L'excellence sportive en tant que vecteur de communication en escalade

Posté en tant qu’invité par Jérôme Meyer:

Bonjour,

Je travaille actuellement sur les éléments de communication en escalade.
Je me focalise sur l’excellence sportive en tant que vecteur de communication en escalade.
En tant qu’acteur faisant partie de ce haut-niveau, j’ai regroupé des informations sur ce milieu mais je souhaiterais le compléter par l’avis du grand public pratiquant.
C’est pourquoi je m’adresse à vous, pour vous demander votre avis sur quelques questions.

Questions:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade, et qu’est ce que cela représente pour vous ?
  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions? de la publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?
  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le milieu du haut-niveau ?
  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de haut-niveau, pourquoi?
  • Remarques libres:

Merci d’avance.
Jérôme Meyer

Posté en tant qu’invité par Tonton:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade,
    qu’est ce que cela représente pour vous ?

Les personnes qui grimpent à haut niveau font partie tout simplement des meilleurs. Après, de savoir où est la limite du haut niveau, de savoir qui on peut mettre dedans, si j’en fait ou j’en ai fait partie, ça ne m’intéresse pas.

Pour moi, il y a plusieurs catégorie de haut niveau en escalade : en bloc (dans ton cas), en falaise, à vue, après travail, sur coinceurs, en artif, en altitude… Les grimpeurs très polyvalents sont rares.

  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions?

Absolument pas, il suffit de regarder le passé de Patrick Béhrault par exemple.

de la publicité? et des marques de matériel ?

Non, certains très forts grimpeurs (qui ne font pas de compétition) n’y ont pas recours.

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le
    milieu du haut-niveau ?

Le haut niveau étant le groupe des meilleurs, il y aurait toujours un milieu du haut-niveau. Le haut niveau d’aujourd’hui grimpe en 8 et 9, il était avant dans le 7 et encore avant dans le 6. Par contre, sans la compet, ça serait un peu différent, il y aurait déjà moins de résineux (je ne parle pas des arbres mais des grimpeurs qui pratiquent essentiellement sur SAE), mais je ne pense qu’il y aurait une différence sur le nombre de grimpeurs outdoor ni sur le niveau (on n’est pas obligé de faire de la compet pour s’entrainer et un fort grimpeur de résine n’est pas toujours efficace en rocher).

Y’a quand même Le Blond qui en son temps a fait évoluer l’escalade en la faisant connaître par ses films.

  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de
    haut-niveau, pourquoi?

Suffisamment du haut niveau en rocher (ça m’intéresse), mais pas assez de ce qui se passe à l’étranger, un peu trop des compet (je dis ça car ça ne m’intéresse très peu).

Vivement demain qu’on aille grimper dehors !

Bon courage pour ton étude.

Tonton Bill

Posté en tant qu’invité par Christophe:

Je suis assez d’accord avec Tonton.

Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade, et >qu’est ce que cela représente pour vous ?

Le haut niveau qu’elle que soit le domaine c’est tout simplement les meilleurs. Le probleme de la definition du haut niveau en escalade vient de la diversite d’activite qu’il y a derriere le mot escalade : SAE, bloc, falaise, coinceur, artif, solo, vitesse etc… Le vainceur d’un championat du monde d’escalade n’est que le champion de grimpe sur SAE. Il est rarement au top dans toutes les autres activites.

Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions? de la >publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?

Tout depend de la definition de l’escalade. Le haut niveau sur coinceur ou en artif n’a rien avoir avec les competitions. Par contre si tu restreint l’escalade a la resine, il est clair que le haut niveau est indissociable de la compet sur resine. C’est la raison d’etre de la resine.
La publicite et les marques de materiel sont plutot liees a l’importance de l’audience. Cela peut donc aller avec le haut niveau si le haut niveau attire le public. Mais si le haut niveau n’attire pas le public, par exemple grimper sur coinceur en France, tu ne verra jamais de la pub et des marques.

