Nos petites histoires autour de l'escalade

Posté en tant qu’invité par NIKO29:

Cette histoire débute comme un rêve, mais elle a bien failli tourné au cauchemar.

C’était bien avant de débuter l’escalade. J’avais douze ou treize ans. Je vivais avec ma famille dans un petit village de provence.

Je me faisait souvent des blades en VTT avec mon voisin du même âge. Nous étions de vrai cascadeurs, toujours à se tirer la bourre, à fond dans les descentes, faire des sauts le plus hauts ou le plus loin.

Bref, un gamin de douze ans.

Lors d’une de ces fameuses balades a la Remy Julienne, nous nous retrouvons au pied d’une petite falaise. Enfin, pas vraiment une falaise, plutôt un gros bloc de calcaire de 5m de haut.

Là, mon pote me lance: « t’es pas cap’ de grimper en haut? »

Il n’en a pas fallu plus pour que je parte a l’assault de ce miserable caillou.

Le rocher question avait un peu une forme de champignon. Dalle, suivie d’un devers, et une sortie en bombé.

Au ddébut aucun probléme, la dalle passe toute seule. il faut dire que c’est vraiment un escalier.

Puis vient le dévers. La ca se corse. Heureusement les bacs sont énormes et les touffes de végetaux divers et variés ayant trouvé refuge dans les infractuositées de la roche nombreuses.

J’arrive prés de la sortie, à l’endroit ou le rocher redevient vertical pour ensuite repartir en dalle. Et là, ca ne vas vraiment plus du tout.

Je ne me souvient plus tres bien comment ca c’est passé, mais toujours est - il que je me suis retrouvé le cul dans la garrigue plus vite qu’il ne faut pour le dire.

C’était ma premiére expérience de la grimpe, et tout ce que ca m’a laissé c’est un vague souvenir de peur et une cicatrice au cul.

Posté en tant qu’invité par meriaux:

Il y a une dizaine d’année, je suis allé en solo dans la Walker aux Grandes Jorasses.
Les conditions n’étaient pas bonnes, et j’avais pris un bout de corde pour m’auto-assurer par la méthode des anneaux.
J’avais la tête ailleurs: du coté des dalles grises, j’ai raté le cheminement et me suis engagé dans une impasse verglacée.
Je me suis retrouvé bloqué à bout de corde sous un surplomb, sans pouvoir redescendre.
J’ai lâché ma corde, et je suis parti dans le toit.
Depuis, je développe une intéressante variante de cette belle névrose qu’est le solipsisme.
Pendant mes nuits d’insomnies, je me dis que ces dix ans passés ne sont qu’un réve, et qu’en fait je suis en train de tomber, et de m’imaginer un futur pendant ma chute.
Moi, au moins, je sais quelle illusion je suis.
Mais vous, pauvres fantômes, qu’êtes vous donc ?
olivier

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Etienne:

C’était, pffff, il y aaaaaaa…, disons que c’était au siècle dernier. En tous cas c’était à Freyr.

Nous nous apprêtions à attaquer une des voies du Mérinos, quand zzzzzzffffffFFFFF-PAF! Une dégaine s’écrase près de nous. Attention! une dégaine de l’époque valait une bonne pavasse: deux mouquetons en acier, reliés par une longue sangle nouée de la largeur d’une ceinture de judo ( sangle qui par ailleurs nous servait à bricoler des baudriers-maison ).
Bon, on avait des casques et on n’était pas dans l’axe, on démarre. Quelques minutes plus tard, re-paf! puis encore, encore, et toujours. Arrivés au pied de la dernière longueur, nous retrouvons sur le relais d’à côté deux grands blonds fort penauds. Maîtrisant aussi mal le flamand qu’eux le français, nous mettons quelque temps à comprendre leurs explications.

Le second débutait en escalade. Le premier lui avait bien dit d’enlever les dégaines au fur et à mesure qu’il montait, mais ne lui avait pas dit quoi en faire. Comme les baudriers de ce temps-là n’avaient pas de porte-matériel, le second s’en débarrassait en les jetant derrière lui! Et comme il n’y avait pas plus de 3-4 pitons par longueur, le premier avait attendu le troisième relais pour lui redemander le matos. Ils se retrouvaient sans rien en pleine paroi :^D

Depuis, même en falaise « aseptisée », je porte volontiers un casque…

Posté en tant qu’invité par pierre rouzo:

Bon, puisqu’il pleut (ici), et que cette rubrique s’appelle «Petites Histoires…»,
en voici deux petites en une… Le même jour (!)
(Des jours comme ça, moi, je m’en régale).

C’était vendredi à Saint Bauzille de Montmel.
Nous sommes en plein soleil, à l’abris du vent et le ciel est tout bleu.
Nous sommes fin janvier et cela fait trois semaines que ça dure (!).
Je travaille le matin, le soir, recule des boulots, mais je sort tout les jours.
Pour grimper ou pour équiper.

Aujourd’hui (vendredi donc), c’est pour équiper.
Il y a du monde : j’ai compté jusqu’à six cordée dans ce secteur.

Au départ, j’avais attaqué un chantier de purge : dans une voie facile et fréquentée,
j’avais repéré un bloc -gros comme un téléviseur- qui, à mon goût, était plus posé
que véritablement ancré dans la masse. Il fallait tirer dessus, des deux mains,
pour se rétablir sur une vire.

Cela faisait peut-être 15 ans que je n’avais pas fait cette voie, et ça m’a tout de suite
sauté aux yeux : DANGER ! Demain, dans 6 mois, dans 10 ans (?..). Mystère.
Mais c’est sûr (!) : «un jour» il y aura des morts !

Donc : trois petits mouvements avec le pied de biche…
et badaboum. En bas.

Un «frigo» était derrière : allez, avec les pieds : badaboum !

Il y a maintenant une jolie petite vire, et au moins trois brouettes de terre à enlever.
Je m’exécute, et un petit problème se fait jour : la voie est devenu engagée (!) :
pour mousquetonner, on montait gentiment sur le «frigo»… maintenant qu’il est au sol,
il va falloir penser à rajouter un point.

Du coup, après cette purge, je repère une ligne possible à équiper.
Deux après midi plus tard et une tonne et demi de cailloux tombée plus bas,
la voie est prête : je n’ai plus qu’a mettre les points.

Pour ce faire, j’attends Gilles et son perfo (le mien est en panne).
Je suis assis sur le «frigo» et me roule une clope. Tout le matôs est étalé près de moi :
marteau / barre à mine / plaquettes / goujons (il n’y a pas de pitons visibles).

Une cordée passe. Deux jeunes gens, dont l’un a l’air plus savant que l’autre :
— «Tu vois, çà, c’est de l’escalade à l’ancienne»
Moi :
— «(… / ???)»
Et il continu :
— «C’est bien pour grimper tout ça ?» avec l’œil sur la barre à mine.
Elle est rouge, fait 1m20 de longueur et pèse -à elle seule- presque 10 kilos (!).

Moi (j’en bredouille) :
— «heuuuu… ben ouais… au… heu… au finish, c’est effectivement pour «grimper» :
la barre à mine pour déloger les cailloux branlants… et les plaquettes pour équiper».
«Oui, on peut dire que c’est pour grimper».

