Bah, à 3, c’est tout à fait supportable: ça fait 300g de duvet chacun, température de -17° et altitude de 2700m.
Nanga Parbat hiver 2016 : Eli Révol pour relever le défi avec d'autres!
Ce qui compte, c’est de bien répartir le duvet ; autour des orteils, sur les épaules et enfin, sur les joues, c’est tout doux
Plus que le style, c’est la notion d’engagement qui a peut-être changé, en tous cas la façon dont on la conçoit maintenant dans une société « conditionnée » par la sécurité et l’élimination du risque.
De grandes choses se font encore dans l’engagement « à l’ancienne », bien sûr, House et Anderson en 2005 (10 ans déjà…) dans la paroi de Rupal, les anglais Allan et Allen à l’arête Mazenod en 2012 (les 2 au Nanga Parbat), et chaque année il y a de superbes réussites en Himalaya (où grimper technique -et même moins technique- représente déjà une forme d’engagement).
Mais le temps n’est plus aux voies mythiques (ou à leur recherche) comme la face ouest du Gasherbrum IV, la face sud du Lhotse, le versant Kangshung de l’Everest par Venables et ses collègues, tous non répétés à ce jour, ou les enchaînements et traversées très engagées où s’engager signifiait vraiment que l’idée de ne pas revenir était intégrée au même point que celle du retour. D’abord ça nécessiterait de très gros moyens que le style actuel a (heureusement) abandonné après les polémiques des années 90 sur les ascensions russes « lourdes » au Lhotse en 91, à la face nord du Jannu, au Makalu, au K2, et dans l’himalayisme actuel on ne s’engage sans doute plus comme dans les années 80 et 90, ou en tous cas on ne conçoit pas (plus ?) l’engagement de la même manière.
Après tout, l’avenir de l’himalayisme se trouve forcément dans le style léger, avec une autre forme d’engagement (celui où tout reste à découvrir) comme le pratiquent depuis plusieurs années Mick Fowler et Paul Ramsden (à l’ancienne: pendant 4 ou 5 semaines sur leurs congés d’été !) sur des objectifs techniques mais surtout dans des régions jusqu’alors ignorées. La nouvelle liste de sommets autorisés en 2014 en Himalaya représente déjà un potentiel considérable pour qui a l’esprit un peu aventureux.
[quote=« pedro26, id: 1803316, post:339, topic:159820 »]peux-tu nous raconter (résumer !) plus de détails, toi qui a le bouquin ?
Ils ont grimpé en 2 jours seulement depuis le BC ? (clairement non envisageable sur le Nanga)[/quote]
Jean Troillet. Un hommes des 8000. Page 199 et suivantes.
7 décembre 1985 (bon ok c’est pas une hivernale). -55°C.
A mon avis on en parle aussi dans le livre Guérin sur Loretan.
Pour revenir sur l’ « engagement » de nos jours, je pense que l’on ne peut pas comparer car
1/ c’est moins médiatisé (on est moins au courant de ce qui se passe)
2/ ce n’est pas nécessairement sur des 8000
mais ca envoie quand meme bien
(par exemple Gerlinde Kaltenbrunner au pilier nord du K2 en 2011…)
A ce sujet, n’hésitez pas à ajouter des infos et photos sur ces sommets (et sur les autres sommets himalayens) :
/articles/507442/fr/nouveaux-sommets-autorises-du-nepal
[quote=« huguesdup, id: 1803389, post:344, topic:159820 »]
[quote=« pedro26, id: 1803316, post:339, topic:159820 »]peux-tu nous raconter (résumer !) plus de détails, toi qui a le bouquin ?
Ils ont grimpé en 2 jours seulement depuis le BC ? (clairement non envisageable sur le Nanga)[/quote]
Jean Troillet. Un hommes des 8000. Page 199 et suivantes.
7 décembre 1985 (bon ok c’est pas une hivernale). -55°C.