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le milieu du haut-niveau ?
    Toujours 2 facons de repondre suivant ta definition de l’escalade.
  1. Quelque soit l’activite, il y a tjrs des gens qui seront meilleurs que les autres. Il y a toujours un haut niveau. Voir Tonton
  2. Si le haut niveau en escalade n’est que la SAE, je pense que cela changerait uniquement quelque chose pour les gens, comme moi, qui ne peuvent que s’entrainer en salle durant la semaine => le haut niveau permet de populariser l’activite indoor et permet l’ouverture de plus de salle. Mais pour les gens qui peuvent s’entrainer outdoor cela ne changera pas grand chose.
  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de haut-niveau, pourquoi?
    Je m’en fout de savoir qui a gagne la derniere compet, par consequent il y en a tjrs trop dans les magazines. Savoir que Chris Sharma a realise un 9a+ est bien mais il ne m’en faut pas plus. Je rejoint Tonton : ce qui manque a mon gout dans les magazines Francais c’est l’ouverture a toute les pratiques de l’escalade : coinceur, artif, solo etc… et surtout quand c’est realise par quelqu’un qui n’est pas Francais. Nos magazines Francais sont a l’image de l’escalade en France : a force d’etre les meilleurs on a oublie de regarde autour de soi. Certain magazine americains ou anglais me paraissent plus ouvert et donc nettement plus interessant.
  • Remarques libres:
    Je n’ai rien contre les compets et le haut niveau en SAE, il est probable que l’escalade ira au JO et qu’un Francais gagne. Moi personellement j’en ait pratiquement rien a foutre car cela ne me fera pas mieux grimper et que je preferre me mettre au taquet au dessus d’un coinceur que sur de la resine. Mais a chaqu’un son plaisir.

Christophe

Posté en tant qu’invité par Maurice:

si tu fait partie des grimpeur de haut niveau comme tu le dis, tu devrai savoir ce que c’est : un grimpeur comme toi…

Posté en tant qu’invité par David:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade, et qu’est ce que cela représente pour vous ?

Le haut niveau c’est ce qui, dans chacune des facettes de l’escalade (SAE, bloc, falaise, grande voies, artif, Big Wall, etc.), permet de repousser les limites du haut et cela sur tout les facteurs de la pratiques : niveau intrinsèque de la voie, on sight/flash/après travail, engagement, etc.

  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions? de la publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?

Non … Pour ma part seul l’Homme (h ou f) en question compte !

La compéte ne signifie pas grand chose pour moi. C’est un show parfois très aggréable à regarder, mais je me fou royalement des résultats, excepté peut-etre des compètes qui sortent un peu de l’ordinaire (du style Devers fin 2001).

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le milieu du haut-niveau ?

Non … Ne serait-ce qu’au niveau de l’évolution du matériel, de la gestuelle, etc.

  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de haut-niveau, pourquoi?

Pour certain, comme Grimper, bcp trop à mon avis ! Pour les autres, cela me semble équilibré.

Posté en tant qu’invité par lulu:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade, et qu’est ce que cela représente pour vous ?

Comme ça a déjà été dit, le haut niveau représente pour moi la difficulté maximale « vaincue » par quelques uns. En dehors de ça, Pour ceux qui veulent y parvenir et s’y maintenir, beaucoup beaucoup d’entraînement et de discipline donc souvent une vie en décalage complet avec « les autres », ceux qui ne font que pratiquer pendant leur temps de loisir.

  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions? de la publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?

Il faut à mon avis faire la différence entre ceux qui se proclament « sportif de haut niveau » (SHN) et qui veulent être plus haut que les autres: ceux là ont peut être plus tendance à vouloir participer à des compétitions. Et d’autres personnes à un niveau de pratique élevé mais qui gardent bien leur fierté pour eux. Pour moi les guides de haute montagne font par exemple partie de cette catégorie. J’ai participé à quelques compet’ par obligation étudiante : au niveau départementale il y avait une prime de quelques milliers de francs (2000?) accordée au premier: sachant cela, il ya avait une participation record de SHN, venus, entendus lors dune discussion entre ces personnes, pour gagner cette prime. No comment.
La pub qui utilise les SHN m’agace: ça ne me fait pas du tout rêver car ça ne correspond à ma pratique.

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le milieu du haut-niveau ?
    Personnellement, je n’ai pas besoin du HN pour me motiver. Le seul - mon avis- point positif est que les shn poussent à l’innovation technologique et technique, et ont contribuer à faire évoluer les techiques d’entraînement.