Et sa réponse (à son pote d’abords) :
— «Tu vois, c’est pour grimper à l’ancienne»… puis à moi :
— «non, mais c’est bien : parce qu’avec toutes ces voies patinées, c’est bien,
un petit coup de barre à mine»…

Et il se tire.
Le maître de conférence s’en va, suivi -comme son ombre- par son compère néophyte.

Je suis abasourdi. Et pas un témoin pour confirmer la scène (!) : c’est trop con.
C’est trop con, car c’est TROP BEAU !

Pour ceux qui connaissent les «petites histoires d’équipeurs» du topo de St Bau,
on pouvait penser que j’avais déjà TOUT entendu sur le sujet… ben non.

Superbe.


Bon, une autre. Le même jour.

Gilles est bien venu avec le perfo. J’équipe maintenant la voie.
Je l’ai faite hier (grimpée) : elle est superbe, super-facile, avec des bacs partout
et des pieds là où il faut (!). Aucun pas plus dur que l’autre.

Ca va être un régal pour les débutants.

Et je l’équipe en conséquence : 10 points pour 20 mètres, tous mousquetonnables
-sans danger- par les plus petits. En donnant le dernier coup de clef pour placer
le joli relais doré de chez Fixe, je cries à la cantonade : «C’est près !!»
«Qui veut la faire en premier ?» «C’est pas très dur, c’est 4c+ !»…

Tout le monde rigole… et deux doigts (deux bras) se lèvent timidement.

Je me régale.

Je me régale, car si à chaque fois que je «bosse» sur une falaise, j’ai souvent droit
à de nombreux merci et à de jolis sourires, des ambiances comme celle là,
sont extraordinairement sympathiques (!).

Donc, ma «petite histoire» :
Si la nouvelle voie est équipée pour les enfants, c’est un gaillard de pas loin des 2 mètres
qui s’offre la toute première ascension.

Tout se passe bien. C’est un débutant, mais ça a l’air d’aller.
A mon goût, plus que grimper, il a passé son temps à mousquetonner…
Mais bon, lui, il a l’air content.

Et voici son commentaire :
—« C’est super. C’est parfait pour débuter la tête. »

Gilles et moi, on se regarde.
—« pour débuter EN tête ? »… lui demande-t-on.

— « oui, oui, c’est bien pour débuter la tête ».

Superbe, non (!?)…

Côtoyer deux martiens d’un coup :
belle journée !

Allez !

pierre

Posté en tant qu’invité par JM:

Moi aussi j’ai déja été surpris par cette expression martienne:

un jour à St Bau aussi, j’avais entendu une grimpeuse dire « Tiens aujourd’hui, je ferais bien une tête ».
Moi, je connaissais" piquer une tête, se prendre la tête, ect…"

C’est comme le mot faille, je déteste le mot faille. Quand j’entends des grimpeurs dire « met ta main dans la faille » ça m’énerve.

Fissure, c’est quand même plus joli, non.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Claret c’est nul. Argumentaire n° 1.

Aujourd’hui, ça va le faire. Après un bon échauffement, je me lance pour un premier essai en posant les paires. C’est le « Bal de la sueur », un 7b bien déversant du secteur bien déversant de chez Claret. Les deux dernières fois, j’ai raté bêtement la section de départ: à Claret les départs des voies sont en général faciles. Sauf pratiquement tous. Mais bon, je suis concentré, j’enchaîne la section hargneuse du bas. Ran-do, très fluide. (traduire : à l’arrache). Repos. Il ne me reste plus que ce grand toit. Dès que mon cœur est redescendu en dessous des 450 pulsations/min, je me lance. Tout va se jouer dans ce pas de bloc au départ du toit. Le talon gauche coincé bien haut à gauche, et hop, je jette main droite sur la prise que j’avais préalablement repérée par un trait…euh…un trait…non, un TRES gros travail de mémorisation de la voie (ouf !). Il ne reste plus qu’à gérer la conti dans le toit, sur de bonnes prises. J’arrive en sortie de toit, traverse à gauche, le pied juste à droite de la dégaine…. Et là…. J’entends un…

CLIC !

Interloqué, je jette un coup d’oeil furtif vers l’origine du bruit : la languette arrière (de chaussage) de mon chausson droit s’est clippé dans la dégaine ! !… Je ne veux pas y croire, c’est pas possible, j’ai mal vu. Je tire sur mon pied….il est bien coincé ! ! Je regarde à nouveau : non je ne rêve pas. Mon pied est clippé dans la dégaine ! ! !

  • Putain Gaaffe Richard, gaaAAAAaffffe !
  • Alleeeeeezz Laurent, allez, allez, t’a fini là ! ! tu vas pas tomber ici quand même! ! ! ? ?

Visiblement, mon assureur n’a pas vu que je m’étais « vaché du pied ». En même temps, je ne lui fais pas le coup à chaque fois.

Pas le temps de lui expliquer, j’ai les bras qui enflent, et j’ai 5 secondes pour réfléchir. Que va-t-il se passer si je tombe : la languette va céder sous mon poids, c’est sûr ! ….Sûr ? Ou bien : le chausson va s’arracher de mon pied ? ….Ou bien non ? Je vais être retenu et pendre violemment la tête en bas ?

Une petite peur s’installe. Pas une panique, mais bon. Enfin. Si, la panique. Tout va très vite. Finalement, le point au dessus est juste là, si je tend le bras droit, je dois pouvoir clipper. Vite, vite. Je m’exécute. Mais mon bras gauche est très, très (très très) fatigué. Je réussi à mettre la dégaine, je l’empoigne, et je clippe, in extremis.

  • PRENDS-Mooooiiiiiiiiiiiiii ! ! !
  • Ben… purée c’est dommage ! ! T’avais fini là !

Ben oui, mais non. Sur ce, je montre à mon assureur que dans la dégaine précédente, j’ai clippé la corde, ET mon pied ! Je peux enfin enlever la languette du mousqueton, encore estomaqué d’être parvenu à tel exploit. Déjà que les Anasazi ont toujours eu des talons mal foutus, ils ont en plus des languettes débiles.

Non, non, je n’ai pas coupé mes languettes après, pour enchaîner la voie. Je les ai juste rentrées dans le chausson, et j’ai pu enchaîner proprement, sans biscuiter cette fois avec ma languette.

Posté en tant qu’invité par Laurent:

Claret c’est nul. Preuve n° 2.

Fin de séance à Claret, le soleil s’est couché. Il n’y a plus que nous, JP et moi, à la falaise, et un petit groupe d’allemands, avec leur photocopie noir-et-blanc du topo de Claret. T’énerve pas Pierre, je plaisante. (c’était des photocopies couleur). Allez, on s’en fait une petite dernière. Tiens, on va essayer une toute nouvelle voie, « Les sujets de sa thèse » (6c).

Je la fais, puis JP se lance. Tout va bien, jusqu’au 3ème point. JP bloque main droite sur une réglette verticale que je n’ai pas trouvé très sûre tout à l’heure. Je l’ai prise, mais seulement après avoir clippé le point, car je n’étais pas très confiant. Mais bon. JP fait 10kgs de moins que moi, et moi 10kgs de plus que lui, ça fait deux bonnes raisons d’être rassuré, et puis bon, à Claret, les prises ça ne casse pas. Malgré tout, je suis vigilant, j’allais même dire à mon intrépide collègue de prendre autre chose pour mousquetonner, mais il avait déjà pas mal de mou dans les dents. Au moment même de clipper, en touchant le mousqueton, et donc avec tout le mou dans la main…….

….CraaAAAccc !

