Et ?
Cela ne veut pas dire que « moniteur d’escalade » n’est pas un métier.
C’est les joies de la polysémie française !
Bref, il existe des diplômes professionnel de moniteur d’escalade … tout comme il existe dans le cadre des associations des brevets fédéraux de moniteur d’escalade. Les 2, même s’ils portent le même nom, n’ont pas du tout les même prérogatives. Et il n’est pas possible de dire que le terme « moniteur » est uniquement réservé au monde associatif. (cf. le site mis dans mon précédent message … ou en allant plus loin l’arrêté du 31/01/2012 ou beaucoup d’autres).
J’ai peut-être eu tort de croire qu’ils avaient eu l’intelligence d’utiliser des termes différents et d’autant plus que "la dénomination « moniteur » est récente et qu’il n’était en aucun cas nécessaire de l’adopter. Pourquoi est-ce qu’ils n’ont pas gardé la simple dénomination « initiateur grande voie » ?
Citation Et pour conclure en beauté, la plus belle des falaises, Céüse (Hautes Alpes)!
Etant titulaire d’une licence STAPS, je ne suis pas concerné par cette limite d’altitude (voir ma carte professionnelle). Ne me demandez pas le pourquoi du comment… Je profite très souvent de ce privilège, pour le grand bonheur de ma clientèle. Première incohérence…
Par contre, pour les grandes voies, je suis à la même enseigne que les collègues. A 1501m d’altitude, je suis “hors la loi”.
c’est sa licence staps qui lui permet de tels aménagements, et encore, il faut voir comment il " s’arrange" avec sa RC pro par rapport à ça. Mais un titulaire de BE, DE ou DE milieu naturel, il peut bien aller se faire cuire pour faire de la couenne ou même du bloc au dessus de 1500
et quand on y pense c’est quand même assez incroyable qu’une licence universitaire qui aborde vaguement l’enseignement de l’escalade, puisse permettre d’avoir des prérogatives supérieures à un diplômé d’état, dont c’est le cœur de métier. Mais bon…
Pour avoir vu des vidéos de profs de sport présentant l’escalade je peux te dire que ça fait peur. Les mecs ne sont pas grimpeurs mais ont une formation de quelques jours et viennent expliquer comment il faut faire. Je m’en souviens d’une ou ils sont au pied d’un mur artificiel en extérieur, le type qui assure (trop loin) au pied de la voie explique très sérieusement qu’après 3 dégaines il peut se reculer, il compte les dégaines et recule de plusieurs mètres. QUand je dis qu’il est trop loin au départ : le grimpeur est obligé de faire un grand pas pour contourner la corde tenue par l’assureur qui est tendue et fait un angle de 45° avec le mur, exactement comme on voit faire les débutants. L’assureur est trop loin dès le début et explique qu’il peut encore reculer…pffff…
oui après il y a de tout hein , il y a aussi des profs qui enseignent très bien l’escalade, et des BE nuls à chier, c’est pas la question.
On peut pas tirer des conclusions sur des exemples, parce que des moniteurs pros ou fédéraux qui font de la merde j’en ai aussi des exemples, et je suis pas à l’abris de me retrouver dans un tel exemple, un jour où je serai pas au top.
Mai pour ce qui est des prérogatives comparées à la qualité/quantité de la formation qui va en face, ça fait gentiment sourire (si on est de nature heureuse) .
Un BE, tout comme un prof d’ailleurs, peut manquer de pédagogie mais ne va pas faire ce genre d’erreur parce qu’il a une expérience pratique très importante. Le problème d’un BE escalade (ou d’un guide) est plus souvent de savoir redescendre pour se mettre au niveau des élèves . Il ne va pas faire d’erreur par manque d’expérience pratique. un grimpeur un peu expérimenté va tout de suite se rendre compte quand il voit le grimpeur devoir enjamber la corde.
Je croyais que pour les fédés on disait « initiateur », et pour ceux qui forment les initiateurs on disait « instructeurs ».
C’est spécifique à l’escalade ?
Non seulement c’est spécifique mais en plus c’est une dénomination qui a changé il y a quelques années. Pourquoi ? Mystère… je suppose que ça vient de la FFME
Tous les maux du CAF viennent de la FFME.
