Plus ou moins une bonne nouvelle cette histoire…
Certes ce refuge à surement besoin d’une remise en état ou d’un remplacement. Logique d’une activité unique au monde (je lance ça au hasard mais je dois pas etre loin de la vérité).
Marrant j’ai discuté de ce sujet, y a à peine deux jours, avec des collègues Ecossais au retour du refugio San Martin (Bariloche, Argentine) que je recommande fortement. Ça c’est du refuge, comme on en fait plus !
Ok le CAF suit une politique de remise en état des refuges, parfois plus que necessaire suivant les massifs. Avec aussi l’idée de remise à plat de l’accès à la montagne. Beaucoup de marketing derrière ça, plus une volonté parlementaire (y a un beau dossier du sénat qui traine quelque part). De bonnes idées, d’autres sont franchement à revoir.
Revenons au Gouter et donc au Mont Blanc. La fréquentation de ce lieu est une source de revenu non négligeable pour la vallée, etc. Sa renommée apporte beaucoup de touristes, donc pousse à une amélioration constante des services afin de satisfaire une clientèle de plus en plus hétérogène. Avec les « dérives » qui vont avec : déchets, accidents, perte d’identité…
La gestion de ces problèmes, sous le couvert du développement durable, ne propose pas de réelles solutions. Nouveau refuge donc plus de confort, accessibilité amélioré, gestion des déchets optimisé…Ok, jusqu’au moment où on atteindra encore le point de rupture.
Pour moi, c’est oui à un nouveau refuge, MAIS (je vais me faire étriller, ça va pas rater :D) avec une vraie gestion des ascensions du Mont Blanc. La particularité de ce sommet, donc sa fréquentation, demande un système de « permis » gratuit : en quantité limité, pour une période donné (pour avoir une fenetre météo favorable) et assujeti à un minimum d’expérience de la haute montagne. On peut envisager une différenciation entre couchage en refuge ou sous la tente. Par contre, libre choix de prendre un guide.
Pour moi c’est le seul moyen de préserver ce lieu et d’avoir un vrai développement maitrisé du lieu. Il est clair qu’une telle proposition remet en question nos principes d’accès à la montagne, mais je vous rappelle que le Mont Blanc est un cas particulier.