......mkk Les bucherons sommeillent

[quote=« tibm, id: 1834035, post:1, topic:165290 »]Bonjour,

Je suis assistant-réalisateur et étudiant en cinéma en Belgique. J’ai, avec un ami, décidé de travailler sur un projet de reportage sur le Mont-Blanc. Nous avons pour but de décrire et de tenter de comprendre le phénomène de surfréquentation qui touche le Mont-Blanc depuis maintenant plusieurs années (et de voir aussi comment s’est opéré le changement de mentalité à travers les touristes-alpinistes).

Nous sommes conscient de la problématique, et nous tentons, en la comprenant, d’y remédier. Pour illustrer cette problématique de surfréquentation que l’on retrouve chaque été (et hiver) sur les pentes du Mont-Blanc, nous nous rendrons sur le terrain, caméra à l’épaule, afin de capter divers événements, solliciter des interviews, et nous immerger dans le milieu de la montagne lorsque elle est noire de monde. Nous réaliserons le reportage cet été (2016).

Nous sommes passionnés tous deux d’alpinisme, et nous souhaiterions ouvrir, ici, un fil de discussion afin que chacun des membres échange sur le sujet des anecdotes et/ou des bonnes adresses qui nourriront notre reportage. Par ailleurs, nous cherchons aussi de bonnes âmes qui souhaiteraient nous aider à réaliser ce beau projet ! Vous pouvez nous suivre sur notre page Facebook et nous soutenir par financement participatif sur KissKissBangBang.[/quote]
Sans caméra à l’épaule, sans faire le moindre cinéma, sans appel de ‹ soutien par financement participatif ›, La Palisse vous dirait que si la voie normale du Mont Blanc est très fréquentée lorsque les conditions sont le plus favorables… c’est qu’innombrables sont ceux qui ont envie de gravir le fort beau plus haut sommet d’Europe occidentale :D.

C’est bien vrai. Mais comment expliquer un tel engouement pour ce sommet - sinon par son statut de « toit de l’Europe » (ce qui n’est en soi pas une raison) -, comment expliquer que Chamonix ne reconnaît par la surfréquentation que pointe Saint-Gervais du doigt ? En somme : à qui profite (quel ?) le crime ?.

afin de se détendre, et de repartir sur de bonnes bases (sinon ces messieurs vont se dire que les haut savoyards de c2c sont tous des cons…), je vous propose, messieurs les universitaires dont on ne connait pas le nom (déjà ca pourrait aider pour se parler amicalement), que vous nous expliquiez de où vous venez, ce que vous connaissez de milieu de l’alpinisme etc
parce que si vous voulez, du point de vue du camp2pien de base, ca fait bizarre votre démarche.
et donc au lieu de vous aider, on a plutot envie de vous mettre dans le coin (pour le principe, et surtout parce qu’on s’emmerde en ce 18 mai, et qu’on préfèrerait être au sommet du MB, surtout qu’il ne doit pas y avoir bcp de monde aujourd’hui !)
ce qui est dommage ! car après tout, votre démarche est peut etre tout a fait louable mais… on ne la comprend pas…

Hugues

hein ?
bon t’es au courant quand meme que en ce moment c’est la haute saison à l’everest ? je viens de lire qu’on annonce 561 sommets cette année (prévision)
dont 251 « foreigners » qui auront donc payés chacun entre 50k€ et 100k€ pour faire ce sommet
mais ce n’est pas parce que c’est le plus haut sommet du monde
ben non. alo quoi !

le mont blanc reste tout de même un sommet sympa à faire, pour peu que l’on gère son timing de montée
j’y retourne tous les 4-5 ans, mais pas avec la foule …
je pars des Houches en début d’après midi, à pied (j’aime pas les bennes …) et je vise à arriver au sommet en fin de journée/ je redescends tranquillement au refuge de nuit et à la frontale - une petite sieste dans la salle à crampons et je reviens dans la vallée pour le petit dèj’
c’est un peu une bavante, mais il suffit d’aller à son rythme, et c’est un bon test pour connaitre mon niveau de vieillitude … :cool:
pi ça coute pas cher :stuck_out_tongue:

Bonjour,
il y a 18/20 ans environ, il y avait eu un reportage de l’émission « Envoyé spécial » sur l’attrait qu’exercait le mont blanc au travers de 3 personnes très différentes (milieu social, age…) qui voulaient faire le sommet. On suivait « l’aventure » des 3 personnes ; j’étais ado à l’époque et j’avais vraiment adoré ce reportage, avec une scène finale incroyable de l’arête des bosses sur fond de musique qui me donnait des frissons.

En débat d’après reportage, le reporter était revenu sur les très nombreux accidents (13 morts en quelques jours je crois) survenus les jours précédents la diffusion de l’émission et liés à des pluies verglaçantes qui étaient tombées sur la voie normale. Les gens peu expérimentées sont montés au sommet malgré l’appel à la prudence et il y a eu des dévissages en série.

Regardez sur l’INA, vous trouverez ce reportage, sinon je l’ai sur cassette.

A bientôt

Tu pourrais relire l’histoire de l’alpinisme pour connaitre l’engouement qui est née depuis sa première ascension, cela pourrait te donner quelques pistes intéressantes.
Sinon, tu ne voudrais quand même pas que Chamonix fasse comme St Gervais, aucun consensus n’a existé entre ces deux communes … (et heureusement pitié !)
Téléphone au Maire de St Gervais il te parlera de SA surfréquentation sur SA commune !
Il y a eut un crime récemment en plus ! :lol:

euh et les financements universitaire il viennent d’où? Ils ne tombent pas du ciel!
Certes en europe l’investissement prive dans la recherche n’est pas enorme mais aux US c’est une grosse partie du budget des universites

Quel rapport avec la recherche ?
Visiblement tibm a déjà trouvé (ses conclusions), c’est bien ça le problème.
Maintenant c’est tellement gros (les cailloux ramenés aux sponsors) que ça ressemble bien fort à un troll …

On a parlé de travail, pas de salaire ! Faut suivre :lol:

[quote=« Alexis, id: 1834437, post:50, topic:165290 »]

On a parlé de travail, pas de salaire ! Faut suivre :lol:[/quote]

Oui, si un mémoire de fin d’étude n’est possible qu’avec un financement externe ça devient un peu n’importe quoi. Mis a part des contrats spécifiques (stage, alternance etc.), les travaux réalisés dans le cadre des études n’ont pas besoin de financement et ne doivent être influences que par les directives du prof.
Sinon je vais dire a mes enfant de chercher du financement pour faire leurs exercices de math.

Si le prof leur a conseillé le crowdfunding, pourquoi pas mais ça me parait être une mauvaise idée. Je pense qu’ils ont plutôt cherché à se faire financer par l’uni qui les as envoyé bouler avec la fausse bonne idée du crowdfunding comme ci c’était de l’argent gratuit.

ben voyons! le stage de master 2 en sciences (je parle du domaine que je connais) c’est de la recherche a part entiere et donc cela nescessite des financements, comme n’importe quel projet de recherche.

Une part non négligeable du temps d’un patron de labo consiste à rechercher des sous.

[quote=« proto, id: 1834461, post:52, topic:165290 »]

ben voyons! le stage de master 2 en sciences (je parle du domaine que je connais) c’est de la recherche a part entiere et donc cela nécessite des financements, comme n’importe quel projet de recherche.[/quote]

Oui: c’est un stage… j’ai bien fait cette distinction au dessus et l’université la fait egalement. C’est pour ça qu’il y a des conventions de stage, des contrats d’alternance et autres moyen légaux pour définir clairement l’influence que peut avoir une organisation tierce sur le travail qu’un prof demande à un étudiant. Si pour chaque TD, DS ou même partiel un étudiant avait la possibilité/nécessité de faire intervenir une organisation tierce pour un financement ou autre, ça changerais grandement les fondements des études et des programmes.

Par ailleurs, que la recherche nécessite des fonds c’est une évidence et il n’y a pas besoin de rentrer dans les détails (je connais très bien le sujet), mais ici on parle des études au sens scolaire du terme et le probleme est plus simple.

Les dizaines de milliers de « camp2piens de base » ne se sont pas exprimés sur le sujet. En revanche il y a 3 ou 4 gars qui se permettent de donner des leçons sur ce que doit être un travail universitaire de journaliste sur un sujet d’actualité. J’y vois surtout des moralisateurs.

Wouaooo, quelle belle image ça donne de l’ambiance sur les forums de Camptocamp …
C’est dommage qu’il n’y ait pas un souffle de bienveillance qui plane sur ces échanges.

Personnellement je trouve ça chouette que des jeunes journalistes s’intéressent à la problématique de la surfréquentation de ce sommet.
En utilisant C2C, ils ont effectivement accès à un nombre impressionnant de récits issus des compte-rendus et peuvent facilement contacter leurs auteurs.

Pour ma part, si une critique devait arriver, ça serait éventuellement sur le reportage lui-même après sa diffusion.

[quote=« Matbat, id: 1834604, post:55, topic:165290 »]Les dizaines de milliers de « camp2piens de base » ne se sont pas exprimés sur le sujet. En revanche il y a 3 ou 4 gars qui se permettent de donner des leçons sur ce que doit être un travail universitaire de journaliste sur un sujet d’actualité. J’y vois surtout des moralisateurs.

Wouaooo, quelle belle image ça donne de l’ambiance sur les forums de Camptocamp …
C’est dommage qu’il n’y ait pas un souffle de bienveillance qui plane sur ces échanges.

Personnellement je trouve ça chouette que des jeunes journalistes s’intéressent à la problématique de la surfréquentation de ce sommet.
En utilisant C2C, ils ont effectivement accès à un nombre impressionnant de récits issus des compte-rendus et peuvent facilement contacter leurs auteurs.

Pour ma part, si une critique devait arriver, ça serait éventuellement sur le reportage lui-même après sa diffusion.[/quote]

Merci pour cet encouragement. N’hésitez pas à nous suivre sur Facebook, le documentaire y sera publié, et vos conseils nous aideront peut-être à mener à bien ce projet.

Je pense que vous vous fourvoyez. Tout d’abord, ce ne sont pas mes conclusions. Je suis le spécialiste de l’image, pas de la montagne, pour cela, voir avec le réalisateur.

Mais pour défendre le projet, nous allons là-bas à Chamonix pour nous questionner sur cette fréquentation, qui est pointée du doigt dans les médias. Nous cherchons à comprendre si (1) elle existe, et si (2) elle a des conséquences néfastes. A partir de là, le documentaire sera nourri d’entretiens avec des spécialistes de l’alpinisme (de grands noms ont déjà montré leur intérêt pour notre projet), qui donneront leur avis sur la chose. Collecte de données et questionnements seront les deux pieds sur lesquels marchera notre reportage.

Pouvez-vous me dire où vous l’avez trouvé ? Je ne le trouve pas… :frowning:

Très juste. Nous pensons qu’il y a des acteurs pour qui cette sur-ascension est intéressante, non ?

non je vois pas en quoi le probleme est different! Les etudiants de master science doivent realiser un projet de recherche dans le cadre de leurs etudes. Ces projets de recherche ont un cout qui doit etre couvert d’une facon ou d’une autre. La plus part du temps c’est de la responsabilite de l’encadrant de trouver des financements mais je trouve tres bien d’impliquer les etudiants dans ce processus, pour les preparer a la realite du metier.

[quote=« proto, id: 1834681, post:57, topic:165290 »]

non je vois pas en quoi le probleme est different! Les etudiants de master science doivent realiser un projet de recherche dans le cadre de leurs etudes. Ces projets de recherche ont un cout qui doit etre couvert d’une facon ou d’une autre. La plus part du temps c’est de la responsabilite de l’encadrant de trouver des financements mais je trouve tres bien d’impliquer les etudiants dans ce processus, pour les preparer a la realite du metier.[/quote]

Je suis d’accord. Trouver des fonds lorsque l’on fait un film fait partie de la réalité du projet. De nos jours, le financement participatif est devenu une manière de financer des projets (audiovisuels ou non) sur laquelle nous ne pouvons ne plus compter. Et il faut s’en réjouir ! (mais c’est un débat qui nous éloigne de nos préoccupations véritables, je pense).

[quote=« proto, id: 1834681, post:57, topic:165290 »]

non je vois pas en quoi le probleme est different! Les etudiants de master science doivent realiser un projet de recherche dans le cadre de leurs etudes. Ces projets de recherche ont un cout qui doit etre couvert d’une facon ou d’une autre. La plus part du temps c’est de la responsabilite de l’encadrant de trouver des financements mais je trouve tres bien d’impliquer les etudiants dans ce processus, pour les preparer a la realite du metier.[/quote]

C’est différent parce qu’il risque d’y avoir un conflit d’intérêt entre celui qui finance et ce que veux le prof. Si c’est le prof qui décide de faire passer la recherche de financement comme partie intégrante du projet, pourquoi pas, mais je ne connais aucun prof qui prendrai ce risque. Entre autre, il y a suffisamment de piston avec les stages classiques.

Personne ne donne de l’argent gratuitement et un travail d’étude n’a au départ aucune vocation à servir un intérêt privé.
On fait des compromis avec les stages qui sont comme tu le dis une bonne façon de découvrir la réalité du métier, mais ça passe par un cadre précis : une convention de stage et un accord entre la partie académique et la société privée.

Vous allez encore dire que le crowdfunding ce n’est pas une société privé. C’est vrai, mais ça peut être bien pire : la contrainte de donateurs a qui on a vendu certains aspect du projet avant même qu’il ne soit réalisé fait qu’il est beaucoup plus difficile de changer l’orientation du projet en cours de route. Non le crowdfunding ce n’est pas de la charité ni de l’argent gratuit. Il y a maintenant suffisamment de projets qui ont mal tournés pour qu’on puisse le savoir.

La preuve ici est déjà en route avec cette histoire absurde de cailloux a ramener du Mont-Blanc, cette confusion lorsque tibm dit que c’est eux qui financent alors qu’ils n’ont pas de fonds et qu’ils travaillent bénévolement quand ils sont étudiants.

Bon, je vais arrêter de perdre mon temps ici: pour tibm c’est très bien d’avoir des idées, des projets et d’essayer de créer quelque chose de plus ambitieux que ce que vos études vous demandaient a la base mais attention aux contradictions et au mélange des genres, sinon ce n’est ni du journalisme ni de la montagne qu’il faut faire, mais de la politique. Je vous souhaite de passer un bon moment et de réussir un reportage intéressant, avec ou sans financement.

Non.

Merci de me les envoyer par courriel, je suis intéressé de rectifier justement le tir que tu critiques afin que notre projet paraisse plus sérieux à tes yeux.

Merci de me clarifier en quoi cette histoire est absurde. Nous sommes véritablement en recherche de vos retours.

Mêler journalisme et politique. J’appelle cela l’engagement.