Mobilisons-nous!

[quote=lutin de la forêt][quote=fr4nço1s]ça veut dire quoi développement durable?
dans développement durable, il y a développement, qui veut dire aussi croissance, production, industrie etc…[/quote]
ben non, justement, dans développement durable, le mot développement n’a pas le sens de « croissance économique ».
Le développement est avant tout de parvenir à un niveau de santé, d’éducation et de gouvernance optimal (c.f. la notion d’indice de développement humain (IDH) qui ne se fonde pas sur le PIB (du moins pas en totalité) pour exprimer le développement.[/quote]
certes à la base l’idée était séduisante
mais faut reconnaitre que le concept a été récupéré par les services marketing des entreprises pour se donner bonne conscience
et jusqu’à preuve du contraire, la finalité d’une entreprise c’est bien sa croissance économique

c’est pour ça que j’avais cité au début de cette discussion un article qui balayait un peu plus large
je redonne le lien:
http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_dossier_web=3&id_article=13908

Je pensais juste faire réagir sur le pouvoir d’achat ;). Bien-sûr pas celui qui permet de payer des études aux enfants ou simplement de se loger, mais à celui qui permet d’empiler les écrans plats, home-cinémas (pas bon pour la balance extérieure) ou grosses caisses genre 4x4 pour grimper les trottoirs (pas bon non plus si bagnole japonaise)

Oui, mais je crois que tenir ce discours politique, c’est déjà énorme comme avancée même s’il ne faut pas en rester là. C’est révélateur de l’évolution des idées, même si l’inertie des systèmes (administratifs, juridiques, économiques, …) et la résistance au changement (nos mauvaises habitudes) sont très prégnants.
Du coup, ne crois tu pas qu’il serait plus productif de prolonger le discours en prenant les décideurs au mot plutôt que de participer à leur discrédit en risquant ainsi de jeter le bébé avec l’eau du bain ?
Je vois ça comme différentes étapes à mener plus ou moins en séquence ou en parallèle :
Sensibiliser à la cause (écologie des beau paysages et des petits oiseaux) - Convaincre qu’il n’y a pas de fatalité en développant des actions avec objectifs (retour du saumon, réhabilitation et biodiversité d’un marais, … ?) impliquant les citoyens localement et au delà, en utilisant des indicateurs (qualité de l’air, taux de bronchiolite, poids de déchets par habitant … ?) - développer une pensée opérante en impliquant tous les acteurs sociaux ET les experts (Grenelle, politique d’urbanisme, des transports des personnes comme du fret, stratégie vertueuse, incitatrice et dissuasive, capable d’emporter l’adhésion au niveau Européen, … ?) - Adapter les services de l’état, les méthodes de pilotage des projets, …, pour répondre à de nouvelles exigences à définir, ainsi que les lois et règlements adaptés à de nouveaux paradigmes.

Cela a t-il de l’importance si de nouvelles règles amènent le marché et la compétition qui y régnera
à développer des connaissances et technologies plus « propres » dans le but de permettre à un nombre d’humains le plus élevé possible de vivre dans des conditions matériels acceptables (conditions nécessaires mais non suffisante de la paix) ?
ça signifie au minimum d’introduire dans la comptabilité, les coûts de recyclage ou de « réparation » et tout cela avec la question du projet de société ou du quel vivre ensemble voulons nous (pas toujours très compatible avec l’individualisme ambiant réfractaire aux contraintes même consenties).

Tout un programme en somme.

Il faut une majorité relative pour les élections, pas pour décider et conduire des projets ou défendre des idées.

Je ne pense pas qu’il faille se focaliser sur les individus mais sur les dynamiques.
Il y a eu les « joyeux utopistes » écolos, puis le développement durable inscrit dans la constitution, puis la création du MEDAD, le Grenel de l’environnement, et c’est déjà un cap important de franchi, dans la mesure où les principes sont posés. Les missions du MEDAD sont à préciser et bien sûr ce n’est qu’un préalable à une action de fond suivie des services de l’état.
Je suis d’accord avec toi, il ne faut pas croire qu’on est arrivé, la suite de l’histoire reste à écrire par l’ensemble des acteurs sociaux dont les associations ET les marchés.