La prise main droite a cassé. Au pire moment. Tout va très vite, je me jette en arrière avec mon grigri à travers les arbres pour avaler le plus de mou possible. Mon pote, récidiviste notoire des vols planés hasardeux en falaise, et qui n’en rate jamais eu une pour faire l’intéressant, inaugure cette fois la chute tête en bas (le pied dans la corde….).

Une gros POUM assourdissant…

Je sors précipitamment des buissons, et JP gît par terre, recroquevillé sur lui-même, et hurle en se tenant la tête. Quelques secondes passent, et une belle mare de sang coule derrière la tête. Première réaction, tout en tenant JP : j’ai justement mon portable dans la poche de ma polaire, 112, allo les pompiers, vite vite, chute au sol à Claret, vite vite.

Je suis ultra inquiet. Chute au sol, sur la tête. Le sang partout. Sur le coup, je suis persuadé que JP va mourir dans les minutes qui vont suivre. Je lui parle beaucoup, je le couvre avec la polaire de l’allemand venu au secours (moi si je rentre avec du sang sur ma polaire toute neuve, je me fais massacrer). Il est presque déjà en position latérale de sécurité, et de toute façon, impossible de le bouger, il hurle. Sa tête, son épaule. 20 minutes interminables. Mais au bout d’un moment, je reprends espoir, toujours pas d’écoulement par le nez ou la bouche. C’est plutôt bon signe. Je continue à parler à JP pour qu’il reste conscient. Je lui dis que j’irai crever les pneus de la CX de Rouzo.

Au bout de 20 minutes, un premier pompier, extenué par la montée à la falaise, arrive. Premier bilan rapide, et il appelle de suite un hélico pour l’évacuation. Puis 2 puis 3, puis 10 pompiers envahissent le départ exigu des « sujet de sa thèse ». Puis les gendarmes. Et enfin, l’hélico. Problème : pas de place dans cet hélico pour un brancard. On attend donc un 2ème hélico, qui arrive avec un médecin à bord : Jean, un ami, qui justement m’a présenté JP quelques années en arrière.

Premier bilan médical plutôt rassurant : gros traumatisme cranien, omoplate cassé, apparemment rien de très (de plus) grave. En fait, JP n’a pas chuté au sol directement, la corde l’a arrêté à 50 cm du sol, et avec l’élan il s’est probablement retourné et la tête a tapé à ce moment-là.

JP est empaqueté, hélitreuillé, et déposé en bas dans les champs pour partir avec le camion des pompiers direction l’hôpital de Montpellier. Au passage : il ira finalement en hélico, il y a eu un départ d’incendie dans le moteur du camion des pompiers, au démarrage (véridique ! -quand je vous dis que Claret c’est nul).

Je redescend de la falaise avec les pompiers, encore tout retourné. Dans la descente, groupe électrogène et éclairages avaient été installés, au cas où l’on avait descendu JP à dos d’homme. 6 véhicules de secours, au moins 15 bonhommes, 2 hélicos, il y a foule au parking de Claret.

2 mois plus tard, JP revenait à Claret, et repartait en tête dans les voies, sans appréhension.

Quant à moi, plus personne ne veut que je l’assure…

Et au fait, Pierre, ton 6c, on l’a refait quelques fois, et d’ailleurs on l’appelle maintenant « 6c crash ». Je te dis ça, c’est pour la prochaine réédition du topo.

Posté en tant qu’invité par TotoXe:

Thaurac. Secteur Baume d’Ayme, partie droite. Samedi 10 mai. Il n’y a personne. Etonnant pour un samedi de cette saison. La patate est la. Il y a 2 jours, Nic et moi etions la deja. J’avais essaye « Premiere soiree », 6c+. Je vais rarement dans les 6c+. Je crois que j’en avais enchaine un une fois seulement. Et encore, a Annot dans un style tellement particulier.

Celui-la, je l’avais sorti mais n’avais rien compris au pas hyper teigneux du mur final. Personne. Un temps magnifique. Peu de grimpe hier. La peche. Ca sent la perf. 5c, 6a, 6a, 6a. L’echauffement est bon. Attention… Pret… Rate ! Et meeeeeeerde… Ca passe pas. Je sors par le 6a+ de gauche. Suspendu a ma corde, je me decide a le travailler quand meme. Il parait que le travail paye. Nic, tres patient, m’assure. Je finis par trouver ma methode.

Repos. La, ca va le faire. Je le sens. C’est parti ! Le mur final, une hesitation une seconde, balayee par mon envie de reussir et mon degout de faillir, aie mes doigts !#@, relais, yesssssssssssssssss !!!

  • « Excusez-moi monsieur. »

Mais qu’est-ce qu’il dit Nic ? Ben… il dort allonge tranquillement sur le rocher alors que je m’affaire a faire mes affaires (ma manip quoi, bande de delures !). Je leve la tete.

  • « Est-ce que vous accepteriez que l’on vous interview ? »

Hein ? Quoi ? Ou suis-je ? Et jamais on n’a vu la timide innocence passer subitement à l’extrême licence. (C’est du Racine, je comprends pas ce que ca veut dire mais ca jette pas mal comme citation, j’ai choppe ca sur le Net. Et surtout ca illustre pas trop mal mon etonnement, ma surprise, mon incomprehension. Si vous etes cale en litterature et connaissez une meilleure citation appropriee, recitez-la moi !)

Sur le rebord de la falaise, sur ma gauche, en plein soleil, j’apercois 6 jeunes je crois. Un porte un gros micro. Un autre une camera. Tous ont un sac.

-« On est etudiant dans une ecole de communication et on doit faire un reportage sur les occupations des Montpellierens le week-end. On voulait interviewer des grimpeurs mais on n’a pas reussi a trouver un chemin pour acceder au pied de la falaise. Alors, si ca vous embete pas… »

Trop drole ! J’enchaine au 3eme essai ce que je considere etre mon premier 6c+. Et a sa sortie, je suis interviewer. Trop fort !

Je vous passe le contenu de mon interview. (Je ne m’en souviens pas trop en fait. A l’epoque je ne connaissais pas Laurent. Parce que maintenant, j’en aurais des choses a dire « Meres montpellierennes, protegez vos jeunes filles etudiantes. Et vos jeune fils aussi d’ailleurs ! » Enfin, plein de choses. Ceci pourrait faire l’objet d’autres histoires.). Mais en tout cas, elle a dure au-moins 10 bonnes minutes. Ma joue gauche a largement eu le temps d’etre brulee par le soleil pendant qu’ils se preparaient tres serieusement. Reglage son, reglage lumiere, preparation des questions.

C’etait rigolo et bien sympathique. J’espere qu’ils auront eu une bonne note. (Je n’en doute pas. Mes prises et mon texte etant parfaits, ce monument du reportage en escalade ne peut etre que magnifique.)

