Encore une fois non, on confond morale et politique.
Concernant les noms de voies à sens ambigu dont on parle, il n’existe pas de loi pour dire qu’il faut prendre ou non en compte les personnes qui se sentent blessées. Remettre certains noms de voie en cause relève simplement d’une position morale, et non pas de la non-observation d’une loi. Décider de conserver ou de modifier un nom contesté relève d’une décision individuelle, non de la soumission à une loi.
En revanche, concernant les caricatures, la loi française autorise explicitement à ne pas tenir compte des susceptibilités blessées, au nom de la liberté d’expression et de la laïcité. Même si certains se sentent blessés, il n’y a aucune raison juridique pour renoncer à la liberté de critique des religions et aux caricatures de représentations religieuses. La critique de noms de voies qu’on estime inappropriés s’appuie sur une position morale personnelle, la critique des caricatures se fait au nom de l’opposition à la loi française.