L'utilisation du grigri en solitaire et sondage sur la pratique

Tu l’as déjà dit, mais, je demande confirmation à ces questions:

le dissipateur, tu l’utilises aussi pour des relais bétons genre plaquette de 12 mm,
ou seulement pour les relais moins blindé (sur 8 mm, pitons ou coinceurs)?
Tu dis que la dégaine explose: mais seulement si en cas de facteur de choc très important, non?
Tu dissipateur joue en qq sorte le rôle de la dynamisation au cas où le facteur de choc est important?

Posté en tant qu’invité par demi cab:

Salut,
Tu peux aussi faire un demi cabestan à chaque dégaine que tu clipes. ça permet aussi de dissiper la force de choc en cas de chute et ça diminue le poids de corde à soulever à mesure que tu montes…

[quote=« demi cab, id: 969214, post:22, topic:94617 »]Salut,
Tu peux aussi faire un demi cabestan à chaque dégaine que tu clipes. ça permet aussi de dissiper la force de choc en cas de chute et ça diminue le poids de corde à soulever à mesure que tu montes…[/quote]

Pas bête…J’avais pensé à cette solution, mais seulement à la place du dissipateur: trop léger sans doute.

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

et au lieu de se faire chier avec un dissipateur, pour quoi ne pas vacher un sac ( bon un sac en GV est souvent très léger voire inexistant mais bon )

[quote=« oli974, id: 969206, post:21, topic:94617 »]Tu l’as déjà dit, mais, je demande confirmation à ces questions:

le dissipateur, tu l’utilises aussi pour des relais bétons genre plaquette de 12 mm,
ou seulement pour les relais moins blindé (sur 8 mm, pitons ou coinceurs)?
Tu dis que la dégaine explose: mais seulement si en cas de facteur de choc très important, non?
Tu dissipateur joue en qq sorte le rôle de la dynamisation au cas où le facteur de choc est important?[/quote]

bein ça dépend de toi.
en vrai, je le met tout le temps. il est réglé, il est prêt, c’est rapide et pas compliqué à poser.
même si il n’est pas indispensable sur du ring et équivalent, c’est toujours mieux.

une « dégaine explose », c’est une sangle qui présente des coutures « contrôlées » qui craquent quand un choc est trop violent.
elle possède plusieurs niveaux de coutures, ce qui permet d’absorber l’énergie de différents chocs.
pour une telle utilisation, ça reviendrait vite cher. à chaque chute il faudrait en racheter une autre.
et en avoir alors plusieurs sur une même voie (grande voie) au cas ou.
ce n’est, ni confortable en terme de volume à ranger et porter, ni économique.

le dissipateur (ou absorbeur) dissipe l’énergie du choc en laissant « filer » la corde au travers de ses trous.
ça dynamise donc une chute (on le réglera pour qu’il commence son effet à partir d’une chute de facteur 1 (hauteur de chute égale à la longueur de corde utile).

ça permet:

de ne pas trop tirer sur les points, ce qui est un gage de sécurité.
de ne pas trop faire forcer le matos
d’éviter de se refaire les chevilles/genoux sur le caillou.
de ne pas rester bloqué du dos quand on est bien plus vieux.

et tout ça, sans avoir besoin de le remplacer après une chute, il faudra juste refaire passer la corde entre les trous pour le retendre.

j’aurai plutôt tendance à dire: « et au lieu de se faire chier avec un sac (de plus), pourquoi ne pas plutôt monter un dissipateur ? » :wink:

très mauvaise idée (je m’excuse d’être un peu direct).
la corde absorbe les chocs d’autant plus facilement qu’il y a de longueur utile par rapport à la hauteur de la chute (facteur de chute).
faire un noeud à chaque dégaine enlève le pouvoir de la corde quand à dynamiser un choc (vu qu’elle perd de son élasticité).

le dissipateur, une fois le système monté, se démonte et se remonte en un clin d’oeuil, ça prend juste quelques secondes.
c’est testé, ça fonctionne si bien réglé, je ne vois pas bien l’intérêt de vouloir s’encombrer avec un sac de plus, alors même que la technique du « corps mort » serait vraiment dangereuse en l’employant de cette façon.
ni même pourquoi devrait on s’embêter à faire des noeuds à chaque paire ?
c’est déjà assez contraignant de devoir se donner du mou et de souvent progresser à corde détendue.

rajoutez en plus que c’est plus long de grimper seul.
imaginez vous en terrain d’aventure sur une grande voie genre 10 longueurs 300m.

