Euh, le Grigri date de 1991 alors que la commercialisation du DVA qui effectivement s’appelaient ARVA à cette époque date de 1975.
Les premiers ARVA ?
J’admet ne pas avoir vérifié les dates.
Grigri et ARVA n’ont pas eu la même histoire, les premiers Grigri étaient pleinement fonctionnels, ils n’ont finalement connu que très peu d’améliorations (anti-panique, diamètres de corde…) alors que je serais curieux de savoir ce que valaient les ARVA en 1975. A ma connaissance le premier ARVA vraiment efficace a été le F1.
On peut donc expliquer qu’ils ne pouvaient pas être adoptés de la même façon. On peut aussi noter que le Grigri est d’un usage limité, si on veut grimper il faut aussi savoir utiliser un tube (ou un huit mais là c’est quand même dépassé).
Si le Grigri existe depuis bientôt 30 ans ils auraient déjà du être adopté par tous si c’était le sens de l’histoire. Je n’ai pas l’impression que ce type de frein soit de plus en plus utilisé et on voit maintenant arriver les tubes autobloquants, qui ont leurs défauts, qui vont s’améliorer mais qui semblent promis à un bel avenir.
Le Grigri est d’une utilisation trop limitée, d’un prix et d’un poids excessif, et d’un maniement trop compliqué pour s’imposer. Les débutants continueront encore longtemps à être pour la plupart initiés au tube et comme ça fait tout beaucoup ne passeront pas à autre chose.
Ce n’est pas très vrai, avant le F1 (sensibilité restreinte à 5 crans et portée de 80m) on savait déjà faire des DVA de bonne manufacture (sensibilité intéressante et 120m de portée pour l’ARVA 4000). Le F1 (1989) n’étant d’ailleurs pas vraiment meilleur que son prédécesseur bi-fréquence chez Ortovox, le F2 sorti en 1980. En 1994 sort l’ARVA 8000 qui était d’une sensibilité et d’une portée tout à fait comparable (voire meilleure sur la portée) aux appareils actuels.
Ce qui est vrai, c’est que le F1 est de loin le plus populaire et a été produit sans doute à un nombre d’unité qui sera sans équivalent pour ses successeurs.
L’utilité de l’ARVA a été toutefois âprement discuté des deux côtés de l’Atlantique entre 1970 (généralisation dans l’armée suisse) et la fin des années 90 sans doute … Ça ne fait qu’une trentaine d’année.
Pendant mon service militaire (13° BCA hiver 1978 / 1979), on utilisait des Autophon VS68 (Barryvox), qui devaient être les premiers à émettre exclusivement sur 457 kHz. Je ne me souviens pas de la portée, mais les exercices réguliers étaient plutôt simples et fiables sur des rayons d’une 50aine de m environ.
Alors les p’tits jeunes j’ai connu plus ancien.
J’ai eu un Pieps (acheté par ma maman au Vieux Campeur en 74 ou 75, qui en a équipé toute la famille suite à une avalanche où ma soeur avait été ensevelie et blessée, pas trop grièvement heureusement).
Quand on sortait avec le CAF on était les seuls à en avoir, mais je ne sais pas si un Pieps a déjà permis de sauver 1 personne…
Si c’est celui qui avait les 2 fréquences, je l’ai utilisé aussi, également dans les années 75 !
Effectivement, se faire ensevelir avec était une chose possible, mais qu’il puisse y avoir quelqu’un à proximité pour te chercher devait être le challenge principal !!!
En 75 il n’existait pas encore il faut attendre les années 80 avec le Pieps 3 pour avoir un bi-fréquence de cette marque.
Les premiers pieps 1 ont été commercialisés en 72. Mon premier ARVA date de cette période après le Pieps 1 et 2 je suis passé au bi-fréquence avec l’Option ARVA 4000 une belle « bouze » sans grande portée, un manque d’étanchéité du compartiment piles, et pour finir des mauvais contacts qui le rendait peu fiable, il a terminé sous la neige lors d’un exercice.
Ensuite j’ai géré pour des stages un parc d’une vingtaine de Barryvox VS 68 (les oranges) bruit de fond important, pannes sur une bonne moitié des appareils, réparations longues et onéreuses.
Personnellement j’étais équipé de la première version du VS 68 (le jaune), il marche toujours (je ne m’en sers plus).
