Notre droit d'exister et de pratiquer l'escalade au soleil

Posté en tant qu’invité par JPB:

Alors voici le ‹ ‹ post › › qui devrait décharger celui sur Pierre You de sa dérive - beaucoup plus importante au fond -

Avons-nous le droit d’exister , de pratiquer l’escalade de la même facon que les randonneurs pratiquent la randonnée sans contraintes ; les VTTistes pédalent dans des sentiers un peu partout sans être critiqués ; les chasseurs vont et viennent en forêt sans trop se soucier du reste de la population ; les éleveurs et les fermiers modifient le territoire et introduisent des espèces modifiées ; l’armée s’accapare de vastes espaces sans contrôles aucun et les carriers n’ont qu’a demander un permis pour exploiter mines et carrières .

Et nous … on a moins de droits ?
On est de seconde zone ?

Et qui defend notre droit d’exister ? Notre droit de circuler verticalement en faisant un minimum de dommage à l’environnement ?

Je vous laisse la parole .

Posté en tant qu’invité par Bruno:

Bon, ben, ça va pas beaucoup faire avancer le schmilblick, mais je peux t’assurer que les vttistes ont aussi leur lot de problèmes de cohabitation. Lu dans la rubrique FAQ du site web de la très sérieuse et très estimable -on ne peut que la remercier chaleureusement pour l’existence de tous les GR et autres PR- Fédération française de randonnée pédestre :

Question : Peut-on circuler en VTT sur les PR/GR ?
Réponse de la FFRP : Les itinéraires GR ou PR sont créés et entretenus pour et par des pédestres, leur profil est adapté à ce type de fréquentation .
Ils ne sont pas conçus pour la pratique du VTT, bien qu’ils empruntent le plus souvent des chemins du domaine public.
Il est des secteurs entiers où la pratique du VTT est interdite sur les GR /PR:
la servitude du littoral, les parcs nationaux, chemins de halages, secteurs préservés et nombreux secteurs forestiers …sans parler des endroits où elle est déconseillée en raison de la fragilité des sols, de même que pour les équestres.
La circulation abusive d’usagers autres que pédestres sur les GR/PR crée de plus en plus de difficultés à la Fédération Française de la randonnée pédestre par retraits d’autorisations de passage, quand ce n’est procès.
Ceci vaut a fortiori pour les motos, les quads et 4X4.

Je n’ai pas retrouvé ce texte aujourd’hui sur le site de la FFRP mais je l’avais copié en son temps.

Donc, tu vois, les grimpeurs ne sont pas forcément plus mal lotis que les amateurs d’autres sports de pleine nature …

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Je trouve que tu fais beaucoup d’approximations et d’amalgames.

On ne peut pas randonner n’importe où. Il existe des zones protégées (exemple : amont du lac Lauvitel, en Oisans)
On ne pédale pas non plus n’importe où. Sur les Hts plateaux du Vercors, interdiction de sortir du sentier principal. En Normandie, à la Hague, la majeure partie du sentier cotier est interdite. Il y en a bcp d’autres.
Pour la chasse, il y a également bcp d’interdiction, par période ou par zone. Le fait que certains malfrats ne les respectent pas ne permet pas de dénoncer « les » chasseurs.
Pour les carriers, il existe un schéma départemental des carrières. La demande d’autorisation d’exploiter demande une procédure d’environ un an, avec enquête publique. Les installations sont contrôlées régulièrement par la DRIRE.
Etc… pour les éleveurs et l’armée, je connais un peu moins, mais je tique sur ta dénonciation (« les » fermiers).
On pourrait de la même façon dire que les grimpeurs se garent n’importe où, laissent leurs déchets, ne respectent pas les propriétés privées, sont bruyants, etc… Est-ce que tu t’identifies à cette population ?

Toutes les activités humaines entrainent des nuisances, ne serait-ce que par la fréquentation. La grimpe comme les autres.
Ca me semblerait pas mal qu’il y ait une coordination entre grimpeurs et protecteurs de la nature, par exemple au niveau de chaque dépt, pour définir les zones à protéger (rapaces, flores…), et les zones de grimpe possible.

Posté en tant qu’invité par Phil:

Paul G a écrit:

Ca me semblerait pas mal qu’il y ait une coordination entre
grimpeurs et protecteurs de la nature, par exemple au niveau de
chaque dépt, pour définir les zones à protéger (rapaces,
flores…), et les zones de grimpe possible.

Je dirais même plus un partage…équitable…

C’est vrai que les randonneurs sont aussi canalisés.
Quand je faisais des randonnés… je sortais aussi très souvent des sentiers (qui n’étaient pas encore tous balisés), et c’est aussi grâce à ça que j’ai découvert l’alpinisme… et certaines grandes émotions… à parcourir une nature vierge… seul.