à chaque fois que vous arrivez au relais, il faut le poser (ça prend du temps).

ensuite, il faut redescendre et déséquiper la voie (le piton qui s’est grave tordu, il faut taper à l’envers avec une chaine…le coinceur est bloqué à cause du plomb que l’on à pris mais on veut pas le laisser parce qu’on en a encore besoin…on a trop poussé le friend au fond et on galère à le sortir… etc…)

on déséquipe le relais du bas, on remonte sur la corde (poignée).

on équipe maintenant le relais que l’on à posé juste avant de redescendre, avec ce qu’il va falloir pour grimper (donc dans l’autre sens).

on grimpe, on équipe en montant…

et ainsi de suite.

en gros, on fait 3 fois chaque longueur (et dés fois plus).

oui, dés fois plus parce qu’il faut se dire qu’une voie comme décrite ci-dessus (10 longueur 300m à votre niveau), à moins d’être vraiment rodé, il vous faudra plus d’une journée pour la réaliser (excepté peut être le 21 juin en commençant tôt et en finissant tard (mais vous allez alors rater la fête de la musique :lol: )).

donc, il faut rajouter une nuit sur la paroi (ce qui fait partie de l’ambiance et du plaisir je vous l’accorde), avec le matos qu’il faut porter en plus (portaledge, etc…).

du coup, rajoutez au fait de faire chaque longueur 3 fois, qu’il faut en plus hisser le sac.
et ce n’est pas toujours évident. bien dés fois, il faudra le hisser du bas et remonter avec lui pour ne pas qu’il se coince de partout.
(il y a des montages à faire pour faciliter le hissage en solo, mais ce n’est pas là le sujet).

une fois que l’on a calculé tout ça, on se rend compte qu’il vaut mieux utiliser un simple dissipateur qui fait bien son travail, et à tous les coups, plutôt que des systèmes aléatoires qui de plus sont contraignant.

enfin, disons que c’est comme ça que je le vois !

combien de fois tu chutes par course que tu fais en solo, en moyenne?

en fait tu n’as pas besoin d’un sac de plus, tu en as deja un, surtout si comme tu l’as dit tu parts pour quelque chose de long avec bivouac

Bon, cela dit le coup du dissipateur a l’air d’etre une bonne idee, a essayer!

je ne pourrai pas te faire de moyenne à ce niveau.
je cherche toujours des voies qui me plaisent pour la ligne, et en même temps, je cherche aussi des trucs à mon niveau.
bien sur, vu que je privilégie souvent des voies qui ne sont pas ouverte, je ne sais pas vraiment dans quoi je m’engage (d’ailleurs, même avec une topo, dés fois…) .
si c’est trop dur pour moi, soit je le passe en artif, soit j’essaie de trouver une autre ligne ou un échappatoire, soit je redescend.
le but étant quand même de ne pas tomber car ça présente toujours un risque potentiel de se faire mal pour pas grand chose.
bon, quand tu en es à la première ou deuxième longueur, ce n’est pas difficile de renoncer, mais quand tu es presque au bout, là, il est clair que tu insistes au maximum.
à moins que par exemple, tu saches pertinemment que tous les points que tu as posé en dessous, tu les a posé « parce que c’est la mode ». en gros, tu sais que si tu plombes, ils vont tous dégager les uns derrière les autres comme une mauvaise braguette de pantalon.
là, tu réfléchis à deux fois avant de t’engager.

et pour te répondre au plus juste, quand je pense que les points doivent tenir le choc, et qu’il n’y a que un ou deux pas à « forcer », bein j’y vais, et je plombe jusqu’à que je le passe (en revérifiant le point qui te tient à chaque fois).
mais si je plombe et que je me rend compte que je ne suis pas du niveau par rapport à ce que j’ai vu, je tente direct en artif.

donc, je peux faire 10 voies sans plomber une seule fois, et faire une voie et plomber 10 fois. c’est aléatoire, comme pour la grimpe en général.
sauf que ce n’est pas dans ces conditions là que tu (je) cherches à faire des perfs. tu te fais plaisir, c’est déjà le top !