  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de haut-niveau, pourquoi?
    Beaucoup trop. Jai cessé de lire « Grimper » par overdose de HN. Je zappe systématiquement les pages compétition et récits d’exploits dans les autres magazines.

  • Remarques libres:
    Prenez vous moins la tête les gars, vous avez « transformé » une pratique de loisir en une activité professionnelle. La compet’ pour s’amuser c’st bien pour vous, pour gagner du fric et se faire mousser…

Posté en tant qu’invité par AK:

L’excellence sportive vecteur de communication pour qui ? Pour les annonceurs ? Pour les sportifs faisant commerce de leur excellence ? Pour la fédération qui espère encore faire de La compétition son vecteur de communication en dépit de la consécration négative et persistante des médias généralistes du sport (on a vraiement l’impression que plus la fédé mise sur la compétition plus elle perd d’adhérents) ?
Dans ce cas, il serait bon de se demander pourquoi l’escalade de haut-niveau (terme qui sent bon le discours institutionnel) réduit à la compétition d’escalade n’a aucune valeur marchande en tant que spectacle ni auprès des médias généralistes du sport (il faut sa rappeller Pierre Salviac lors de Stade 2,dire de la coupe du monde de Nantes « il y avait ce WE une coupe du monde d’escalade à Nantes, allez voir le site de la fédé on a autre chose à faire… »), ni même pour les revues spécialisées dans l’escalade ou non. Ceci est à la fois dû aux représentations des journalistes décideurs des contenus, des impératifs éco auxquels ils sont soumis, mais aussi des représentations du public qui semble encore arrêté à Edlinger ou à son successeur Alain Robert qui contrairement aux compétiteurs fait plus 500 passages télé à chacune de ses ascensions. Si la hauteur du niveau se mesure à l’audience alors là Alain Robert a atteint le haut-niveau.
Une petite lecture : La médiatisation d’une pratique sportive secondaire : L’Escalade libre in Regards Sociologiques, n°20, 2000,pp107-125.
lulu a écrit:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade, et
    qu’est ce que cela représente pour vous ?

Comme ça a déjà été dit, le haut niveau représente pour moi
la difficulté maximale « vaincue » par quelques uns. En dehors
de ça, Pour ceux qui veulent y parvenir et s’y maintenir,
beaucoup beaucoup d’entraînement et de discipline donc
souvent une vie en décalage complet avec « les autres », ceux
qui ne font que pratiquer pendant leur temps de loisir.

  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions? de la
    publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?

Il faut à mon avis faire la différence entre ceux qui se
proclament « sportif de haut niveau » (SHN) et qui veulent être
plus haut que les autres: ceux là ont peut être plus tendance
à vouloir participer à des compétitions. Et d’autres
personnes à un niveau de pratique élevé mais qui gardent
bien leur fierté pour eux. Pour moi les guides de haute
montagne font par exemple partie de cette catégorie. J’ai
participé à quelques compet’ par obligation étudiante : au
niveau départementale il y avait une prime de quelques
milliers de francs (2000?) accordée au premier: sachant cela,
il ya avait une participation record de SHN, venus, entendus
lors dune discussion entre ces personnes, pour gagner cette
prime. No comment.
La pub qui utilise les SHN m’agace: ça ne me fait pas du tout
rêver car ça ne correspond à ma pratique.

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le
    milieu du haut-niveau ?
    Personnellement, je n’ai pas besoin du HN pour me motiver. Le
    seul - mon avis- point positif est que les shn poussent à
    l’innovation technologique et technique, et ont contribuer à
    faire évoluer les techiques d’entraînement.

  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de
    haut-niveau, pourquoi?
    Beaucoup trop. Jai cessé de lire « Grimper » par overdose de
    HN. Je zappe systématiquement les pages compétition et récits
    d’exploits dans les autres magazines.

  • Remarques libres:
    Prenez vous moins la tête les gars, vous avez « transformé »
    une pratique de loisir en une activité professionnelle. La
    compet’ pour s’amuser c’st bien pour vous, pour gagner du
    fric et se faire mousser…

Posté en tant qu’invité par Romain:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade, et qu’est ce que cela représente pour vous ?

Pour moi ce sont les meilleurs de chaque catégorie … (pas tres original).

  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions? de la publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?

