On peut aussi aborder le sujet autrement, dédramatiser en expliquant que dans la région, un viol, c’est l’appellation d’une ruelle : Les ruelles (viols) - [Châtillon-en-Diois] (patrimoine-chatillonendiois.fr)
Ou alors, il faudrait effacer aussi cette appellation traditionnelle ?
Ensuite, on fera disparaitre « violet » dans les couleurs, parce que surtout pour ceux qui ne sont pas doués en orthographe, ça pourrait aussi créer pas mal de confusion ?
Il n’est pas (ou il ne devrait pas être) ici question de viol, mais de mots, de jeux de mots, de langage, de sémantique etc.
Quant à faire disparaître les mots qui choquent, bonne idée ! Le mot n’existe pas donc la chose n’existe pas. Hop ! Sous le tapis !
Dino Buzzati, un de mes auteurs favoris, a écrit une nouvelle fort intéressante sur le sujet.
Le Maine et Loire, c’est pas la porte à côté du Diois.
Et je trouve que ça n’apporte rien de minimiser l’usage du terme… l’auteur lui même ne met pas en avant un problème lexicale.
Mais j’irai volontier faire une voie dans le Diois nommée « traverser la viol » ouverte par un certain EM !
Dans le cas de ce jeux de mot ce n’est pas tant un effet comique que nous y voyons qu’une double référence croisée entre deux oeuvres connus, l’une calcaire l’autre littéraire…
D’ailleurs certains qui trouvent normal d’effacer ce nom de voie ne semblent pas choqués par l’Arabe en décomposition, qui est construit sur le même principe oeuvre calcaire/oeuvre littéraire, et qui pourtant pourrait bien avec aussi peu de prise de recul que pour la voie en question devrait donc choquer tout autant.
Et allons jusqu’au bout du raisonnement: si le nom d’une voie jouant sur les mots et les références comme c’est le cas de façon plus que courante dans les noms de voies d’escalade est si dommageable, pourquoi s’en tiennent t’elles à cette petite voie d’un site inconnu alors que 2 des sites les plus fréquentés et connus de l’escalade Française, qui voient passer des centaines de grimpeurs par an de toute nationalités contiennent ce terme, et l’un d’entre eux dans une de ses lignes les plus connues?
Bonjour à tous!
Histoire de détendre l’atmosphère je vous propose d’aller sur le lien suivant, j’ai équipé une quinzaine de longueurs à Saint-Cézaire avec des potes et comme on travaillait dans le spatial et qu’avec un des potes on aimait bien les contrepèteries, le défi a été de nommer les voies avec des contrepèteries faisant référence au spatial. Pas facile et pas mal de réflexion à la clef…certaines sont faciles à trouver, d’autres nettement plus dures. Je me suis aperçu en discutant avec des grimpeurs là-bas que peu savaient ce qu’était une contrepèterie mais tant pis on s’est bien marré…
Je m’insurge !! « Vol de nuit » c’est pas mieux
Vol : une ode au voleur , un plébiscite au cambriolage .
Non cette voie il faut l’appeler « de nuit »….
Y’a toujours moins de problème vis à vis de l’intégrité physique des individus.
Après tu en penses bien ce que tu veux. Je ne connaissais pas le film en question. Mon jugement n’est pas exactement le même dès lors que j’en ai connaissance.
En même temps, un « vol », c’est un terme d’escalade courant !!
Du coup pour une voie d’escalade, « vol de nuit », c’est déjà un jeu de mot qui se suffit à lui-même…
En fait, la seule question à se poser est : nommer une voie ainsi fait-elle l’apologie, la prévenance ou rien du tout concernant les viol ? L’effacement ou nom dépend aussi de cette réponse.
Personnellement, je serai plutôt de l’avis de ne rien faire quand bien même ce nom ferait l’apologie : je trouve tellement plus hypocrite au fond de chercher à cacher les sujets plutôt que de les affronter. De plus expliquer le passé sans le cacher permet aussi une ouverture d’esprit plus grande, et au fond une plus grande capacité à vivre ensemble. Cacher les choses n’a jamais réglé le moindre problème.
Et évidement, je ne pense pas que ce soit bienvenu aujourd’hui de nommer une voie ainsi … Le problème est sans doute que du coup ce qui saute aux yeux est : le vivre ensemble était-il plus facile avant ou aujourd’hui ?