L'histoire des ascensions sur les 8000 remise en cause?

le bouquin de Kelly Cordes est super

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La tentative de 1959 procédait de la même philosophie que actuellement : spits et compresseur. Maestri est arrivé trop tôt !

en 59 il n’avait pas de compresseur en 70 oui

Au temps pour moi, alors. Errare etc.

Première ascension (par la face ouest) jusqu’au sommet du champignon en 1974: à présent largement considérée comme la première ascension indiscutable du Cerro Torre.

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Par chez nous (écrins) il y a souvent roche faurio, et le pointe de la pilatte qui ne sont pas atteint. (-20 mètres).

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Pour l’Aiguille du Midi on fait comment ?

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Pour la Pilatte je ne me souviens pas mais Roche Faurio en effet on atteint un point haut assez facilement mais le sommet semble bien un peu plus loin à l’ouest le long de l’arête rocheuse, qui a l’air assez péteuse, en tout cas pas du même niveau que le reste de la course… J’avais pas l’impression qu’en dénivelé ça faisait 20 m, plutôt 1 ou 2, et peut-être 20 m en distance?

Ascension en téléphérique et pas dans le vide sinon c’est pas validé.

Ou que la carte n’était pas assez précise (je parle des premières ascensions).

J’ai fait le sommet (le vrai !) en 2016. Ce sommet rocheux doit bien dominer l’antécime neigeuse de 15m, et il est à peut-être 80m de distance.
Sur la 1ère photo, antécime neigeuse à droite, sommet à l’extrémité gauche de l’arête.
Sur la 2ème photo, je suis à l’attaque du passage de III (un piton en place si je me souviens bien) qui donne la difficulté de l’accès au vrai sommet - effectivement au dessus du niveau du reste de la course.
Pas souvenir d’un rocher si péteux que ça ; en revanche j’ai eu de la chance (rocher sec), c’est nettement plus compliqué quand il est verglacé (ce qui parait-il est assez fréquent).

Au manaslu, si j’ai bien compris, les premiers ascensionistes sont allés au vrai sommet ( c’est donc que la carte était bonne) mais ensuite les gens ne sont plus allé qu’à l’antecime. C’est en tout cas ce que j’ai compris…

Il me semble qu’on monte facilement plus haut que la partie neigeuse sur ta photo qui est effectivement bien plus basse. Dans mon souvenir il y a un final rocheux quand même (pour le faux sommet) mais rien de fou, même très simple, de la marche en mettant peut-être les mains sans plus. Mais au delà, quasi horizontale avec une petite brèche à franchir il y avait cette arête rocheuse avec un point qui semblait légèrement plus haut. J’avais d’ailleurs du faire la remarque à mes compagnons du jour, mais en gros tout le monde s’en foutait et j’étais un peu le seul à penser qu’on n’était pas sur le point le plus haut :wink:
C’est pour ça que 20m me semble beaucoup, moi-même j’étais quasi sûr de moi pour dire qu’on n’etait pas sur le vrai sommet mais j’en aurais pas non plus mis ma main à couper.
Je suis pas sûr d’avoir fait une photo, mais je vais essayer de retrouver ça.
J’ai fait 2 fois ce sommet (enfin 0 fois peut-être du coup) et la première fois je n’avais mêle pas remarqué qu’il pouvait y avoir un point légèrement plus haut. Alors sur un 8000 je peux d’autant plus comprendre qu’on se trompé en toute bonne foi

Sur roche faurio, j’ai un peu exagéré.
Pour la pilatte, avec le retrait glaciaire, ils doivent y être.

Le passage le plus dur est quand même au début (cf ma 2ème photo post précédent).

Possible… Sur ma 3ème photo, je suis au sommet, pris par mon compagnon qui est sur une pointe proche très légèrement moins haute (de 2 ou 3m ?) ; et sur ma 4ème photo, du sommet, j’ai pris mon compagnon sur cette pointe.
Entre les deux c’est presque plat, mais aérien, faut juste pas se casser la gueule.
Je ne sais plus où les autres cordées se sont arrêtées.
En revanche traditionnellement beaucoup stoppent à l’antécime neigeuse…

Certains en connaissance de cause (pour ne pas prendre de risques sur la corniche) : effectivement pour moi ils n’ont pas fait le sommet et ils le savent.
Mais d’autres en toute bonne foi à cause du brouillard :

Au Manaslu, nous savons maintenant que je n’étais pas au sommet. Il y avait du brouillard et je ne voyais pas ce qu’il y avait derrière la corniche sur laquelle je me trouvais. Je pensais être au sommet mais j’aurais peut-être dû regarder plus attentivement la photo des Japonais lors de la première ascension.
Zones de tolérance à 8 000 mètres : les himalayistes réagissent

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Il suffit de la nommer Dôme de Neige Faurio, et hop ! Ils deviennent instantanément des summiters !

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:laughing:

J’ai retrouvé une photo de ma deuxième « ascension » de ce sommet où on est clairement au dôme neigeux. Et derrière il y a un sommet clairement plus haut et qui est celui de ta photo 2 (sans ambiguité, je peux pas poster la photo, trop de monde dessus)
Ce jour là à la réflexion on avait du se contenter du dôme neigeux, on était un petit groupe et certains n’étaient déjà pas très rassurés au passage de la rimaye.

Mais j’ai quand même nettement ce souvenir d’une arête quasi horizontale avec une petite brèche entre les deux. Du coup je pense que c’était lors de ma première ascension (pas validée quand même du coup) où on n’était que 2 sensiblement du même niveau (pas folichon certes mais plus homogène que le petit groupe de la deuxième fois)
On avait du gravir le premier ressaut visible sur ta photo 2 avec le pas de III mais on n’a pas jugé utile de continuer plus loin, sur cette arête quasi horizontale avec la petite brèche et ce pointement rocheux potentiellement un poil plus haut (j’avais du le signaler à mon pote mais je n’avais pas du tout insisté non plus ;)) (tes photos 3 à 4 : on devait être là où est ton compagnon)

En tout cas merci pour tes photos qui m’ont permis de bien clarifier mes souvenirs et de confirmer que je n’ai jamais « fait » ce sommet, même si je n’en étais franchement pas loin. Zone de tolérance? Non bien sûr dans ce cas.
D’après ce que tu dis on avait fait le plus dur. N’empêche que si on n’a pas fait le vrai sommet c’est en partie parce qu’on n’était pas totalement certain que c’était vraiment plus haut au bout de cette crête, mais aussi parce qu’on en avait assez et que ce petit bout de crête un peu péteux et aérien ne nous a pas totalement inspiré.

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Pour nous qui ne gravissons les montagnes que pour le plaisir, la seule chose qui compte est le ressenti personnel. S’il y a frustration, alors le fait de ne pas avoir été au vrai sommet importe ; sinon aucune raison de se gâcher le plaisir pour une règle qui n’est pas écrite pour nous.
Il m’est arrivé de ne pas aller exactement au sommet parce que nous étions en groupe et que certains n’avaient pas envie d’un mini effort supplémentaire qui n’apporterait rien à la vue ; sachant que je me sentais tout-à-fait capable d’aller au vrai sommet, pas de frustration pour moi ; le sommet n’a pas été atteint mais la course est tout de même réussie à 100%.
En revanche les fois où je n’ai pas fait le sommet à cause d’un danger objectif, d’une difficulté supplémentaire, d’un horaire tardif, d’une fatigue avérée ou d’une mauvaise lecture du terrain sur le coup, là oui il y a frustration et en général j’ai envie d’y retourner pour achever vraiment ma course. Ceci dit en général les années passent et puis j’oublie :smirk:

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