Pour moi oui car si non il n’y aurait pas de haut-niveau.
Chacun grimperait pour se faire plaisir (le haut niveau est contraignant) et pas pour avoir tel niveau car il n’y aurait aucune limite.

Pour moi le haut niveau est totalement separable de la publicite.

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le milieu du haut-niveau ?

Pour moi non car on ne serait pas motive a progresser.

  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de haut-niveau, pourquoi?

Pour moi il y a plusieurs magazines pour que chacun face son choix et lise ce qu’il aime.
Alors si vous n’aimer pas « grimper », laisser le a d’autres.

Posté en tant qu’invité par Romain:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade, et qu’est ce que cela représente pour vous ?

Pour moi ce sont les meilleurs de chaque catégorie … (pas tres original).

  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions? de la publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?

Pour moi oui car si non il n’y aurait pas de haut-niveau.
Chacun grimperait pour se faire plaisir (le haut niveau est contraignant) et pas pour avoir tel niveau car il n’y aurait aucune limite.

Pour moi le haut niveau est totalement separable de la publicite.

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le milieu du haut-niveau ?

Pour moi non car on ne serait pas motive a progresser.

  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de haut-niveau, pourquoi?

Pour moi il y a plusieurs magazines pour que chacun face son choix et lise ce qu’il aime.
Alors si vous n’aimer pas « grimper », laisser le a d’autres.

Romain BICHET

Posté en tant qu’invité par Tonton:

Pour moi oui car si non il n’y aurait pas de haut-niveau.
Chacun grimperait pour se faire plaisir (le haut niveau est
contraignant) et pas pour avoir tel niveau car il n’y aurait
aucune limite.

C’est aussi un plaisir d’enchainer une superbe voie très dure après s’être entrainé pour y arriver.

Posté en tant qu’invité par Arnaud Saint Léger:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau en escalade, et qu’est ce que cela représente pour vous ?

Le Haut Niveau (HN), c’est d’abord une définition du ministère de la jeunesse et
des sports.
Personnellement, je vois dans le HN, toutes les personnes d’un niveau élevé, qui
permettent d’élever la discipline, sur le plan des performances, mais aussi
technique, gestuelle, entrainement, … Ce sont des gens qui portent les autres
par leur exemple et aussi qui permettent d’expérimenter les limites de
l’escalade.

  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions? de la publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?

Pour moi la compet, c’est avant tout un moyen de se situer par rapport aux
autres, de connaitre sa valeur. La compétition ne touche pas tout le monde
(surtout les grimpeurs de HN, les jeunes pour qui s’est un bon moyen
d’émulation). A l’inverse, le HN ne se limite pas à la compétition.

La pub et les marques cherchent un support de communication, vers une audience
quantitative (beaucoup de lisibilité), et une audience qualitative (image en
adéquation, allant dans le même sens, éthique, cible visée (jeunes, pouvoir
d’achat, …)).
Comme il est dit plus haut, quand on demande à quelqu’un dans la
rue qu’est ce que l’escalade, il cite Edlinger et A. Robert, bien avant
n’importe quel compétiteur d’aujourd’hui. A. Robert ne véhicule pas une bonne
image, Edlinger ne veut pas trop rentrer dans le système média-consommation.
Dommage se sont les plus connus ! Le HN manque de cette médiatisation et
de cette image forte qu’on des hommes comme Edlinger, ou P.Berault.
Le Haut Niveau a besoin de la pub et des marques pour se financer.
La pub et les marques ont notamment besoin du HN, mais pas seulement eux.
Qui sont les prescripteurs ? Personnellement j’écouterai plus l’avis d’un grimpeur
en falaise surtout s’il est meilleur que moi, sur les chaussons qu’il a choisi,
la corde qu’il vient d’acheter, l’avis d’un encadrant durant une
formation, les conseils d’un entraineur, ou même les conseils dans une salle d’escalade ; car ce sont des
personnes proches de moi, avec qui j’ai un échange direct. Un grimpeur de HN que
je ne connais pas ne m’influence pas pour mes achats. Je vois seulement qu’il
est sponso par tel ou tel !

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le milieu du haut-niveau ?

Oui, pour moi, toute pratique sportive a besoin d’un groupe en avance sur la
moyenne pour porter l’activité, les techniques, …(comme dit plus haut). Même
si on n’en sent pas toujours le besoin, de personnes à personnes, ça porte
l’activité.