le seul truc qui va faire que tu insistes à mort, c’est que tu sois passé sur un surplomb, et que tu sais que tu ne peux pas tirer de rappel pour redescendre car tu seras en fil d’araignée, et que la corde est trop courte pour arriver en bas.
et aussi que tu ne peux pas penduler car le surplomb est trop large (sur une voie légèrement déversante par endroit, on peut penduler au fur et à mesure pour toujours être au contact du rocher et afin de se bloquer dessus pour faire le relais suivant).
là, tu n’as aucune autre échappatoire que de sortir par le haut, ou d’appeler les secours.
et vu qu’il n’est pas question pour moi d’appeler les secours si c’est pour ma personne uniquement, il faut que je m’en sorte coute que coute, point barre !
dans un cas comme celui là (je les évitais, maintenant je me les interdis), je me dis que je n’avais qu’à réfléchir avant. maintenant j’y suis de ma propre initiative, je dois m’en sortir tout seul. il est exclu qu’il en soit autrement (ou au pire on appelle les copains si il y a moyen).
du coup, dans un cas comme ça, si il faut plomber 20 fois, hé bein on y va ! quitte à installer le bivouac et recommencer le lendemain (je te dis pas la bonne nuit que l’on passe dans des moments comme ça !).

Ta longue et régulière pratique s’est naturellement accompagnée d’une grosse réflexion de tous les aspects du solo.
Merci de nous en faire part avec pédagogie.

[quote]à moins que par exemple, tu saches pertinemment que tous les points que tu as posé en dessous, tu les a posé « parce que c’est la mode ». en gros, tu sais que si tu plombes, ils vont tous dégager les uns derrière les autres comme une mauvaise braguette de pantalon.
là, tu réfléchis à deux fois avant de t’engager.[/quote]

Par contre, là, je ne peux pas! En TA (à deux), il m’arrive dans du facile d’avoir 15, 20 m sans points, mais, dès que c’est un peu dur,
il me FAUT au moins un point archibéton disons tous les 10 m grand max. (mais je préfère bcp moins bien sûr)
Sinon, je renonce, ou alors, je sais que, si je chute, je suis en grand danger de percuter et de ressembler à une oeuvre cubiste!

Toi, tu raisonnes parfois comme en artif: ça ne tiendra pas en cas de chute.

C’est ton désir de choisir une ligne neuve ou en tout cas sans topo:
ça te fait cumuler trois formes d’escalade exigeante voire extrême: le TA, le solo, l’artif…

Bravo! mais sur ce forum, il y en a au mieux une poignée pratiquant ainsi et parmi les intervenants réguliers tu dois être le seul.

J’imagine que tu devais avoir un bon bagage avant de te mettre au solo et que tu dois avoir accumuler une grosse expérience
pour en arriver au solo-TA-option artif.

personellement je ne me pose pas de question, je passe en artif tout de suite
9 fois sur 10 cela va bien plus vite que d’essayer le mouv 36 fois en libre, surtout si c’est une section courte
bizarement (ou pas!) en cordee et avec des bonnes protection j’ai plus tendance a essayer le libre au moins 2 fois avant de passer en artif

Posté en tant qu’invité par stephane13:

salut pour ma part je pratique le solo auto assuré , mais j ai toujours une question qui me démange de poser , car n ayant jamai fait de cute avec se syteme , je me demande si ça se declenche rellement ???
si le systeme se declenche de suite ; bon il faut dire que je fais vraiment de voies en dessous de mon niveau mais j aimerais venir a un autre niveau il faudrait que j essaie , mais avant j atends vo temoignages ssur les chutes realisées en auto assuré merci

je peux t’assurer que si tu le règle comme il faut, non seulement ça se « déclenche » immédiatement, mais en plus, c’est véritablement efficace !

[quote=« oli974, id: 969516, post:28, topic:94617 »]Par contre, là, je ne peux pas! En TA (à deux), il m’arrive dans du facile d’avoir 15, 20 m sans points, mais, dès que c’est un peu dur,
il me FAUT au moins un point archibéton disons tous les 10 m grand max. (mais je préfère bcp moins bien sûr)
Sinon, je renonce, ou alors, je sais que, si je chute, je suis en grand danger de percuter et de ressembler à une oeuvre cubiste![/quote]

oui, bein en fait, quand je disais « tu réfléchis à deux fois avant de t’engager », c’est parce que je fais pareil que toi: je ne m’y engage pas ! :wink:
ou alors en artif, ou alors parce que je n’ai pas le choix (mais la plupart du temps, il y a le choix !)

sinon, il y a un autre moyen, mais je ne le dis pas sinon je vais me faire engueuler ! :lol:

bon allé ! je le dis ! mais il faut que ce soit fait uniquement en cas de « danger de mort », sinon on flingue tout en faisant ça !

