Mont-Blanc: deux alpinistes égarés

Posté en tant qu’invité par Charles:

Je pense que l’on peut être un peu indulgent envers ces 2 jeunes alpinistes compte tenu de leur jeune age. Qui n’a pas fait de connerie à 20 ans et qui aurait eu le même sang froid?

Posté en tant qu’invité par Chesnel:

pour le gps comme mon mlr, attention, les piles neuves ne durent que 25 à 30 heures
jp

Posté en tant qu’invité par Alex:

Merci Pierre, ton récit est très intéressant, sincère et précis !

Tant que les protagonistes sont conscients du jeu avec la montagne qu’ils sont en train de vivre, je suis d’accord, mais la limite de ce qu’on appelle vulgairement « l’inconsience » est difficile à saisir (moi le premier je fais des « paris » en montagne, où je dose prise de risque calculée et pari…).

Mais amener des gens au sommet du mont Blanc dans la tempête, personnellement, ne m’intéresse à aucun point de vue. Je connais assez bien les problématiques de la navigation sur glacier par mauvais temps, et ce genre de galères ne m’intéressent pas. Mais je comprends qu’on aime aussi le faire.

Ce que je trouve difficile à assumer d’un point de vue « communauté alpinistique », c’est la vision que mes proches ont de la montagne au travers de tels comportements (je me répète, je ne les critique pas). Les gens extérieurs ne comprennent pas qu’on vise un sommet dans la tempête, sans vue, avec pour unique défi de vaincre le mauvais temps et de survivre. C’est comme sortir en voile par grosse houle, avec pour seul défi de rentrer au port.

Mais c’est ce qui fait la richesse de notre activité : chacun trouve son défi où bon lui semble. Le mien (à moi, perso ;o), c’est de faire des courses jolies, variées, dans des endroits sauvages et « originaux », et en ayant l’impression d’avoir mobilisé mon énergie et ma tête pour maîtriser et comprendre les risques. Je pense que ça n’est pas le cas des gens qui ont tenté le mont Blanc dimanche matin, à mon avis.

Bonnes courses !
Alex

Posté en tant qu’invité par david:

J’ai du mal a te suivre Alex. Je ne suis pas pour la prise de risque stupide ou pour le plaisir de dire je l’ai fait, et perso, ce week end, je suis reste dans un petit massif: les Vosges. Plutot que te faire des km pour peut etre rien. Et pourtant ce me demmange terrible. Et je fais les A/R des que possible pour grimper.

La ou je ne te suis pas c’est par rapport aux recits des personnes etant dans le massif au moment la et aux infos meteo dispo par le oueb le samedi (cf mon post precedent). Quand tu montes au Mt Blanc, tu pars tres tot. Tu arrives au sommet a peine le jour levé avec une bonne caisse. Certes si tu as de la neige, tu es retarde un peu. Ca a du etre le cas ce dimanche en plus du manque de pot des conditions changeantes tres rapidement. C’est ce que tous rapportent finalement. Donc tout le monde a bien pris la mesure de la meteo et de la condition neige pour juger que c’etait faisable (une bonne trace sur l’arrete…)

Je ne pense donc pas qu’il y a eu prise de risque inutile. Le risque est d’ailleurs pris et assume du moment ou tu n’evolues plus dans ton environnement humainement vital (montagne, mer et air: on n’a pas de nageoires, d’ailes ou de sabots mais du matos pour evoluer dans ce type d’environnement!!).

Je pense qu’un malheureux concours de circonstances a fait que ces 2 jeunes personnes ont fini dans un igloo. Bravo. Quelle reaction superbe face a ces conditions. Une bonne lecon pour nous tous!
En plus ca finit tres bien. Idem pour la cordee de 28 ou 30.

J’ai pu faire le Mt Blanc par les 3 Mt en 99. Suis arrive au Mt Blanc dans les nuages et pourtant: meteo superbe pendant 2 jours. Par contre la benne a merde au depart de cham le matin: 7h et pas 6h!!! Et on n’a pas pris de risque meteo. Mais au pied du dome, bien y’a bien fallu monter pour passer. La benne aurait demarre a 6, ben on finissait au soleil et pas sans rien voir au sommet. Comme quoi, ca ne tient a pas grand chose.

Amicalement,

David

Posté en tant qu’invité par Alex:

Salut,

Tu dis tellement de choses gratuites et non justifiées que je vais répondre ;o)

david a écrit:

La ou je ne te suis pas c’est par rapport aux recits des
personnes etant dans le massif au moment la et aux infos meteo
dispo par le oueb le samedi (cf mon post precedent).
<<<
Ce sont des prévisions !! Donc des sorties de modèles analysées !
Pour moi ça n’a qu’une valeur très faible par rapport à une observation : 6h, lever de soleil avec nuit non étoilée et vent fort d’ouest = mauvais temps, et pas besoin d’être guide depuis 30 ans…

des conditions changeantes tres rapidement.
<<<
Non, ce n’est pas vrai, durant toute la nuit il y a eu des passages nuageux et du vent, et le ciel était voilé au coucher.