A mon avis on en parle aussi dans le livre Guérin sur Loretan.[/quote]
Il faut que je retrouve le livre, perdu dans les toiles d’araignées dans mon grenier de mon chalet en Haute-Tarentaise…
Je vais aller fouiller d’ici peu…
[quote=« huguesdup, id: 1803389, post:344, topic:159820 »]Pour revenir sur l’ « engagement » de nos jours, je pense que l’on ne peut pas comparer car
1/ c’est moins médiatisé (on est moins au courant de ce qui se passe)
2/ ce n’est pas nécessairement sur des 8000
mais ca envoie quand meme bien :)[/quote]
Ça, j’ai moins bien compris… (on parle des 8000 en hiver… même dans les livres !)
L’engagement d’Hermann Buhl en 1953, même en été, c’était déjà « total »… avec très peu de « marge » si cher à certains…
Et que penser de l’expé de Jean-Christophe Lafaille, pas vraiment un « débutant » non plus celui-là en Himalaya, sur sa tentative d’ascension du Makalu solo en hiver ?
C’était son douzième 8000… pas vraiment par des voies « faciles »… :rolleyes:
26/01/2016:
Il ne reste donc plus que 2 expéditions sur le Nanga Parbat maintenant cet hiver 2015/2016: Cleo Weidlich + Nepali Sherpas sur la voie Schell côté Rupal, récemment débarquée au CB, et Alex, Ali, Daniele, Simone et Tamara sur la voie Kinshofer côté Diamir…
La saison n’est pas encore terminée…
[quote=« pedro26, id: 1803316, post:339, topic:159820 »]Un seul camp depuis le BC sur le Daula en hiver, peux-tu nous raconter (résumer !) plus de détails, toi qui a le bouquin ?
Ils ont grimpé en 2 jours seulement depuis le BC ? (clairement non envisageable sur le Nanga)[/quote]
On trouve ce récit dans « Les 8000 rugissants » de Loretan, et aussi les témoignagent d’autres grimpeurs présents, dasn la biographie écrite par Charlie Buffet.
K2, 1985
Premier essai de cette méthode. Loretan arrive au sommet, sans sac, avec juste une gourde d’une demi-litre. Il trace seul tout du long, les autres (Pierre Morand, Jean Troillet, Eric Escoffier) ont du mal à l suivre. Descente en 4-5 heures pour Troillet et Morand; Loretan descendu en trois quarts d’heure !
Daulaghiri, 1985
Face est, 3000m de haut. Départ après une fondue. Troillet a une pelle, un duvet de 900g, Loretan et Steiner emportent uniquement un sursac de bivouac. 3000m de paroi en 18h, pour déboucher sur l’arête. Bivouac improvisé assis sur un petit banc taillé dans la glace : pas assez de neige pour y faire un trou. -50° C.
L’engagement énorme n’est pas pour tout le monde : Pierre Morand, présent au K2 témoigne : « Je ne pouvais pas m’imaginer autre chose que ce style pur et dur. Je me suis dit que ma place n’était plus là. Pierre-Alain avait un sacré niveau. Et pourtant l’expé suivante, il était mort ». [Buffet, p. 96] Voir aussi la video de Buffet sur l’évidence et l’apparente simplicité du style Loretan.
Everest, 1986
Face nord, directe. Après un footing hivernal dans les Alpes avec André Georges de trois semaines : 38 sommets enchaînes (dont 30 4’000m), 140 km d’arêtes, 25’000m dénivelé).
Départ du BC avec Troillet et Béghin. Montée non-stop, 40h. Avec bivouac à 8000m, sans équipement, assis sur une banquette de glace. Descente du sommet au BC en 3h !
Par la suite Loretan fera des trucs d’après lui encore plus engagés, en Antarctique (Mont Epperly, Mont « Loretan » …), par -60°C, seul, loin de toute civilisation ! De l’aveu même de Loretan, il n’a pas soif ni faim en haute altitude. De plus, dès qu’on s’arrête, on se fatigue aussi, donc autant garder cette énergie pour continuer, toujours ! Donc pas besoin de matériel. Une petite corde de 5mm au cas où, dans le sac de Loretan, toujours 300m plus haut toute la journée (c’est un témoingnage de Fred Roux à la télé, un Passe-moi les jumelles, peut-être « Respirer l’odeur du ciel », je sais plus).