la soluce s’appèle le tamponnoir !

si vous voulez faire les choses bien, vous vous servez de chevilles en acier pour forer (mais vous ne les expansez pas), et vous expansez uniquement des inox qui pourront servir à d’autres bien plus tard (sinon, à force, ça devient des « cailloux gruyère »)
(les chevilles en acier disposent de dents pour « auto-forer », celles en inox sont plate et sont censée être posées uniquement via le perfo (complètement idiot))
ou mieux, vous tamponnez avec une mèche et mettez des gougeons (inox) sans laisser la plaquette que vous récupérez (laissez l’écrou).
on trouve des gougeons en inox de 6mm, ça suffit largement pour progresser et se sortir de la merde (même en 4mm, mais c’est plus dur de les trouver en inox), mais je le répète, on ne met ça uniquement lorsque l’on est en « danger de mort » et pas par confort.
si par contre vous faites un relais en gougeon, sur du terrain d’aventure, mettez du 8mm. les adeptes du « sportif » trouveront ça « petit », mais les adeptes du terrain d’aventure, quand ils tombent là dessus, pleurent de bonheur, tellement ça fait plaisir de pouvoir s’assurer sur un relais qui tient de façon sure (un habitué à toujours des plaquettes de 8 (spéléo) dans le sac).
(par contre, il peut être aussi gâché de voir qu’il n’est pas le premier sur la voie).

mais pensez que c’est et que ça doit vraiment rester un moyen de « survie ». il ne faut pas se servir de cet outil en dehors de cette unique raison.
sinon, c’est que l’on équipe des voies !
là c’est différent, mais on n’équipe pas n’importe quoi n’importe où (de plus, équiper au tamponnoir, c’est PFFFFFFFF !!!).

[quote=« dawa, id: 969648, post:31, topic:94617 »]ou mieux, vous tamponnez avec une mèche et mettez des gougeons (inox) sans laisser la plaquette que vous récupérez (laissez l’écrou).
on trouve des gougeons en inox de 6mm, ça suffit largement pour progresser et se sortir de la merde[/quote]

tout a fait d’accord
en plus avec une bonne meche a tete en acier carbure on peut forer tres efficacement

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=« dawa, id: 969648, post:31, topic:94617 »]je peux t’assurer que si tu le règle comme il faut, non seulement ça se « déclenche » immédiatement, mais en plus, c’est véritablement efficace !

[quote=« oli974, id: 969516, post:28, topic:94617 »]Par contre, là, je ne peux pas! En TA (à deux), il m’arrive dans du facile d’avoir 15, 20 m sans points, mais, dès que c’est un peu dur,
il me FAUT au moins un point archibéton disons tous les 10 m grand max. (mais je préfère bcp moins bien sûr)
Sinon, je renonce, ou alors, je sais que, si je chute, je suis en grand danger de percuter et de ressembler à une oeuvre cubiste![/quote]

oui, bein en fait, quand je disais « tu réfléchis à deux fois avant de t’engager », c’est parce que je fais pareil que toi: je ne m’y engage pas ! :wink:
ou alors en artif, ou alors parce que je n’ai pas le choix (mais la plupart du temps, il y a le choix !)

sinon, il y a un autre moyen, mais je ne le dis pas sinon je vais me faire engueuler ! :lol:

bon allé ! je le dis ! mais il faut que ce soit fait uniquement en cas de « danger de mort », sinon on flingue tout en faisant ça !

la soluce s’appèle le tamponnoir !

si vous voulez faire les choses bien, vous vous servez de chevilles en acier pour forer (mais vous ne les expansez pas), et vous expansez uniquement des inox qui pourront servir à d’autres bien plus tard (sinon, à force, ça devient des « cailloux gruyère »)
(les chevilles en acier disposent de dents pour « auto-forer », celles en inox sont plate et sont censée être posées uniquement via le perfo (complètement idiot))
ou mieux, vous tamponnez avec une mèche et mettez des gougeons (inox) sans laisser la plaquette que vous récupérez (laissez l’écrou).
on trouve des gougeons en inox de 6mm, ça suffit largement pour progresser et se sortir de la merde (même en 4mm, mais c’est plus dur de les trouver en inox), mais je le répète, on ne met ça uniquement lorsque l’on est en « danger de mort » et pas par confort.
si par contre vous faites un relais en gougeon, sur du terrain d’aventure, mettez du 8mm. les adeptes du « sportif » trouveront ça « petit », mais les adeptes du terrain d’aventure, quand ils tombent là dessus, pleurent de bonheur, tellement ça fait plaisir de pouvoir s’assurer sur un relais qui tient de façon sure (un habitué à toujours des plaquettes de 8 (spéléo) dans le sac).
(par contre, il peut être aussi gâché de voir qu’il n’est pas le premier sur la voie).

