Posté en tant qu’invité par Nicolas Ecarnot:
tetof a écrit:
Nicolas, je ne suis pas d’accord avec toi.
Ben tu peux pas : je n’ai pas donné d’avis.
J’ai juste dit « ma vision des choses a changé ».
Mon opinion et mon expérience sont justement basé sur mes
cartons (certains relativement gros : 3 x 1 semaine
d’hospitalisation) et les cartons avec décés de mes potes.
Dans tous ces cartons, il n’y a jamais eut de problème matos.
Ce que je voulais dire, c’est simplement : on ne doit jamais négliger la connaissance des techniques de sécurité, et pas se moquer de quelqu’un qui emporterait une cordelette ou un tibloc de plus.
Pour augmenter sa sécurité, il est indispensable de
hierarchiser les risques et d’essayer de réduire les risques
majeurs.
Cela ne sert strictement à rien de « sodomiser les diptères » sur
des risques marginales, genre l’élasticité d’une sangle.
Oui, c’est sûr.
Bien évidement, il y aura toujours quelqu’un pour avoir un
carton avec sa sangle « inélastique » ou seulement 2 mouskif à
vis. Mais c’est marginal et souvent il y a avait une autre
erreur à l’origine du carton.
Pinailler et perdre de l’énergie sur un risque représenant 1 %
des carton ne sert à rien, il faut passer son temps sur les
risques majeurs.
On est d’accord.
Mais perdre du temps en formation au secours et à l’auto-secours, ce n’est pas du temps gaché.
Je constate qu’un nombre toujours plus important de personnes partent grimper avec des connaissances réellement rudimentaires des techniques de base, et ça m’effraie.
Alors ça me gonfle le genre de message qui dit « c’est bon les gars lachez-moi le slip avec vos discussions, l’escalade c’est cool, yeah man, on achète un brin de nouille à décath, 10 paires et on part dans la directe américaine, vous êtes des tapettes ».
Les cartons qu’on subit ou que subissent nos potes remettent vraiment les idées en place. Si ce n’est pas le cas, rendez-vous au cimetière.
Sur l’aspect « matos » de la discussion, je suis bien d’accord que la talent du grimpeur représente un gage bien plus sûr de sécurité que d’emmener trente kilo de ferraille dont on ne saura pas se servir. C’est une optique plutôt « montagne » à savoir : ON NE TOMBE PAS. Ca me parait une voie honorable.
Mais ça limite la discussion à un certain type de pratique. Ce n’est pas la seule.