[quote=« pedro26, id: 1810064, post:491, topic:159820 »]Hum… Modéré… d’accord (c’est votre forum !)…
Déjà plus de 19 messages modifiés/édités/censurés/modérés/supprimés…
Ça commence à faire beaucoup ![/quote]
Ne fait pas semblant d’être naïf et jouer le Calimero ou la vierge effarouchée !
Le sujet initial (quel que soit sont titre) est intéressant, la plupart des informations factuelles encore plus, mais ce sont tes dérives ciblées et provocantes qui sont sans intérêt et quand elles contreviennent aux règles des forum, il est normal qu’elles soient modérées, d’autant plus qu’elles n’apportent strictement rien à la discussion, au contraire, même si c’est toi qui l’a initiée. L’avoir rendue publique n’en fait pas ta seule propriété, il me semble ?
Apparemment l’équipe redescend à cause de la force du vent…[/quote]
c’est en effet assez génial de suivre tout ça, en plus avec les caractère des uns et des autres qui relatent cette aventure c’est d’autant plus palpitant, je pense à pedro26 qui y met pas mal d’ambiance et ajoute un peu de piment aux différents faits apportés, ces derniers étant tout aussi intéressant !
et vu la météo apportée par pedro26 avec le vent annoncé (et le froid associé), ce n’est pas bien étonnant qu’ils soient pas restés bien longtemps là-haut au CB avancé !
Sauf que malheureusement pour beaucoup de perf, qu’elles soient d’une fille ou d’un garçon, l’histoire ne retiendra que les premiers summiters du Nanga en hiver. Les autres aussi haut soient-ils montés sous le sommet, seront vite oubliés. Et l’histoire ne retiendra comme « fait » que le sommet, pas les altitudes en dessous.
Je pense qu’on peut tourner la page du Nanga Parbat hiver 2016. Avec l’ambiance qui doit régner au CB, il me semble très improbable qu’une tentative sérieuse puisse être montée. Pour ne pas perdre la face, Alex, Simone, Ali et Tamera sont montés une dernière fois prendre quelques dernières belles photos, pour enfin descendre et plier bagage du CB. Dommage pour l’image des « Pros de la montagne »!
Maintenant nous devons nous poser les questions suivantes: pourquoi, et ce pour la 28ième fois, la porte du sommet reste fermée. Les conditions météo sont le premier obstacle…mais bien évidement il y en a d’autres: Une chaine n’est pas plus costaud que le maillon le plus faible!
Bien entendu, monter en altitude sur Nanga en hiver, est une rencontre avec un froid particulièrement brutal, et les équipements standards pour les 8000 trouvent vite leur limite.
Dommage pour Eli et Tomek et toute les autres Équipe.
Simone Moro a répondu, à la suite du retour au CB, et sur les rumeurs d’abandon : “L’inverno finisce il 21 marzo”. Il semblerait qu’une prochaine fenêtre météo se profile pour les 23-24-25 février.
Photos de la redescente :
Plusieurs personnes ont avancé quelques pistes de réflexions sur ce fil (aux environs des no. 340-360), sur le style, l’engagement des himalayistes des années 1985-95. Peut-être que le Nanga en hiver n’est envisageable qu’à ce prix/capacité là ?
Ca me fait penser à ce que dit Ueli Steck dans « On ne marche qu’une fois sur la lune », à son retour de la face S de l’Anapurna :
Il y a ça (accepter de ne pas revenir) et ensuite la possibilité technique/physique d’aller vite. Steck joue dans la même cour que les tout grands de l’époque, mais il me semble évident que les personnes au CB du Nanga cette année, bien que tous très très bons et dignes d’admiration, n’ont pas les possibilités de Ueli. Pour s’en convaincre, il suffit de voir le fossé abyssal qui les sépare dans des courses qu’ils ont en commun dans les Alpes (5 à 10x plus rapide !!).
Donc si le moyen d’atteindre le sommet du Nanga passe par le (night-nacked) style Loretan-Troillet-(Steck), et pas par le style alpin « traditionnel » avec quand même de la marge (C1-C2-C3, tente, réchaud…), c’est possible qu’il n’y aiit pas encore les bonnes personnes ou la détermination(?)… Evidemment toujours selon l’hypothèse que l’approche de toutes les dernières n’est pas la bonne (vu les échecs, ça semble possible).
