Orthographe de "relais"

Oui :

Mais ça sous entend :

  • Du relai, on commence par gravir un dièdre.
  • Au sommet du dièdre, on débouche dans une dalle fissurée (on est directement dans la dalle, il n’y a pas 10m de vires ou gradins pour atteindre la dalle).
  • On gravit cette dalle fissurée en tirant à droite, c’est à dire en légère diagonale vers la droite. La mention « en tirant à droite » concerne la dalle, et non pas qqch qu’il y aurait entre la fin du dièdre et la dalle. Sinon, il faut décrire cette chose, même brièvement.
    Par ex : « Gravir un dièdre, puis tirer à droite pour rejoindre une dalle fissurée, et la remonter. »

On a donc bien cette info, même si ce n’est pas explicite.

Encore une fois, quand on est habitué aux topos qui « oublient » de mentionner plein de passages (et pas forcément les plus faciles), on ne fait pas confiance à ces sous-entendus, on n’est sûr de rien, et on voudrait plus de détail. Mais à ce jeu là, il y a toujours qqun qui en voudrait plus, et on finit par avoir 10 lignes pour décrire 50m de long (c’est déjà arrivé sur c2c).

C’est pour ça que lors de la rédaction d’une description, il faut veiller à bien :

  • décrire toute la voie, sans oublier de passages, quitte à ce que ce soit imprécis (du type « monter au mieux jusqu’à l’arête »),
  • décrire les passages dans l’ordre, pour que les sous-entendus soient vrais (le début de la description d’une longueur correspond bien au début de la longueur, pareil pour la fin de la longueur, pas besoin de le dire explicitement). Il peut y avoir des exceptions bien sûr, si c’est finalement plus clair que de respecter cette règle.

Posté en tant qu’invité par mdr:

Il est impayable ce Bubu ! en grand défenseur de la langue française a-t-il décidé que tous les mots en ai ne prendraient plus jamais d’s ? tous les grands dadai vont devoir réapprendre le françai. Sé vrè que sé plu simple.

C’est corrigé.
Je n’ai pas la prétention de ne pas faire de faute, mes posts et contributions en sont truffés.
Je corrige en priorité celles dans le topoguide, et en dernier celles dans le forum (sauf si elles m’arrachent les yeux).

Posté en tant qu’invité par mdr:

… elles m’arrachent:stuck_out_tongue:

Ah ben là je n’avais même pas relu mon post une fois envoyé…

Posté en tant qu’invité par elion:

Moi je préfère « relais » avec « s ».
Je vais remettre des « s » partout.

[quote=« Zorg de Mars, id: 1552097, post:3, topic:137170 »]Ben non on écrit « relai ». C’est pas moi qui l’affirme c’est le site de l’office de la langue française.
http://66.46.185.79/bdl/gabarit_bdl.asp?T1=relai&T3.x=0&T3.y=0

Tout comme on n’écrit plus « oignon » mais « ognon ».[/quote]

ils ont ose faire cela!

Je préfère: Ô GNON, c’est plus emphatique!

[quote=« elion, id: 1552663, post:46, topic:137170 »]Moi je préfère « relais » avec « s ».
Je vais remettre des « s » partout.[/quote]

:smiley:

« On a testé l’orthographe simplifié » :

[quote]EDUCATION – deux versions orthographiques d’une même histoire :
…voici le même texte appliquant les nouvelles règles souhaitées par certains linguistes, adeptes de la simplification de l’orthographe française:

[quote]«Mon histoire d’home
Je me rapelle de mes anées au colège. J’y alais en biciclette. Je passais de longues heures à la bibliotèque à étudier coment comuniquent les daufins. J’élaborais des ipotèses que j’écrivais sous forme de croniques cicliques et filosofiques sur la vie au fond de la mer. J’aime toujours les animaus marins, surtout les foques et les ipocampes, qu’on surnome aussi «chevaus de mer». J’ai écrit une tèse sur eus. Je pratiquais la plongée mais à force, j’ai atrapé des rumes et des alucinations. On a aussi découvert que j’étais émofile. Alors, pour me soigner, je subis des traitements alopatiques, baloté d’ôpital en ôpital. Depuis, ma vie n’est plus très simpa mais j’ai bon espoir que ça s’arange.»[/quote]
[/quote]

[quote=« csv, id: 1552759, post:50, topic:137170 »][/quote]
Oui ça choque, mais au bout du compte c’est juste une histoire de convention, et d’habitude.
Inversement les mots pourraient être beaucoup plus compliqué et on trouverait l’orthographe actuelle trop pauvre. Voire si on avait été habitué à l’orthographe du texte au dessus, on trouverait l’orthographe actuelle complètement folklorique

Je suis en train de lire Efroyabl Ange1 de Ian M. Banks (RIP) en ce moment, et ben le texte en phonétique c’est pas facile à lire (je suis sur la version française) :

Je peux vous assurer qu’on met pas mal de temps à lire les pages de Bascule dans le récit ! (et on trouve des coquilles du traducteur, mais on lui pardonne, il a du bien en chier quand même).

