Manille Textile en Dyneema

[quote=« noname123, id: 1832455, post:38, topic:164931 »]la curiosité me pique pour connaitre ton prochain plan… parce qu’après les baudriers ultra ligts, les réchauds à 10g, les amarrages forés réutilisables, les cordes en 5mm, les connecteurs à 10g, les éjectables pour diviser la corde en 2…t’as fait un bon tour de l’optimisateur…
ton kit…heu pardon…ton sac à main n’est plus très lourd[/quote]
Rien de bien révolutionnaire : alléger ma trousse à spit de canyoning.
Je remplace l’ensemble

  • [cheville autoforeuse + vis + plaquette + maillon]
    par
  • [cheville autoforeuse + vis + manille textile spéciale]
    Sur le nombre de points, le gain de poids est quand même notable.

Testé et approuvé cet hiver dans un canyon de l’Oisans.

Les deux trucs qui pèsent encore lourd :

  • la combi néoprène mouillée, à remplacer par une sèche étanche
  • moi, qui devrait manger plutôt des carottes

Bonjour,

Alors voila les infos qui m’ont le plus fait avancer. Comme je l’ai dit à Fabrice, c’est tout en anglais, donc on va réviser ses termes techniques :

J’ai testé les 3 méthodes, mais c’est la méthode 3 qui me parait la meilleure.
En terme de résistance, les méthodes 3 et 4 se valent, mais la méthode 4 consomme d’avantage de tresse et le bouton devient vraiment gros (et moche).

Pour nouer ce nouveau type de bouton, il faut suivre ceci :

C’est plutôt long, mais il faut bien se dire que ça donne un objet très très peu coûteux, très très robuste, et dont j’aurais du mal à lister tous les avantages.

Merci pour cette info, grâce à ce contact, j’ai pu ouvrir mon réseau et trouver les personnes qui pourront m’aider à continuer cette recherche.
rien qu’aujourd’hui deux appels téléphoniques qui m’ont ouvert de nouvelles possibilités.
J’ai eu raison d’être impatient.

[quote=« famarech, id: 1832394, post:33, topic:164931 »]

Effectivement, c’est un abus de langage.
Je n’étais pas tout à fait sûr de la définition de ce terme. Je vais donc relire le rapport et remplacer le mot épissures par « double gaine » ou « gainage » qui semble plus approprié je pense. A moins que une âme dans une autre porte un nom particulier?[/quote]

si la définition "d’épissure " c’est « repiquer un cordage sur lui-même pour faire un œil à une extrémité » il y a bien dans la première phase de réalisation la construction d’une « épissure » dans sa mise en oeuvre la plus simple.

Estrope ? c’est un anneau fermé ? Je me coucherai moins bête ce soir. La prochaine fois que je vais chez mon vendeur de matos de varappe préféré je lui demanderai de me vendre quelques « estropes » juste pour voir sa tête ! :stuck_out_tongue:

Oula Eric tu es présent sur plusieurs forums à la fois, ça commence à devenir compliqué.

[quote=« famarech, id: 1832534, post:43, topic:164931 »]

Merci pour cette info, grâce à ce contact, j’ai pu ouvrir mon réseau et trouver les personnes qui pourront m’aider à continuer cette recherche.
rien qu’aujourd’hui deux appels téléphoniques qui m’ont ouvert de nouvelles possibilités.
J’ai eu raison d’être impatient.[/quote]

De rien, c’est naturel de s’aider quand on le peut,
c’est finalement la seul raison d’être de ces forums

bon courage pour la suite, il peut y en avoir,

A mon avis tu peux aider jusqu’à la commercialisation,
en partenariat avec des fabricants de corde
EDLWEISS (à Saint Chamond qui sont très bien et très recommandables, :wink: ),
MAMUT, BEAL ou COUSIN ???,

A toi de jouer.

Post nous des avancées régulièrement. Même si le projet queutte,
savoir sur quoi.