[quote=« Yves82, id: 1810427, post:507, topic:159820 »]Ca me fait penser à ce que dit Ueli Steck dans « On ne marche qu’une fois sur la lune », à son retour de la face S de l’Anapurna :
Il y a ça (accepter de ne pas revenir) et ensuite la possibilité technique/physique d’aller vite.[/quote]
Par comparaison, voir ce que dit Loretan à 4:24 ici… « t’as eu des sommets limite, au bout du rouleau ? — Non… on a toujours eu bien assez de marge ».
je trouve pedro relou mais les modos aussi sur ce coup-là : laissez donc les choses se faire, une bonne petite baston pour calmer tout le monde vaut mieux qu’une atmosphère empoisonnée! enfin j’dis ça j’dis rien
Mais peut-être qu’Ueli Steck n’a pas les « possibilités » de ceux qui sont au Nanga Parbat cette année… en terme d’intérêt d’abord (l’Himalaya en hiver, même pour la 1ère d’un 8000, je pense que ça ne l’intéresse pas -lui comme plein d’autres-), de motivation et puis d’expérience. Simone Moro a 8 8000 à son actif (dont 4 fois l’Everest avec une traversée en solitaire voie normale sud-voie chinoise nord), une expérience conséquente sur toutes les montagnes du monde (1ère hivernale de l’Aconcagua, des voies techniques en Himalaya ou au Fitz Roy, dans le Pamir), et surtout 3 premières hivernales sur des 8000; comme Kukuczka, Wielicki et Berbeka: ça pose un peu son bonhomme, et Ueli Steck, tout extra-terrestre qu’il est n’en est pas encore là. On pourrait penser « s’il le voulait vraiment, il viendrait s’acclimater, et avec une fenêtre météo de 4 jours de beau temps, ça serait dans la poche avec un aller-retour hyper-rapide ». Sauf que si c’était aussi facile, ce serait fait depuis longtemps. Or…
Si le Nanga Parbat et le K2 restent les 2 derniers à faire en hiver, c’est d’abord pour leur latitude et le froid qui va avec; ensuite le Nanga est à la croisée de 2 zones météo qui donnent donc de forts vents. Il est surtout très isolé, avec des versants très raides et techniques (comme le K2) qui sont hauts de 4000 m. Peut-être plus qu’ailleurs, tenter le sommet c’est s’engager vraiment (comme le disait Graziani -ou Steck- à propos de leur ascension de l’Annapurna, "passé une certaine limite, même quand tout semble bien réuni, le moindre petit pépin peut prendre des proportions énormes et te faire basculer dans l’aléatoire le plus dangereux, au point que s’en tirer relève du miracle).
En 2013, 4 polonais dont Maciej Berbeka ont réussi la 1ère hivernale du Broad Peak, tard dans l’après-midi; 2 ont réussi à redescendre au dernier camp (dont Adam Bielecki qui était cette année au Nanga Parbat avec Revol et les autres au début), Berbeka et un 2ème sont restés bivouaquer à presque 8000, puis après une dernière vacation radio le lendemain matin, le mauvais temps est arrivé, et ils ne sont pas descendus… comme quoi la limite entre « plus de marge » et « encore de la marge » est bien variable. (Berbeka avait 59 ans (!), et réussissait le Broad Peak 29 ans après sa première sur un 8000 en hiver (le Manaslu en 1984)… imaginez que Messner, 29 ans après la traversée des Gasherbrum en 84, ait encore réussi une première sur un 8000 en 2013…
La photo du camp 2 du versant Diamir en haut de la page 25 explique un peu les choses: le sommet du Nanga Parbat semble relativement proche pris au télé, sauf que le camp est à 6100, au milieu seulement de la partie la plus raide de la voie Kinshofer, et qu’il reste encore 2000 m. pour arriver au sommet. Celui qui arriverait en hiver sur la selle de Bazhin à 7900 serait sans doute l’être humain le plus isolé du monde.
On comprend donc que sauf à être trompe la mort, ou à aller au-delà de la limite comme les polonais au Broad Peak en 2013, personne n’ait encore bénéficié de la concordance de tout ce qui est nécessaire pour atteindre le sommet du Nanga Parbat en hiver: le temps beau et sans vent pendant quelques jours, la condition physique, le mental nécessaire pour monter haut et le supplément pour ensuite s’engager dans une zone non pas de la mort, mais où la mort est une éventualité comme une autre…
Et ce n’est sans doute pas une question de génération: en 1996-1997, Andrej Zawada avait monté une forte expédition polonaise au Nanga Parbat, mais n’a pu dépasser 7850 m, qui est pour l’instant la plus haute altitude atteinte sur la montagne en hiver, conjointement (ou quasiment, on va pas chipoter) avec celle atteinte par Mackiewicz et Revol, ainsi que le trio Nardi-Txikon et Sadpara l’an dernier, et pour les 3 expés sur le versant Diamir.