Les 3 premiers Pieps
Une relique des années 70
La valeur sûre en jaune des années 70 / 80, et sa nouvelle version en orange moins sûre et largement concurrencée par d’autres marques
Les américains en avaient déjà inventé un en 1968 semble-t-il: https://www.wildsnow.com/10527/skadi-history-avalanche-rescue-beacon-transceiver/
Une série de trois articles sur l’histoire des DVA, pour ceux que cela intéresse
interressant l’historique des ARVA j’ai connu le pieps en 1976 seulement utilisé par les CAFistes dont je faisais partie.Mais auparavant on trainait une cordelette d’avalanche derrière nous avec des repères tous les métres.L’évolution de la technologie aidant maintenant sous couvert de la sécurité(je pense aussi en pleine société de consommation)à acheter une nième version de DVA en 2025.Pour ma part j’ai du mal à me séparer de mon F1 orthovox qui a déja 15 ans…
C’est pas comme si la problématique de dérive des vieux analogiques par rapport aux DVAs numériques récents n’était pas documentée… Je suppose d’ailleurs que le DVA en question n’a pas vu une révision depuis un paquet d’années vu qu’ils ne les prennent plus en charge…
Ce message de ce « nouveau », ça me fait furieusement penser à un autre intervenant qui avait aussi râlé contre cette incitation « par la société de consommation » à ne plus utiliser ces arvas analogiques.
Les tests faits avec ces anciens appareils sont sans appel.
Effectivement, les appareils numériques sont hors de prix, comme le matos de ski de rando hélas.
Il vaut mieux quand même s’acheter un dva numérique (on dit dva car arva est une marque maintenant) que des nouveaux skis ou chaussures
Les ARVA analogiques avec recherche à l’oreille c’était quand même l’horreur : juger si c’est plus ou moins fort, dans une ambiance anxiogène et même ultra-bruyante (arrivée d’un hélico) relevait du défit.
Les numériques ont introduit une mesure fiable qui ne se discute pas : le chiffre décroit ou pas.
Concernant les révisions, j’ai un avis plus réservé, qu’est-ce qui est testé vraiment à part fonctionne fonctionne pas ?
La marque Suisse Mammut recommande de faire réviser son appareil tous les 3 ans ou au bout de 3000 heures d’utilisation.
Le menu « Entretien » des appareils indique la date de la prochaine révision, ainsi que la version du logiciel.
La révision inclut une vérification des composants électroniques et mécaniques des appareils (antenne, dérive en fréquence, boîtier, interrupteurs, boutons, contacteurs de piles, compartiment et dragonne).
La mise à jour du micrologiciel de l’appareil peut être réalisée de différentes manières. Pour les Barryvox et Barryvox S, il est possible d’effectuer la mise à jour d’appareil à appareil (l’appareil qui possède la dernière version du logiciel peut mettre à jour des appareils disposant d’une version plus ancienne).
Pour l’ensemble des appareils, elle peut être effectuée directement au magasin, étant centre de service de révisions Mammut.
L’Element et le Pulse sont garantis 5 ans.
Le Barryvox et le Barryvox S de 2018 sont, par défaut, garantis 2 ans, avec la possibilité d’ajouter 3 ans supplémentaires lorsque l’on enregistre l’appareil sur le site de la marque Mammut.
J’utilise des ARVA8000 de 25 ans pour simuler des victimes pour des exercices et ça n’a jamais posé de problème…la dérive doit dépendre du modèle, de son usure…
Mais dans le doute, mieux vaut passer aux numériques qui de toute façon sont infiniment mieux en recherche.
Après une mise à jour et une révision d’un DVA Mammut, 2 feuilles sont remise au détenteur :
- Pour un Barryvox standard de 2018, la mise à jour du firmware 1.40 vers la version 3.40 en novembre 2021 a inclus le contrôle des paramètres/fonctions électroniques suivantes :
LanDefault
PROff
AudioDig
LookRunway
GC1m
A2SendModeOn
A2S Time4min
VitDatON
WLinkEU
Cont
Res
Srv
PrcOff
Reg
D2DDi
- Le rapport de test après révision contient:
a) Système test
Appareil testé (No. série, adresse W-Link, version du firmware, HW version du matériel, type de piles, garantie, durée totale d’opération, durée dans le mode recherche, date prochain entretien)
b) Résultats: succès ou insuccès pour chacune des rubriques suivantes
interrupteur principal
écran : fracture/égratignure
boîtier incl. boutons latéraux
compartiments à piles incl. couvercle
contacts de piles
démarrage de l’appareil
firmware
W-Link visible
W-Link
Autotest
Consommation électrique
test voltage min
test voltage max
test antennes
test antennes (TX)
fréquence d’émission 457 kHz
écran
rétro éclairage
capteur de lumière environnante
lumière de contrôle SEND
interrupteur principal et touche MARK
haut-parleur
Déclencher
c) Le test de fonctionnement final est soit réussi, soit pas réussi.
d) Un nom de fichier avec la date et l’heure contenant l’ensemble de ces tests est généré et conservé par le magasin ou le représentant officiel Mammut.
Le doute n’est plus permis lorsqu’il s’agit de chercher et de localiser précisément une victime d’avalanche. Le temps économisé, c’est du bonus supplémentaire en chance de survie.
Le résultat est sans appel lors de comparaisons effectuées en situation réelle avec les anciens DVA double antennes (1998) par rapport aux DVA triple antennes modernes :