Voilà quelques infos. De mon point de vue, ce qui change c’est l’engagement.
Le livre de Loretan (des extraits ) est dispo sur Google Book.
https://books.google.ch/books?id=7bJr6naQxrQC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
[Entre temps, quelques nouveaux messages… mes doigts sont lents ]
On le trouve également dans « L’aventure absolue » de Jean Troillet. Un beau livre qui raconte cette cordée unique Loretan/Troillet, avec de super photos
Merci, Yves…
De bonnes lectures et des morceaux d’histoire…
Perso, pas de commentaire à propos de « l’engagement » pour les récentes expés Hi-tech avec plein de vêtements en plume super chaud de toutes marques que Troillet ni Jerzy Kukuczka n’avait pas, loin de là…, car trop de paramètres pour juger de loin, bien loin de la montagne et des conditions terribles de toute façon…
Je sais juste que si Tomek dit « trop froid ! » (lui qui en est à sa 6ème tentative sur le Nanga en hiver, pas vraiment un débutant non plus !), c’est que effectivement ça caille vraiment grave et que c’est dangereux de tenter plus ! Même avec plein de plumes et de Gore-tex… A moins d’accepter de perdre des bouts, ou plus…
Pour le Nanga Parbat en hiver, j’ai bien peur qu’il ne nous reste plus que Ueli Steck sans les mains et sans photo, ou Jordi K en short et basket…
[quote=huguesdup]Pour revenir sur l’ « engagement » de nos jours, je pense que l’on ne peut pas comparer car
1/ c’est moins médiatisé (on est moins au courant de ce qui se passe)[/quote]
C’est vrai, mais c’est justement le signe d’une époque; d’abord l’Himalaya et les expés, ça n’intéresse plus les médias (je veux dire les « grands » médias), là où dans les années 80 et 90 il y avait engouement, financements, reportages, équipes de TV sur place, films, etc… maintenant avec internet, non seulement on a les infos, les images voire les vidéos quasiment de suite (exemple ce sujet), mais l’himalayisme (et même l’alpinisme tout court) ne fait plus recette: poireauter des jours et des jours au CB en attendant une période de beau temps, c’est pas assez « fun » pour les générations actuelles. Tout juste fera-t-on une brève sur Ueli Steck, et encore, c’est parce qu’il va (très) vite. J’attends encore un beau reportage dans un magazine de sport sur cette même face sud de l’Annapurna par Graziani et Benoist. Le seul truc qui ait été fait, c’est le beau film de Raylat, mais ça s’adresse à un public averti (donc confidentiel) sur Viméo…
Et je persiste aussi à penser que dans notre monde actuel, cette idée d’engagement avec l’éventualité de ne pas revenir heurte; on nous bassine à longueur de films GoPro déformants sur les sports « extrêmes », mais il y a des extrémités vers lesquelles on préfère ne pas aller…
Ceci étant, et pour ne pas verser dans le « c’était mieux avant », il faut bien aussi reconnaître à rebours qu’il y a des trucs qui se font maintenant que même les cadors des années 80 n’auraient pas envisagé; la technique a fait de gros progrès, et la pratique installée du dry tooling et du très haut niveau en rocher appliqué à l’altitude ont fait faire un grand bond en Himalaya. Ueli Steck en s’« entraînant » dans la face nord de l’Eiger pendant 2H30 (pardon, 2H22 mais je sais plus les secondes…) en est un bon exemple quand il s’agit d’aller vite à l’Annapurna. Chose impensable pour un Loretan, un Kukuczka ou même un Béghin, de la même façon que Steck ne s’« engagerait » peut-être pas dans ce que les 3 précités (et d’autres) ont pu faire.
Oui ce sont des livres qui font rêver !
Steck, Lafaille et les autres sont(était) les successeurs des pionniers, évidemment (Steck a suivi quelques fois Loretan dans des expés). Et l’engagement des deux dans l’Anapurna est évidemment totalement extrême !
Certains projets (c’est peut-être le cas du Nanga en hiver, finalement) nécessitent de l’engagement, évidemment, mais aussi un facteur chance pour les conditions. Dans le sens que certains projets ne se feront jamais à moins de conditions extra-ordinaires.