Côté FFME, donc, le diplôme de moniteur est « supérieur » à celui d’initiateur (dans le sens où il faut être initiateur pour pouvoir suivre la formation de moniteur)
A mon époque, il y avait plusieurs modules tels que « pédagogie du perfectionnement », « terrain d’aventure », « équipeur », voire d’autres que je peux oublier
Désormais, il y a « moniteur escalade grands espaces » et « moniteur escalade sportive »
Pour rectifier le message de Florence_B, ce n’est pas initiateur SNE, mais initiateur escalade (mais tout le monde s’en fout, donc je m’arrête là)
Bref si on parle de diplôme de moniteur d’escalade, on parle des diplômes fédéraux, mais si on parle de diplôme pour être moniteur d’escalade, on parle plutôt des diplômes professionnels (car d’une part on oublie les quelques uns qui ont un diplôme fédéral de moniteur, et puis le terme « moniteur » est équivalent à encadrant, éducateur sportif, …, dans le langage courant)
Et pour répondre à la question : oui, pour encadrer l’escalade contre rémunération au dessus de 1500m, il faut un diplôme de guide de haute montagne (sauf cas de STAPS que je ne connaissais pas)
Parce qu’un DE est tout simplement d’un niveau inférieur à une Licence ! Un DE c’est juste un niveau Bac+2. Seul le DE de GHM est d’un niveau Bac + 3, donc même niveau qu’une Licence.
Après tout dépend dans quel STAPS a été faite la formation, si c’est les STAPS « montagnes », comme Grenoble, Nice, Lyon, etc… il n’y a pas photo sur la qualité de la formation ! C’est d’ailleurs ce qui leur permet d’avoir une carte professionnel d’ES, sans quoi il ne pourrait pas l’avoir. Le ministère jeunesse et sport ne délivrerait pas des cartes pros, qui est la seule autorisation à exercer, à des personnes non qualifiées et non reconnues comme compétentes pour exercer ! CQFD
De plus jeunesse et sport n’existe plus et est depuis quelques années sous la tutelle de l’éducation nationale ! Blanquer est le ministre de l’EN mais aussi de la Jeunesse et des Sports. Maracinéanu (bon trop dur à écrire) n’en est que la déléguée…
De plus, l’Etat, donc la fonction publique, ne confierait pas la vie d’enfants, en scolaire, à des personnes incompétentes, non formées, et non suffisamment expérimentées pour enseigner / entrainer ! Ce n’est pas du privé.
Après comme de partout, il y a de bons/mauvais profs, médecins, mécanos, éducateurs,… qui pourtant ont des responsabilités inhérentes à la sécurité…des autres.
Pour en revenir au terme « moniteur » il est effectivement ambivalent car il concerne à la fois les fédés (Initiateur, Moniteur, Instructeur) et les DE (ski, voile, surf,…).
Techniquement, un moniteur (fédé) normalement sait faire les mêmes choses qu’un DE, d’où son autorisation à encadrer et à accompagner des personnes.
Le terme « moniteur » évoque le fait d’avertir, de conseiller, de guider, de montrer, donc il est tout à fait valable dans un domaine comme dans un autre, à partir du moment où la personne exerce ce type de fonctions auprès d’un public quel qu’il soit.
Et on parle aussi de « moniteur »… pour un écran… télé ou ordi !
Ce n’est pas tout à fait comme ça que ça marche, malheureusement. L’état ne forme plus sérieusement ses enseignants, il y a bien trop de monde dans la filière STAPS pour des moyens qui n’ont pas suivi.
La formation « lourde » dans les spécialités des futurs enseignants s’est beaucoup allégée, s’est surtout beaucoup intellectualisée au dépend de la pratique personnelle et de l’expérience (en club notamment).
Dans les activités de pleine nature, dites à risques (escalade, ski, plongée, voile, etc), il n’est plus possible, dans la formation initiale, d’avoir la même quantité et qualité de formation pour des promos de 600 étudiants, là où il y en avait 80 à 120 maxi il y a 20 ou 30 ans, pour le même nombre de profs.
Résultat, l’enseignant d’EPS a toujours 35 élèves en cours, mais les circulaires liées à la sécurité sont tellement restrictives que les activités dites à risques, comme l’escalade, ne sont plus enseignées ou bien moins, en particulier par les profs spécialistes (BE, DE ou guides - il y en a !) qui sont les premiers conscients des risques encourus.
Je cite 3 extraits, concernant l’escalade, de la circulaire N°2017-075 du 19/04/2017 :
« Le professeur […] vérification visuelle et tactile réalisée par ses soins avant toute autorisation de grimper ». (Facile avec 35 élèves sur 2 heures - hors déplacements et vestiaires !).
« La dernière vérification doit impérativement être réalisée par le professeur lui-même. La simple surveillance à distance […] du noeud d’encordrement […] du système frein, est insuffisante pour assurer efficacement la sécurité des élèves ». (L’enseignement de la sécurité par l’éducation et la responsabilisation de l’élève (ou de la cordée) est désormais oubliée.).
Chapitre II - Responsabilité de l’enseignant : (La chaine de sécurité et de contrôle) « ne peut être déléguée à des élèves ». (Donc les élèves ne peuvent pas s’assurer entre eux…).
En Suisse ou en Belgique, l’encadrement de l’escalade en EPS est soumis à une qualification spécifique et les effectifs sont de 15 élèves. Une question de moyens…