Puisque personne ne se bouscule au portillon pour avoir le job, on va dire que c’est moi.
Prosternez vous et présentez vos carnets de course pour que je vous adoube !
Montagne et consommation : Fermer C2C et Skitour ? Un pavé dans la mare
C’est très simple :
- Si je suis meilleur que toi, tu es un citadin ou un impotent
- Si je suis moins bon que toi, tu es un gymnaste ou un jeune fou irrévérencieux.
Dans les deux cas, il va sans dire que tu n’es pas un montagnard.
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Montagnard , terme employé pour désigner ce qui a un rapport avec les lieux montagneux,
Dixit wikipedia
Du coup pour les Pyrénées on sait pas trop 
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Wikipedia toujours
Les Pyrénées sont une chaîne montagneuse du sud-ouest de l’Europe
Et mince moi qui croyait qu’on était un peu différent
Ah OK. J’étais pas sûr. Je pensais à une chaÎne collinéeuse éventuellement
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Limite j’aurai préféré ! Plutôt que d’être mêlé à tout ça 
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Ba du coup selon ma théorie, le montagnard n’est pas celui qui fait de la montagne mais celui que la montagne fait.
Vous êtes tous en train de parler d’autre chose selon moi: d’alpinistes, de randonneurs, de skieurs, de grimpeurs, que sais-je encore… mais pas de montagnards. Pour moi le montagnard c’est celui qui vit au quotidien dans un environnement, sinon carrément hostile, a minima extrêmement exigeant et qui a appris des techniques pour apprivoiser cet environnement. Du coup, selon moi, il ne reste plus beaucoup d’authentiques montagnards dans la France de 2021. Il ne reste que des gens comme moi qui vont chercher un ersatz d’identité montagnarde en faisant de la montagne le weekend, et qui ont l’impression que même ça c’est entrain de devenir un peu fake (j’ai déjà essayé de développer le pourquoi du comment de ce sentiment dans deux longs messages, j’ai la flemme de me relancer dans une séance de psychanalyse). Mais rassurez-vous, il reste d’authentiques montagnards sur terre, dans les Andes, en Himalaya et peut-être bien ailleurs.
Après on peut débattre longtemps mais c’est de la sémantique.
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Donc habitée par des collinéards ?
Dans les Alpes aussi (et j’ose même, les Pyrénées). Beaucoup travaillent en montagne, les pieds dans la boue, ou les mains dans le lait ou le fumier. Et les vagabonds qui courent la montagne pour rien, juste garder la forme, le niveau, ou vour du paysage, nombreux anonymes qui ne se font pas entendre et qui roustent aisément par leur rusticité (corps affûté et peu exigeant) les sportifs héroïques des réseaux sociaux.
Mouais, à part la haute altitude, ou à vivre sur un glacier ou en paroi, c’est un milieu désormais connu et apprivoisé depuis des millénaires.
Plutôt d’accord. C’est un peu comme pour les marins.
Et parcourue par des collinéistes (dont je fais partie, donc)…
Si si il en reste plein. Mais l’hostilité de la montagne dans les Alpes c’est devenu très relatif.
Au Karakoram et ailleurs oui c’est encore vrai.
Un montagnard, c’est un mot. La question vient de ce que chacun entend y mettre ce qu’il veut.
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Pour toute une tradition pyrénéiste l’ascension prend toute sa valeur à travers son récit, voici ce qu’écrivait Henri Beraldi à ce sujet : « L’idéal du pyrénéiste est de savoir à la fois ascensionner, écrire, et sentir. S’il écrit sans monter, il ne peut rien. S’il monte sans écrire, il ne laisse rien. Si, montant, il relate sec, il ne laisse rien qu’un document, qui peut être il est vrai de haut intérêt. Si - chose rare - il monte, écrit et sent, si en un mot il est le peintre d’une nature spéciale, le peintre de la montagne, il laisse un vrai livre, admirable. »
Aujourd’hui ces récits sont pour une bonne part écrit sur les réseaux comme C2C…
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Soit un nom, soit un adjectif.
montagnard — Wiktionnaire (wiktionary.org)
Allez, une volonté matinale :
Le montagnard serait en possession de la montagne; et l’alpiniste serait possédé par la montagne,
(mouais… )
Du coup, on est des colinards. Ne pas oublier le ‹ ‹ li › ›
Oui d’ailleurs comme disait Rébuffat, c’est à la Verte qu’on devient montagnard. Donc c’est pas dans les Pyrénées
On s’en fout, nous on chante mieux.
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Logique.
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Tout ce qui suit est purement personnel:
I. Alpiniste ou montagnard ?
Bon, cela. Sans commentaire, chacun sa définition. A vrai dire, on s’en fou un peu même! Du moins, je m’en fout. (De toute façon, je ne gravis que des collines)
II. La montagne « sacrée »
La montagne reste pour ma part clairement fantasmée, sacrée, (tout autant que la mer que je ne pratique pas) car je les imaginent indomptables. C’est le coté dangereux et imprévisible qui les rend si vénérables à mes yeux. Bon, les moyens actuels nous suppriment beaucoup d’imprévus et d’ennuis mais on est jamais à l’abri de ce recevoir un caillou ou un glaçon sur le crane et d’en mourir (ou simplement de glisser)
III. « Profanation »
J’ai aussi un peu de mal avec l’affichage de la performance au grand public. (Et pourtant, je me surprends parfois à en être le protagoniste) Un outil pour flatter son ego ou un réel partage des horaires et des conditions? Mais comme cela dit, cela n’a rien de nouveau. Juste les moyens ont changé et sont plus visibles. Quand aux motivations des personnes qui vont en montagne, je suppose que pour la majorité, c’est d’être en montagne, et non la possibilité de s’afficher après être en allé en montagne.
IV. Fermer Camptocamp (et Skitour) ?
Je ne sais pas comment ça se passe dans les Alpes, mais dans nos collines Pyrénéennes, si on veut être seul ou presque, il suffit de bien choisir. La colline est encore bien assez grande!
Donc bien que les réseaux sociaux soient « le service marketing », je pense qu’on pourra se promener sans trop se bousculer encore longtemps. Si un itinéraire devient trop fréquenté. Tant mieux, ça fera moins de monde ailleurs! Mais le fond du problème est plus démographique que « marketing ».
En tout cas, j’ai aimé te lire et cela m’a fait réfléchir 
Le point abordé par @grimpzen me fait souvent réfléchir voire déprimer. Un choix de vie pour être un poil plus en cohérence avec soit-même viendra…
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