Mon père

Posté en tant qu’invité par mike:

mourir pour des idées, d’accord mais de mort lente.

Posté en tant qu’invité par Regis:

(copyright Brassens) :wink:

je dois avoir un ou deux ans de plus que toi, et franchement…c’étati un Gengis khan des montagnes, de la grimpe, de la vie !

enfin bon, heureusement que y’a des mecs comme lui parce que sinon je n’aurais jamais fait d’alpi et de grimpe!

Posté en tant qu’invité par Nathalie:

En relisant le livre de Patrick Berhault « Encordé mais libre », j’ai été touchée par ces phrases qui expriment particulièrement quelle humilité, quel recul sur sa pratique et plus généralement sur la vie il avait.

Patrick explique que lorsqu’on s’engage dans une aventure en montagne, il est indispensable par souci de concentration de se déconnecter complètement de la réalité du monde. Et dit-il :
« Cette volonté d’éloignement de l’alpiniste correspond à un besoin, notamment à celui de préserver ses repères au sein d’une nature sauvage susceptible de lui rappeler à tout moment sa réelle dimension d’homme. Toutefois, cette démarche m’intéresse uniquement dans la mesure où elle s’inscrit dans un rapport équilibré avec la société et surtout à mes proches. Sans cela, je suis sans motivation… »
Puis parlant de ses proches, il ajoute :
« L’engagement dans de telles aventures nous plonge immanquablement eux comme moi, dans une sensibilité toute particulière, source d’échanges et de partages très profonds qui, plutôt que de nous éloigner, au contraire nous rapproche. »

… Un grand alpiniste et un grand humaniste.

Posté en tant qu’invité par Fantomas:

Ses phrases sont magnifiques…
J’aime son écriture…

Posté en tant qu’invité par fred:

rien à rajouter…

Posté en tant qu’invité par Hydra:

Merci Fredi pour cette très bonne initiative.

Encore merci à Flore pour ses messages.

Posté en tant qu’invité par flore Berhault:

Merci à vous d’avoir remis cette page en activité, cela fait un moment que même moi, je n’y suis pas venue. Je me plait à comparer les réactions de chacun vis à vis de la vie de mon père, vis à vis de sa passion, de son oeuvre, de sa chute aussi…
Sachez seulement que 2ans plus tard, je n’ai toujours pas changé de vision des choses, pour moi, pour vire heureux il faut savoir faire des sacrifices et parfois même être quelque peu égoïste. Je n’ai pas su lui dire lorsqu’il était là mais je voudrais que tous ce qui parlent de sa passion comme d’un crime n’en parleraient pas ainsi si seulement ils savaient tous ce que son être nous a apporté à nous ses enfants. Et une question, ne faut-il pas souhaiter le bonheur des personnes que l’on aime avant tout?
Il a toujours fait au mieux pour que l’on puisse se retrouver, simplement il n’est facile pour personne d’allier vie de famille et vie « professionnelle ». Alors, il n’y a rien à regretter, mon père n’était pas parfait, la perfection n’éxiste pas, mais c’était mon père et je crois comprendre aujourd’hui qu’il a apporté au moins une chose primordiale à certains : LE RÊVE.
Et pour répondre à Mike, chacun son point de vue sur la mort mais pourquoi une mort lente pour ses idées? Pour ma part, j’aurais détesté plus que tout de voir mourir mon père à petit feu, le voir se diminuer jour aprés jour avec un peu plus de désespoir. Là au moins, il aura vécu sa passion et son plaisir jusqu’au bout sans souffrances inutiles.
flore

Posté en tant qu’invité par pierre yves:

bonsoir flore ,

j’ai moi aussi perdu mon père dans des conditions similaire , j’avais 5 ans

aujourd’hui je marche un peu dans ces traces, je partage a 100 % ton écris

c’est tout ce que je voulais t’écrire .

Ha si j’oubliais, je pense souvent a ton pere, et a son sourire…

Posté en tant qu’invité par David:

C’est une bien jolie preuve d’amour pour ton père que tu exprimes ici, Flore.

Puis-je te poser une question ?
Si oui, je voulais savoir comment tu regardes la montagne aujourd’hui ? Toi-même, fais-tu de l’alpinisme ou bien cette idée t’est-elle devenue insupportable ?
Ne te sens pas obligée de répondre, c’est finalement assez indiscret et je comprendrais très bien que tu ne le veuilles pas.
Merci.

Posté en tant qu’invité par Matt82:

Ca c’est sûr que ton papa en aura fait rêver plus d’un…
Ses livres sont sans doute les livres que j ai le plus lu, et a vrai dire je ne me lasse pas de ses films egalement.
Et cet été, en Suisse au dessus de Saas-Fee, nous avons beaucoup pensé a lui en regardant l’arete ou il est tombé…

Posté en tant qu’invité par mike:

flore Berhault a écrit:

Et pour répondre à Mike, chacun son point de vue sur la
mort mais pourquoi une mort lente pour ses idées? Pour ma part,
j’aurais détesté plus que tout de voir mourir mon père à petit
feu, le voir se diminuer jour aprés jour avec un peu plus de
désespoir. Là au moins, il aura vécu sa passion et son plaisir
jusqu’au bout sans souffrances inutiles.
flore

En fait, ce n’ai pas mon point de vue, c’est celui de George Brassens.
Moi ce que j’y comprend dans ce texte, c’est qu rien n’est plus grave que la mort d’un homme,et qu’aucun idéal ne mérite une tel extrémitée.