Donc tout le monde a bien pris la mesure de la meteo et de la condition neige pour juger que c’etait faisable (une bonne trace sur l’arrete…)
<<<
une bonne trace ?? l’arête ok, mais entre le refuge et le dôme, c’est très paumatoire (plateau)…
seulement 28 personnes bloquées alors que d’habitude c’est > 200 personnes au sommet : qu’on fait les autres ? demi-tour avant la tempête… ça me rassure il y a 85% de gens dont l’avis me semble proche du mien ;o)

J’ai pu faire le Mt Blanc par les 3 Mt en 99. Suis arrive au Mt
Blanc dans les nuages et pourtant: meteo superbe pendant 2
jours. Par contre la benne a merde au depart de cham le matin:
7h et pas 6h!!! Et on n’a pas pris de risque meteo. Mais au
pied du dome, bien y’a bien fallu monter pour passer. La benne
aurait demarre a 6, ben on finissait au soleil et pas sans rien
voir au sommet. Comme quoi, ca ne tient a pas grand chose.
<<<
tu as simplement oublié que lorsqu’il fait beau avec un vent, des cumulus se forment très souvent (c’est une base de météorologie…), et que si on veut maximiser ses chances d’avoir un beau panorama au sommet du mont Blanc, il faut dormir au refuge pour arriver tôt au sommet… en tout cas si ça t’a fait partir plus tôt sur d’autres courses, tant mieux ;oP

En tout cas, vu les comportements que j’ai vus ces dernières années, le cochage de mont Blanc ou de dôme des Ecrins dans le brouillard a un bel avenir devant lui ! Vive le GPS…

A+

Posté en tant qu’invité par Bis47:

Pas d’enthousiasme pour le GPS, semble-t-il …

Pourtant, tant qu’à emporter un GSM, autant ajouter (même poids, même prix) un GPS de base … Quiconque sait employer un GSM est capable d’allumer un GPS et de lire la position donnée … Donc annoncer par le GSM : "Je suis égaré, mais voici ma position précise … " et lire une série de chiffres indiqués sur l’écran.

Trop simple? Sans doute …

Posté en tant qu’invité par Bis47:

tetof a écrit:

Bof. Le plus est surtout de prendre la météo et d’ouvrir les
yeux. Je n’étais pas au Gouter dimanche mais juste en face dans
les Aravis.
C’est bien de vouloir utiliser le dernier cri de
la technologie mais il ne faut pas oublier d’utiliser le
meilleur instrument de la planéte : le cerveau humain. :slight_smile: :slight_smile:

Aïe … il faut être très optimiste, pour considérer le cerveau humain comme le meilleur instrument du monde! C’est en fait un « instrument » très peu fiable! Que personne ne maîtrise convenablement!

A mon avis, il y a plus de pannes de « cerveau humain » (erreur de jugement, erreur de calcul, oubli) qu’il n’y a de pannes de GPS! Bref, mon GPS de rando n’a pas toujours une réception satellite idéale … mais il n’est pas tombé en panne depuis deux ans que je l’ai acheté. Avant celà, j’avais utilisé un GPS aviation pendant un bon millier d’heures, toujours sans panne.

Combien d’erreurs (oubli, confusion …) n’ai-je pas commises moi-même pendant cette période? Combien d’erreurs de jugements?

Posté en tant qu’invité par Bis47:

tetof a écrit:

A ton avis qu’elle est l’information pertinente pour te
retrouver dans la Walker ou une autre course un peu raide : la
position géographique (longitude/latitude) ou l’altitude?

Par ailleurs, qu’elle est la précision d’un GPS quand tu es
dans une paroie qui masque le signal de la moitié des
satellites?

=> L’utilité d’un GPS est toute relative.

Bon, je ne suis pas alpiniste … alors, ce qui suit vaut « en général ».

  1. Le GPS donne aussi l’altitude. Avec une précision tout à fait honnête, de l’ordre de 10 à 20 mètres, sans avoir besoin d’un recalage récent. On ne peut pas en dire autant d’un alti barométrique, qui doit être recalé toutes les heures quand la météo est changeante. Certains GPS possèdent un alti barométrique intégré, qui peut (c’est une option) être lentement asservi a l’altitude GPS . L’alti GPS « tire » lentement l’alti barométrique, corrigeant ainsi les variations rapides de pression athmosphérique.

  2. Le long d’une paroi verticale, tu vois la moitié du ciel. En général, cela fait quatre satellites. Si tu n’as pas quatre ou cinq satellites à un moment donné, tu les auras un peu plus tard, car la-haut, cela circule! Et avec cinq sats, tu as une précision normale, la plus-part du temps. Ceci dit … il faudrait vérifier, le long d’une paroi, gare aux « échos ».
    Si tu « vois » le sud, tu reçois aussi les signaux de correction en provenance des satellittes géostationnaires EGNOS : la précision du positionnement se trouve sérieusement améliorée.