Il n’y a pas que les voies normales…

A continuer dans le sens où l’on nous mène, nos petits enfants n’auront pas d’autres choix que de suivre les panneaux… pour faire un sommet, quel qu’il soit…
Et ce n’est pas une bonne nouvelle.

C’est aux grimpeurs de se mobiliser et de se battre pour garder un « tout » petit espace de liberté et de découverte.

Mais qui va nous aider ??

Posté en tant qu’invité par J2LH:

JPB a écrit:

Avons-nous le droit d’exister , de pratiquer l’escalade de la
même facon que les randonneurs pratiquent la randonnée sans
contraintes

Il est vrai que certains règlements sont pour le moins contestables.

Je pense par exemple à l’interdiction de grimper à Pierre Taillée (Thorens-Glières 74) pendant la période de chasse alors qu’il est tout à fait possible de randonner sur le sentier qui y mène. Ce bout de cailloux est tout petit et les grimpeurs restent, contrairement aux randonneurs, cantonnés à une petite zone sans doute bien peu génante pour la faune.

Pourquoi aurait on le droit de randonner mais pas de grimper puisqu’il n’est pas question ici de déranger des oiseaux protégés qui nicheraient dans la falaise mais des espèces chassées.

Posté en tant qu’invité par Phil:

Le problème fût le même (c’est en phase de résolution) rive droite des gorges du Loup.
A Mesa Verde, le sentier balisé passe à 2 mètres du départ des voies… mais seule l’escalade y était interdite…
Je suis sûr que ce genre de paradoxe existe dans de très nombreux sites.

Posté en tant qu’invité par françois:

Bruno a écrit:

Bon, ben, ça va pas beaucoup faire avancer le schmilblick, mais
je peux t’assurer que les vttistes ont aussi leur lot de
problèmes de cohabitation.

encore heureux que les VTTistes n’ont pas accès à tous les sentiers
à commencer par le fait que quand tu randonnes et que tu tombes nez à nez avec un VTT (surtout à donf en descente…), ça enlève un peu de la sérénité recherchée en rando
et je ne parle pas du gamin de 4 ans, en train de cueillir des paquerettes dans les herbes, dont le VTTiste n’apperçoit que haut de la casquette
quant aux raisons « naturalistes » avancées (les VTT abiment les entiers), j’ai par contre le souvenir d’un article fustigeant les randonneurs, qui emmagasinaient sous les semelles des semences et autres insectes microscopiques dans la baie de somme en avril, et qu’ils allaient semer dans le luberon en mai via leurs chaussures de rando qu’il n’avaient pas lavé. on est toujours le méchant de quelqu’un…

ceci dit, le problème des quads et 4x4 est différent dans la mesure où ils cumulent toutes les nuisances (bruit, pollution, dégradation du milieu, risques d’accident etc…)
alors quand on me dit que la FFME ne doit pas trop intervenir sur ce sujet pour préserver nos « terrains de jeux », ça me hérisse le poil…

Posté en tant qu’invité par FARA Bruno:

pour mémoire le cri de guerre de ma génération:
Il est interdit d’interdire…
Ca devrait faire un bon sujet de discution!

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Phil a écrit:

A Mesa Verde, le sentier balisé passe à 2 mètres du départ des
voies… mais seule l’escalade y était interdite…
Je suis sûr que ce genre de paradoxe existe dans de très
nombreux sites.

Les chasseurs du bled ça les emmerde de voir une fréquentation de leur terrain de jeu. Interdire la randonnée sur un domaine public pour faciliter la pratique de la chasse c’est indéfendable. Les chasseurs eux même sont en général à pied. Alors les chasseurs-électeurs vont voir le maire pour au moins interdire l’escalade alors même que rien ne peut justifier cette interdiction.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

FARA Bruno a écrit:

pour mémoire le cri de guerre de ma génération:
Il est interdit d’interdire…
Ca devrait faire un bon sujet de discution!

En tout cas ce serait un joli nom pour une voie.

Posté en tant qu’invité par Phil:

…mais les maires changent, avec le temps… les falaises restent… heuresement !

Par contre, quand une falaise est vierge, sans vrai chemin d’accès, perdue sur une colline… on peut y aller en suivant de vagues sentes ou carrément à travers les buissons… et quand on demande l’autorisation d’y grimper (alors qu’on ne demande rien à personne pour y aller voir!) ben on a 98% de chance d’essuyer un refus…

Posté en tant qu’invité par françois:

FARA Bruno a écrit:

pour mémoire le cri de guerre de ma génération:
Il est interdit d’interdire…
Ca devrait faire un bon sujet de discution!
mouais,
on est à peu près de la même génération (je dois avoir 10 ans de moins que toi)
ce cri de guerre a montré ses limites, non? par exemple, en 68, le vélo servait à se déplacer (ou à jouer à poulidor sur une route goudronnée). aujourd’hui c’est de la consommation de masse ( ce qui n’empêche pas que le marchand de cycles dans la rue de mes parents a fermé, car les gens vont chez décath ou à carrefour)
idem pour l’escalade/alpinisme/rando: je ne pense pas que dans les années 70 il y avait autant de monde à pratiquer nos loisirs

Posté en tant qu’invité par ian:

que la vie est dure !

