Posté en tant qu’invité par Flo73:
Nico a écrit:
, je pense que
la majorité des grimpeurs passe par là à l’exception de
quelques personnes qui n’ont peur de rien.
Oui, mais, ceux qui n’ont peur de rien, de toutes façons, finissent assez vite leur expérience de grimpeurs.
Car, il vaut mieux avoir peur, moi aussi, je vole souvent, mais pas n’importe où, enfin j’essaye, car parfois, on ne choisit pas, mais il m’est arrivé de faire demi-tour parce que je ne sentais pas un passage trop expo. Alors que parfois, j’y vais même si c’est un peu trop dur et que le point est un peu loin, si je sais avec quasi certitude que le vol se fera sans casse. Et la peur est toujours un peu présente.
Donc Mousqueton ou Katya, vous êtes dans la norme des grimpeurs sain(e)s, il faut du temps pour arriver à analyser ses capacités et les risques qu’on encourt sur telle passage si on est pas tout à fait au niveau.
Ne pas vouloir aller dans une voie où le premier point est à 5 mètres, si on est pas sûr de l’atteindre avec facilité est tout à fait normal, moi qui ait pourtant l’habitude de voler et même parfois de prendre de gros vols, et ceci depuis longtemps, ça m’arrive toujours de renoncer à une voie parce que le premier point est trop loin et que j’ai l’impression que c’est trop difficile pour moi pour atteindre le point.
Et le fait de s’entraîner, même en second, permet d’avoir une meilleur continuité, facteur très rassurant, quand on est en tête. Je m’en suis rendue compte après une reprise suite à une blessure, quand on a pas la continuité, on doute beaucoup plus de soi, car les mains ont tendance à s’ouvrir vite, à cause de la fatigue et du coup, on ose beaucoup moins, car on ne se sent pas capable de rester serein à chercher une prise entre deux points si le passage est complexe.
Par contre, c’est vrai que de ne grimper qu’en second dans ses débuts de grimpe, ça peut peut-être donner de mauvaises habitudes et créer un blocage pour aller en tête.
Moi, il me semble que j’ai commencé à grimper en tête quand j’avais un niveau 5+, à peu près, en gros au bout d’un an, mais c’était aussi à une époque où les voies n’étaient pas équipées comme maintenant.
L’idéal, à mon avis, surtout au début, serait de travailler la technique et la continuité en moulinette et de faire de temps en temps des voies faciles en tête, ou des voies plus dures, mais bien protégées.
Mais, bon après, chacun fait un peu selon ses goûts. Certains ne veulent pas grimper du tout en moulinette, d’autres, pas du tout en tête.
Le but, c’est quand même, de se faire plaisir en escalade. La peur, bien maîtrisée peut être un plaisir pour certains, mais peut-être pas forcément pour tous.