Posté en tant qu’invité par laurent13:

Ca se passe en Juillet 2000 à l’époque on squattait le camping chez Jean Paul avec mon pote Patrice. Ambiance grimpe internationale avec des allemands, des belges, des italiens, des espagnols et des tchèques qui grimpaient avec du matos datant de Mathusalem…
Forcément le soir on regardait le topo et on buvait quelques bières et du pinard.
Ce soir là je me rappelle on avait bien abusé du cubicks de rouge et on s’était fait des grillades au barbecue du camping en tchatchant jusqu’à 4h00 du mat. Le lendemain on devait se lever pour aller faire les caquous (c’est le nom de la voie secteur grand eycharme) récemment réequipée en goujons. Réveil à 11h00, bouche pâteuse et bien dans le gaz. Bon on prend la caisse on se gare dans un virage et on cherche le départ de la voie. Il est plus de midi, ça fait une heure qu’on cherche ces satanés rappels, sur ce plateau et le soleil qui cogne me fait encore plus mal à la tête.
On finit par trouver cette maudite chaîne et nous voilà à enquiller les rappels. Le premier en fil d’araignée me donne le mal de mer, (j’ai des restes de la veille dans les veines…).
Arrivés au bas des rappels, on s’aperçoit qu’on est observés…d’en face un car de touristes s’est arrêté et nous observe. Forcément on fait un peu les caquous…
Mais à nous voir de plus près c’etait assez risible : « Patrice…du mou dis-je avec la voie rauque…
lui à moitié endormi, heiiinnn, qu’est tu me diiiss ??
Dans les longueurs on étais complètement stones, on grimpait assez lentement mais sans trop gueuler (chose assez rare). Par contre à chaque relais on lâchait des pets… assez sonores tout en dissertant sur les discussions que devaient avoir les touristes d’en face :
« Ah l’escalade ça demande une hygiène de vie de tous les instants, faire attention à ce qu’on boit, à ce qu’on mange, jamais d’excès, la communion avec la nature, un entraînement journalier draconien… » suivi d’un petit prout (mal)odorant.
Bref on a décuvé toute la voie tout en passant pour des héros de l’alpe s’arrachant à la gravité.
En tout cas j’ai trouvé le moyen pour rester zen en grande voie au verdon…boire ou grimper pas de besoin de choisir pour faire les caquous !!

Posté en tant qu’invité par Etienne:

Freyr, c’est génial!!!
Tu sors de ta voie, en sueur (du 14 juillet au 21 juillet ), le coeur battant, la bouche séche; et tu n’as qu’à traverser la route pour t’attabler au Chamonix. Et commander ta trappiste favorite ( un jour d’hiver, j’ai commandé à haute voix un chocolat chaud… le silence qui s’est aussitôt abattu dans la salle m’a fait comprendre que je venais de blasphémer ).
Oui, mais il y a un léger problème. Une subtile différence entre lesdites trappistes et les lavasses gazeuses brassées chez les Francillons: une question de volume et de degré alcoolique. Car 33 cl à 9° ne font pas le même effet que 25 cl à 4°. Surtout après la cinquième tournée!

C’était donc après deux heures de libations, à la nuit tombée. Pleins d’un courage puisé Dieu sait où, nous décidons de finir la journée par une grande voie à la frontale… Quelques longueurs plus tard, je me retrouve à une vingtaine de mètres du sommet. Un reste de conscience me fait réaliser que j’arrive à un passage difficile, et que le dernier point s’éloigne dansereu… danregeu… dangereusement. La lumière faiblissante de ma frontale me révèle une petite fissure tortueuse qui devrait accepter un coinceur. J’essaie, je tatonne,je m’efforce, m’évertue, et finalement, des crampes aux mollets - et à la vessie! -, j’arrive à résoudre le casse-tête et place un petit stopper. Celui-là, c’est bon, il ne bou-ge-ra- pas!!!


Ca, pour ne pas bouger, il ne bougeait pas!!! Depuis un quart d’heure mon second cherchait le cheminement inverse pour extirper mon précieux petit bout de métal de l’infâme piège où je l’avais enfermé.
Il y arrive enfin, et me rejoint rapidement. A son regard glacial je sens qu’il n’est pas de bonne humeur.

  • Dis donc! Le $*#@#$!!! coinceur que tu as posé juste avant la Dülfer!
  • Ouuuuuiiiiiii ?!?!
    -TRENTE centimètres à gauche!
  • *-
    -¡¡¡¡¡¡ IL Y AVAIT UN PITON !!!

Posté en tant qu’invité par :

C’était par un bel après-midi de printemps, un de ces dimanches où après un déjeuner gargantuesque les familles plus ou moins nombreuses vont se balader histoire de digérer un peu avant l’apéritif et pendant que Mamie et Tata font la vaisselle.
Avec ma copine, nous étions à Aubazine (le site n’était pas encore fermé …) au pied d’un jolie voie baptisée « l’os » je crois. Un groupe de ces « baladeurs dominicaux » se posèrent là, juste de l’autre côté du « Canal des moines » (chef d’œuvre architectural soit dit en passant) pour observer les « escaladeurs ». Je me lance dans la voie et la maman du groupe se met à commenter :

  • « Bin c’est haut quand même…
  • Et si il tombe le monsieur, avance le plus jeune pour me rassurer, c’est haut ?
  • Ho… il ne risque pas grand-chose, il a une corde, rassure la mère.
    J’entends bien ce qui se raconte en bas, mais tout se passe bien. Ce devait être un 6a, mais je n’était pas à l’aise dans ce niveau la à l’époque. Bref j’arrive au dernier point, bien loin du précédent à mon goût, mais pas de position de repos suffisamment satisfaisante pour clipper ce foutu point… Pied droit en crochet pointe, pied gauche sur une ch’tite réglette, une petite inversée main droite et la main gauche qui cherche, qui cherche et ne trouve rien… Je sais qu’il y a un bac plus haut, mais je ne me souviens pas où.
    Et les commentaires de maman sur le risque zéro qui continue, le silence du père laissait deviner son inquiétude, le petit continue de commenter ma possible chute… Bref c’est bientôt l’heure de vidéo GAG !
    Ma copine sent bien que je suis en pleine réflexion sur la démarche à suivre. Elle me dira plus tard qu’elle essayait de voir où elle pouvait me « déposer » afin que je ne me mange pas la vire située cinq mètres plus bas.
    Je décide de monter encore un peu pour trouver ce bac et une bonne position pour clipper. Waou… elle est loin la dernière dégaine… le dernier point est désormais à hauteur de ma hanche, où est ce foutu bac, où est mon centre de gravité, où est ma technique, où est mon… C’est parti, je vooooole !
    « HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAaaaaaaaaaa… !»
    Un énorme cri a raisonné durant toute ma chute, j’ai les fesses 10 cm au dessus de la tête de mon amie qui est montée de 3 mètres, vol impressionnant mais doux (tout de même plus de 10 mètres) et sous mon nez la première dégaine.
    Mais quel était ce rugissement, ce cri d’effroi ? C’était la Maman qui me regardait, toute blanche, la bouche encore ouverte.
    Le père me demande si ça va mais mon large sourire le rassure, quant à la mère, elle a tourné les talons aussi sec et a disparu au bout du chemin. Nous avons, avec ma copine, bien ri, puis j’ai enchaîné la voie. En fait le bac était plus bas que je ne le pensais, mais j’ai, depuis, réussi à passer sans lui.

