Il est évident qu’enchainer les 14 huit mille en 6 mois avec hélicopter et oxygène c’est vraiment bof bof. J’ajouterais même que si j’avais les sous c’est SÛR que je l’aurais fait. Et beaucoup plus vite d’ailleurs…(3 mois maaaaximum). Mon expérience autour des redoutables montagnes chamberiennes me permet d’en avoir la certitude…
Mais bref, passons cette anecdote du petit Nirmal qui cherchait surtout une bonne excuse pour passer son brevet d’helicopter(tout le monde l’avait compris) en accéleré.
De toute évidence le monde en attend plus.
Alors quoi?
Départ aéroport d’Islamabad puis ralier à pied dans l’ordre :
1-Nanga Parbat par le versant Rupal
2-K2 par l’arête Nord
3-Broad Peak par la face Est
4-Gasherbrum II par la face Nord-Est
5-Gasherbrum I par la face Nord-Est
6-Dhaulagiri par la face Sud-Est
7-Annapurna par la face Sud
8-Manaslu par la face Sud-Ouest
9-Shishapangma par la face Sud
10-Cho Oyu par la face Sud-Est
11-Everest par la face Est
12-Lhotse par la face Sud
13-Makalu par la face Ouest
14-Kangchenjunga par la face Sud
puis marcher jusqu’à Pakyong Airport.
Soit d’après mouvescount
4851,3km de dévellopé
340,6km de D+
339,8km de D-
Le tout évidement sans oxygène, en solitaire, en hivernale, sans sherpas, sans cordes fixes, sans moyens motorisés, sans radio de secours, en solo intégrale.
Biensûr l’épreuve sera inscrite aux prochains JO d’hiver(façon Tour de France mais sans les ravitos hein!!) mais étalées sur 2 voir 3 éditions. Le départ du starter sera donné le 23 décembre dans le hall de l’aéroport d’Islamabad au niveau des baggages où les concurents se jetteront sur leurs énormes sac à dos de 120kg tels les pilotes des 24h du mans dans les années 70 courant vers leurs bolides. Le 23 fevrier chaque candidat au titre olympique devra s’immobiliser sur place jusqu’au 23 décembre suivant afin de pouvoir repartir à la conquête des sommets toujours dans des conditions hivernales apocalyptiques. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’à l’aéroport de Pakyong les athlètes surentrainés se jettent sur la ligne d’arrivée la gueule pleine de bave, les aisselles dégoulinante de crasse, et les orteils grouillant de champignons et d’ampoules purulentes(à défaut d’avoir gelé…) en frappant péniblement leurs poitrines terriblement amaigries par tant d’épreuves horribles qu’ils auront traversé.
Alors seulement là on pourra parler de véritables champions(homologués par l’IAAF!)
Bon sur ce, je retourne braver l’abominable croix du nivolet en solitaire, en apnée et sans slip.