Noeud de jonction bloqué lors d'un rappel

L’utilisation d’au moins un bloqueur mécanique enlève une grande partie de ce risque : t bloc, poulie bloqueur sur brin simple, ou assureur sur brin double.

La règle importante, c’est deux autobloquants, car un mécanique peut aussi avoir des défaillances :wink: exemple courant : une sangle ou étiquette qui se coince dans le mécanisme et l’empêche de bloquer. Si tu n’as que ça, c’est la cata…

4 Likes

Mais les rappels sont dans une voie que vous venez de grimper non ? En plus dans du 5, donc assez peu vertical je pense.
Pourquoi pas avoir regrimpé en s’auto assurant ? En s’aidant de la corde + des prises.

Plutôt que de se faire c… avec une remontée sur corde.

1 Like

Vous avez étés raisonnable bravo. Merci pour ce partage.

1 Like

Ils l’ont dit, ils étaient en bout de corde donc ne pouvaient grimper sur le reste de corde. Et l’élasticité de la corde faissait qu’il y avait beaucoup de frottement sur le rocher, faisant craindre une forte abrasion.

Mais pourquoi n’auraient-ils pas pu grimper en s’autoassurant sur les 2 brins?
C’est ce que j’avais fait une fois dans les mêmes circonstances, c’est un peu long et fastidieux mais ça avait marché, et ça ne fait pas d’oscillations sous tension comme la remontée sur corde.

pas regrimper en posant des paires, remonter assuré au machard en grimpant / tirant sur la corde.
le truc de base quoi

2 Likes

Mieux vaut tt de même si on n’est pas sûr de ses manips appeler les secours plutôt que de faire empirer la situations.
L’idéal étant d’avoir travaillé les manips avant pour ne pas appeler les secours !

À la Jonte, il y a z voies de descente et des voies de montées de mémoire. En tout cas il y a quelques années j’y ai quasi coincé une corde pareil et la voie de montée était totalement hors de notre niveau :man_shrugging:t3:

bah c’est ce qu’il a dit, l’élasticité de la corde générait beaucoup de frottement

Oui quand tu fais une remontée sur corde, ce qu’il a essayé.
C’est différent si tu grimpes autoassuré sur les 2 brins. Tu ne crées pas d’oscillations avec ton poids sur la corde.

Effectivement, sur deux brins (égaux), le poids est divisé par deux sur chacun, et la surface de contact doublée.
Du coup, bcp moins de pb de frottement…

Et aussi quand tu grimpes auto-assuré, ton poids est essentiellement sur le rocher, pas sur la corde.
Ce qui use la corde, c’est le frottement sous tension.

1 Like

Dans la pratique ça s’observe, surtout avec les maillons parallèles au rocher et les rappels légèrement décalé. Dans ce cas j’ai vraiment l’impression que le brin libre peur coincer le noeud. Typiquement dans les rappels des caquous c’est une classique de coincer la corde de cette façon…

J’ai juste pas trop compris comment tu plaçais le noeud dans ton exposé. Car comme je le comprends, il semblerait que tu mettes le noeud côté vide et non rocher :thinking:… comme je fais.

Merci Robin pour les précisions.

c’etait de la dyneema je crois

Je met le noeud sur la corde qui est sous le maillon.
Mais le noeud n’est pas collé au maillon, on le décale 50cm plus bas.

