Posté en tant qu’invité par thomas:
Pour sur flore, tu as du apprendre des choses. Mais pour sur aussi, qu’il manquera par moment.
Moi je me situe plus dans le role du papa vis à vis de mes enfants (ma grande fille a 14 ans) et chaque fois que je pars en montagne, je me pose la question du : et si tu ne reviens pas ?
Et cette question je ne l’admets pas, je ne me permets pas de ne pas revenir, je veux continuer à partager des moments de tendresse avec mes enfants, et pourtant je dois , je suis attiré terriblement par les hauteurs. Alors que faire ?
C’est en partie pour cela que je ne fais pas d’ascension solitaire, c’est en partie pour cela que j’essaie de toujours mettre 2 points dans une longueurs de 50 metres, etc …
Alors, comme plein d’autres gens, ton père m’a fait changer mes habitudes d’alpinisme, j’ai admiré ses réalisations, j’ai révé comme d’autres de pouvoir m’échapper du quotidien pour pouvoir y revenir plus calme, et pourtant je ne peux pas envier cette sortie qui m’attriste profondément.
Il y a la comme un mensonge, on attendait une fin plus radieuse, on révait d’un épilogue heureux, et …
L’adage africain qui dit qu’il vaut mieux vivre un jour comme un lion qu’une vie comme un mouton mérite la réflexion de la durée. Ma vie comme toutes les vies me parait plus compliquée que la vie d’un lion ou d’un mouton
Je ne juge pas Patrick, je juge, j’anticipe mes actes,
Sache simplement que ton père a vécu, mais maintenant, c’est au travers de toi et de nous tous, que sa mémoire s’entretient. Je ne l’oublierai pas
Bon vent, à toi et à ceux qui te sont chers