Oui du coup économie d’échelle ok mais ça ne rend pas le forfait moins cher en absolu. ça le rend moins cher en comparaison du nombre de km de pistes ou alors du nombre d’installations
Les jeunes ne font plus de ski
fred25
Le fait que les grosses stations ont des installations plus performantes et plus récentes montrent bien que grâce à l’économie d’échelle elles margent bcp plus sur le prix des forfaits. Les prix des forfaits ne sont d’ailleurs pas du tout linéaire par rapport à la taille du domaine: rapport km/prix= 7 pour paradiski et 2.3 au grand bornand
c’est plutôt une fuite en avant incontrôlée …
si elles ne restent pas au niveau de la « concurrence », elles craignent de perdre des clients
et quand une station investit dans une extension de son domaine
est ce que ça ramène des clients en proportion ?
pas sûr, la clientèle est un ensemble non extensible
juste que ça leur évite d’en perdre
et pas sûr d’ailleurs pour les skieurs à revenus limités qui vont voir ailleurs où ils peuvent …
A partir du moment où il y a 3% d’augmentation par an du prix du forfait il y a nécessairement tri de la population par rapport à un revenu minimum qui n’augmente pas autant. Comme dit plus haut, c’est peut être voulu (attrait de vrais consommateurs) et/ou subit (répercussion des aménagements plus nombreux qu’avant - neige artificiel/terrassement des pistes parce que les « plats » ou les « murs » ça ne plait pas aux toutous).
J’ai fait le point avec le prof de gym ce matin (je travaille dans un IUT) par lequel les étudiants doivent passer pour avoir des tarifs réduits dans les stations de ski ( qui sont en moyenne à une grosse heure-1h15).
On est à 4% de skieurs alpins sur une population (20 ans de moyenne) et pas particulièrement défavorisée.
Quant aux skieurs de rando, ils se comptent sur une main et demi (pour 1600 étudiants).
Cela fait un rapport de 1 pour 10 entre rando et alpin. Pas négligeable du tout!
L’agence de conseil Poprock a ausculté les relations d’un panel de 12 000 jeunes de 15-25 ans avec les activités de plein air. Résumé succinct de l’étude en question
Donc non c’était des jeunes (français je suppose) sans distinction géographique, donc ultra-majoritairement loin des montagnes.
Le problème ne se pose pas de la même façon pour les jeunes suisses ou jeunes savoyards que pour les jeunes bretons, parisiens ou nordistes.
A mon échelle (loin des montagnes) ça correspond plus ou moins à ce que je vois mais ce n’est pas nouveau : depuis au moins 15 ans la semaine de ski traditionnelle est largement concurrencée par de plus courts séjours et des séjours au soleil.
Du coup il y a beaucoup moins de jeunes de 20 ans dans mon entourage qui ont le niveau minimum pour avoir la motivation d’aller au ski.
Et il n’y pratiquement plus de classes de neige même dans les écoles privées un peu friquées.
Par contre l’escalade en salle a le vent en poupe, pas le moindre rocher à moins de 200km de chez moi mais d’énormes SAE qui font le plein de clients.
Sur l’économie des stations de ski, je me suis toujours laissé dire que les remontées étaient un poste de coûts et que c’est l’immobilier (ventes et locations) qui faisait les recettes.
C’est sûr!
Après on a aussi un phénomène observable où une moins grande partie de la population de jeunes skient. Par exemple dû à l’immigration: les parents ne sachant pas forcément skier (pas dans la culture) ne transmettent pas cela à leurs enfants, qui skient moins. Donc en proportion oui on a aussi une baisse mais pas forcément en nombre absolu
Mmmmh ça c’est vrai pour les stations américaines intégrées… En tout cas ici (Valais) les remontées mécaniques ne sont que peu propriétaires de logements. ça arrive hein! Mais ça reste majoritairement des prestataires « autres » et privés.
Je serais curieuse de connaître ce que ça représente, proportionnellement à la fréquentation, avec les investissements consentis par les petites stations. Je reste convaincue que les grosses stations se gavent là où les petites tirent la langue.