C’était le cas pour l’arête Mazenod au Nanga, probablement une des arêtes les plus longues de l’Himalayia, tentée deux fois par Loretan (après sa réussite de la première traversée de l’Anapurna), en 1997 avec Kurtyka, abandon à 7000m, puis en 2000 avec Troillet. Abandon également, conditions épouvantables, corniches gigantesques. Une équipe l’a réussie il y a moins de 10 ans je crois.
Idem pour le projet de Loretan de la traversée Lhotse - Lhotse Shar. Arrivée en somment du Lhotse (comme porte d’entrée pour le projet de traversée ! ), prise de conscience immédiate que les conditions rendaient le projet infaisable (corniches). Il me semble d’ailleurs que personne n’a réussi encore à ce jour…
Je crois savoir que Charlie Buffet prépare un bouquin sur Jean Troillet. A suivre…
[quote=« néthou, id: 1803405, post:351, topic:159820 »]
[quote=huguesdup]Pour revenir sur l’ « engagement » de nos jours, je pense que l’on ne peut pas comparer car
1/ c’est moins médiatisé (on est moins au courant de ce qui se passe)[/quote]
C’est vrai, mais c’est justement le signe d’une époque; d’abord l’Himalaya et les expés, ça n’intéresse plus les médias (je veux dire les « grands » médias), là où dans les années 80 et 90 il y avait engouement, financements, reportages, équipes de TV sur place, films, etc… maintenant avec internet, non seulement on a les infos, les images voire les vidéos quasiment de suite (exemple ce sujet), mais l’himalayisme (et même l’alpinisme tout court) ne fait plus recette…[/quote]
Et même sur un forum de gens très concernés et bien avertis, sur un forum de gens de montagne…
Même eux n’ont pas relevé ni ne s’en sont pas intéressés avant l’arrivé d’un « Troll » qu’on aime surtout insulter en privé, par MP…
(Il doit déranger un peu, lui…)
C’est surtout ça, qui étonne…
Parce qu’en Italie, en Pologne, en Espagne, en Slovénie, en Allemagne… Oui en en parle des tentatives d’ascension du Nanga Parbat en hiver !
Dans la presse écrite, sur le web, à la radio, à la télé… On envoi même des reporters au camp de base…
Et on parle des nouvelles voies et tentatives intéressantes en Himalaya !
Mais en France, non ! Y compris sur C2C… Le forum des gens de montagne, pourtant… Même eux, ça ne les intéressent pas plus que ça, en France…
Tu vois quoi… Ce n’est plus ce que c’était…
difficile à dire, vraiment, pour Loretan et d’autres.
Les étiquettes, c’est un truc récent. Cascade, dry-tooling et autres sont pour nous quasi des disciplines autonomes. Pour Loretan, il s’agit d’alpinimse, c’est-à-dire arriver au sommer en surmontant les difficultés par n’importe quel moyen.
Ce que je veux dire c’est que certains passages des voies ouvertes par Loretan en Himalaya sont de la cascade de glace. Quand on voit les pas de Loretan sur le Mont Ebberly, il s’agit de Dry-tooling. Nous appelons ça dry-tooling, lui aurait surement dit qu’il est passé avec les piolets. C’est juste une question de point de vue. Tout ça c’était de l’alpinimse !
Quand tu commences par la face N du Doldenhorn à 11 ans, et que à 19 ans tu as fait toutes les courses difficiles dans le Mont-Blanc (arête de Peuterey, éperon Brenva, face N Triolet, Aiguille du Midi éperon Frendo, Droites, Supercouloir, …), je crois que dans les années 2000, tu aurais aussi été à l’aise
[quote=« pedro26, id: 1803409, post:354, topic:159820 »]Mais en France non. Y compris sur C2C…
Tu vois quoi… Ce n’est plus ce que c’était…[/quote]
En 1995, quand Benoit Chamoux tente son 14e 8’000, une journaliste de France Info était présente au BC. Aujourd’hui c’est plutôt les alpinistes eux-mêmes qui relaient les infos. Au vu de Twitter, Facebook et autres, la plus-value d’un journaliste sur place ne semble pas énorme… Mais évidemment l’engouement n’est plus le même !