Dans ce cas, en plus de faire attention à placer le noeud sur la corde qui est sous le maillon, il faut aussi faire attention à placer la corde qu’on va tirer du côté où on traverse.
Par exemple dans un rappel on traverse vers la gauche (en regardant la paroi), il faut donc installer son descendeur avec la corde comportant le noeud à gauche. Ce n’est pas la position dans le descendeur qui est importante, mais la position de la corde sur la paroi au-dessus de soi.
Une fois au relai, quand on relache le brin libre, il veut se remettre vertical, en pendulant vers la droite. Comme le brin qu’on tire est à gauche, les brins ne se croisent pas, et le passage du neoud sur le bombé ne rencontrera pas de corde.
Pour que ça fonctionne bien, il faut absolument éviter les vrilles : lors du passage du bombé, bien vérifier que les 2 brins sont parallèles et sans vrille au-dessus, puis sous le bombé, faire attention à ne pas faire rouler les brins sur le bombé. S’il faut les décaler, décaler le brin gauche, puis le droit. En les décalant les 2 d’un coup, on risque de créer des vrilles qui seront coincées au-dessus du bombé une fois qu’on est au relai.
Ensuite au relai, détendre en premier le brin libre, pour qu’il commence à penduler et s’éloigne de l’autre brin. Puis détendre le brin de traction, en veillant qu’il reste toujours à gauche du brin libre (donc ne pas le détendre complètement, ou auparavant faire onduler le brin libre pour l’éloigner un peu plus à droite dans le bombé).
Sans cette précaution, lorsqu’on enlève son descendeur et son machard, on risque de faire des à coup dans les cordes à moitié détendue, et on risque de créer des vrilles dont certaines arrivent à passer le bombé (car corde peu tendue). Une fois les cordes hors du descendeur, c’est difficile de savoir quelle est la position sans vrille, on peut créer des vrilles en pensant en enlever (car on ne voit pas la corde au-dessus du bombé).

Remonter sur 2 brins présente plein d’avantages. Par contre, tu es limité dans les choix d’autobloquants (Tibloc, poulie, nœud de cœur, …).

  • Dans le doute, vous avez bien fait d’appeler les secours
  • Si tu n’as pas confiance dans ton nœud de jonction (idéalement un nœud simple avec de la marge), tu peux en faire un en plus pour le premier et l’enlever pour le dernier.
  • Tester si la corde coulisse bien avant que le dernier ne descende.
  • Si c’est coincé dans la voie avec risque de corde qui se casse : remontée sur corde en grimpant quand c’est possible (avec seulement 2 prussik c’est crevant mais ça se fait) : pour plus de sécurité tu peux mettre les dégaines sous toi et attacher les cordes au relais en dessous : ça te fait un assurage comme si tu grimpait en tête au cas ou une des deux corde pète.
1 Like

Le reverso (ou équivalent) fonctionne très bien. Et généralement si on vient d’une grande voie, on en a 1. Combiné avec un ficelou, que généralement on a si on descend en rappel, ça fait 2 autobloquants.
Certes ce n’est pas des plus efficaces pour remonter 50m mais ça fait le job.
Et si besoin de plus d’efficacité (cad je coince trop souvent mes rappels), c’est surtout vers les conseils ci-dessus sur le positionnement du noeud et de la corde qu’il faut se tourner.

2 Likes

Étant relativement abonné à ce genre de mésaventures malgré une grande minutie dans les mises en place de rappels, avec le temps j’en suis venu à la conclusion que si on peut fractionner un rappel il faut toujours le faire, sauf mur clean et bien vertical. Effectivement le topo C2C semble plutôt parler de 4 rappels, peut-être le topo papier misait sur deux?
Les ouvreurs peuvent avoir tendance à viser l’efficacité en proposant des grands rappels de 45-50m, ils ont peut-être l’habitude que ça marche dans les voies en 7, mais dans les parois de 5 peu raides avec des arbres de partout… n’est pas Cambon qui veut!
Pour répondre à ta question, à ta place je serais remonté sur corde (c’est ce que j’ai fait pas plus tard que ce WE!), réverso+machard avec une pédale, et un nœud de backup (queue de vache clippée au pontet) qu’on déplace à intervalle réguliers avec la corde attachée au relais du bas. Si possible on peut même clipper les dégaines de la voie à la montée, et ainsi être protégé en cas de défaillance du système de remontée, ou cisaillement de la corde.
Bien sûr dès que c’est possible on grimpe en s’auto-assurant avec le reverso plutôt que de s’épuiser avec la pédale.
Les systèmes de remontées plus efficaces genre tibloc poulie poignée permettent de remonter beaucoup plus vite mais ne fonctionnent que sur un brin et donc imposent de sécuriser l’autre brin en cas de déblocage intempestif (manip globalement plus délicate et sujette à erreurs) et augmentent la charge et donc le risque de cisaillement en cas de bord saillant.

2 Likes