Les manilles textiles sont en cours d’étude chez les spéléos depuis de nombreuses années et ils attendent les retours sur toutes les utilisations possibles et imaginables.
J’ai ouïe dire que Petzl était intéressé pour en commercialiser …
On peut contacter les auteurs des cahiers de l’EFS pour connaitre l’avancé des études sur les manilles peut être ?

Salut Fabien,
Si les gars ressortent pas des puits…et que les retours tardent à venir, c’est pas bon signe pour la solidité du bignou…
faut appeler les secours :smiley:

[quote=« Fabien38, id: 1832939, post:47, topic:164931 »]J’ai ouïe dire que Petzl était intéressé pour en commercialiser …
On peut contacter les auteurs des cahiers de l’EFS pour connaitre l’avancé des études sur les manilles peut être ?[/quote]

Merci des nouvelles, c’est ce que je m’imaginais, qu’on en était à la phase :
« c’est bien, c’est sûr, on commercialise »

Famarech,
Je viens de découvrir ton post sur ce sujet extrêmement intéressant.
du coup, si je peux apporter de l’eau au moulin.
Je suis en train de finir un nouveau manuel péda / livre technique de perfectionnement pour l’alpinisme, les goulottes, la cascade, les arêtes (sortie prévu cet été).
Ça devrait s’appeler « progresser en neige glace et mixte » (c’est la suite de Marcher sur un glacier que certains connaissent ).
Dedans je fait le point sur ces outils qui viennent de la voile (je les utilise sur mon voilier et en montagne…) estrope en tresse Dyneema, manilles textiles…
Ça ouvre des portes pour bricoler. Ça ne remplace pas ce qui est existant, c’est complémentaire.
Voilà au plaisir d’échanger et/ou pour ceux que ça peut intéresser, d’aller voir la brève présentation de ce nouveau livre Progresser en neige, glace et mixte

Tiens, ça me fait penser qu’un des intérêts possible hors spéléo, en montagne, pourrait être pour fabriquer des lunules « humides » en cascade de glace : plus léger que la cordelette, et sans doute plus facile à récupérer au fond du trou que de piquer la cordelette.

Mais la boule risque d’être dure à passer !

Tu passes l’autre bout, avec la boucle, ce qui facilite la récupération par l’autre trou car un crochet non pointu suffit.

Bonjour,
intéressant ce petit dossier sur les manilles. Pour confirmer l’usage en spéléo, j’en utilise depuis presque 2 ans sous terre et plutôt sur des cavités en exploration qu’on laisse équipées en « fixe ». L’intérêt est de ne pas avoir de problème de corrosion en laissant des mousquetons.
Contrairement à celles que tu as testées (en 5mm) on est sur du 4mm (résistance de 10 à 16kN en fonction du noeud pour le bouton).
Je peux confirmer que l’usage de manilles textiles ne fait pas gagner de temps mais un gain de poids précieux et des problèmes de corrosion en moins. D’où notre usage sur des explorations où on laisse le matériel sur un temps assez long (1 an).
Je ne suis pas sur de l’intérêt en escalade ou alpi. Il y a également des produits similaires aux manilles textiles dans le monde du parapente « ultraléger », elles sont souvent appelées SOFTLINKS.

Famarech, pour répondre à quelques unes de tes interrogations, après essais, le sifflet de bosco reste une valeur sûre. On a essayé des capucins, des franciscains, pécheurs double ou triple on perd toujours quelques kN.
Par contre après 1 an sous terre, la rupture ne se fait plus par glissement dans le noeud mais au niveau des points de contact de la corde ou de la plaquette. On reste sur des valeurs très convenables : 14kN après 1 an d’usage (équipement fixe avec passage régulier) pour 15kN neuve.

Et dernière remarque : le prix. Une manille toute faite coûte entre 10 et 20€ contre 5€ pour un mousqueton. Le prix de quelques euros donner dans un post ne prend pas en compte le temps de fabrication mais juste le prix de la dyneema.

Ah ouais, on passe de qq dizaines de centimes d’€, à 10€ !