Voici déjà les paroles de cette chanson : mourir pour des idées : les paroles

Et parcequ’une chanson, ça ne se lit pas, ça s’écoute : mourir pour des idées

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Gaston:

Désolé Mike, mais cette trés belle chanson de Brassens est totalement inadaptée concernant le parcours de P Bérhault.

C’est la vie à 100 % qui animait PB, et la vie est dangereuse. Il a transmis la passion de la vie (et à sa fille en premier, d’aprés ce qu’elle exprime dans ses messages), il a toujours partagé ses passions, et concernant l’alpinisme, partagé les dangers qui vont avec.

Brassens parlait des extrémistes, des idéologues, politiques ou religieux, qui penchent surtout vers la pulsion de mort, demandent le sacrifice des autres, et se mettent à l’abri.
Il met en garde contre les sectes, les religions, les idéologies politiques, les patriotismes.

Posté en tant qu’invité par benoït:

Bonjour,
Ce que tu écris me touches.
Comme beaucoup j’admirais ton père, je suis père moi aussi et, un peu, alpiniste.
Quand il est tombé, j’ai beaucoup pensé à lui et à vous.
J’ai été heureux de te lire et je suis bien d’accord avec toi :
Risquer de mourir, d’un coup, en montagne ou mourir lentement, mais à coup sur, de ne plus y aller… j’aurais aussi fait le premier choix.
Nous essayons d’être « entiers », il n’aurait pas pu être un père vraimment présent s’il avait dû renoncer à la montagne. Pour ce que je sais de sa vie, il était avant tout généreux, avec la montagne comme avec vous.
Pour moi, la seul chose qui aurait été « négative » de la part de ton père, c’est de ne pas t’expliquer ce choix, de ne pas te permettre de comprendre sa vie (en fonction de ton âge bien sur).
Apparament tu le comprends assez bien… alors, de son existence reste un message riche de vie, le contraire d’un crime !
Merci de ton témoignage
Amitiés
Benoît

Posté en tant qu’invité par montcalm:

bonjour Flore c’est émouvant d’écrire à la fille de ce grand montagnard que j’admire tant
à suivre ses exploits j’ai appris une chose : ce qui est dur quand on a des rêves c’est de ne pas les réaliser
alors pour moi ce n’est pas un crime

Posté en tant qu’invité par fred:

Encore une vision réaliste de la vie… Il est inutile de croire que l’on est éternel, je pense qu’il est préférable d’avoir une vie pleine etyremplie même raccourcie que pleine de vide !

Rien à ajouter…

Posté en tant qu’invité par Zitoun:

un peu plus près des étoiles…

Posté en tant qu’invité par krampus:

Ton père nous manque. J’ai glissé un mot il y a 3 jours à ce sujet dans le livre d’or du Grammont, au dessus de Menton.

Posté en tant qu’invité par franck13:

Salut Flore,

je voulais juste te dire que ce qui me plaisais le plus chez ton pere que j’ai eu la chance de rencontrer une fois c’est sa façon de vivre et d’aimer la montagne. je trouve son ethique vraiment magnifique. je suis également passionné et amoureux de la montagne mais ton père m’a permis d’aller plus loin dans ma passion. j’ai beaucoup de respect pour lui
un ami montagnard…

Posté en tant qu’invité par estelle:

salut flore,
ton père et le mien étant de la même génération et comme mon père a beaucoup grimpé sur le côte d’Azur, j’ai grandi moi aussi à travers la passion de mon père. mon père s’est fait lui même quelques frayeurs en montagne, mais malgré ça je sais que c’est à travers cette passion qu’il vit.
Lorsque ton père est tombé, il a été particulièrement ému, et moi aussi, parce que nous avons beaucoup de respect et d’admiration pour lui. Personnellement j’ai été triste, évidemment, mais après coup je me suis dit, comme tu le dit, qu’il a vécu sa passion jusqu’au bout, et qu’il est mort dans son élément. Et je pense que quand tu tiens à quelqu’un tu es capable de comprendre sa passion, donc tu as tout a fait raison de condamner ceux qui parlent de « crime » ou je ne sais quoi.
Et en plus quand on est en montagne on ne pense pas à la mort, même si elle n’est pas loin; on ne pense plus a rien: on est bien, et c’est ça l’important. Et puis le risque, on apprend à le maîtriser; mais moi je me suis toujours dis que je courrais autant de risque sur mon vélo que dans une paroi…
La passion a certes des risques, mais le héros est celui qui vit la vie la plus fragile…
" L’alpinisme est l’approbation de la vie jusqu’à la mort" G. Bataille. je trouve que cette citation est belle et elle me fait penser à ton père.
J’aurais voulu aussi savoir si toi tu pratiques l’alpinisme, l’escalade à présent, comment apréhendes - tu la montagne?
A bientôt
Estelle

Posté en tant qu’invité par Francois de Paris:

Bon anniversaire Flore!!!

Je suis en pleine re-re-re-re-relecture d’'Encordé mais libre" et ton Papa, pour qui j’ai une grande admiration, y fait réference à ton anniversaire le 6 décembre…
Alors voilà, j’ai une pensée toute particulière pour toi ces jours-ci et j’espère que ta vie est douce et belle.

Amitiés
Francois