[quote=« Yves82, id: 1803413, post:356, topic:159820 »]
[quote=« pedro26, id: 1803409, post:354, topic:159820 »]Mais en France non. Y compris sur C2C…
Tu vois quoi… Ce n’est plus ce que c’était…[/quote]
En 1995, quand Benoit Chamoux tente son 14e 8’000, une journaliste de France Info était présente au BC. Aujourd’hui c’est plutôt les alpinistes eux-mêmes qui relaient les infos. Au vu de Twitter, Facebook et autres, la plus-value d’un journaliste sur place ne semble pas énorme… Mais évidemment l’engouement n’est plus le même ![/quote]
Absolument ! Je m’en rappelle d’ailleurs comme si c’était hier… « la grande époque »…
Et tu remarqueras que même Charlie Buffet à écrit dans son livre « La folie du K2 » ou « Echappées Belles », je ne me rappelle plus exactement, que Benoit Chamoux a subi une très grosse pression de la presse et la TV, qui n’est pas totalement étrangère à l’issue fatale de sa dernière tentative (d’après cet auteur, c’est son interprétation !).
Oui, c’est possible. Loretan détestait ce que représentait le style Chamoux, à l’opposé du sien.
Il écrit : « En y réfléchissant, je me dis que, si des millions d’auditeurs n’avaient pas vécu en direct son fléchissement puis sa défaite, peut-être que Benoit Chamoux aurait écouté son corps et non pas sa fierté. Peut-être qu’il serait redescendu à temps… »
Loretan n’était pas engagé dans la course avec Chamoux, bien qu’il fusse soulagé d’arriver au bout des 8000, pour enlever ce poids. Loretan était d’ailleurs parti pour faire la traversée jamais tentée entre le Yalung Kang et le Kangchenjunga, un truc de fou.
Michel Pellé, chamoniard sur place, a décrit la cordée Loretan-Troillet : « Des avions… »
[quote=« Yves82, id: 1803415, post:358, topic:159820 »]
Oui, c’est possible. Loretan détestait ce que représentait le style Chamoux, à l’opposé du sien.
Il écrit : « En y réfléchissant, je me dis que, si des millions d’auditeurs n’avaient pas vécu en direct son fléchissement puis sa défaite, peut-être que Benoit Chamoux aurait écouté son corps et non pas sa fierté. Peut-être qu’il serait redescendu à temps… »
Loretan n’était pas engagé dans la course avec Chamoux, bien qu’il fusse soulagé d’arriver au bout des 8000, pour enlever ce poids. Loretan était d’ailleurs parti pour faire la traversée jamais tentée entre le Yalung Kang et le Kangchenjunga, un truc de fou.
Michel Pellé, chamoniard sur place, a décrit la cordée Loretan-Troillet : « Des avions… »[/quote]
Vraiment, merci pour ce rappel, Yves. En effet.
Oui, c’était encore la « compét » à l’époque, en direct à la radio… Chamoux n’était pas encore sorti ni libre du style traditionnel, des expés lourdes…
Tout le contraire de ce qui se passe aujourd’hui, il n’y a pas de direct à la radio, ni à la TV, ni sur Internet, 20 ans plus tard…
Chamoux a merdé, tout le monde le sait… Mais c’était une autre époque, il y a 20 ans, es-tu d’accord avec ça ? (on peut dire aussi que Lafaille a merdé au Makalu, plus récemment, que c’était du suicide annoncé… et qu’il avait aussi de la pression… sinon il ne l’aurait pas tenté…)
Mais… en dépit de « l’histoire », ne vois-tu pas quand même une grosse différence d’approche avec ceux qui ont tenté (et qui tentent encore) le Nanga Parbat 2015/2016 cet hiver ? :rolleyes:
Pour ceux qui n’auraient pas suivi l’expé d’Eli et Tomek l’année dernière, hiver 2014/2015… vidéo de 27minutes
[modéré] tentative, extra-ordinaire, avec Tomek cette année-là…
[modéré]