Posté en tant qu’invité par Bruno ARA avec un F:

Histoire très courte (mais allongée pour faire une page dans le livre des petites histoires).
Elle me revient en mémoire suite au débat sur le topo de Russan :-))
Celà se passe au 20ème siècle… je monte avec mon leader de 1,54m (vous savez celle pour qui je refuse « par amour » de reboucher à la Jonte, une prise inutile aux grands couillons, qui sont fiers de chopper la réglette à bout de bras … réglette qui lui sera à jamais inaccessible :-))
Donc je monte avec ma compagne « naine » à la falaise de Claret … Site d’escalade que dans les années 90 je fréquente assidument par masochisme , parceque j’aime bien être conspué… critiqué… moqué et caricaturé dans le cahier par l’Iznoggod local (petit … moustachu et très méchant dont la haine ordinaire est le moteur de survie :-)).
J’adore aussi fréquenter les collègues du Tarn … parcequ’ils sont agressifs à mon égard… refusent de me communiquer toute information « au cas ou je ferai un topo dans Vertical »… et maugréent sur mon passage des menaces :-))
Cool la vie dans cette falaise… Mais bon j’ai une réputation de « méchant de chez méchant réunis » et la baston pour de bon ils évitent … pour pas saloper le pied de la falaise de leur boyasse séchant au soleil ! Alors moi « gentil » j’accepte de me faire insulter… Ca les motive pour équiper des voies … « Fara boum », « les crétine en surnombre » etc… je voulais équiper "Rouzoprout " pour le fun, mais ils ont pas d’humour!.. ça serait tomber à plat!
Une bonne journée donc qui s’annonce comme d’hab à Claret. En plus je suis accompagné d’une autre cordée « Rhone alpine » dont le leader deviendra bientôt CTN d’une fédération de la Montagne… et l’autre grimpe à Claret par ce qu’il est chez lui vu qu’il se nomme Claret :-)) (Donc il pourrait faire un topo…)
Le DTN c’est un bon copain, comme je les aime agressif et vindicatif à souhait ! Il ne vient pas souvent à Claret … et en passant devant la traverse de chemin de fer, en bon guide, je lui montre « MORT AUX CONS » en rigolant…
Et là un délire commence pour le reste de la montée … il commence à hurler « qu’est ce qu’ils ont, cette bande de cons #@$! » puis « qu’est ce qu’ils me veulent… »… « je les connais même pas! » (VERIDIQUE… aucune exagération de ma part!)
Voilà la journée avait mal commencée et il a refusé d’aller consulter pour paranoïa caractérisée la semaine suivante … la formule à Lulu est magique mais elle ne marche pas pour les schyzophrènes :-))

Posté en tant qu’invité par claudine:

Etienne, j’en ai une du meme style, mais c’est moi qui essayait de recuperer le coinceur… Grande voie dans le Rocky Mountain National Park, on n’est pas tres loin du sommet, l’orage arrive, je me depeche de suivre le copain et de recuperer le matos quand je tombe sur un coinceur recalcitrant. Je bataille, je bataille, les nuages arrivent, je bataille, finalement, victoire! Arrivee en haut je lui presente le coinceur et il m’annonce en rigolant: « mais celui-la, il n’est pas a moi! Il etait tellement coince qu’il avait ete abandonne dans la voie par une autre cordee! ». N’empeche, au prix ou sont ces joujous, il a fait une bonne affaire ce jour-la!

Posté en tant qu’invité par Simon:

C’était il y a quelques années à Ailefroide. On part faire une grande voie, La bolognaise. Le topo annonce de belles longueurs dans le haut mais un équipement brouillon et un itinéraire alamiqué dans le bas … ca promet! Dans la 2eme (3eme ?) longueur, ca zigzag pas mal, un piton à droite, le suivant 10m à gauche, sur la fin de la longueur il me faut tirer la corde à deux mains pour pouvoir avancer. Et là en posant la main sur le rocher, un bloc de 50kg se détache!! La corde dans une main, l’autre sur le bloc pour le retenir, je gueule pour prevenir mon second et la cordée suivante et zou j’envoie le bloc … j’arrive sur un vire pentue pleine de cailloux du style, et tombe sur un petit ressaut avec un spit de 8 tout noir … 2/3 mètres au-dessus, je fais relais sur un piton planté tête en bas sous un bloc, auquel je rajoute une sangle et un petit cablé (pour le moral!).

Suivent quelques moments de doutes, la suite est annoncée 5+, mais à part une cordelette qui pend dans un dévers, je ne vois vraiment pas où ca passe … c’est le but ! Guitou monte puis on manip pour récupérer le rappel de la cordée de Jean-louis qui nous suivait (on avait pas assez de rappels alors on grimpait avec une attache!). Enfin aprés un bon moment pendu sur le relais, je descend en rappel sur le piton (en douceur …), suivi par Guitou. Retour au sol, et on enchaine sur La Cocarde, histoire de pas rester sur un but !

Le lendemain, on part faire Les Prédateurs, sur l’éperon a droite de la dalle de Palavar. On est 4, avec un rappel et une attache. Tout se passe bien, on attaque les rappels. L’orage éclate quand j’attaque le 2ème rappel, le rocher (granit) devient tout glissant et sombre (lichens). Je me speede et descends jusqu’à une sangle rouge sur la gauche. Les autres descendent et Christophe enchaine le rappel suivant. Mais je me suis trompé de relais de rappel, on a atterit trop sur la gauche, dans la faille à la jonction de la grande dalle de Palavar et de notre éperon. Et la pluie et tous les cailloux du coin tombent dans cette faille, mauvais plan !! Christophe se pose sur spit qui traine par la, puis je descend plus bas, et installe un relais avec une sangle sur un groc bloc. De là, on ne sait pas à combien on est du sol, mais heureusement le rappel suivant nous améne directement en bas. Ouf !

La fin de la semaine a étée plus calme, avec notemment la belle Fissure d’Ailefroide, dans laquelle Isabelle a bien failli rester coincée !!

Posté en tant qu’invité par luccio:

ce n’est qu’un au revoir.

à l’epoque ou benie ou je grimpais tous les jours, je fus teleporté dans une region loitaine plate et sans reliefs: le sud ouest.
jeune grimpeur novice et sans le sou, la premiere falaise à une heure de route: montcabrier dans le lot etait ma bouée, mon ecueil dans cet ocean de ble d’orge et d’arbres à pruneaux d’agens confits au pruneau( d’agen)
durant quelques mois, je n’allai en falaise que tous les quinze jours, me faisais assurer par le pere de famille qui moulinait son bambin de l’autre main pendant que j’etais au taquet dans le 6a.

            -J'entends parler du site mythique de gavaudun!!!!!!!-

Je monte l’expedition avec mon frere, lui prend son velo(vetetiste acharne il cherche comme moi la moidre pente, seule differe l’inclinaison)
il ne grimpe pas et comme d’hab apres avoir erré un bon moment je me trouve seul au pied de la falaise à chercher un quidam avec qui partager un moment de varappe ( à main nue s’il vous plait)

Je n’ai pas de huit, mais une belle corde toute neuve: beal program edlinger, dieu est avec moi!

Le gars non plus, Zoé, si tu m’ecoutes…
convenu de faire pour l’echauffement Le 5+ de la falaise, qui part à gauche, à droite, re à g…, re à d…, tirage de fou en perspective et le zoé qui me dit: "arrivé en haut, tu te vachestireslacordedescendsenrappelpendantquejetetienssurl’autrebrin

Houla j’ai mal à la tete: déjà on n’a qu’un huit qu’on nous a prete, et puis chez nous dans les alpes on a invente un truc qu’onm’aapprisqu’estvachementbien:lemoulinette
Le gars pas d’accord:ouaisc’estbienmaisçaabimelescordes
re:jem’enfousc’estlamienneetonn’aqu’unseulhuit…
toutça à mach deux au bout de deux trois echanges comme ça normallement on s’est entendus ,je descends en moulinette: on n’a qu’un huit(on est debiles on sait pas faire un demi cab)

  Je grimpe donc je suis,mais la corde, elle a du mal ,mega tirage,au bout d'un certain nombre de metres d'escalades (m'en souviens plus) j'arrive au plateau sommital: marcher deux metres, clipper le relai et plein de confiance tirer sur la corde à cause du tirage tout en gueulant OK BLOQUE et se jetant en arriere.

