Noeud de jonction bloqué lors d'un rappel

Et aussi quand tu grimpes auto-assuré, ton poids est essentiellement sur le rocher, pas sur la corde.
Ce qui use la corde, c’est le frottement sous tension.

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Dans la pratique ça s’observe, surtout avec les maillons parallèles au rocher et les rappels légèrement décalé. Dans ce cas j’ai vraiment l’impression que le brin libre peur coincer le noeud. Typiquement dans les rappels des caquous c’est une classique de coincer la corde de cette façon…

J’ai juste pas trop compris comment tu plaçais le noeud dans ton exposé. Car comme je le comprends, il semblerait que tu mettes le noeud côté vide et non rocher :thinking:… comme je fais.

Merci Robin pour les précisions.

c’etait de la dyneema je crois

Je met le noeud sur la corde qui est sous le maillon.
Mais le noeud n’est pas collé au maillon, on le décale 50cm plus bas.

Dans ce cas, en plus de faire attention à placer le noeud sur la corde qui est sous le maillon, il faut aussi faire attention à placer la corde qu’on va tirer du côté où on traverse.
Par exemple dans un rappel on traverse vers la gauche (en regardant la paroi), il faut donc installer son descendeur avec la corde comportant le noeud à gauche. Ce n’est pas la position dans le descendeur qui est importante, mais la position de la corde sur la paroi au-dessus de soi.
Une fois au relai, quand on relache le brin libre, il veut se remettre vertical, en pendulant vers la droite. Comme le brin qu’on tire est à gauche, les brins ne se croisent pas, et le passage du neoud sur le bombé ne rencontrera pas de corde.
Pour que ça fonctionne bien, il faut absolument éviter les vrilles : lors du passage du bombé, bien vérifier que les 2 brins sont parallèles et sans vrille au-dessus, puis sous le bombé, faire attention à ne pas faire rouler les brins sur le bombé. S’il faut les décaler, décaler le brin gauche, puis le droit. En les décalant les 2 d’un coup, on risque de créer des vrilles qui seront coincées au-dessus du bombé une fois qu’on est au relai.
Ensuite au relai, détendre en premier le brin libre, pour qu’il commence à penduler et s’éloigne de l’autre brin. Puis détendre le brin de traction, en veillant qu’il reste toujours à gauche du brin libre (donc ne pas le détendre complètement, ou auparavant faire onduler le brin libre pour l’éloigner un peu plus à droite dans le bombé).
Sans cette précaution, lorsqu’on enlève son descendeur et son machard, on risque de faire des à coup dans les cordes à moitié détendue, et on risque de créer des vrilles dont certaines arrivent à passer le bombé (car corde peu tendue). Une fois les cordes hors du descendeur, c’est difficile de savoir quelle est la position sans vrille, on peut créer des vrilles en pensant en enlever (car on ne voit pas la corde au-dessus du bombé).

Remonter sur 2 brins présente plein d’avantages. Par contre, tu es limité dans les choix d’autobloquants (Tibloc, poulie, nœud de cœur, …).

  • Dans le doute, vous avez bien fait d’appeler les secours
  • Si tu n’as pas confiance dans ton nœud de jonction (idéalement un nœud simple avec de la marge), tu peux en faire un en plus pour le premier et l’enlever pour le dernier.
  • Tester si la corde coulisse bien avant que le dernier ne descende.
  • Si c’est coincé dans la voie avec risque de corde qui se casse : remontée sur corde en grimpant quand c’est possible (avec seulement 2 prussik c’est crevant mais ça se fait) : pour plus de sécurité tu peux mettre les dégaines sous toi et attacher les cordes au relais en dessous : ça te fait un assurage comme si tu grimpait en tête au cas ou une des deux corde pète.
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Le reverso (ou équivalent) fonctionne très bien. Et généralement si on vient d’une grande voie, on en a 1. Combiné avec un ficelou, que généralement on a si on descend en rappel, ça fait 2 autobloquants.
Certes ce n’est pas des plus efficaces pour remonter 50m mais ça fait le job.
Et si besoin de plus d’efficacité (cad je coince trop souvent mes rappels), c’est surtout vers les conseils ci-dessus sur le positionnement du noeud et de la corde qu’il faut se tourner.

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Étant relativement abonné à ce genre de mésaventures malgré une grande minutie dans les mises en place de rappels, avec le temps j’en suis venu à la conclusion que si on peut fractionner un rappel il faut toujours le faire, sauf mur clean et bien vertical. Effectivement le topo C2C semble plutôt parler de 4 rappels, peut-être le topo papier misait sur deux?
Les ouvreurs peuvent avoir tendance à viser l’efficacité en proposant des grands rappels de 45-50m, ils ont peut-être l’habitude que ça marche dans les voies en 7, mais dans les parois de 5 peu raides avec des arbres de partout… n’est pas Cambon qui veut!
Pour répondre à ta question, à ta place je serais remonté sur corde (c’est ce que j’ai fait pas plus tard que ce WE!), réverso+machard avec une pédale, et un nœud de backup (queue de vache clippée au pontet) qu’on déplace à intervalle réguliers avec la corde attachée au relais du bas. Si possible on peut même clipper les dégaines de la voie à la montée, et ainsi être protégé en cas de défaillance du système de remontée, ou cisaillement de la corde.
Bien sûr dès que c’est possible on grimpe en s’auto-assurant avec le reverso plutôt que de s’épuiser avec la pédale.
Les systèmes de remontées plus efficaces genre tibloc poulie poignée permettent de remonter beaucoup plus vite mais ne fonctionnent que sur un brin et donc imposent de sécuriser l’autre brin en cas de déblocage intempestif (manip globalement plus délicate et sujette à erreurs) et augmentent la charge et donc le risque de cisaillement en cas de bord saillant.

