Lettre aux alpinistes

Si tu veux avoir le temps d’avoir des enfants, c’est peut être mieux de sortir plus rapidement la corde dès maintenant… C’est un peu un pari cette affaire de % de risque qui évolue à la baisse à la demande !

Oui, cf mes posts ci-dessus, il me semble avoir déjà répondu.
Bon, en fait je suis tellement trouillarde que je ne crois pas prendre beaucoup de risque…

Puisque tu le cites …

De lui j’ai retenu:

Le risque dans la vie c’est comme le sel dans la soupe.
Quand il n’y en a pas c’est fade, quand il y en a trop c’est dégueulasse !

Je la cite souvent.
En rajoutant: et certains mangent épicé.

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C’est un très beau texte,total soutien à cette jeune femme pour qu’elle surmonte son immense peine.

Pour moi elle a complètement raison quand elle parle de l’égoïsme de l’alpiniste. Mais justement, puisque les pratiquants de la montagne sont majoritairement des « hommes blancs issus de milieux aisés », ils ne sont pas uniquement « la somme des êtres qu’ils aiment et qui les aiment » mais peuvent se permettre de vivre leur passion égoïstement, c’est-à-dire de se construire en tant qu’individu par ces activités qui valorisent l’aventure, la force, le risque etc.

On peut se le permettre parce qu’on en a les moyens matériels et parce que la société tolère voire glorifie ces comportements.

Pour ma part j’accepte un niveau de risque bien plus élevé avec des copains qu’avec ma copine. Et je pense que si j’ai des enfants un jour je lèverai le pied, comme à peu près tous les copains à qui c’est arrivé. Mais il n’y a pas de jugement à porter sur les choix de chacun. Simplement une transparence envers celui ou celle avec qui on a choisi de partager sa vie, pour qu’il ou elle fasse également son choix en connaissance de cause …

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le K2 c’est 25 % de morts. Le Nanga Parbat 20 %.
C’est évident qu’il a pris des risques énormes. Tu peux maîtriser les risques type vent et météo, et avoir un gros niveau, mais tu ne peux pas maîtriser les risques objectifs. Ces itinéraires sont super expo aux chutes de séracs et aux avalanches,
Je maintiens, ceux qui sont morts étaient au mauvais endroit au mauvais moment. Et les survivants ont eu une certaine chance.

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Ça les regarde. Quant aux risques, il y en a toujours. Plus ou moins, mais toujours.

Oui (enfin, prendre des risques, tout est relatif, je l’ai déjà dit).

Tu peux choisir ton terrain de jeu pour limiter ces risques. Tous les itinéraires ne se valent pas à ce niveau là, même si le risque zéro n’existe pas.
Pourquoi est-ce qu’on s’intéresse à des itinéraires où la chance est le principal facteur de réussite (une fois qu’on enlève la technique, car globalement si t’es là c’est que tu l’as, et la partie logistique pour les grosses expé qui n’est qu’une question de moyens financiers) ? Moi ça ne me fait pas rêver du tout, je ne suis peut-être pas assez alpiniste…

Allez, je propose une classification des sports de montagne à risques en partant du risque zéro jusqu’au risque 1/4

  1. lecture de Vertical bien calé à l’horizontale avec une bonne bière
  2. escalade de bloc en salle
  3. escalade de bloc en site naturel
  4. escalade encordé en salle
  5. moulinette en falaise si y’a pas de chèvres au dessus
  6. moulinette en falaise avec risque de chèvres ou bouquetins au dessus
  7. escalade grande voie en granite
  8. escalade grande voie en calcaire
  9. escalade grande voie sur du pudding
  10. course de montagne en terrain mixte
  11. ski de randonnée
  12. cascade de glace
  13. ski de pente raide
  14. Himalayisme
  15. pratique du solo en escalade ou en montagne
  16. ascension du K2 ( 25% de risques de mort )
    Alors, en fonction des risques souhaités, il suffit de choisir :rofl:

Principal est sans aucun doute très excessif
Mais plus généralement, pourquoi parfois veut-on « péter plus haut que son cul » : le mythe !

Il y a quand même bien des fois où l’envie maitrise la raison.
Il peut y avoir l’effet de groupe : pourquoi rentres-tu plus fort dans un virage qd tu es en bande que seul ?

Parce que la raison fait ce qu’elle peut mais ne gagne pas toujours …

mais c’est déjà hyper risqué. L’alcool c’est 45 000 morts prématurés par an en France ! :sweat_smile:

Citation ascension du K2 ( 25% de risques de mort )

Ascencion du Nanga Parbat en 1953, sachant que 31 qui ont essayé avant sont morts :neutral_face:

Mince faut que j’arrête de boire à chaque relais alors ?

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J’ai oublié le ski de piste traditionnel : déjà 2 morts sur des pistes bleues … plus qu’en escalade !

Les décès par collision sur les pistes de ski sont en moyenne de 7 par an en France.
C’est beaucoup moins que dans les avalanches (en moyenne 30 par an). Sachant qu’il y a également plus de monde sur les pistes qu’en dehors.
Pas trouvé de moyenne pour l’escalade mais en 2018 y’a eu 13 morts

dont l’acteur Gaspard Ulliel
[fin du HS people]

et une petite fille de 5 ans…

J’ai un pote (celui qui m’a appris à grimper, comme à mon frère, à ma soeur et des tas d’autres copains/copines), qui est décédé à 42 ans dans son lit, dans son fourgon, en vacances, avec sa femme et ses 3 filles (jeunes) à côté.
Il était prof d’EPS (donc sportif multisport), avait une vie saine, ne buvant pas, ne fumait pas,… Et pourtant.
Ce drâme m’a amené à penser que l’on ne sait pas de quoi est fait demain, et qu’il faut donc profiter* de la vie chaque jour.
(*: dans le bon sens du terme, c’est à dire jouir, pas abuser)

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Quand je lis les propos de @bulubuluplopplop, je me dis que l’himalayisme c’est quand même ça principalement.
Mais pas besoin d’aller aussi loin, plus proche de nous, certains itinéraires deviennent de plus en plus craignos à cause du réchauffement (séracs, chute de pierres) et pourtant ils trouvent leurs prétendants.

De mon côté, l’envie l’emporte parfois sur la raison mais c’est les tablettes de chocolat qui en pâtissent (au sens propre comme au figuré)…
J’avoue que le fait d’avoir un compagnon de cordée par du tout tête-brulée doit aider aussi.

Il y aurai une moyenne de 1M300 000 grimpeurs en France ( salle + falaises) et une moyenne de 10 accidents mortels par an !
Presque moins qu’au ping pong !
C’est toujours trop lorsqu’on peut se dire que sur les 10, 8 sont dus à, des fautes techniques directes ( corde trop courte, assureur peu ou pas vigilant) et seulement 2 à des risques imprévisibles tels que chute accidentelle de rochers …

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Mike Horn: « une vie humaine c’est 30 000 jours. Et demain tu fais quoi ? »

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Voici un article plutôt bien écrit mais en anglais du glacieriste canadien Will Gadd, qui me semble très pertinent à la discussion.

https://willgadd.com/youve-got-kids-how-do-you-handle-taking-mountain-risks/

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