Comme un balancier de Newton en somme.
L'histoire des ascensions sur les 8000 remise en cause?
Bien sûr chacun fait ce qu’il veut, et a droit d’estimer s’il a fait le sommet ou pas.
Mais dès lors qu’il y a communication publique, en général sponsors à la clef, autrement dit dès qu’on entre dans une forme de compétition, il est normal de respecter les règles de la communauté.
En revanche ces règles ne peuvent pas être rétroactives : les ascensions passées, si elles ont été admises par la communauté, ne peuvent plus être remises en cause. Ce n’est que pour les prochaines ascensions, maintenant que les règles semblent se préciser, qu’il y aura un devoir d’honnêteté sur le point d’arrivée : sommet ou pas.
Quant à ces règles, je crois que ce n’est pas tant la distance horizontale ou verticale au sommet qui compte, mais la difficulté (technique et/ou physique) du bout de chemin qui reste à faire pour atteindre le vrai sommet : si le vrai sommet augmente la difficulté, on ne peut prétendre l’avoir atteint en s’arrêtant à l’antécime ; si en revanche il y a la queue pour aller 50m plus loin et 3m plus haut sur une arrête débonnaire, il n’est pas scandaleux de dire qu’on a gravi la montagne.
Quid des conditions ? et bien il faut être honnête, si on n’a pas été au sommet parce que l’arrête est trop cornichée, on dit qu’on n’a pas été au sommet ; le Cerro Torre, c’est avec le champignon…
la règle de faire le sommet implique de faire le sommet, ça ne semble pas illogique de « destituer » ceux pour qui il s’avèrent que, de bonne foi ou pas, ils n’ont pas fait le sommet
dans d’autres sports on déclasse bien des champions quand on s’aperçoit après qu’ils ont triché
S’ils ont triché avec les règles en vigueur à l’époque oui, c’est logique de les déclasser.
Mais s’ils ont triché par rapport à des règles établies ultérieurement, ça n’a plus de sens.
Va-ton déclasser tous les cyclistes « chargés » des années 50 alors que les premières lois sur le dopage datent de 1965 ?
Je serai d’accord avec toi si le sommet avait changé de place suite a des mesures plus précises aujourd’hui… Mais j’ai l’impression que ce n’est pas le cas ici. On s’est juste rendu compte que certains n’avait pas bien lu la carte et n’était pas allé au bon sommet. C’est comme ça que je l’ai compris.
Avis différents donc.
Urubko sans concession, ça c’est pas une surprise (c’est l’homme qui considère, avec raison à mon avis, que l’hiver se termine fin février)
Jean Troillet, avis respectable mais quand il dit qu’il était forcément au sommet du Daulaghiri, parce que derrière ça redescendait, c’est pas super convaincant comme argument…
[quote=« pasinvite, post:27, topic:249860 »](c’est l’homme qui considère, avec raison à mon avis, que l’hiver se termine fin février)
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La météo aussi d’ailleurs.
Tout à fait !
D’accord avec lui.
C’est quoi cette histoire de zone de tolérance ?
On accorde le Chogolisa en 1909 au Duc des Abruzzes parce qu’il faisait mauvais temps ce 17 juillet ?
Non bien sûr. Mais je pense qu’il peut y avoir une petite (toute petite) zone de tolérance.
Cas que j’évoquais avec le sommet qui se trouve presque à portée de main mais qui n’est constitué que d’une grosse corniche surplombante où mettre le pied équivaut à un coup de dés en espérant sortir le 421 pour ne pas se retrouver 1000 mètres plus bas.
L’enquête de 8000ers propose des zones de tolérance plus larges. J’ai pas d’avis tranché. Même si dans l’esprit j’aime bien Urubko.
Finalement, c’est assez simple. C’est une question de définition. Le sommet, c’est quand on ne peut pas aller plus haut. Donc soit on est au sommet, soit on n’y est pas (merci, monsieur le maréchal).
Après, on est dans une autre question. Si on fait confiance au type, on valide (quelle horreur, ce mot, on se croirait dans un formulaire en ligne « n’oubliez pas de valider « ) son sommet, soit on ne lui fait pas confiance et on essaie de vérifier : témoignage, photos, interrogatoire à la gégène etc.)
Le nombre de gens qui pensaient avoir fait le Grand Paradis alors qu’en fait, non…
oui, ca s’appelle les piolets d’or maintenant…
Et batailles d’egos, bien sûr, comme dans tous les sports et comme dans la vie de tous les jours quoi!
est ce que Bonatti a fait le Cerro torre?
Pour moi, le sommet, c’est le sommet. Et oui, l’alpinisme est un jeu et quand tu veux t’inscrire publiquement dans les gagnants de ce jeu, il faut à minima savoir en respecter les règles.
…les régles de l’époque!
Les sprinters n’ont pas été disqualifiés rétroactivement quand le chronomètre électronique est apparu.
Si en tout bonne foi, un summiter pensait avoir atteint le sommet en fonction des connaissances à l’époque, son exploit reste valable il me semble. C’est comme ça que je comprends cette zône de tolérance pour le passé.
Bonatti n’a jamais fait le Cerro Torre, personne (ni lui) n’a prétendu qu’il l’avait gravi. Il a fait une tentative sur les pentes, c’est vrai. La réponse est donc simple et sans polémique : non. Tu dois penser à Maestri.
Il n’y a donc qu’un sommet c’est l’Everest
et Maestri a menti
Pour l’ascension de 1959, il est communément accepté que oui. Pour celle de 1970, il n’a pas menti, mais vu les ascensions de début 2000 qui sont allés eux au sommet du champignon, il semble admis qu’il n’ait pas été au sommet.