  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de haut-niveau, pourquoi?

Oui, mais c’est mon avis personnel. Je trouve qu’il manque de la valeur ajouté.
Qu’importe les résultats, ce qui est intéressant, c’est comment la personne a
fait pour y arriver, pourquoi elle l’a fait, dans quel but, où elle veut aller
après.

  • Remarques libres:

Je pense que les besoins diffèrent beaucoup d’une personne à l’autre : entre
l’ado qui fait partie d’une équipe d’entrainement, de celui qui ne connait de
l’escalade que la sae, de celui qui ne supporte que la falaise, ceux qui aiment
les grandes voies, les couennes, les blocs, les grottes, … autant de public
différent qui ont des besoins différents.

Posté en tant qu’invité par alain coetmeur:

Questions:

  • Quelle est votre définition du haut-niveau
    en escalade, et qu’est ce que cela représente pour vous ?
    les meilleurs selon certains critères…

les plus musclés, les plus fins, les plus rapides,
les plus endurants, le splus fous, les plus fun,
les plus hauts, les plus exposés…

passer les plus belle voies en falaise, en bloc,
en compétition résine, ou en cousre se vitesse (méthode russe)
c’est très différent mais il y a un haut niveau
forcément

d’ailleurs, il n’y a même pas besoinde savoir qui est vraieme,t meilleur qu’un autre, mais qu’ils sont « pas courants »

dans uns port au début il suffit d’être passioné, un peu doué,
de travailler et on fait partie du haut niveau…
quand ca se développe il faut travailler comme un dingue,
être hyper prédisposé et très bien coaché…

  • Le haut-niveau est-il indissociable des compétitions?
    c’est un moyen de déclarer des meilleurs donc du haut niveau.

la compétition ets réductrice coté critère, et impose
des règles de visibilité et de comparaison.

de la publicité? et des marques de matériel ? Si oui, pourquoi?

médiatisation… mais
bon, le haut niveau de la compétition
c’est du manque d’imagination pour la pub…

pourquoi pas le haut niveau plus « imaginatif » (le plus fou, fun, cool, voire le plus ringuard, le plus looser…)

  • La pratique de l’escalade serait elle la même sans le milieu >du haut-niveau ?
    probablement pas, mais serait-ce un mal…
  • Les magazines présentent-ils trop ou pas assez de haut-niveau, pourquoi?

rerriblement trop de mon avis,
je suis un minable qui s’assume comme profitant d’un jeu
marrant, dur, réglé, mais acessible a tous tant qu’on
reste a son niveau, et avec une marge de progression
allant de minable a petit joueur jusqu’a ma retraite…

j’en ai pas plus a faire d’un 9a+ réussi
que du tour de france… par contre le voies
sont belles, les geste sont beaux mais j’irai jamais là bas…

alors je préfère les paysages et les photo de grande voies en
5+ avec 300m de gaz, et des chamarés éblouissants

  • Remarques libres:
    la compétition en général you a un peu marre…
    ca irait presque nous écoeurer tellement c’est hors de porté,
    surtout pour les personnes qui sont pas prédisposées
    et qui sont réalistes.

un autre fun pour moi c’est le vélo, et pour comparer…
ya les balades a bleau, les virées entre copains,
les grands rassemeblement cyclo surpeuplés,
les itinérance solitaires cyclo camping…
et même si pour voyager et profiter il faut avoir un niveau
minimum, que l’on progresse, le plus marant c’est ,
de voir du pays, de voir des copains, des paysages et de
faire de rencontres, et un peu de se secouer la carcasse
et de bricoler son matos…

ca compétition ca interesse certains, mais pas moi…
d’ailleur la montée de l’esprit « randonneur/cyclo campeur »,
avec les notion d’effort accessible, de voyage , de nature,
de lenteur et de convivialité
devrait certainement avoir son équivalenten escalade…

si on me trouve un stage itinérance VTC/VTT
avec des grandes voies voies magnifiques a découvrir
a chaque étape, moi je signe…

une sorte d’alpinisme de la moyenne montagne

alors puisque vous pouvez servir de relais d’opinion,
n’oubliez pas les amateurs de « jeux sportifs, voyage et plaisir ».
Il y a certainement un marché.

et remetez les compètitions a une place moins centrale dans le marketing moderne.