mais pensez que c’est et que ça doit vraiment rester un moyen de « survie ». il ne faut pas se servir de cet outil en dehors de cette unique raison.
sinon, c’est que l’on équipe des voies !
là c’est différent, mais on n’équipe pas n’importe quoi n’importe où (de plus, équiper au tamponnoir, c’est PFFFFFFFF !!!).[/quote]

:o :o
bon, toi t’engages vraiment, partir avec le tamponnoir, ouvrir en solo, etc moi j’en suis pas là !

merci pour tes explications en tous cas

Posté en tant qu’invité par cordy:

Chers internautes,

Je prends plaisir à vous lire,surtout de découvrir cette encyclopédie de Dawa qui a réponses à tout.Je vais me lancer dans la grimpe en solo(couane simplement) et j’avoue que psychologiquement en bidouillant mon grigri,je pars homologué avec les explications de Mister Dawa.
j’attends,Sa vidéo pour le printemps,avec impatience sur comment démarer une voie et arrivée au relais.
Si tu la commercialises,je veux bien faire ta promo!hi!hi!.

Dawa,

j’ai un gars qui m’a dit qu’il avait limé son grigri(un petit morceau)pourrais tu m’expliquer le pourquoi?.
Si tu te retournes,le grigri:ne bloque pas la corde?que faut il faire?(cela dit,c’est idem pour le soloiste,il n’y a que le partner).
paraît il que des gars perce le manche,pourquoi?
Tu vas être notre messie :lol:

Posté en tant qu’invité par julien77:

J’ai trouvé ça :

http://olivier.humbert1.free.fr/technique/modifiergrigri.html

déjà une chose, pour un résultat équivalent, il y a plusieurs manière d’y arriver.
pour arriver au résultat, il faut le faire d’une manière que l’on maitrise.
faire un « boulot » avec une technique que l’on ne maitrise pas bien (qui appartient à quelqu’un d’autre et que l’on a pas « adopté » pleinement), n’est quasiment jamais la bonne façon d’y arriver.
on a chacun des techniques qui vont nous permettre d’arriver au même but.
on y arrive parce que se sont des techniques qui nous correspondent, qui vont dans le sens de notre mode de fonctionnement.
le « confort » ne prend son sens qu’a partir du moment ou l’on adopte une manière de faire qui tend à éliminer les contraintes que l’on rencontre, et qui semblent nous poser des problèmes (les contraintes sont différentes pour chacun).

une musique, une couleur, pourra être « agressive » ou « contraignante » pour quelqu’un…elle sera agréable ou reposante pour un autre.

donc, je n’irai pas à l’encontre d’autres façons de faire, à partir du moment ou celles ci ne me semblent pas dangereuse.
à savoir aussi, qu’une chose peut être dangereuse si mal maitrisée, mais cette même chose peut être bénéfique si elle est faite de plein gré car comprise…et donc gérée en rapport.

ma façon de penser à moi, c’est que de percer le grigri uniquement dans l’élément plastique, et d’y monter une suspente , peut, lors d’un gros choc, arracher l’élément plastique, ce qui serait grandement préjudiciable pour la suite de la voie.

le fait de percer dans l’alliage du grigri fera que la cordelette cassera bien avant l’appareil (cisaillement), et n’affaiblit ce dernier en aucun cas (en tous cas très peu).
ça arrive…on remet un anneau…on y pense même plus.

limer (ou scier) la cornière du grigri.

comme on peut le voir sur cette photo tirée du lien de Julien,

la partie qui a été supprimée correspond au coté d’où la corde d’assurance sort.

le fait de « limer » cette partie va permettre un plus grand passage de corde, d’où, moins de frottement sur la came (elle aura moins tendance à se bloquer, c’est confortable).

mais…elle aura aussi moins tendance à se bloquer par rapport à l’utilisation « normale » du grigri (moins d’action de frottement de la corde sur celle ci) !!

c’est un choix…de mon coté, je m’en accommode sans contrainte, et avec un esprit plus tranquille quand je suis bien au dessus du dernier point.