Concernant les effets d’annonce, je ne suis pas pessimiste car cela a aussi créé de grands espoirs et de grandes attentes. Ensuite politiquement, même si on n’est pas un magicien, cela motive.

Tu penses à quoi, à un projet de société plus abouti qui entrainerait l’adhésion des citoyens et mobiliserait leurs énergies ?
Quelque chose qui donnerait du sens et une vision d’un futur à construire ensemble ?
Quelque chose pour remplacer la dualité idéologique qui existait entre le communisme et le capitalisme ?

[quote=Visse]Bé on peut effectivement inciter les gens à mieux consommer, mais concrètement je n’ai pas l’impression que ce soit le cas : beaucoup ne voit leur destin optimal que dans une logique matérielle (le fameux duo bagnole-maison en premier lieu), les produits les plus futils deviennent de véritables besoins sociaux (cf l’évolution du portable), la publicité est omniprésente, les produits exotiques et lointains inondent les grandes surfaces. De plus, même si relativement à chaque citoyen, la consommation baisse, dans l’absolu, l’augmentation de la population mondiale détruit tout espoir.
Voilà pourquoi je verse dans le catastrophisme et, plus libéral que les libéraux, je crains que la nature ne se charge à terme de nous réguler tout ça en bonne et due forme !![/quote]
tu es quand même très déterministe, Visse! :wink:
tu mets tout dans le même panier, augmentation de la population, mode libéral, déchets, consommation. De la distinction mon ami :smiley: le monde n’est pas fait d’un seul bloc :wink: il n’y a pas de relations déterministes entre les choses.

moi je trouve que ceux qui ne font que constater, qui disent qu’on va tous crever, c’est que bien souvent, ils n’ont rien à proposer en face, on ne peut pas progresser avec ce genre d’attitude fataliste, molle et déconfite :confused:

moi aussi j’étais comme ça avant mais en travaillant cette année avec les acteurs de l’environnement j’ai abordé de manière beaucoup plus large et plus concrète le problème et je suis le vieil adage « il n’y a pas de problèmes sans solutions » autrement si les hommes le veulent, ils le pourront.:wink:

donc face aux problèmes, il faut arrêter de refaire le monde et d’essayer de justifier le pourquoi du comment, c’est stérile. Il faut juste privilégier ceux qui innovent, ceux qui agissent, ceux qui encadrent des politiques de développement durable, ceux qui font de la recherche, et crée des cadres concrets d’application. Il ne faut pas privilégier ceux qui critiquent facilement dans leur coin sans rien faire, car eux aussi ils se comportent comme des consommateurs :stuck_out_tongue:

le temps est à l’action!!! :slight_smile:

moi la décroissance, ça me rappelle Rousseau (avec toute l’affection que j’ai pour lui) et le retour à l’état de nature…le discours du genre « ha que c’était le bon vieux temps avant et qu’avec la propriété et l’argent tout le monde est devenu corrompu » etc…etc…Voltaire l’avait raillé là-dessus et ma foi Voltaire n’avait pas tout à fait tord!! :smiley:

tout ça ce ne sont que des pensées assez faciles, que de dire " ho c’est la faute de la croissance, de la société de consommation" (dont nous faisons partis comme tout le monde) de rejeter la faute à la collectivité, de partir dans des grands débats existentialistes sur le devenir de l’humanité, débats qui embrouillent les esprits plus qu’il ne font trouver de solutions concrètes. :confused:

Allez je radote encore, parce que je suis face à des sceptiques :D:D :

il faut donc dépasser ce faux débat sur le développement (…) La clé est dans ce mot : gestion. C’est pas plus compliqué que ça. Nous devons changer nos modes de gestion et nous sommes en train, et c’est pas le moment de baisser les bras, il faut au contraire encourager les efforts. Et faut surtout arrêter de se poser des question existentielles dont nous n’aurons jamais la moindre réponse et qui n’offrent aucune solution concrète :mad::mad::mad:

Oui gestion c’est très bien et chaque individu se doit de changer son rapport avec l’environnement : c’est le moins que l’on puisse faire aujourd’hui mais c’est vraiment pas suffisant. :(:frowning:

C’est une question de temps maintenant ! il ne s’agit plus de se poser la question de comment on fait mais plûtot de quand va t’on réellement commencer à faire quelque chose …:confused: je ne parle pas de mesurettes bien sur :mad:… Jamais on avait vu se construire autant de centrale au charbon …Rien qu’en Allemagne ,je crois qu’il y’en a 40 en cours …Je parle même de la Chine

Il faut légiferer plus durement et plus globalement ! Mais encore faut t il avoir des politiques capable de le faire …Ca veut dire se battre contre des trusts ,des hodings qui ont plus de pouvoir qu’un état :mad:

Que je sache les plus gros pollueurs de la planète (US,Chine,Inde et Russie) continuent sans vergogne et n’ont pas l’intention d’inverser la tendance

[quote=fr4nço1s][
et jusqu’à preuve du contraire, la finalité d’une entreprise c’est bien sa croissance économique[/quote]
Pas plutôt la rentabilité ?

[quote]c’est pour ça que j’avais cité au début de cette discussion un article qui balayait un peu plus large
je redonne le lien:
http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_dossier_web=3&id_article=13908[/quote]
Très intéressant ton lien et beaucoup d’infos, merci.

Pour autant et juste pour critiquer (par principe :D) je note une mise en opposition entre les rôles de l’état et des marchés ou des entreprises.
à ce niveau de réflexion, ça me paraît dommage de ne pas raisonner d’avantage en système.
La presse revendique une totale liberté en ce qu’elle prétend contrôler le pouvoir, mais quels contre-pouvoirs à la presse ?
De même, si le marché n’est pas toujours le diable (toujours vertueux selon les capitalistes), l’état n’est pas non plus toujours très vertueux (toujours plus d’état pour les anti-libéraux).
Ne pas confondre capitalisme et libéralisme.

oui c’est vrai que sur la plan international, c’est une autre échelle, la question est hautement complexe puisqu’imbriquée avec des questions géopolitiques etc…et quand tout simplement les situations dans le monde sont très, très contrastées :wink:

mais à l’échelle du citoyen, de la personne publique ou privée, la gestion c’est important, car à défaut de voir les dirigeants bien clair sur la question, le citoyen peut appliquer sa gouvernance à son échelle . Et n’oublions pas « les petits ruisseaux font les grandes rivières » :slight_smile:

les petites initiatives, les petites innovations, parfois et même bien souvent quand elles font mouches, elles sont contagieuses et elles finissent par impulser les grandes politiques :wink: , car il y a sans arrêt un balancier qui va de l’individu à la nation dans un pays, quelqu’il soit…la révolution française s’est faite comme ça, avec des petits coup de gueule contre les privilèges des nobles qui sont devenus organisés par des penseurs et des futurs citoyens éclairés. L’Europe s’est faite comme ça, avec des petits traités qui sont devenus de traités majeurs qui jouent dans notre quotidien…Ce pourquoi il ne faut pas désespérer, il faut se dire que ça ne fera pas du jour au lendemain, et que même si ça prend du temps c’est toujours mieux d’être réactif et d’y croire que de rien faire et de se contenter de critiquer comme ça se fait trop souvent chez les fatalistes :wink:

Et même si ce n’est pas toujours vrai, et donc incertain, je ne connais pas d’autre moyen de réussir :
Penser avec toute son intelligence, agir avec toute son énergie, toute sa dé-ter-mi-na-tion et toujours s’adapter aux réel sans se décourager parce que c’est trop tôt, trop tard, trop dur, trop raide.
Un peu comme un alpiniste dans la tempête, n’est ce pas ?
ou bien un grimpeur dans le crux qui n’est pas certain que ce p… de coinceur va tenir dans cette fissure de m… s’il vole ? :smiley:

ha voilà, ça c’est une bonne philosophie!!! :slight_smile: Quand faut passer le crux, faut plus se poser de question, on y va!!! :cool:

[quote=gépi]Penser avec toute son intelligence, agir avec toute son énergie, toute sa dé-ter-mi-na-tion et toujours s’adapter aux réel sans se décourager parce que c’est trop tôt, trop tard, trop dur, trop raide.
Un peu comme un alpiniste dans la tempête, n’est ce pas ?
ou bien un grimpeur dans le crux qui n’est pas certain que ce p… de coinceur va tenir dans cette fissure de m… s’il vole ? :D[/quote]

[quote=gépi]Et même si ce n’est pas toujours vrai, et donc incertain, je ne connais pas d’autre moyen de réussir :
Penser avec toute son intelligence, agir avec toute son énergie, toute sa dé-ter-mi-na-tion et toujours s’adapter aux réel sans se décourager parce que c’est trop tôt, trop tard, trop dur, trop raide.
Un peu comme un alpiniste dans la tempête, n’est ce pas ?
ou bien un grimpeur dans le crux qui n’est pas certain que ce p… de coinceur va tenir dans cette fissure de m… s’il vole ? big_smile[/quote]
pour une fouine ??? je trouve que tu as un bon raisonnement :stuck_out_tongue:

Bé sur les problèmes d’environnement, je ne peux m’empêcher d’être fataliste : il faudra bien satisfaire les besoins d’une population croissante, donc à moins de fonctionner avec un système de recyclage complètement fermé, je ne vois pas comment la pollution absolue puisse diminuer dans le temps !!

Bon, après, ça pose des questions, inutiles à priori, d’ordre philosophique et anthropologique : quel rôle et quelle place pour l’homme dans son milieu naturel, sachant que jusqu’à maintenant l’homme s’est auto-attribué ce rôle ?? Ne faudrait-il pas parvenir à davantage de passivité naturelle, d’harmonie finalement. D’ailleurs, le malheur de l’homme n’est-il pas d’avoir coupé le lien originel d’avec la nature ?? Car, franchement, autour de moi, c’est clair que la majorité des gens restent plus enthousiasmés par les bagnoles que par un paysage de montagne, par exemple.

Mais bon, je vis dans mon temps, et je suis bien conscient de participer pleinement à cette société de consommation dont je fais partie, surtout que bien souvent l’écologie reste un luxe pour les budgets un peu serrés (par exemple, je fais rarement mes courses au marché).

Après, il est clair que ce ne sont pas des points de vue aptes à résoudre concrètement et rapidement les problèmes, mais c’est bien tout ce que ça m’inspire…d’ailleurs, je vais aller me régaler d’ici 10 minutes de bonnes lasagnes estampillées « Auchan »…arghhhh, on n’y arrivera pas :wink:

Tantôt cochon (ici : http://forum.camptocamp.org/viewtopic.php?pid=860004)
tantôt fouine, et puis quoi encore ?

Tu ne connais pas Cid ?
Il est un peu givré.

La croissance de la population n’est pas indéfiniment extrapolable :
On voit la baisse de la natalité dans les pays riches et on pressent les limites « naturels » qui s’imposeront d’elles même (famines, guerres) si l’Homme ne parvient pas à s’autoréguler et ce dans tous les sens du terme.

Pas inutile à mon avis, mais pas indispensable pour commencer à agir.

L’Homme a t-il jamais été passif pour vivre en harmonie ?
La civilisation c’est aussi s’arracher aux seules conditions de la survie et aux dures lois de la nature. Nature avec laquelle il faudra bien négocier.

D’accord avec toi, perdre tout lien avec la nature, c’est me semble t-il perdre le lien avec nous même. Difficile d’avoir une spiritualité sans avoir le sens du vivant.

Je sens donc je suis
C’est de qui au fait ?

oui c’est vrai que sur la plan international, c’est une autre échelle, la question est hautement complexe puisqu’imbriquée avec des questions géopolitiques etc…et quand tout simplement les situations dans le monde sont très, très contrastées :wink:

mais à l’échelle du citoyen, de la personne publique ou privée, la gestion c’est important, car à défaut de voir les dirigeants bien clair sur la question, le citoyen peut appliquer sa gouvernance à son échelle . Et n’oublions pas « les petits ruisseaux font les grandes rivières » :slight_smile:

les petites initiatives, les petites innovations, parfois et même bien souvent quand elles font mouches, elles sont contagieuses et elles finissent par impulser les grandes politiques :wink: , car il y a sans arrêt un balancier qui va de l’individu à la nation dans un pays, quelqu’il soit…la révolution française s’est faite comme ça, avec des petits coup de gueule contre les privilèges des nobles qui sont devenus organisés par des penseurs et des futurs citoyens éclairés. L’Europe s’est faite comme ça, avec des petits traités qui sont devenus de traités majeurs qui jouent dans notre quotidien…Ce pourquoi il ne faut pas désespérer, il faut se dire que ça ne fera pas du jour au lendemain, et que même si ça prend du temps c’est toujours mieux d’être réactif et d’y croire que de rien faire et de se contenter de critiquer comme ça se fait trop souvent chez les fatalistes ;)[/quote]
Sans vouloir être fataliste, je ne pense pas que la ou les gestion(s) (même si elles sont indispensables) soient suffisantes pour régler les problèmes à l’échelle planétaire. Que ce soit sur le plan démographique, économique ou énergétique (ce qui intrinséquement lié) sans parler de géopolitique, j’ai peur qu’on soit dans une logique d’emballement qui ne présage rien de bon pour notre avenir…

Si Visse, on peut y arriver. Il faut juste arrêter de croire qu’on peut tous tout faire. Par exemple, toi tu vas manger tes lasagnes Auchan avec tous son emballage superflu et moi je vais aller au marché demain matin acheter des produits du coin pour faire ma choucroute. Mais moi je vais aussi prendre ma voiture pour me déplacer avec mes deux enfants parce que c’est plus sûr en ville (je flippe de les voir se faire frôler par les voitures) pour rentrer de l’école pendant que toi tu prendras ton vélo, etc…
Nous aurons chacun un comportement responsable là où nous pouvons le faire. Et il faut le voir comme ça sinon, nous allons être découragés. Bon, il ne faut pas non plus se trouver x excuses pour ne pas faire d’effort, au contraire, je dis juste qu’il faut trouver nos impératifs propres.

Quant au recyclage, il ne faut pas oublier un facteur important, c’est l’éducation de nos enfants. Pour moi, recycler n’est pas un geste naturel mais je le fais car j’ai compris la nécessité de le faire. Pour mes enfants, c’est un geste automatique parce qu’ils m’ont toujours vu faire. Alors pour qu’ils sachent pourquoi et que surtout ils n’oublient pas pourquoi, je les sensibilise au problème. Mes parents recyclent depuis peu. Ils n’avaient pas concience du problème et égoïstement ne le voyaient même pas. Normal quand on a vécu des années où tout allait pas si mal pour notre planète. Autour de moi, les gens de ma génération se sentent plus concernés mais ce n’est pas toujours facile de changer notre éducation mais ce que l’on fait, c’est déjà ça et je pense que l’on est de plus en plus ouverts. Mais encore faut-il qu’on ne les trompe pas et qu’on ne leur rabâche pas toujours les mêmes discours qui fatiguent à la longue. Je pense que si on passe à la vitesse supérieure, les citoyens ne s’en sentiront que mieux aussi parce que là, moi je trouve qu’on commence à s’endormir sur le sujet.

ah bon ! je pense qu’on a jamais autant parler d’environnement et d’écologie que depuis les dernières élèctions .On a même un ministère :slight_smile: maintenant … il était temps :confused:

j’ai l’impression qu’en 6 mois (même si on peut critiquer la manière) on a fait plus de chemin que notre parti des VERTS depuis 30 ans …d’ailleurs ,on les entends pas beaucoup ces derniers temps …

[quote=Marie.]Si Visse, on peut y arriver. Il faut juste arrêter de croire qu’on peut tous tout faire. Par exemple, toi tu vas manger tes lasagnes Auchan avec tous son emballage superflu et moi je vais aller au marché demain matin acheter des produits du coin pour faire ma choucroute. Mais moi je vais aussi prendre ma voiture pour me déplacer avec mes deux enfants parce que c’est plus sûr en ville (je flippe de les voir se faire frôler par les voitures) pour rentrer de l’école pendant que toi tu prendras ton vélo, etc…
Nous aurons chacun un comportement responsable là où nous pouvons le faire. Et il faut le voir comme ça sinon, nous allons être découragés. Bon, il ne faut pas non plus se trouver x excuses pour ne pas faire d’effort, au contraire, je dis juste qu’il faut trouver nos impératifs propres.