Posté en tant qu’invité par Jé Meyer:

Ok, c’est bien recu.
Je rentre à peine de deux jours de trip, j’ai regardé vite fait mais je vais lire tout ca à tête reposé, surtout pour répondre correctement.
Je vous en suis bien reconnaissant, ca m’aide bien pour mon mémoire. Et surtout ce sont des réponses très intéréssantes et malgré ce que Maurice m’a répondu je ne semble pas tout savoir.
Rendez-vous en falaise, parce que le haut niveau n’est pas toujurs lié à la compétition, enfin au moins pour moi.
Jérôme

Posté en tant qu’invité par Olivier:

Bonjour,

L’excellence sportive, un vecteur de communication ?

Le vecteur est plutot lie a l’individu, quelque soit la qualite ou le talent du sportif, c’est sa personne qui fait toute la difference.

Dans vos mains par exemple Mr Meyer, alors que vous possedez un don certain pour evoluer sur le rocher, pour nous faire rever par vos realisations sportives, vous n’etes absolument pas un vecteur de communication, a la rigueur un support publicitaire…

Si je semble un peu amer, c’est que j’ai pu experimenter votre sens inne du contact et de la communication, mais heureusement pour votre sponsor, avec votre taille l’espace publicitaire ne manque pas…

Je suis aigri car vous me faisiez rever Mr Meyer…

Quelle deception de voir deux tres grd champions Mlle Sansoz et vous, disponibles, loin de toute pression, un soir dans une petite salle de bloc de la region parisienne, rester hautains et distants, surtout vous si sur de sa superiorite, suffisant et fier…

Qu’il est dur de perdre ses reves d’enfant de si pitoyable maniere…

Posté en tant qu’invité par xxx:

Bonjour,
Je m’occupe de la communication des agents généraux d’assurance du groupe AGF pour l’est de la France.

AGF est partenaire du tour de france à la voile , c’est très bien pour les régions littorales, mais n’ayant pas de côtes à l’Est, et ayant la montagne, je souhaiterais mettre en place différents partenariats avec des sports de montagne.
AGF est déjà partenaire du Franche Comté Ski de Fond et du club d’escalade « Vertical » de Reims, qui a vu naître Alexandre Chabot ! et qui compte de jeunes espoirs comme Mélanie Sandoz.

Je m’intéresse à la promotion de ces sports et j’ai pas mal travaillé sur le sujet de l’escalade, notamment parce que le vocabulaire du grimpeur est le même que celui du monde de l’assureur.

Simplement, je me heurte au fait que l’escalade est très peu médiatisé et je serai intéressée par vos conclusions sur comment promouvoir la communication autour de ce sport, afin que les sponsors s’y intéressent plus.

A bientôt, j’espère

Posté en tant qu’invité par Arnaud:

La réponse d’Olivier me semble particulièrement dure.

Il doit être difficile de gérer correctement une soudaine popularité et de garder la tête froide : l’entraînement à l’escalade n’est pas un entraînement aux relations publiques.
On se fait une idée tellement haute de ses idoles, qu’on risque d’être déçu en s’appercevant que cette personne n’est qu’un homme comme un autre, avec ses humeurs, ses soucis,

Le problème n’est pas tant la personne que l’image qu’on s’en est créée.

On retrouve des cas identiques dans tous les sports, et avec tant de personnes
différentes.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Bonjour,
Si vous vous intéressez à la promotion de ces sports, je crois savoir que Claude Philipona cherche des sponsors (vous n’auriez pas un mot moins horrible dans votre vocabulaire de communicante?) pour le site camptocamp.com
Voici donc un « vecteur de communication » tout trouvé.