Faut aussi accepter de poireauter plusieurs mois par -20°C dans un camp de base moisi à attendre une hypothétique fenêtre météo… Par sûr que ça branche le p’tit père Ueli qui a quand même l’air assez pressé partout où il passe.
Sinon Carlos Soria a l’air chaud-patate ! Son nouveau déambulateur semble faire des merveilles ! Et si c’était lui l’homme de la situation ?
pour le reste, c’est vrai que c’est plus vraiment du style alpin dans ces conditions… 2 mois au BC… des cordes fixes.
mais un sacré challenge quand même ! la preuve
je pense que les gars sont ultra motivés. il faut l’être pour rester se peler les miches par -20° pdt 2 mois à rien faire !
bon maintenant faut une fenêtre météo.
bonne chance à eux
Je sais pas si tu as déjà eu l’occasion d’entendre la vacation radio au sommet de l’Everest entre Lorétan-Troillet et le CB? Là tu te dis que question lucidité et marge, t’es pas forcément loin de la limite,et peut-être déjà un peu au-delà… Donc sa réponse à tête reposée, des années, plus tard, n’est pas forcément à prendre au pied de la lettre! D’autant plus que Lorétan n’avait rien d’un vantard porté sur le morbide.
Mais peut-être qu’Ueli Steck n’a pas les « possibilités » de ceux qui sont au Nanga Parbat cette année… en terme d’intérêt d’abord (l’Himalaya en hiver, même pour la 1ère d’un 8000, je pense que ça ne l’intéresse pas -lui comme plein d’autres-), de motivation et puis d’expérience. Simone Moro a 8 8000 à son actif (dont 4 fois l’Everest avec une traversée en solitaire voie normale sud-voie chinoise nord), une expérience conséquente sur toutes les montagnes du monde (1ère hivernale de l’Aconcagua, des voies techniques en Himalaya ou au Fitz Roy, dans le Pamir), et surtout 3 premières hivernales sur des 8000; comme Kukuczka, Wielicki et Berbeka: ça pose un peu son bonhomme, et Ueli Steck, tout extra-terrestre qu’il est n’en est pas encore là. On pourrait penser « s’il le voulait vraiment, il viendrait s’acclimater, et avec une fenêtre météo de 4 jours de beau temps, ça serait dans la poche avec un aller-retour hyper-rapide ». Sauf que si c’était aussi facile, ce serait fait depuis longtemps. Or…
Si le Nanga Parbat et le K2 restent les 2 derniers à faire en hiver, c’est d’abord pour leur latitude et le froid qui va avec; ensuite le Nanga est à la croisée de 2 zones météo qui donnent donc de forts vents. Il est surtout très isolé, avec des versants très raides et techniques (comme le K2) qui sont hauts de 4000 m. Peut-être plus qu’ailleurs, tenter le sommet c’est s’engager vraiment (comme le disait Graziani -ou Steck- à propos de leur ascension de l’Annapurna, "passé une certaine limite, même quand tout semble bien réuni, le moindre petit pépin peut prendre des proportions énormes et te faire basculer dans l’aléatoire le plus dangereux, au point que s’en tirer relève du miracle).
En 2013, 4 polonais dont Maciej Berbeka ont réussi la 1ère hivernale du Broad Peak, tard dans l’après-midi; 2 ont réussi à redescendre au dernier camp (dont Adam Bielecki qui était cette année au Nanga Parbat avec Revol et les autres au début), Berbeka et un 2ème sont restés bivouaquer à presque 8000, puis après une dernière vacation radio le lendemain matin, le mauvais temps est arrivé, et ils ne sont pas descendus… comme quoi la limite entre « plus de marge » et « encore de la marge » est bien variable. (Berbeka avait 59 ans (!), et réussissait le Broad Peak 29 ans après sa première sur un 8000 en hiver (le Manaslu en 1984)… imaginez que Messner, 29 ans après la traversée des Gasherbrum en 84, ait encore réussi une première sur un 8000 en 2013…
La photo du camp 2 du versant Diamir en haut de la page 25 explique un peu les choses: le sommet du Nanga Parbat semble relativement proche pris au télé, sauf que le camp est à 6100, au milieu seulement de la partie la plus raide de la voie Kinshofer, et qu’il reste encore 2000 m. pour arriver au sommet. Celui qui arriverait en hiver sur la selle de Bazhin à 7900 serait sans doute l’être humain le plus isolé du monde.
