plus que le détour comme tout ce qui se grimpe dans le mur du « Médius ».

Posté en tant qu’invité par Christophe M.:

Nic a écrit:

Mais
qu’est-ce qui empèche quelqu’un qui veut engager le steack de
sauter le(s) premier(s) point(s) d’une telle voie ?

Tout simplement le fait de se demander si le goujon est là pour protéger une section difficile ou uniquement pour rassurer.

Posté en tant qu’invité par Christophe M.:

xxx a écrit:

un retour a une escalade plus épuré est souhaitable …
a l’alure ou le nombre de grimpeurs evoluent , les voies
recentes etant equipées de plus en plus serrer ,ce qui a
surement pour effet d’amplifier le phenomene , il est urgent de
revenir a une pratique plus complete en y réintégrant la
notion d’engagement …
il faut aprendre aux nouveaux grimpeurs issus des sae le
plaisir d’une escalade pas seulement basée sur le physique !
mais aussi sur la maitrise de ces emotions…

avoir remonter le relai de « makosa » est un tres bon exemple
pour limiter d’une part sa frequentation , donc son
vieillissement,et d’autre part rendre son ascension plus
méritante !

Bien d 'accord

Posté en tant qu’invité par jeronimo:

… un peu de testo, de dopamine pour cliper le premier point et l’adrénaline sera au rendez-vous au second!

ça s’appelle pourir un post… on est vendredi on se lâche! Yo!

Posté en tant qu’invité par Christophe M.:

liliM a écrit:

c’est l’évolution logique de réduire un facteur d’accident
potentiel dans un sport à risques

Grimpe en moul dans ce cas, car grimper en tête implique forcement un engagement.
Si t’accepte pas les risques relis un de mes messages plus haut…

par contre le côté passéiste et intolérant est agaçant !
on te l’a dit va st victoire ou ailleurs ( où l’esprit des
ouvreurs est respecté )

Et toi, si tu n’accepte pas l’engagement d’une voie et ne veux courrir que très peu de risque reste dans les salles steplait

hier j’ai grimpé dans le bugey…

QUELLE HORREUR !!!
En même temps c’est tant mieux, tu ne patine pas nos voies. Continue !

il vaux mieux être un grimpeur en bonne santé car d’autres
risques bien plus importants et aléatoires existent… prises
qui cassent , chutes de pierres etc etc etc

Un équipeur raisonné tient compte de ces facteurs

Posté en tant qu’invité par Nic:

Tout simplement le fait de se demander si le goujon est là pour protéger une section
difficile ou uniquement pour rassurer.

Ca n’est pas cohérent. Quelqu’un qui veut vraiment engager ne se pose pas une telle question.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

On est encore partis pour une discussion sans fin…

Pour moi on peut distinguer 3 pratiques pour comprendre le problème des pas expos.

  • le solo intégral
  • le bloc
  • les voies sportives

Le solo intégral se pratique après une bonne préparation des voies et une marge de sécurité permettant de grimper sans prendre de risque significatif même si on accepte de ne pas avoir droit à l’erreur.

Le bloc se pratique non pas avec une corde mais avec un crash-pad et des pareurs, on ne peut donc comparer un premier pas expo dans une couenne avec le bloc que si on utilise un crash-pad, ce qui revient à rendre le premier pas moins expo.

Dans les voies sportives la corde n’est là que pour la sécurité, il ne s’agit pas de prendre des risques mais de rechercher la difficulté en limitant le danger.

Il n’est aucunement question de mériter les voies si mériter une voie revient à se donner une marge. La marge ne peut s’acquérir qu’en grimpant des voies plus dures mais pas expo. Si on ne se donne pas une marge tenter un pas expo c’est jouer à la roulette russe, on se fait sans doute des sensations mais ce n’est pas ce que recherche la majorité des grimpeurs.

On en revient toujours à Rébuffat : surtout ne pas confondre difficulté et danger, il disait qu’il n’était pas difficile de traverser une pente avalancheuse mais que c’était dangereux on peut tout aussi bien dire qu’un pas expo n’est pas plus difficile que le même pas bien protégé, il est simplement plus dangereux (d’ailleurs il peut être plus facile sachant qu’on n’a pas à mousquetonner)

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

J2LH a écrit:

Le solo intégral se pratique après une bonne préparation des voies

A titre d’info : l’américain John Bachar, il y a environ 25 ans, faisait du solo intégral à vue, jusqu’au 6c. Il n’engageait que des pas qu’il considérait comme réversibles, ce qui lui permettait, en cas de blocage, de désescalader. Mais je t’accorde que c’est un cas extrême…

Pareil pour Paul Preuss, il y a près d’un siècle, dans les Dolomites, des voies cotées V. Bon, ça s’est mal fini. Et là je suis HS, ce n’est plus de la couenne !

Posté en tant qu’invité par goethe:

Toi t’es un rigolo :slight_smile: