Après différentes tentatives un peu décevantes avec des chaussures typées rando, j’ai maintenant des Lange XT 130 Freetour, avec des sensations en descente très proches de mon matériel de piste, tout en étant nettement plus légères et avec le bénéfice du débattement du collier pour la montée. Pour moi, c’est un très bon compromis avec un max de plaisir à la descente et je fais quasi toutes mes sorties avec, excepté les courses vraiment alpines où on a besoin d’une semelle plus montagne pour des passages délicats où on doit déchausser (arêtes, sommets rocheux).
Matos rando pour un skieur de piste
Oh que oui. Les fixes de rando basiques, ne sont pas très précises et ne permettent pas un contrôle optimal du ski. (Enfin, il paraît, moi je skie comme une luge à foin, donc je ne verrais pas la différence). En plus, elles n’ont pas la sécurité de déclenchement d’une fixe de piste. Là, je parle (pour une fois diront certains) en connaissance de cause : fracture tibia/péroné mercredi suite à une chute avant ou les fixes ont déclenché trop tard…
Hier aux grands montet un mec envoyait vraiment du très très lourd (ça faisait un bail que j’avais pas vu ça ! ). Matos : les samomon bleues (flex de 120 je les ai sur mes gros ski j’en suis très content. Et je pense ps être le seul vu le nombre que l’on voit). Ski qst106. Et fix… les petites salomon !!! Comme quoi…
Les fixations de randos sont précises. Le problème est surtout que le risque de casse est significativement plus important qu’avec une fixation alpine, notamment sur des réceptions de sauts et en neige dur. J’ai cassé 2 Low tech quand j’appuyais « un peu » sur les skis de randos alors que je n’ai jamais fait bouger une fixation alpine en 10 ans de compétition d’alpin.
Depuis que tu as cassé des LT, il y a eu des progrès, avec des dizaines de modèles plus ou moins solides.
Même Dynafit sur sa version bas de gamme a supprimé le bras de levier dans la talonniere (mais fix en plastique, ça doit casser ailleurs quand on bourrine).
Effectivement, la solidité de ces fixation a augmenté depuis quelques années. Mais, les skis sont plus larges et les chaussures bien plus performantes. J’avais cassé les LT avec 89mm au patin et des pantoufles au pied. Je n’imagine pas avec des Lange XT130 et autres modèles alpins équipés d’insert.
AMA, mais je peux me tromper, ça revient donc plus ou moins au même : la fixation reste l’élément fragile de l’ensemble.
Mais, il faut appuyer un minimum sur ces skis pour aller au bout de l’ensemble. Ce n’est pas le cas de la plupart des skieurs, y compris de la plupart des skieurs de station. A fortiori parce que pour envoyer un peu lourd en rando, sous-entendu dans un terrain qu’on ne connait pas parfaitement, avec des pièges, il faut également poser le cerveau et accepter que la barquette ne vienne pas dans les 15minutes.
En station, y compris aux Grands Montets, les skieurs connaissent très très bien le terrain et les secours sont en visu. Ca change beaucoup de chose.
Cela provient souvent d’un mauvais réglage de la dureté de la fixation. La dureté devrait se régler tous les jours, en fonction du terrain, de la neige, de la forme du jour, du style de ski décidé pour la journée, du poids du sac …
J’ai toujours avec moi de quoi régler mes fixations.
Dans un terrain sans risques liés à la perte d’un ski (barres rocheuses, couloirs …), les fixations doivent être réglées au minimum. On augmente la dureté en fonction des déchaussements intempestifs. J’ai eut réglé mes fixations de 5 à 14-16 (en compétition).
Si on serre ses fixations pour une neige béton avec un style de ski agressif nécessitant donc que la fixation tienne à des vitesses/contraintes élevées, il n’est pas étonnant que le tibia péroné soit sollicité dans les chutes à petite vitesse en neige lourde.
Comme la plupart de skieurs n’ajustent pas régulièrement la dureté de la fixation, il n’est pas étonnant que la jambe lâche parfois en premier, notamment dans les chutes à faible vitesses dans une neige lourde.
Edit : je viens de voir que la chute s’est produite dans le brouillard, donc à très petite vitesse, et dans une neige lourde. cqfd, tu aurais eut le même problème avec toutes les fixations, y compris alpines. C’est avant tout une question de réglage de dureté de la fixation.