Bonsoir,

Je pense que je n’ai pas autant d’expérience que bon nombre d’entre vous, mais durant ces 20 dernières années, j’ai eu l’occasion de toucher à quelques activités et ça me permet d’imaginer les usages intéressants pour les manilles textiles.
Je démarre ici cette réflexion, qui appelle bien sur vos critiques.

  • Domaine maritime : bon ben vu que comme souvent, les marins ont un coup d’avance sur nous les montagnards, c’est eux qui avaient remplacé assez tôt leurs manilles métalliques par des manilles textiles. A noter que parmi les usages, j’ai cru comprendre que l’une des petites voiles (peut-être nommée « spi », désolé, je suis vraiment béotien) a tendance à copieusement faseiller, elle claque au vent.
    Or, elle est fixée par des soft shackles (des manilles textiles. On parle en anglais, on se la pète, c’est la classe à Dallas) (oui sinon, ça aide aussi pas mal de connaître les termes en anglais pour les recherches internet).
    Donc ça nous renseigne sur la capacité d’une MT (Manille Textile) à rester fermée en cas d’effet coup de fouet dans un cadre montagne (rupture d’un mickey en spéléo, rupture d’un des points du relais en grande voie…)

  • Trail en 4x4 : Juste après les marins, ce sont les amoureux de la nature défoncée et des ornières boueuses qui ont compris que pour ressortir un gros engin au treuil, il valait mieux le fixer par une bonne grosse MT qu’un énorme mouskif. Les forums de ces gens-là expliquent que leur ex-manilles acier avaient tendances à bringuebaler à longueur de périple et alourdir encore leur engin, et que le gain en poids + décibel était confortable. (oui oui, j’ai lu leur forums !)

  • Montagne : honnêtement, à part gagner un peu de poids pour fixer un portaledge, j’ai bien du mal à imaginer un endroit où la polyvalence du mouskif serait détrônée par une MT.

  • Slackline, et surtout highline : je vois de plus en plus de photos des montages par des highliners qui ont réduit le poids de leur portage lourd en troquant les manilles acier par des MT. Lors de l’installation de la highline, c’est un moment où ils ont du temps, et l’usage de leurs deux mains, donc usage parfait.

  • Cascade de glace : le seul endroit où ça pourrait servir est l’abalakov de descente, mais j’ai bien du mal à voir le gain car les méthodes actuelles sont supérieures en tout point.

  • Grimpe : Aucun usage évident, à part peut-être… : Personnellement, je n’aurais aucun scrupule à taper une réchappe en abandonnant une MT sur une plaquette plutôt qu’un maillon rapide. OK, lors du rappel de corde, je vais friter ma MT pour cause de frottement textile / textile. Mais je la considère jetable. Et ça pèse moins lourd et coûte moins cher qu’un maillon rapide. Et sinon, peut remplacer un coinceur.

  • Canyoning : Aucun usage évident à part dans un cadre de réchappe ou d’équipement d’exploration en première, où le principal est de passer quitte à abandonner du matos jetable. Voir mon post qui précédemment où j’évoque ma trousse à spits allégée.

  • Parapente : Comme ça a déjà été évoqué, voilà une activité où on aime économiser du poids. Les endroits où on utilise les MT sont constamment sous tension (liaison sellette/cône), sauf en cas (fréquents) de « turbulences » (entrée/sortie de thermiques, autres phénomènes). On se plaît ici à repenser à la résistance au faseillage (voir plus haut).

  • Parachutisme : Alors là, juste une précision : je rajoute ce point mais c’est une semi-arnaque. Sur les sacs-harnais de chute libre, les élévateurs sont reliés au cône de suspente par 4 maillons rapides. Mais la tendance forte depuis bien des années et de remplacer ces maillons métalliques par des « soft links », qui sont des sortes de manilles textiles, mais d’une conception différente du débat qui nous intéresse. Je l’évoque ici pour vous montrer s’il le fallait à quel point on peut faire confiance à la robustesse de ces bouts de textile. Quand on a vécu la force du choc d’une ouverture d’une voile de chute libre, on comprend la marge qui existe dans l’usage de ce matériel.