Posté en tant qu’invité par Aldebert:

Il n’empêche que dans les rochers, faites bien attention aux pythons…

Posté en tant qu’invité par Lagardairevienzatoi:

Et dire que le Groupe Hachette a fait fortune en ouvrant des boutiques partout en France sans même être capable d’orthographier ce mot correctement. :rolleyes:

Les linguistes ne souhaitent rien, ni ne sont adeptes de quoi que ce soit en matière de langage (pas seulement d’orthographe). Du moins avec la casquette « linguiste » ; ils ont évidemment un « avis personnel », mais jamais (sauf certains qui se prennent la grosse tête parce qu’ils passalatéléent) ils n’émettent des recommandations ou encore moins n’édictent des règles. Un linguiste n’est qu’un photographe, ou un radiologue, qui prend un cliché de la langue à un moment donné - telle qu’elle est parlée et écrite par ses « locuteurs » (l’ensemble, et pas seulement par 40 académiciens) - l’examine, et en dégage des tendances et des mécanismes, mais aussi des évolutions (par rapport au cliché précédent, qui peut dater de 3, 15, 50 années ou plus). À aucun moment le linguiste n’émet de jugement ; il dira « le français dit ceci, l’allemand dit cela », mais jamais « il faut » ou « il faut dire ça et pas autre chose ».

Exemple : le linguiste que je suis note - avec grand intérêt - une évolution de la graphie du terme « relais » dans certains forum (tiens, au passage, « doit-on » - sous peine d’être aligné le dos contre un mur face à 12 canons de fusil - écrire « des forum » ou « des forums » ? « doit-on » est-il par ailleurs pertinent ?) dédiés à la montagne ; évolution consciente même, puisqu’elle engage des discussions. Je vais donc rester curieux et observer la progression dans les 10 à 20 prochaines années. Qui l’emportera, de relais ou de relai ? Je n’en sais rien. Et - surtout - je ne recommande rien. À titre personnel, je continuerai à écrire « relais », mais c’est juste un point de vue, même pas une opinion. En tant que linguiste, je ne suis qu’un observateur.

En revanche, je constate, avec un intérêt tout aussi vif, que C2C est peuplé de grammairiens et de terminologues éminents et distingués, puisqu’ils sont autorisés à faire valoir leur opinion comme l’unique vérité, voire font du lobbying pour imposer leur préférence personnelle « qui devrait être obligatoire », à grand coups de références « académiques » telles Wikipédia. Ça aussi, c’est une évolution : avant Gutenberg, on disait « C’est LA vérité, c’est le curé qui l’a dit à la messe ». Ensuite on a dit « C’est LA vérité, je l’ai lu dans un livre » ; puis « C’est LA vérité, je l’ai vu Allah-télé ». Aujourd’hui, on dit « C’est LA vérité, je l’ai lu sur internet »…

Il y a environ 25 ans, en réponse à certains qui souhaitaient une simplification radicale de la langue française, Cavanna (co-créateur de Hara Kiri puis de Charlie Hebdo, mais aussi auteur de romans et de récits truculents et jubilatoires, et remarquablement écrits), publiait « Mignonne allons voir si la rose… » ; une magnifique lettre d’amour à notre langue. Son propos était le suivant : certes la langue française est parsemée d’épines. Mais ôtez les épines d’une rose, ce n’est plus une rose…

Merci pour ces précisions, Crupillouze ! :slight_smile:

Ah, des échanges mémorables…
/viewtopic.php?pid=1318722
/viewtopic.php?pid=1208528

Je ne sais pas si on peut parler d’évolution de l’usage, quand c’est un acte « militant » appuyé sur des « rectifications orthographiques » émanant d’un obscur Conseil supérieur de la langue française et approuvé avec une froideur certaine par l’académie ?
L’usage est un peu forcé tout de même.

Ici, on est peut-être moins face à une évolution de la graphie que face à un processus de création « lexicale » : il y avait un mot « relais », utilisé pour le lieu où changer son cheval, le magasin où retirer son colis commandé par Internet quand on est à la campagne, utilisé dans la vie courante et en sport. Bubu voudrait un mot relai, relais, spécifique à l’activité « montagne » et à ses topos, là où une économie de caractères et une possible ambiguïté dans la description des itinéraires rendent cette variabilité « rentable ».

Donc, Bubu n’est pas un ayatollah. Bubu est un avatar moderne, individuel et montagnard d’humaniste qui enrichit la langue française (voir les discussions sur les « mots pour la neige », il faut que je retrouve cela !) dans le secteur très localisé des C2cistes, lieu à jargon s’il en est donc… Pas grave ! Et intéressant, parfois poétique.

Eh oui, la langue est en évolution constante.

Deux exemples dans notre domaine :
« dénivelée », féminin, a évolué en « dénivelé », masculin. Je continue à écrire au féminin mais mon usage est devenu minoritaire.
J’attends avec curiosité, que « durée » évolue en « duré », les correcteurs d’orthographe approuveront sans difficulté :).

Les promeneurs ont pris l’habitude d’aller faire de la poésie en montagne, puisque « ballade » est en train de supplanter « balade », toujours avec l’aide des correcteurs d’orthographe, mais le linguiste ne s’indignera pas puisque c’est en quelque sorte un retour aux sources !
Mais c’est un exemple où on ne simplifie pas, au contraire on rajoute une lettre. Ça serait quand même plus simple d’en rester à « balade » qui a le sens de promenade que passer à « ballade » qui a le sens de poème, chanson ! Mais les promeneurs sur c2c doivent avoir l’âme poétique :stuck_out_tongue: !

Ce n’est pas vraiment une création lexicale, mais plutôt un élargissement sémantique d’un mot existant. C’est un processus normal et courant dans toutes les langues, et qui n’est pas lié à l’évolution de la graphie (je n’emploie pas, volontairement, le mot orthographe).