A très faible vitesse, dans une neige lourde, il est connu depuis 40 ans, ou plus, que la probabilité de se faire la jambe augmente significativement si on 'a pas baissé significativement la dureté de la fixation. Rien de bien nouveau.
Il y a plus de 30ans, je me suis fait le genoux de cette façon avec une fixation d’alpin de qualité.
cqfd. Avec ce type de réglage systématique, la probabilité de casser la jambe augmente significativement avec toutes les fixations pour les chutes à faibles vitesses en neige lourde.
Tu ne pèses pas très lourd (65kg), n’a pas un style de ski très agressif/performant, tu fais de la rando (terrain où la vitesse est généralement faible) => c’est certains que tu augmentes les risques de te casser une jambe, notamment en neige lourde, avec un tel réglage.
J’ai re-règlé mes fixe en fct des recommandations dynafit en tout début de saison. J’ai un poil augmenté la dureté vu qu’elles déclenchaient intempestivement. Je skie comme une merde, je n’attaque vraiment pas elles étaient au minimum. De mémoire la dureté était sur 6 en frontal et en latéral : 52 ans, skie trrrééés prudemment à faible cinétique, 65 kilos pour 1m78 (j’ai pris 7 kilos par rapport à quand j’étais jeune). Quand je vois certaines fix légères qui sont à 8, voire 10 non réglable (et non norme en plus), ça fait un peu peur…
Uniquement des TLT speed turn ? Ou de toutes les dix à cette norme ? Les vipecs censées régler le PB non ?
C’est malheureux mais avec un réglage à 6 dans cette configuration (poids, age, niveau de ski, vitesse très faible, neige lourde), le risque de ne pas déclencher est significatif avec toutes les fixations.
C’est classique, quelque soit les fixations. Le ski plante lentement dans la neige lourde et la trop faible vitesse de la chute ne permet pas de déclencher la fixation.
Il est possible que certaines fixations fonctionnent mieux que d’autres fixations dans cette configuration. Mais, le problème essentiel est la faible vitesse, sous-entendu avec la dureté non adaptée à cette faible vitesse.
Edit : le réglage à 6 fonctionne bien avec une neige plus dure et une vitesse de chute plus importante.
Personnellement, je règle mes fix sur une valeur à peine supérieure à la valeur la plus basse, sauf sur un terrain où la perte d’un ski serait très préjudiciable (couloir en neige dure par exemple). Les chutes lentes sont les plus dangereuses car l’énergie n’est pas suffisante pour déclencher la fix si on a réglé un peu dur. Il vaut mieux déchausser un peu plus souvent que de se faire un mollotof (c’est une nouvelle pathologie).
Il faut se mettre au télémark : la protection naturelle contre ce genre de problèmes !
> t la trop faible vitesse
bientot: la fix pilotée par smartphone avec les données de vitesse du GPS et d’accelerometre:grinning:
Salut ghisino,
quel est ton niveau de ski par rapport aux cotations, à peu près?
marker duke epf, scarpa tornado ( pas récentes donc) et scott pur 188 c est monstre lourd mais parfait pour skier en toute neige en rando et sur piste c’est top aussi !!
+1
Ca m’a coûté un ligament croisé et pourtant les fixations n’étaient pas réglées très dur.
Pour ma part, j’évolue avec des cham 97 et marker baron epf et chaussures tecnica Cochise 100. Un peu lourds dans les monté, mais un régal pour envoyer que ce soit sur piste ou en dehors.
On est à priori dans le domaine de la freerando intermédiaire entre le freeride et la rando…
En ce qui concerne les chaussures, j’utilise des Technica cochise 130, un peu lourdes mais idéales à la descente et sur la piste. Grosse rigidité, les 130 sont bien là !
Pour les skis, voir les tests de Ski Rando Mag et Proskilab (catégorie Freerando) sur Gearscore.fr.
J’ai essayé l’année dernière au ski test de Méribel un modèle vraiment exceptionnel qui n’est pas présent (hélas) dans les tests c’est le VOLKL Mantra Werks. Un ski très léger avec une rigidité en torsion incroyable… Un pur bonheur.