Super ça descend

Jusqu’ici tout va bien…
Putain le con il accelere, avant, le gars avec qui je grimpais tout le temps il me faisait descedre d’un coup (une demi seconde),il gerait j’aimais bien
Là je me dis : il ose!! il me connait pas, mais il a du sentir que je suis joueur…
sensation de chute libre lorsque mes pieds sont à la bourre, que je voie le grimpeur d’en dessous et que je vais le percuter:
RRRAAAALLLLLEEENNNNNTTTTIIIISSS( trois fois tout va tres vite quand on a peur)
et soudain tout s’arrete à 8 metres du sol, je suis à l’envers , le gars en dessous abasourdi me regarde comme un extra terrestre, et je vois mon assureur:
resté sur son point de vue, il avait retiré son huit, papotait avec le voisin, et a juste eu le temps de saisir la corde qui filait devant lui!!!
Encore merci à l’equipeur pour avoir su placer les points de façon à ce qu’il y ait autant de tirage, car sans ça , c’est sur que j’etais au sol…

Serein j’arrive en bas, heureux, vivant, et le gars ma saute dessus:putain t’as fait n’importe quoi, t’es dangereux t’aurais pu mourir!!!
Sans dec!
plein d’arenl’endorphmetanandrokeratinoshotté,je luireponds c’est pas grave de toute façon je suis en vie et puis on avait qu’un seul huit.
Je crois qu’il est toujours resté sur son idée de redscente en rappel, car quelques semaines plus tard, j’entends raconter la fameuse histoire du gars qu’avait fait n’imp à gavaudun, et qui avait sauté du relais alors qu’il aurait du descendre en rappel…
REsur le cul, je saute sur les raconteurs pour leur dire ma version…
Pour en revenir à zoe, nous avons continué à grimper ensemble le rest de la journée, nous sommes tres bien entendus et c’est un super gars, qui vous soigne par là ou vous avez mal aux dents!!!

  et tout ça pour dire qu'à cent kilometres de là tout le monde connaissait l'histoire, mais d'une version que je ne connaissais pas...

on va encore me dire que je m’egare, mais ragots et racontards, j’en ai entendus et souvent des plus deformes, meme par les protagonistes, et en lisant vos "posts "sur le net, j’hallucine du nombre de mésentante et de rancoeurs crées par des on dit et des tromperies sur la personne: l’homme qui a vu l’homme, qui a vu l’ours…
l’autre jour un pote me dit texto : claret c’est nul les mecs sont agressifs (bon j’dis pas,que des skins heads, faut les voir d’apres certains leur chef serait fn)
J’lui demande ah ouais qu’est-ce qu’il t’es arrivé?
reponse :rien mais on me l’a dit
et tes copains ils y vont?
Non on leur a dit que…

Bon

excusez moi pour mes longueurs et egarements, mais il fait nuit et je n’ai trouvé personne pour aller grimper à la frontale…(et puis il fait-2 pourtant ça colle, c’est l’heure de faire des croix)Les grimpeurs sont tous des lopettes depuis l’avenement des salles d’escalade et de la tele cablée( et je ne parle pas d’internet high debit sans fil portab…)
Je sas, je m’egare comme dirait l’autres

allez ciao et encore merci à tous

Posté en tant qu’invité par jack:

trop mito mais un certain stile de conteur

Posté en tant qu’invité par Bruno « spit » ARA avec un F:

Dans un post consacré aux spiteurs fous made in Suisse, j’ai promis à Blacklist de venir sur les petites histoires raconter celle concernant mon ascension du Toit du Marteau par la voie Diethelm - Marchal (je précise car actuellement une nouvelle voie (signée Michel Berruex dans les années 80) a complètement remplacé cette voie « historique » dont je n’ai plus eu aucun écho depuis fort longtemps!
Mais d’abord il faut planté le décor … le Toit du Marteau Késako ??? C’est dans le massif des Fis au dessus des chalets d’Ayere, juste en face du Mont Blanc …
Les faces sont hautes (jusqu’à 600m pour l’éperon sud de Platé), mais pour le marteau proprement dit il faut se contenter de250m … mais avec 45m de dévers absolu