Quant au recyclage, il ne faut pas oublier un facteur important, c’est l’éducation de nos enfants. Pour moi, recycler n’est pas un geste naturel mais je le fais car j’ai compris la nécessité de le faire. Pour mes enfants, c’est un geste automatique parce qu’ils m’ont toujours vu faire. Alors pour qu’ils sachent pourquoi et que surtout ils n’oublient pas pourquoi, je les sensibilise au problème. Mes parents recyclent depuis peu. Ils n’avaient pas concience du problème et égoïstement ne le voyaient même pas. Normal quand on a vécu des années où tout allait pas si mal pour notre planète. Autour de moi, les gens de ma génération se sentent plus concernés mais ce n’est pas toujours facile de changer notre éducation mais ce que l’on fait, c’est déjà ça et je pense que l’on est de plus en plus ouverts. Mais encore faut-il qu’on ne les trompe pas et qu’on ne leur rabâche pas toujours les mêmes discours qui fatiguent à la longue. Je pense que si on passe à la vitesse supérieure, les citoyens ne s’en sentiront que mieux aussi parce que là, moi je trouve qu’on commence à s’endormir sur le sujet.[/quote]
Mais est-ce que ça va suffire ??
C’est sûr que chacun doit y mettre du sien, concrètement, à son niveau,…,malgré tout, on est quand même bien embarqué dans une spirale consumériste, avec forcément des déchets (à la production puis à la consommation). Le premier geste à faire par exemple serait de se contenter des belles choses que l’on a chez soi. Or, perso, je ne pourrais pas m’empêcher de prendre ma bagnole pour aller faire une virée alpine !!
On est condamné, j’vous dis, ya plus rien à faire,…

Passez une bonne soirée malgré tout (tout de façon, entre nous, c’est pas not’génération qui va payer les pots cassés, nous on peut juste un peu se plaindre du recul des glaciers, voilà tout)

Oui, tu as raison. Mais mon intervention se faisant volontairement au niveau des ménages suite aux interventions sur le tri et la consommation et là, je ne trouve pas qu’il y ait eu beaucoup de mieux ces derniers temps et c’est relativement justifié puisque le consommateur continu à cautionner tout celà. Je pense plus à la consommation excésive d’emballage que au tri. J’ai l’impression que le tri est maintenant accepté et c’est pourquoi je pense qu’il faudrait agir maintenant aussi vers d’autres besoins comme inciter les consommateurs à ne plus accepter tous ces emballages.

On verra bien ce que ça donnera. Mais en tout cas, ça sera toujours ça de bon. Quant à ta virée alpine, va la faire sinon tu vas déprimer et du coup sur-consommer pour te sentir mieux. :wink: En contre-partie, tu abandonneras d’autres choses. On a l’impression aujourd"hui, qu’il faudrait ne plus consommer, ne plus prendre sa voiture. Il faut consommer intelligemment et se rendre responsable de ses actes.

[quote=gépi]Cela a t-il de l’importance si de nouvelles règles amènent le marché et la compétition qui y régnera
à développer des connaissances et technologies plus « propres » dans le but de permettre à un nombre d’humains le plus élevé possible de vivre dans des conditions matériels acceptables (conditions nécessaires mais non suffisante de la paix) ?[/quote]
Etant très attaché au pragmatisme dans mes conceptions politiques (ce qui me fait rejeter la décroissance d’un revers de la main par exemple), c’est effectivement comme cela que je vois les choses. A la condition que la démarche soit logique uniquement, en intégrant donc comme tu le soulignes les coûts de recyclage et de transport, ce qui poussera logiquement à relocaliser certaines industries nécessaires à la vie du pays, et à se spécialiser dans les hautes technologies et la recherche d’autre part. Il y a effectivement un nouveau système politique et économique à inventer. C’est une question que je souhaite travailler dans ma recherche en cours et à mon avis, ce système sera révélé par une phase à venir s’appelant la transmodernité et faisant suite à l’hypermodernité caractérisée selon moi par le développement durable. Quand je parlais de spiritualité sans religion et sans fanatisme (je n’en suis qu’aux balbutiements mais les seuls à s’intéresser à la transmodernité jusqu’à maintenant sont les sectes!) : il reste à inventer un système politique, social et économique (j’insiste sur la notion de système) reposant sur des valeurs différentes de celles du pouvoir actuel.

[quote=gépi]Tu penses à quoi, à un projet de société plus abouti qui entrainerait l’adhésion des citoyens et mobiliserait leurs énergies ?
Quelque chose qui donnerait du sens et une vision d’un futur à construire ensemble ?
Quelque chose pour remplacer la dualité idéologique qui existait entre le communisme et le capitalisme ?[/quote]
Je vois effectivement la transmodernité comme un projet de société autour de l’Homme donnant une place prépondérante aux processus participatifs (pas selon la conception de la Ségolène, que l’on s’entende bien). Bref, je crois que l’on peut nous préserver en dissociant le pouvoir des principaux acteurs du marché en redonnant du sens à la politique, au sens où l’entendait Hannah Arendt. Je n’ai pas plus avancé pour l’instant.

Annapurna

[quote=Annapurna][quote=gépi]Cela a t-il de l’importance si de nouvelles règles amènent le marché et la compétition qui y régnera
à développer des connaissances et technologies plus « propres » dans le but de permettre à un nombre d’humains le plus élevé possible de vivre dans des conditions matériels acceptables (conditions nécessaires mais non suffisante de la paix) ?[/quote]
Etant très attaché au pragmatisme dans mes conceptions politiques (ce qui me fait rejeter la décroissance d’un revers de la main par exemple), c’est effectivement comme cela que je vois les choses. A la condition que la démarche soit logique uniquement, en intégrant donc comme tu le soulignes les coûts de recyclage et de transport, ce qui poussera logiquement à relocaliser certaines industries nécessaires à la vie du pays, et à se spécialiser dans les hautes technologies et la recherche d’autre part. Il y a effectivement un nouveau système politique et économique à inventer. C’est une question que je souhaite travailler dans ma recherche en cours et à mon avis, ce système sera révélé par une phase à venir s’appelant la transmodernité et faisant suite à l’hypermodernité caractérisée selon moi par le développement durable. Quand je parlais de spiritualité sans religion et sans fanatisme (je n’en suis qu’aux balbutiements mais les seuls à s’intéresser à la transmodernité jusqu’à maintenant sont les sectes!) : il reste à inventer un système politique, social et économique (j’insiste sur la notion de système) reposant sur des valeurs différentes de celles du pouvoir actuel.

[quote=gépi]Tu penses à quoi, à un projet de société plus abouti qui entrainerait l’adhésion des citoyens et mobiliserait leurs énergies ?
Quelque chose qui donnerait du sens et une vision d’un futur à construire ensemble ?
Quelque chose pour remplacer la dualité idéologique qui existait entre le communisme et le capitalisme ?[/quote]
Je vois effectivement la transmodernité comme un projet de société autour de l’Homme donnant une place prépondérante aux processus participatifs (pas selon la conception de la Ségolène, que l’on s’entende bien). Bref, je crois que l’on peut nous préserver en dissociant le pouvoir des principaux acteurs du marché en redonnant du sens à la politique, au sens où l’entendait Hannah Arendt. Je n’ai pas plus avancé pour l’instant.

Annapurna[/quote]
Bé oui, mais jusqu’à maintenant le pouvoir politique obéit davantage aux injonctions du « marché » (ce terme désignant une secte à lui tout seul) et ce marché n’a que faire des préoccupations écologiques qui impliquent un coût. La conception libérale, qui plus est à l’échelle mondiale (libre-échangisme), ne peut être compatible avec la sauvegarde de l’environnement, donc difficile de redonner du sens au politique, tant que les vrais centres de pouvoir seront économiques. En tout cas, c’est certain que toute solution passera par une reconquête du politique.
Voilà, j’aurai donc jeter ma dose de pessimisme ce soir (c’est l’effet de 2 semaines sous la mer de nuages :/)