la came du grigri se bloque parce qu’elle frotte contre la corde.
ce frottement induit une contrainte qui vient contrer, et dépasser la force de retenue du ressort de la came.
la came va donc dans le sens « du plus fort », donc de la corde qui elle, passe au travers du grigri dans le sens (si monté à l’endroit) qui va l’amener à réduire le point de passage de la corde (étranglement).
plus le passage se réduit, plus le frottement augmente, plus la came se serre, plus la corde se bloque.

quand on tombe (si la came n’est pas bloquée par un élément secondaire (par exemple la corde elle même venant s’entortiller autour de la came), ce qui n’est pas totalement exclu…mais bon…****), dans n’importe quel sens que l’on se trouve, cela va t’il changer le sens de défilement de la corde dans l’appareil ?

ne tombe t’on pas toujours vers le bas ?

et par rapport au point du dessus (limer le grigri), ne vaut il pas mieux conserver ce « forçage » calculé de frottement intact ?
(surtout si l’on utilise des cordes de moins de 10mm de diamètre pour déjà faciliter le passage de la corde dans l’appareil)

c’est un autre choix.

(au passage, pensez à toujours faire un noeud serré en bout de corde)

si percer veut dire comme son nom l’indique « forer un trou », je ne l’explique pas…je ne comprend pas où est l’intérêt !

mais…le manche (la poignée), actionne la came.
celle ci présente une surface de frottement de plus pour la corde qui viendrait s’appuyer de ce coté ci du grigri.
elle à tendance à faire bloquer le grigri de temps en temps inopinément.
ça s’avère être assez casse pied quand c’est au mauvais moment que ça se produit (tu veux clipper mais t’es limite sur ta prise au même moment).
quand t’es bien, t’y pense même pas.

c’est encore un choix.

soit on ne veut pas risquer d’être emmerdé et on coupe la poignée vers le milieu (après la zone d’étranglement de la corde).
soit on s’y adapte, on en prend l’habitude, et on garde son grigri 100% opérationnel pour s’en servir aussi pleinement de la façon pour lequel il à été prévue en premier lieu (assurage par le second).

c’est à chacun de faire ses choix pour pouvoir de grimper serein ! :wink:

P.S. le lien de Julien est vraiment bienvenu, ça donne des compléments de 1er ordre.
ce serait vraiment bien que son auteur vienne partager ses expériences ici.

****la grimpe reste une activité à risque qui n’est pas 100% « sécurité ». on sait comment ça commence, on ne sait jamais comment ça va se finir.
c’est aussi pour ça qu’on pratique…ça fait partie du jeu !!

Posté en tant qu’invité par falloff:

J’ai un solo-aid a vendre . Petit, léger et specialement conçu pour le solo. Si qqun est intéressé

Je viens de lire cette discussion avec beaucoup d’intérêt. La technique de Dawa me plaît assez et ses arguments sont convaincants. Je vais la tester mais je le ferai seulement sur des voies courtes car je ne me vois pas faire des grandes voies comme ça.
L’idée de La Bastringue d’utiliser un sac est il me semble dangereuse. Un dissipateur de choc ne commence à coulisser qu’à partir d’un poids conséquent (sans trop savoir disons 100 ou 200kg). C’est ce qui lui permet d’absorber une part importante d’énergie. Un sac de 15 ou 20kg en remontant n’absorberait presque rien et ne réduirait pas la force de choc, il me semble. Bien sûr, on on peut toujours amener un sac de 100 ou 200kg (la baignoire avec l’eau du bain pour le 2eme bivouac par exemple)…

[quote=« dawa, id: 970394, post:36, topic:94617 »]déjà une chose, pour un résultat équivalent, il y a plusieurs manière d’y arriver.
pour arriver au résultat, il faut le faire d’une manière que l’on maitrise.
faire un « boulot » avec une technique que l’on ne maitrise pas bien (qui appartient à quelqu’un d’autre et que l’on a pas « adopté » pleinement), n’est quasiment jamais la bonne façon d’y arriver.[/quote]
+1

Je n’ai pas limé la cornière mais j’ai coupé une partie de la poignée.

Plus je fais du TA, plus je songe au tamponnoir, pour les cas désespérés, soit pour faire un rappel, soit pour passer le pas.
A ton avis, un 6 mm bien mis, ça résiste à combien?
Toi qui as l’habitude, tu l’installes en combien de temps, ton 6mm, ton 8…? Pour me faire une idée.