Posté en tant qu’invité par Arnaud SL:
Enfin, c’est un problème qui me parait hyper important, et c’est la première fois qu’on en parle un peu.
Personnellement ça me préoccupe beacoup.
Je n’ai pas encore eu le temps de lire tous les messages, mais voici ce que je pense :
- l’escalade ‹ massive › existe depuis une vingtaine d’années seulement
- et en si peu de temps de nombreux sites sont déjà très pâtinés, certains même sont presque infréquentable (par ex : il est aujourd’hui très difficile de grimper sur les blocs de St Cassin (73) alors que c’était à première vue très fréquenté avant). Même des sites en montagne avec marche d’approche commencent à être pâtinés.
- quand on sait que l’escalade est aujourd’hui le 2° sport pratiqué en UNSS. Imaginons que seulement une petite partie fasse le transfert vers la falaise, ça va faire complètement exploser la fréquentation sur les sites naturels (et je leur souhaite de pouvoir connaître la falaise !).
J’en ai discutté avec une amie qui a fait des études de géologie et qui à travaillé sur les problèmes d’usure du rocher. Voilà en synthèse (sauf erreur de ma part, mais elle pourra corriger) ce que j’ai retenu :
- le calcaire respire par des pores microscopiques. L’eau s’infiltre par ces pores et ressort avec le soleil en formant un minuscule cone de calcite (c’est ce qui fait l’adhérence du calcaire)
- l’usure mécanique (pose des pieds) vient casser ces cones
- l’usure organique (pose des mains) vient boucher ses pores avec toutes les matières organiques déposées par les mains. Ca peut avoir pour conséquence de former 1 voir 2 cm de beau marbre …
Les solutions :
- mécanique : le burin -> inéficcace
- chimique : le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas très écologique !
- naturel : c’est un peu long, je passe à la ligne !
NATUREL :
Recréer le processus naturel :
- le rocher se régénère par la pluie puis par évaporation (tant qu’on n’est pas à l’état de marbre !). Dans certains massifs très arrosés, ça marche tout seul ! Ce processus marche très bien de façon artificiel (arrosage) pour des monuments. Mais pour des falaises, les moyens à mettre en oeuvre sont démeusurés …
- une autre solution : le lierre. Les ‹ crampons › du lierre injectent dans le support une substance acide afin d’assurer une bonne adhésion. Ceci regénère la surface du calcaire. Enfin, ça doit être un peu long quand même !
Ces solutions ne sont pas des plus pratiques. Il y a peut être d’autres solutions ? En tout cas, il me semble important qu’il y ait des réflexions constructives afin d’assurer à la prochaine génération des sites de grimpe : mise en quarantaine, intervention directe, …
J’en ai parlé au Caf. On m’a répondu qu’une commission ‹ Protection de la Montagne › se penchait sur la question. Mais je n’ai pas l’impression que ça aille très loin pour l’instant. La FFME, je ne sais pas ?