Cette voie ouverte en 1966 par Diethelm et Marchal était en 1974 encore « vaguement » praticable… eut égard à la suite de mon histoire … et célèbre pour son fameux toit de 15m d’avancée que les Suisses avaient franchi par le miracle de leur boulon de 6 mm utilisés comme le serait plus tard le goujon de 12 mm … mais en plus terrifiant! Selon le topo des Aiguilles Rouges (1974) « le grand toit ne peut être franchi que par des grimpeurs connaissant toutes les ressources de l’escalade artificielle, le passage clef comporte une exposition maximum, l’un des plus difficiles problème technique des Préalpes »…. Ca en jetait (même si je cautionne pas vraiment
Le contexte historique …C’est important à planter, pour les jeunots qui s’imaginent qu’une voie en calcaire a toujours été attaquée en ballerines avec une attache à simple et 12 dégaines (en plus je suis même pas sûr que la bouse compactée du massif des Fis soit apparentée au calcaire … mais plutôt au charbon!).
Et bien … NON…
En 1970, les coinceurs ne sont pas imaginés, les baudriers sont complets et rudimentaires, les dégaines n’existent pas, le descendeur non plus… on assure à l’épaule, la corde simple n’est pas de mise, la corde de rappel standard est de 60m, la cotation réservée à l’élite est le VI en chiffre romain (notre 6b actuel). Rares sont les escalades qui se conçoivent sans un marteau et quelques pitons, équiper une voie par le haut même sur des falaises minuscules n’a été envisagé par personne.
Autre différence assez fondamentale, l’alpinisme est un tout. Depuis le ski de rando l’hiver jusqu’aux vacances d’été à Chamonix c’est une continuité… On grimpe en Vercors (même à Presles) comme à Chamonix mais aussi comme à Buis les Baronnies, les Calanques ou Buoux. Nous utilisons alors (pour être plus performants) des Terray Saussois (grosses pompes rigides … mais efficaces sur les grattons et les étriers). les topos de toute la France tiennent dans une boîte à chaussure ! Voilà le décor…
Juin 1974 … exactement le samedi 1er juin, je suis avec mon compagnon de cordée de l’époque Jean Marcel Chapuis et deux jeunots Lyonnais (Luc Jourjon et Jean Michel Fournier) à Chamonix pour aller en découdre avec le Grand Capucin. La météo est moyenne, il a beaucoup neigé et nous décidons qu’il faut trouver un objectif de substitution à la hauteur de nos ambitions (car nous étions ambitieux … et oui).
Je ne pratique l’escalade que depuis 2 ans (ma première voie en Vercors date du printemps 1972) mais j’ai déjà une « petite expérience » en 1973 j’ai déjà réalisé la 3ème ascension de La voie Guy Héran au Verdon (la paroi rouge) la 3ème du Pilier de Choranche, la 3ème aussi de la Révélation intégrale à Archianne … sans oublier le bouclier du Gerbier (sans doute dans les 10 premières répétitions)… et la seconde de la voie des grands surplombs à glandasse… en cette année 1974 nous sommes donc remontés comme des horloges!
Grosso modo nous étions la preuve que les idées actuelles sur l’apprentissage de l’artif … obligé avant d’oser se lancer … c’est de la pure bêtise! Si tu en veux, tu y vas … et tu apprends sur le tas!
Donc nous avions les dents si longues qu’elles rayaient le parquet des refuges… et le toit du Marteau véhiculait des histoires encore plus terribles que toutes les voies précédemment parcourues … c’était donc un beau challenge et de plus abrité de la pluie qui menaçait!
Un grimpeur de Sallanches (Verilhac) l’avait fait récemment et comme il avait un magasin de sport nous avons pu le rencontrer le samedi après midi afin de savoir exactement à quelle niveau de terreur nous devions nous attendre…
En 1970 l’alpiniste (un grimpeur pur ça n’existe pas ailleurs que chez les bleausards) ne tombe jamais… ou très rarement … vu que la matériel est pas fait pour cette forme de pratique sportive (une chute assurée à l’épaule… ça laisse des souvenirs à l’assureur). Donc les histoires, le soir au refuge, sont axées sur des peurs plutôt imaginaires … dignes de la sardine ayant bouché le port de Marseille!
Mais là le garçon, il en rajoute couche sur couche… et dans la grande rue de Sallanches, remontant au volant de mon Ami6 bivouaquer au chalets d’Ayere, certains (les plus jeunes) sont verts… moi j’assure que c’est des propos de « vieux » et que des jeunes audacieux et talentueux de notre trempe doivent passer outre les menaces qu’il a fait planer sur notre enthousiasme… on prendra quand même un tamponnoir!
Le lendemain j’allais me souvenir des histoires fabuleuses qu’il m’avait conté… où il était question d’une bande de charbon … avec la moitié du matos manquant (sauf à le chercher 200m plus bas dans le pierrier), et de la mort qui rodait au relais (effectivement j’allais ressentir cette petite sensation mémorable que je n’ai croisée que 2 fois dans ma vie de grimpeur … au Marteau et aux Mallos dans une voie difficile avec un relais sur pitonisas).
Au matin du dimanche 2 juin 1974, nous avons donc attaqué le socle du Marteau où les difficultés ne dépassent pas le 4sup (de l’époque).
Là ça a commencé de nous faire drôle… Comment ce dièdre pouvait il encore exister sans tomber en poussière … et surtout le monolithe détaché marquant le début de l’artif … comment justement restait il vaguement attaché???
Mais le plus terrible nous avait été annoncé pour plus haut … la bande de charbon !!! Derrière la cordée Jourjon / Fournier commençait à trouver déraisonnable de continuer dans ce pierrier vertical… mais comment redescendre?
Au relais je refuse catégoriquement que nous fussions tous ensembles (la fin tragique de cette histoire me donnera raison) . Rapidement il est décidé que pour tenter de survivre à un effondrement général de cette montagne instable, nous avancerons en cordées reliées et séparées par une longueur … sur 80m il se trouvera bien un point pour stopper la chute du leader (moi en l’occurrence) même si le relais de Jean Marcel venait aussi à s’arracher! De toute façon à l’arrière le moral est déjà bien en dessous de la dose permettant d’avancer en tête.
Et nous voici au pied de la bande de charbon … putain il avait pas menti le Verilhac… c’est pas du rocher humainement concevable… les boulons enfoncés par les suisses sont enfoncés avec un simulacre de plaquette que je soupçonne avoir été découpée dans de la boîte de conserve…
Résultat: si au Bouclier du Gerbier (là où ils avaient laissé un espace pour placer leurs plaquettes récupérables) on pouvait entortiller qq chose (un ficelou ou du fil de fer)

Dans cette voie c’est pas possible … le boulon est à ras du rocher et les plaquettes sont presque toutes déchirées. Verihac nous ayant prévenu nous avons tout un attirail de ficelous minuscules plus du fil de fer, pour tenter de faire tenir vaguement un mousqueton sur ces chiures de mouche.
Là, même 30 ans après, je le revis comme si j’y étais … ça rigole plus du tout ! Je sais que si un point s’arrache tout partira … relais compris (mais bon 50m plus bas avec quelques bons pitons entre eux et Jean Marcel… les 2 gamins m’encouragent à ne pas faiblir!)
Pourtant aux dires de l’ami Verilhac le pire sera dans 10m … à l’approche de cette corde qui pendouille en arrière de moi (parce que en plus c’est surplombant pas pour rire…). Dans 10m, la longueur dans la strate de charbon n’est plus assez équipée (sans doute un effondrement ayant entraîné pas mal de points dans le pierrier).
On y est au dessus de ce dernier boulon qui tient je ne sais par quel miracle … plus rien que de la poussière noire verticale (je n’ai jamais bien saisi comment les 2 suisses avaient pu, avec ce matériel, venir à bout de cette longueur?). Derrière moi, vestige de la première, une corde « 10 ans d’âge » pend … elle est visiblement mâchée à plusieurs endroit par les chutes de pierres et les frottements … et je n’arrive pas à enclencher ce jumard prêté par Verilhac dans les filaments de cordes qui pendouillent 2 mètres derrière moi!
Oui il avait raison hier, de nous dire que ce passage donnait la chiasse à son degré maximum! Ca y est je me laisse partir dans le vide… pendu à une corde lamentable, avec à peine la place pour mettre le jumard de pied. Il faut croire très fort que les plaquettes en boîte de conserve sur lesquelles cette corde est ancrée tiendront. Ce fut long… très long car cette longueur est immense (normal le rocher ne permettant même pas d’avancer décemment il est impensable d’y coller un relais sans faire appel à une entreprise de TP!).
Je fus le seul à vivre cette expérience car au fur et à mesure de ma progression je pose notre corde de charge en corde fixe pour les suivants.
Ouf … Nous sommes tous les deux, (Jean Marcel et moi), à présent pendus à un relais à peine exprimé dans le terme « aérien »… vu qu’il est dans un plafond! Et 40m plus bas les gamins se morfondent au pied de la strate de charbon!

Devant moi les fameux 15 mètres de plafond … le rocher est béton … là il y a pas photo! Mais les plaquettes merdiques continuent (seul petit plaisir … un inconnu, qui aura à jamais mon estime, à ajouté à ce relais un VRAI spit de 8mm « auto forant »! Je démarre donc presque euphorique.
Mais au bout de 5 à 6 mètres je fais une « nervous breakdown » … l’immonde bout de métal déchiré devant mon nez … Je REFUSE de monter dessus! Je sais que tout péterait… et même ce bon spit de 8mm au relais ne suffit pas à me motiver! 30 m en dessous de ce toit, suspendu plein vide sur un relais effroyable … joker! Nous n’avons que 3 à 4 spits sur nous et ce serait le sauvetage obligé… mais comment? … et par qui?
En dessous les gamins commencent à remonter la statique puisque un bon nombre de points sont déjà mousquetonnés … je me décide à ajouter un auto forant dans cette longueur!