On comprend donc que sauf à être trompe la mort, ou à aller au-delà de la limite comme les polonais au Broad Peak en 2013, personne n’ait encore bénéficié de la concordance de tout ce qui est nécessaire pour atteindre le sommet du Nanga Parbat en hiver: le temps beau et sans vent pendant quelques jours, la condition physique, le mental nécessaire pour monter haut et le supplément pour ensuite s’engager dans une zone non pas de la mort, mais où la mort est une éventualité comme une autre…
Et ce n’est sans doute pas une question de génération: en 1996-1997, Andrej Zawada avait monté une forte expédition polonaise au Nanga Parbat, mais n’a pu dépasser 7850 m, qui est pour l’instant la plus haute altitude atteinte sur la montagne en hiver, conjointement (ou quasiment, on va pas chipoter) avec celle atteinte par Mackiewicz et Revol, ainsi que le trio Nardi-Txikon et Sadpara l’an dernier, et pour les 3 expés sur le versant Diamir.[/quote]
J’ai aussi l’impression que c’est pas forcément un truc qui l’intéresse, en tout cas pas par la voie normale ou l’interminable Messner 2000: pas de challenge technique. Perso, je me suis toujours demandé quelle était la motivation d’un gars aussi bon techniquement que Lafaille à aller se peler les miches seul sur la voie normale du Makalu en hiver…
[quote=« Olaf Grosbaf, id: 1810759, post:514, topic:159820 »]
Je sais pas si tu as déjà eu l’occasion d’entendre la vacation radio au sommet de l’Everest entre Lorétan-Troillet et le CB? Là tu te dis que question lucidité et marge, t’es pas forcément loin de la limite,et peut-être déjà un peu au-delà… Donc sarcoptes à t^te reposée, des années, plus tard, n’est pas forcément à prendre au pied de la lettre![/quote]
Oui mais quand tu écoutes ou lis les interviews de Troillet, Pommel et de tous les autres compagnons de cordée de Loretan, ils sont tous unanimes à dire que Loretan était un cran au dessus. Bref ils étaient peut-être tous au taquet sauf Loretan…
[quote=« Olaf Grosbaf, id: 1810759, post:514, topic:159820 »]
Je sais pas si tu as déjà eu l’occasion d’entendre la vacation radio au sommet de l’Everest entre Lorétan-Troillet et le CB? Là tu te dis que question lucidité et marge, t’es pas forcément loin de la limite,et peut-être déjà un peu au-delà… Donc sarcoptes à t^te reposée, des années, plus tard, n’est pas forcément à prendre au pied de la lettre![/quote]
Oui, durant l’heure et demi où ils sont restés au sommet (!! et sans ox ), Troillet voyait des éléphants…
[quote=« Olaf Grosbaf, id: 1810759, post:514, topic:159820 »]
Je sais pas si tu as déjà eu l’occasion d’entendre la vacation radio au sommet de l’Everest entre Lorétan-Troillet et le CB? Là tu te dis que question lucidité et marge, t’es pas forcément loin de la limite,et peut-être déjà un peu au-delà… Donc sarcoptes à t^te reposée, des années, plus tard, n’est pas forcément à prendre au pied de la lettre![/quote]
Oui mais quand tu écoutes ou lis les interviews de Troillet, Pommel et de tous les autres compagnons de cordée de Loretan, ils sont tous unanimes à dire que Loretan était un cran au dessus. Bref ils étaient peut-être tous au taquet sauf Loretan…[/quote]
Pommel a arrêté les frais après le Daula, et Steiner est mort juste après au Cho Oyu. Sûr qu’il était un cran au-dessus, et peut-être que c’est son « aura » qui a permis aux autres de tout donner et de suivre?
[quote=« Olaf Grosbaf, id: 1810759, post:514, topic:159820 »]
Je sais pas si tu as déjà eu l’occasion d’entendre la vacation radio au sommet de l’Everest entre Lorétan-Troillet et le CB? Là tu te dis que question lucidité et marge, t’es pas forcément loin de la limite,et peut-être déjà un peu au-delà… Donc sarcoptes à t^te reposée, des années, plus tard, n’est pas forcément à prendre au pied de la lettre![/quote]
Oui mais quand tu écoutes ou lis les interviews de Troillet, Pommel et de tous les autres compagnons de cordée de Loretan, ils sont tous unanimes à dire que Loretan était un cran au dessus. Bref ils étaient peut-être tous au taquet sauf Loretan…[/quote]
Pommel a arrêté les frais après le Daula, et Steiner est mort juste après au Cho Oyu. Sûr qu’il était un cran au-dessus, et peut-être que c’est son « aura » qui a permis aux autres de tout donner et de suivre?[/quote]
Ouais et pourtant ce n’était pas des manches!!! Pommel a quand même plusieurs 8000 dont le K2 sans O2!!!