Posté en tant qu’invité par jibiji:

Il est interdit d’interdire…

Sacré Bruno, jamais dans la demi-mesure, avec des propos volontairement provoc.

C’est toujours une question de lutte de pouvoirs. Comme le dit Bruno, même si on n’est pas toujours d’accord avec les fédés, elles sont importantes car elles ont plus de pouvoir et de légitimité pour négocier que les individus seuls.
Malheureusement la prise en compte de l’impact réel des pratiques et du comportement + ou - « responsable » de chacun est souvent relégué au second plan dans les questions d’interdictions.
Quand je vois le nombre de sites où l’escalade est menacée, je m’étonne de voir encore régulièrement circuler des quads et motos trial sur le GR à St Léger, ou encore dans le lit du gardon au pied de Russan par exemple…

A propos que pensez-vous du colloque qui va avoir lieu en juin sur la gestion des falaises ? Ca vaudra le coup ?

Posté en tant qu’invité par jean-christophe:

oui Chirac faisait pareil à l’époque, il disait qu’on devrait pouvoier rouler plus vite avec une tolérance de 10-20 km/h au-dessus de la limite autorisée, maintenant qu’il est président on voit ce qu’il en est :)))
J’ai comme le sentiment qu’aujourd’hui tout est calculé, mesuré, quantifié, prévu, sondé … oú sont passé le rock’n roll, les paquerettes ? Formattage, formattage … n’aurait-on pas supprimé l’uniforme pour le remplacer par un uniforme morale de la mentalité bon père de famille, par une dictature de l’apparence mentale ?

Posté en tant qu’invité par jean-christophe:

et oui sur le site de Luxembourg, les grimpeurs doivent faire la demande pour un permis d’escalade au ministère de l’environnement (non payant mais limité en nombre), on est dans une zone environnementale fragile, natura 2000. Sans vouloir contester la raison d’être du permis, les randonneurs et autres peuvent « circuler » partout sans aucune restriction … c’est que cette très belle zone, appelée la petite suisse luxembourgeoise, attire foule de touristes … et ça c’est un poids choc à mon avis, celui de l’argent.

Posté en tant qu’invité par Phil:

françois a écrit:

idem pour l’escalade/alpinisme/rando: je ne pense pas que dans
les années 70 il y avait autant de monde à pratiquer nos
loisirs

… mais il y avait aussi beaucoup moins « d’écoles » d’escalade à l’époque.
Par contre, une grande partie de celles qui sont aujourd’hui « historiques » seraient interdites, si encore vierges, on faisait une demande d’autorisation aujourd’hui.

Imaginez la Turbie sans aucune voie… et allez demander si on peut y grimper ?

Bon, ok, vous me direz que c’est toujours officiellement interdit…
Mais on y grimpe…par tolérance.

c’est peut être la solution… Tout interdire et que chacun prennent ses responsabilités, aille grimper à ses risques et périls…

Posté en tant qu’invité par Phil:

…et qui fera la différence entre un mégot de touriste et celui d’un grimpeur ?

pour l’argent, bien sur les touristes en rapportent plus mais les infrastructures nécessaires à leur accueil coûte aussi beaucoup plus chères…

Quand une bande de copain se paie le matos et équipe une falaise, faudrait pas, en plus, que ça profite à tout le monde…et à ceux qui seraient contre ! Non ?

Certains clubs peuvent financer l’équipement de falaise, nous l’avons fait avec Art Bloc et ça continue avec Atout Roc (dans le 06), et on ne demande rien d’autre que d’utiliser le droit d’aller quelque part pour marcher à la verticale, là où tout le monde peut aller marcher à l’horizontale…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Phil a écrit:

…et qui fera la différence entre un mégot de touriste et
celui d’un grimpeur ?

Qui a dit qu’ils faisaient une différence entre touriste et grimpeur ?

Posté en tant qu’invité par jean-christophe:

ben c’est simple tu sais les grimpeurs vont du parking à la falaise, ce ne sont pas des consommateurs de beaucoup d’espace protégé …
mais je ne dis pas non plus que les uns ou les autres polluent plus, c’est simplement qu’au niveau pertinence y’a pas de logique. Si tu restreinds l’accès aux grimpeurs, tu le restreints à toutes les autres personnes qui pénètrent cet habitat protégé !