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Le shunt fonctionne aussi sur deux brins. J’ai utilisé placé en bloqueur de pédale et le reverso au pontet lors d’une mésaventure sur un rappel il y a quelques années

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Oui le top est de remonter shunt au dessus et plaquette en auto bloquant sous le shunt. Tirer le brin du bas à la main le premier tiers. Puis avec un renvoi sur le shunt pour la fin (le poids de la corde aide bien)

Pour la pedale:
pédale en sangle de 120 avec un noeud 20cm en bas autour du pied

C est le plus efficace, le plus sûr et le plus rapide pour la remontée sur brin double.

Il y a aussi le système du protège corde ( usage classique en spéléo ou canyon pour éviter les risque de frottement de la corde )
C’est rapide à mettre en place et peu encombrant.

ça pour le coup ça te fait un truc encore plus gros qui peut se coincer, j’oserai pas… j’en avais acheté un, jamais servi (je le voyais plus comme un moyen de protéger la corde reposant sur une arête) : à part pour un exo en statique pendu sous une arête tranchante, je ne vois pas dans quelle situation ça pourrait servir

C’est certains que je n’aurais pas osé appeler les secours pour si peu. De toutes façons, je n’avais pas de portable qd j’allais à la Jonte. Ne pas avoir de téléphone pousse à devenir ingénieux et imaginatif pour trouver des solutions.

D’une manière générale et sans vouloir faire le rabat-joie sur les multiples outils/techniques permettant de remonter sur corde, la base est déjà de ne pas coincer de nœuds ou la corde. Il n’y a pas de techniques miracles mais il y a tout de même « beaucoup » de petites choses réduisant significativement le risque de coincer la corde, ou plutôt pas mal d’erreurs augmentant le risque de coincements.

Si on coince tout de même la corde en redescendant dans l’itinéraire de montée, le plus simple consiste généralement à regrimper en s’auto-assurance (si on a les 2 bouts en bas).

Ou à se buter, ça dépend de la situation. Le bon vieux temps ça avait du bon, mais pas pour tout. Il y a eu des morts tellement évitables à l’époque, par manque de connaissances et de possibilités de communication. Je ne dis pas que ça n’existe plus, très loin de là, mais il y a eu une très belle évolution sur ce point. Dans ce cas précis la remontée sur corde était clairement pertinente, mais si les secours ont jugé bon d’intervenir avec 2 équipes plutôt que les guider pour effectuer une remontée sur corde, ils avaient leurs raisons. Et je ne pense pas que toi ou moi (ou n’importe quel autre vieux qui aime juger comme souvent ici) ait un avis plus pertinent que le PGHM.

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?
Ils descendent dans la voie de monté en 5. Dans ce type de configuration, le plus simple consiste généralement à regrimper en s’auto-assurant sur la corde et en tirant à tous les « clous ». Le Bitard est d’ailleurs très équipé.

Les secours n’ont guère le choix que de les chercher !

Par ailleurs, si souhaite grimper dans des terrains, zones, moins sécurisés que les falaises écoles françaises, il faut prendre en autonomie et se mettre donc en configuration de gérer soi même ce type de soucis.

J’entends, mais alors pourquoi le PG leur a balancé 2 équipes ? Si j’ai bien compris une équipe qui est parti récupérer la corde du haut, une autre pour les treuiller

Tout d’abord, ce n’est pas le PG. Ensuite, tu n’as qu’à les appeler pour leur demander.

A partir du moment où ils ont été appelés, ils vont faire généralement au plus simple & efficace. Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas d’autres solutions pour des grimpeurs autonomes. A fortiori parce qu’il faut déjà se mettre en configuration de minimiser le risque coincement. Le Bitard est tout de même la méga classique de la Jonte. Des centaines, peut être des milliers cordées ont fait le Bitard sans coincer de corde.

Ouah ça commence à partir en polémique un peu merdique… Bref j’arrête après ce message. Et je réponds au message avant les 50 edits à venir.

Je suppose que « gendarmes » = PGHM.

[Modéré : merci de rester courtois]

[Modéré : commentaire agressif et HS] juste une anecdote : j’ai déjà appelé le PG au milieu d’une sortie, la météo avait tourné contrairement aux prévisions, et on n’avait pas de visuel sur la trace (et sans trace dans ces conditions ça aurait été potentiellement méga dangereux). Leur avis : avancez tkt ça passe normalement y’a une trace. Conseil très utile, ça passait vraiment bien. Anecdote de l’anecdote : on a coincé la corde sur les rappels, après avoir pété l’horaire, vers minuit, avec une superbe remontée à moitié en fil d’araignée sur 60m de gully avec juste reverso+machard, jusqu’au relais :joy:

En clair, ils ne treuillent pas systématiquement, seulement quand ils jugent que c’est nécessaire

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[Modéré : prise à partie agressive]

Sauf que cela parle également du GRIMP. Je n’ai pas la carte des zones du PG en tête, mais ça ne m’étonnerait pas que la Jonte ne soit pas gérée par le PG mais par les pompiers. La Jonte est tout de même assez loin des « vrais montagnes ».

La gestion des rappels, et donc anticiper un éventuel coincement, et/ou remonté en s’auto-assurant dans la voie de monté, font partie des pratiques usuelles.

Bien évidement qu’il faut appeler les secours si on ne se sent pas, et si le téléphone passe.
Mais dans une analyse des causes, il est préférable de réaliser un 5 Pourquoi aboutissant peut être à « devoir » progresser dans l’autonomie. C’est le Bitard de la Jonte, une voie de 100 m très équipée, parcourue par des centaines, milliers de cordées depuis des 40 ans.

[Modéré : merci de rester courtois et d’éviter les digressions par rapport au sujet comme les prises à partie]

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