Posté en tant qu’invité par Frédéric Omnès - VERTICALROC:

Ce sujet m’intéresse. La communication dans notre sport. L’excellence sportive comme vecteur…

Je travaille chez Glénat presse n°1 de la presse montagne, qui édite entre autres VERTICALROC, le magazine de l’aventure en montagne. Ma fonction est simple : je dois inciter les annonceurs publicitaires à acheter des espaces (pages de publicités) dans ce mensuel.
Anecdote :
Dernièrement, la marque ROLEX (montres de luxe = gros budgets) communiquait dans la presse à grand tirage en utilisant la photo d’un alpiniste-grimpeur de renom, vainqueur de l’Everest, aux cotés d’un recordman de plongée en profondeur.
Ma question à la responsable de publicité de la marque fut directe : « Puisque l’image de l’alpinisme donc du dépassement de soi vous intéresse, ne devriez-vous pas utiliser le magazine que je représente et qui s’adresse directement aux alpinistes grimpeurs ? ». Sa réponse, sans appel : « Cette population ne nous intéresse pas plus qu’une autre en particulier. Nous utilisons seulement le concept d’excellence associé à nos produits. (Car nous considérons que nous sommes les meilleurs, sans doute - NDA). » En fait, un virtuose du piano ou un scientifique découvreur d’un vaccin auraient fait l’affaire.

Donc, à la question de Jérome la réponse peut être « oui, l’excellence comme vecteur de communication c’est possible », mais sans vrai rapport avec l’escalade pour ce qu’elle est.

Le haut-niveau en escalade c’est de l’excellence. Il faut travailler et travailler sans cesse. Il faut faire de nombreux sacrifices. « Se faire mal » parfois. Gérer plein de choses pas ordinaires et en premier, toutes les sortes de stess. Pour atteindre ce haut-niveau, il faut du travail et encore beaucoup de travail. Même si on est un grimpeur polyvalent, comme l’évoquent certains intervenants. Atteindre ce niveau là n’est pas gratuit ni spontané. Je ne connais pas de « surdoué » de l’escalade. Même Patrick Edlinger ou Patrick Bérhault ont bossé dur et ils continuent.

Mais ta question est aussi : L’escalade est-elle « vendeuse » ?
Je ne le pense pas.
Le football est vendeur. Le ticket d’entrée pour les sponsors sur les stades et dans les revues télé ou écrites est très élevé. La population captée par les médias du foot est très importante. Si une marque s’associe à ce sport, son nom sera connu du plus grand nombre.

En escalade c’est différent.
Il y a donc une contradiction entre l’excellence atteinte par les grimpeurs et grimpeuses de haut-niveau et le fait que ce sport soit totalement absent des grands médias traditionnels.

A quoi cela est-il lié ?
C’est difficile de répondre surement. C’est un sport qui fait peur au plus grand nombre. Individualiste, sans matériels coûteux (au contraire de la voile ou la formule 1 par exemple), l’escalade ne se pratique pas partout. Et surtout, il n’y a pas encore de gros investissements industriels et/ou commerciaux dans ce sport.

C’est pourtant un sport tellement beau à voir et agréable à pratiquer. Mais c’est comme la danse ou la gymnastique, c’est pas populaire. Alors il ne nous reste plus que notre plaisir pour nous satisfaire.

Etre excellent, c’est aussi se respecter entre nous et respecter les autres. C’est être ouverts aux débutants, à celles et ceux qui viennent à nous avec prudence et curiosité. C’est arrêter avec les querelles de clocher.

Etre excellent, c’est regarder la montagne, les falaises et les blocs avec admiration et humilité, comme un marin regarde la mer. C’est peut être aussi construire une histoire et des légendes (dont on manque cruellement), comme « le Blond », avait marqué son époque. Ou les anglo-saxons actuellement qui « vivent » comme ils « grimpent ».

A ta dernière question sur les magazines, la réponse est un peu dans la question. Le manque de moyens fait gravement sentir (le manque d’actualité porteuse aussi probablement, contrairement à l’alpinisme où il se passe toujours quelque chose de nouveau). En effet, il manque toujours des sujets et une revue d’actualité pourrait toujours être plus et mieux. Mais il faut des moyens pour cela. Et pas toujours du fait de l’éditeur.
En france, il y a-t-il aujourd’hui un bon reporter-grimpeur, jeune et en relation avec ce qui se passe sur le territoire national, bon photographe et capable d’écrire avec talents et de rendre dans les temps ses articles. Disponible, plein de dynamisme et connaissant suffisement son sujet pour traiter l’escalade de manière attrayante aux yeux de tous ceux qui s’interessent au sujet. Un découvreur d’espaces nouveaux, de talents, de scoops et/ou d’infos exclusives ? S’il existe, qu’il se fasse connaître.
A part ça, on y travaille et chaque jour, et on s’approche un peu de l’excellence.
Amitiés verticales.