  3. Pour juger de l’utilité d’un GPS, il faut faire l’effort de « s’y mettre » … en gardant la capacité de s’émerveiller devant le génie de l’homme.

Posté en tant qu’invité par Bis47:

Bien, mais tant qu’à faire, on peut en prendre une paire de réserve (les piles au lithium sont les moins lourdes, les plus endurantes et résistent au froid) … et ne pas garder le GPS allumé quand on ne s’en sert pas (lors d’un arrêt prolongé).

Posté en tant qu’invité par Caribou:

C’est bizarre personne n’a remarqué la descente de l’hélicoptère des 2 jeunes à Chamonix.
Vue au journal télé.
Ils en sont descendus avec les crampons aux pieds, ça m’a surpris quand même, ou j’ai zappé un épisode?
Surtout qu’ils avaient dormis cette nuit là au refuge donc ils les on remis pour descendre.
Pour moi c’est bizarre!!!

Posté en tant qu’invité par Ronchon:

y avait peut-être un glacier dans l’hélico…
Par contre ils n’avaient pas leur frontale sur le front…auraient-ils fait la grace matinée au Goûter ?

Posté en tant qu’invité par Marc Lassalle:

Il faudrait savoir à quel endroit l’hélico a pu se poser là-haut pour les récupérer.
Pour la sécurité du trajet refuge-hélico les crampons devaient sans doute être nécessaires.

Marc

Posté en tant qu’invité par Dani:

Bis47 a écrit:

Pas d’enthousiasme pour le GPS, semble-t-il …

Moi je le porte toujours avec moi en montagne.

Comme quelqu’un a dit la fonction Track-back sur la route enregistrée automatiquement
est extrêmement simple a utiliser. On n’a besoin d’aucune compétence en navigation
électronique, et elle peut être extrêmement utile en cas de pépin.

Évidemment je pourrais m’en sortir sans gps,
comme je me suis en sorti toujours sans arva avant de l’avoir,
et comme je me suis en sorti en jeans et sans gore-tex à mes débuts.
Mais pour le moment ce poids supplémentaire ne me représente aucun problème.
Au contraire… ça fait partie de l’entrainement.
Après pour ce qui vont au taquet je comprend bien qu’ils veuillent se passer de
120 gr de trop :wink:

Posté en tant qu’invité par jo:

est ce obligatoire de passer sur TF1 ? je vois qu’ils n’ont pas pu y résister…

Posté en tant qu’invité par tetof:

Est ce que « le cochage du Mont-Blanc en espérant que les autorités de la montagne feront le necessaire en cas de pépins » est encore de l’Alpinisme ?

La gestion du risque fait partie intégrante des activités grimpantes. « Jouer » avec la météo/nivo peut faire partie de ses risques qu’il faut parfois prendre pour réussir ses objectifs. Le jeu en vaut il la chandelle ? A chaqu’un de trouver sa réponse.

Néanmoins, compter sur les secours pour cocher une course signifie essentiellement qu’on n’assume pas les risques qu’on prend. C’est très éloigné de ma vision de l’Alpinisme.

Posté en tant qu’invité par catherine:

Merci à Pierre pour son témoignage :
D’abord, un beau récit de solidarité alpine !
Ensuite, cela permet pas mal de réflexions intéressantes sur l’évolution de la situation météo qui peut être tellement rapide et modifier complètement l’engagement d’une course, et sur les comportements à avoir alors.

J’imagine tout à fait que tout ce monde ne s’est pas engagé pour faire le sommet coute que coute, que ça semblait jouable dans une fenêtre météo, et qu’ils n’ont pas eu de chance.
D’après le récit de Pierre, j’ai l’impression que les 2 jeunes ont commencé à descendre de Vallot avant le gros groupe, c’est pourquoi ils n’ont pu bénéficier du fameux GPS Peut-être même n’avaient-ils pas encore le brouillard à Vallot !

En tous cas, bravo à tous, alpinistes, secouristes, gardien du refuge !
Je crois que suite à cette aventure, beaucoup vont regarder de plus près les GPS, tout en sachant que ça peut tomber en panne (piles), et que ça ne doit pas inciter à faire fi des conditions météo !
Il y a quand même des cas lors de grosses intempéries avec frois et vent, alors que l’on sait où on est et par où il faut passer, où il vaut mieux s’arrêter et s’abriter en attendant que ça se calme !

au sujet du passage sur TF1 : je ne regarde pas, je n’ai pas vu, mais on n’a peut-être pas demandé leur avis aux secourus !!!

Posté en tant qu’invité par apoutsiak:

tf1 20 heures hier

http://tf1.lci.fr/infos/media/jt/0,,3490115,00-mont-blanc-fin-heureuse-pour-deux-randonneurs-.html

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par apoutsiak:

et France 2 http://jt.france2.fr/20h/

Posté en tant qu’invité par jo:

catherine A DIT : mais on n’a peut-être pas demandé leur avis aux secourus !!!

Ils sont majeurs et vaccinés !

Posté en tant qu’invité par polo:

C’est vraiment dommage pour la forêt Corse , ces incendies !