Rien à faire des locaux : Ils arrivent le matin et repartent le soir à la fermeture des télés. Ce ne sont pas eux qui dépensent.
Toutes les infos se trouvent là pour Tignes, Val d’Isère, les Arcs, La Plagne, Serre Che, les 2A …
Le même rapport financier pour 2017.
etc…
Ben, je ne me suis pas paluchée tout le rapport (qui m’a permis d’apprendre des choses sur cet énorme groupe qu est la compagnie des Alpes), je n’ai pas de quoi comprendre si il est logique que les forfaits de ski des grosses stations coûtent plus cher que dans les petites.
Tu voulais savoir si les grandes stations se gavent. Il suffit donc de regarder les résultats financiers de ces grandes stations.
Il doit bien y avoir un indicateur type EBIT, EBITDA ou un équivalent français.
Si j’ai bien calculé, rendement du capital en 2017 : 1.7%.
C’est pas possible. je dois me tromper.
En fait un forfait de ski, en France, n’est pas cher SI, et je dis bien SI, les conditions sont bonnes, et que l’on a la condition physique.
A 65 euros de 9h15 à 17h (aux Arcs du moins), sans queue conséquente, on peut emprunter au moins 15 remontées.
Ca revient à environ 4,50 euros la remontée. En gros 30 min de taf au smic, donc moins pour la majorité des gens (qui heureusement gagnent plus).
Sachant qu’une remontée te fait monter environ 500m plus haut alors en 20/30 min de taf tu fais l’équivalent d’une bonne heure de rando (la comparaison est juste symbolique ici).
Et donc un jour de peuf, de soleil, sans queue ça va.
Par contre 45 euros pour 4h sous un ciel gris, avec du monde, des pistes gelées… là ce n’est pas la même.
Sinon, de retour du Chili/Argentine, j’ai vu des stations toute petite, avec télé pinces fixes, à prix hallucinants.
Bref le rapport prix/installations/qualité des pistes dans les Alpes est un des meilleurs du monde.
Tu as peut-être raison mais je serais curieux de savoir le temps moyen du skieur passé sur les pistes dans une journée: on ne doit pas être loin de 4 petites heures?
Le ski bar coûte effectivement très cher ramené au dénivelé.
Mais, on peut également skier de l’ouverture à la fermeture en mangeant sur un TS. Ça permet de skier 7h, voir 8 h dans la journée en fin de saison. J’ai en tête des journées de ski à plus de 15 000 m de dénivelé aux Grand Montet.
Avec un forfait annuel pris à tarif réduit en octobre, ça devait faire le mètre de dénivelé le moins cher de France à l’epoque.
Par contre, il faut aimer le ski, et pas juste bronzer en buvant des bières.
Mes grosses journées, je « descendais l’Everest », et j’avais l’impression que c’était déjà beaucoup !!!
Arrêtons de parler de nous et de nous regarder le nombril! Bien sûr, que moi aussi je mangeais sur le TS. J’avais un prof de gym qui à la cime Caron à Val Thorens prenait toujours la même benne et les 15000m de dénivelée était pliés en 2-3h.
Je parle de la moyenne du skieur français qui est de moins en moins sportif et qui physiquement n’est pas capable de rester sur ses 2 planches plus de 4h.
Tu penses bien que j’en ai rien à faire de la moyenne des français.
Pour le ski, j’étais en club et faisait de la compétition. Le français moyen n’a donc toujours été pour moi qu’un pimpin servant de chicane mobile sur les pistes, lorsqu’on en avait marre de l’entraînement sur le stade de slalom. Dans le club, comme dans la plupart des clubs, ceux et celles qui avaient un peu d’appétence avec les pimpins passaient le monitorat pour gagner leurs vies avec les pimpins.
Dans les résultats financiers que j’ai indiqué plus haut, il devrait même y avoir un indicateur sur le nombre de journée de ski dans les 10 plus grosses stations françaises. Faut pas hésiter à lire et à chercher les chiffres si on ne souhaite pas se regarder le nombril.
Paille … poutre …