  • Bricolage : Tous les domaines où on doit soulever, tirer, tracter, moufler. Personnellement, j’avais une haie de 20 vieux et gros thuyas à déraciner.
    Après étêtage, j’ai tiré au palan 3 tonnes suspendu par un trépied constitué de trois étais 2T sur une chaîne qui ceinture le tronc (traction verticale donc, vers le ciel). J’ai cassé la chaîne. J’ai remplacé ça par un anneau de sangle dyneema petzl (22 DaN) : cassé. Puis par de la corde 22 DaN : cassée. Puis par une chaîne de maillons rapides : cassés. Puis par de la cordelette dyneema en double : cassée. Puis par mes manilles textile raboutées, histoire de pouvoir ceinturer le tronc. Intactes, et je les ai toujours. C’est bluffant. (Et bien flippant quand on voit se tordre des parties métalliques des étais, et que les MT résistent)

  • Spéléo : LE domaine de prédilection !
    Alors là, c’est que du bonheur : ça ne coûte pas cher, ça n’est pas encombrant, ça ne pèse rien, ça résiste à la corrosion, on peut les balancer du haut d’un P100 sans crainte de nuire à leur résistance, et les usages sont nombreux :

  • remplacent les mouskifs à chaque fractio
  • remplacent les coinceurs
  • travaillent toujours favorablement. Contrairement aux mouskifs qui doivent éviter de travailler en porte-à-faux ou de manière vrillée, les MT suivent le mouvement
  • résistent bien à l’abrasion du rocher. Concernant le « corde contre corde », l’équipement en fixe en spéléo fait qu’il n’y a pas de déplacement du textile, donc pas de frottement.
  • rentrent dans les amarrages forés (donc remplace presque toujours les bouts de dyneema et leurs nœuds qui glissent)
  • peuvent être rallongés, raccourcis et raboutés, et ça c’est vraiment un GROS avantage plaisant. En gros, ça permet de rallonger une MT, décaler une déviation, décaler un frac.

Parmi les inconvénients :

  • nécessite les deux mains et du temps. Ne présente pas la facilité d’usage d’un mouskif
  • n’est pas normé, car fabrication artisanale personnelle. Au fait, Petzl est en retard, ça fait bien longtemps que c’est déjà commercialisé. J’en ai trouvé à vendre sur des sites américains de matériel de slackline. Ils les proposent aussi gainés de la même gaine que la dyneema 5,5mm
  • on manque de retour d’expérience et de connaissance sur le vieillissement (peluchage, abrasion, cycles sec/mouillé, glaise+particules)
  • la fabrication est fastidieuse dès qu’on utilise la meilleure méthode (numéro 3 du lien que j’ai posté plus haut). Meilleure méthode, élégante et résistante, mais fastidieuse.

Parmi les avantages :

  • bon marché (les 10€ annoncés par balaron me semblent très exagérés. Si vous insistez, je ressors mes factures et je fais mes comptes, mais c’est clairement beaucoup moins)
  • résistant
  • léger
  • compact
  • polyvalent

En toute bienveillance, merci d’apporter une critique constructive à ce laïus.

La bise.

Modeste
Et en plus tout y est ! :slight_smile:
j’apprécie le retour d’expérience rayon « Bricolage ». j’ai des thuyas à arracher prochainement ! merci ! :slight_smile:
Rayon « grimpe montagne » : une manille textile au fond de la poche peut avantageusement remplacer un mousqueton de relais ( celui qui manque en fin de longueur)
Je rajoute : Au rayon "Kayak rivière " ça peut rendre des services appréciables en toute longueur (Sécu/amarage / lien sur la pont du bateau). Et ça flotte en plus.
plongée sout ou pas ? A voir avec les spécialistes.

Merci de ton retour…transversal !
Si les gars du 4x4 y sont passé, j’adopte.

Comme un mousqueton ?

Tests non normés, mais néanmoins instructifs :

Ne pas confondre les tests instructifs et les tests destructifs…