Posté en tant qu’invité par furby:
Une seul explication: s’encorder sur le pontet et non pas sur un mousqueton. La plupart des accidents en salle sont dus à des erreurs humaines, ne l’oublions pas. Il y a une cinquantaine d’années, jamais il ne serait venu l’idée à un Lachenal ou un Terray de s’en prendre aux fabricants de matériel. Le matériel que nous utilisons est de plus en plus sûr (possibilité de chûtes en cascade de glace, par exemple), il ne faut pas oublier que cette activité est à risque et le restera, même en moulinette, même dans une salle…
De plus en plus dans les clubs, la pratique de la moulinette devient prépondérante par rapport à l’escalade en « tête ». Toutes ces « modes » tendent à rendre le « débutant » consommateur et non grimpeur et ramène l’escalade à une vulgaire séance de stretching ou de n’importe quelle autre nouvelle activité citadine. Le grimpeur est a fortiori responsable, sa pratique impose de prendre des risques, de les mesurer pour atteindre un objectif nécessaire bien souvent à son équilibre psychologique. L’escalade, l’alpinisme ne sont pas des sports, ils n’ont strictement rien à voir avec le football, le cyclisme, la course à pied, la natation (et je pratique tous ces sports).
Pour terminer, bien entendu, il faut mentionner le matériel qui peut comporter des défauts, ce qui m’a gêné c’est le titre, « mousqueton dangereux ». A combien de personnes ce mousqueton avait sauvé la vie avant?
Ce que je vois surtout dans l’accident décrit, c’est un comportement qui ne vise pas à minimaliser au maximum les risques, c’est à dire s’encorder sur le pontet.
Pierre-Alain, grimpeur et alpiniste amateur.