Tamponnoir en action couché à l’horizontal, je pose donc ce qui donne un sens à cette histoire. Car la nuit tombait, et pour aller plus vite Jean Marcel me poussait à essayer (ça avait bien tenu pour d’autres!!!).
Pour savoir, si oui ou non j’avais été « petite couille » pour rien, j’ai vaché ma longe sur le spit de 8mm … et j’ai chargé un étrier sur celui dont je doutais!!! Je suis resté pendu sur le bon spit… le mauvais s’était arraché dès que j’étais monté dans ma pédale!
L’histoire est ainsi terminée… et la dernière longueur après le toit, pitonnée dans le noir restera anecdotique! A minuit nous étions dans la prairie au sommet du Marteau tous les quatre avec la réel impression d’être des survivants…
Et pour authentifier cette petite (longue) histoire, car je suppute que certains se disent déjà… Ce Fara… quel hâbleur! Nous avions fait la huitième ascension de la classique suisse du Toit du Marteau. Le week end suivant ceux qui voulurent faire la neuvième reposent depuis bientôt 30 ans au cimetière de Sallanches… A l’attaque de la bande de charbon, la cordée a tout arraché , (sans doute le relais), je n’ai jamais connu les raisons exactes de cet accident.
Je ne suis même pas certains que en dehors de la voie Berruex très proche de la voie suisse, (100% forée et équipée avec du matos moderne), le Toit du Marteau soit refait de nos jours.

Posté en tant qu’invité par Black List:

A ma connaissance, non, le Toit ne se refait pas vraiment. Mais la Gurékian-Lenoir, à côté, oui! Il paraît qu’elle a déjà pas-mal d’ambiance et que son escalade n’est pas si dégueu!

J’ai moi aussi eu une aventure au Toit du Marteau. Même plusieurs puisque j’y suis retourné à trois reprises. Nous avions dû, une fois, aider J.C. Mosca à redescendre après qu’il se soit blessé dans une chute, sous la corde fixe. Ca avait été assez sport! Son vol avait été terrifiant!..

Idem pour la Vaucher à Ayères. Elle se refait de temps à autre… Je suis allé récemment me promener au pied des Fiz. Le potentiel d’ouverture y est démentiel. Surtout du côté des Jumelles. J’espère seulement que si votre club du spit en folie s’y attaque un jour, ce sera avec le respect dû à ce terrain d’ampleur. Donc minimum de spits, voies engagées qui ne shuntera pas les traversées par souci de rentabiliser des lignes!..

A part ça, je comprends pourquoi tu ne réponds pas à mes posts. Si on commence à y aller de nos petits récits de courses… J’en ai pas le courage. L’ordi n’est pas un support assez exhaltant pour la littérature…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par hervé:

Fallait vraiment être particulièrement chauffé pour faire un truc pareil !
Jamais tu verrais un Marseillais faire ça… serait déjà au bar depuis longtemps !

Posté en tant qu’invité par pierre rouzo:

Cela faisait plusieurs mois que Hugues et moi équipions à Claret.
On n’avait rien demandé à qui que ce soit et nous n’en parlions à personne.
Ou presque : ce jour là, nous étions un samedi, et il y avait une grosse quinzaine
de personnes (!). Le bouche à oreilles fonctionnait à plein.

Pour autant, l’ambiance était extrêmement sympathique : le cercle amical
s’agrandissait, c’était tout.
Tout le monde semblait en être heureux. Nous, nous équipions et grimpions
TOUS les jours, et les copains -moins libres- découvraient chaque week-ends,
une bonne demi-douzaine de voies toutes neuves (!).

Ce jour là donc, j’avais prévu d’équiper ce qui allait devenir «Guère d’Usure».
J’étais pendu sur ma stat’. Immobile (j’avais demandé à Hugues de m’accrocher
le perfo au bout de la corde).
Immobile, car nous avions convenu de cette façon de faire : nous avions déjà
-l’un et l’autre- perdu quelques outils (!). Donc, dans ce cas de figure,
celui qui est en haut ne bouge plus.

Deuxième procédure : celui qui est en bas et qui accroche les outils, ne reste
JAMAIS à l’aplomb de celui qui est en haut (!).
Simple, et efficace.

Troisième procédure : celui qui équipe et met donc la corde pour le faire, nettoie
sys-té-ma-ti-que-ment l’endroit où passe sa corde : ne rien laisser de branlant
au dessus de sa tête !

Donc là, pas de soucis : j’ai nettoyé au dessus / je ne bouge plus / et Hugues…
haaaa… il n’a pas écarté le bout de la corde (!) : il est en train d’accrocher le perfo
JUSTE à mon aplomb !#@%. Pas sérieux.

Nous sommes au printemps et les martinets sont revenu.
Ils passent à toute vitesse : Fuuuuuuuit…
Pute (#@%), dans mon champ de vision, c’est pas un oiseau que je viens de voir :
c’est une masse sombre qui tombe de haut en bas !!

—»HUGUES !»

Hugues est en bas, courbé sur son affaire, et le caillou fait «POF»,
dans un bruit étouffé par la poussière qui se soulève -maintenant- à côté de lui.
A cinquante centimètres de lui. De sa tête.

Et lui, dans un flegme qui m’a toujours laissé pantois (moi, le speedygonzales
énervé et énervant) :
—»Ben quoi, «Hugues» (?) : je ‘t’ais pas dit qu’il fallait nettoyer avant de placer la corde ?!».

«JE ‘t’ais pas dit» ?? Connard ! T’es le chef de chantier ? C’est çà ?»

Ca, je le pense, mais je ne moufte pas : j’ai moi-même failli prendre ce caillou
sur la gueule (un carton à chaussure)… et je sens bien que j’ai dû merder quelque part (!?)…

Et là, tout d’un coup, l’ambiance est devenue lourde.
Plus personne ne cause et il y a comme une mouvance de gens qui s’éloignent lentement
de «notre» périmètre… Au sol, ce doit être à peine perceptible. Mais moi, d’en haut,
je vois bien «l’onde de choc» : comme l’effet d’un caillou dans l’eau.

En dessous, il n’y a plus QUE Hugues ! Lui n’a pas bougé.
Il est juste en train de soupeser le caillou qui est tombé pas loin de sa tête.

Moi, je vous le dit : j’en ai pas rencontré beaucoup des COMME LUI !


Après l’incident, il fallait voir, comment tout le monde courrait se mettre à l’abri,
à chaque fois que Hugues m’interpellait par mon prénom : «PIEEEERRE !»…

A la tombée du jour, ce joli samedi s’est «un peu» terminé comme il avait commencé :
Hugues avait fini son chantier («Autodidacte») et se faisait mouliner pour récupérer
son matôs. Arrivé à mi-paroi (au départ des «vraies» difficultés), il s’accroche aux bras
d’une grosse concrétion. «TAC» : l’énorme saladier se détache et Hugues part dans
un pendule monstrueux. Il tiens dans ses bras le bittard de calcaire, et le lâche
quand il est au bout du ballant : «Chaaark, badaboum» dans la pente !
Ouf.

Bon, vous me croyez si vous voulez : le lendemain -un dimanche donc- DEUX personnes
sont arrivés avec des casques sur la tête ! Je me souvient : un blanc et un bleu.

Allez !

pierre


Franchement, je n’ai jamais su ce qui s’était passé réellement.
Ma corde partait, en diagonale, depuis le plateau jusqu’à mon point de renvoi…
Une chute de pierre spontanée ? Mystère.

p.
------------------Attention : les commentaires UNIQUEMENT sur :
http://escalade.camptocamp.com/forums/read.php?f=15&i=50329&t=50329

[%sig%]