Posté en tant qu’invité par isabelle:

le haut niveau, au risque de choquer, ça ne veut rien dire. exemple personnel: quand j’ai commencé l’escalade, je m’étais fixé comme but /niveau maxi à atteindre (sans être sûre d’y arriver un jour)le 6b. Quelques années plus tard je faisais du 8a+!.. autre exemple, qques années en arrière le 8a était le niveau max atteint, on en est aujourd’hui au 8b+ à vue, 9b après travail!.. Dans 10 ans on en sera peut-être au 10c…

autre remarque: les compétiteurs actuels sont peut-être très forts dans certaines filières (style rési par exemple)mais seraient-ils les meilleurs sur une dalle granitique inclinée? J’en doute, je pense même que certains papys rigoleraient bien…

Comme quoi le haut niveau ne veut rien dire car l’escaclade n’est pas univoque et ne peut se réduire à un style particulier. On peut exceller dans un domaine et faire piètre figure dans un autre (certains grimpeurs de bloc très forts sont nuls en conti, certains compétiteurs de soit-disant haut niveau font piètre figure sur le rocher, certains rois de la dalle n’ont pas assez de force dans les bras pour évoluer dans les dévers…)

En conclusion, la performance est éphémère. Tel grimpeur de « HN » de 2002 fera rigoler en 2012!Et c’est tant mieux car c’est signe que l’activité évolue, que rien n’est figé.

Quant à savoir si le haut niveau fait rêver, s’il a un impact médiatique…Peut-être mais seulement au sein de la communauté grimpante. Le non-inité s’en fout, il préfère voir un type inconnu en solo au Verdon dans du 4 sup que Chris Sharma ou François Legrand en train de crisper dans du 8c+. Pour lui, c’est Toto en solo avec 300m de gaz sous les pieds qui a le plus de mérite et qui véhicule le plus de valeurs: engagement total de soi, cohésion avec l’élément naturel, prise de risque maximale… Bref, ici on frôle le macabre, le type peut se tuer et ça c’est porteur médiatiquement (voir la fascination qu’exerce Alain Robert auprès des sponsors hors escalade, et celle qu’a exercé Edlinger en son temps). Un type qui risque sa vie (même dans du 4), qui joue avec la loi… c’est bien plus médiatique qu’un mec qui s’entraîne comme un « vrai » sportif pour ramener une coupe à la maison ou même pour faire la croix du siècle!

Les sponsors, ça aide (j’en ai moi-même eu à un certain moment)mais il faut être réaliste quant à la relation entre le sportif et le sponsor: le sponsor se « sert » d’une image plus ou moins porteuse à un certain moment. Quand l’image de la personne ne lui est plus utile, il n’en a plus besoin.

un grimpeur sponsorisé n’est plus vraiment un être libre, il doit le savoir.

J’ai un peu donné dans tout ça, avec plus ou moins de lucidité. Je suis passée à autre chose qui m’a ouvert les yeux, et je crois en une forme de pratique libre de toute contrainte extérieure. Mais ceci demande un effort d’objectivité et d’ouverture.

L’escalade est une activité, un espace (et pas un sport, même dans le 9a)de liberté et de créativité, faisons en sorte qu’il le reste.

Le haut niveau est une illusion, un pêché de jeunesse, les « vieux sages » l’ont bien compris (John Gill, Edlinger, Berhault, et tous les autres…).

Posté en tant qu’invité par Francois:

"
Le haut niveau est une illusion, un pêché de jeunesse, les « vieux sages »
l’ont bien compris (John Gill, Edlinger, Berhault, et tous les
autres…)."

Bien sûr, bien sûr, mais avant d’arriver au stade « vieux sage » il faut bien passer par le stade (!?) « jeune con ».
Pour le reste, je serais assez d’accord avec ton analyse. L’escalade doit rester un plaisir et non une contrainte. Il est vrai que certains peuvent se faire plaisir en s’entrainant comme des malades et en se soumettant aux exigences de sponsors, mais grimper 6 ou 8 heures par jour, on doit en avoir un peu marre!
Enfin chacun voit midi à sa porte et pratique comme il l’entend…