Ou là là, il ne faut pas trop raccourcir non plus…oui le ski club c’est pas le bagne…c’est certain,
cette photo en atteste…y a d’avantage de sourire que de pleures
donc comme tu le dis il y a de bonnes valeurs a apprendre là dedans et notamment une belle autonomie pour les enfants, loin des parents, loin de l’école.
Mais l’organisation pyramidale et la sélection des meilleurs, fait que le système « fédéral club » permet de prendre large, jeune, pour porter la pointe de la pyramide (le meilleur) vers la coupe du monde.
Donc le sourire des vainqueurs ne doit pas cacher les critiques de ceux qui ne percent pas dans la pointe et qui simplement s’emmerdent sur les compét’ pour savoir si ils seront 47° ou 48° du département, pour eux pas de rêve de podium, juste des heures de perdues au froid, des réveils tôt le matin, des trajets aberrants pour courir 2 manches , à reconnaitre des tracés glacés qu’ils n’arrivent pas à skier, avec parfois un matériel inadapté parce que les parents ne peuvent pas payer, à attendre leur tour, pour de piètre résultats… tous ne sont pas Pinturault…
Ils sont la grande masse d’une pyramide, dont l’existence ne se justifie que pour propulser les meilleurs et ceux dont les parents peuvent suivre financièrement.
Et plus les années passent et plus les sourires s’estompent…car la pyramide se rétrécie.
L’amertume de ne pas être le meilleur augmente.
Les délaissés du système compétitif trouvent du plaisir temporairement à se tirer la bourre entre le 45 et le 48°, aux entrainements, ou bien en allant faire les cons loin des stades, des endroits en ou ils skient, simplement.
Le fait que les moniteurs de ski aient subis ce « passage obligé », à la moulinette de la compét’, n’est pas garant du « fun » de la chose. D’autant qu’en général ils sont plutôt « ceux qui ont réussi, dans le top 10 ».
Enfin, si le ski de compét’ a de belles vertus,y a aussi de belles dérives comme, au pif :
-laisser croire aux enfants que le type en haut de la marche (1) du podium est supérieur aux autres…triple clin d’oeil à Christophe
-que tous ceux en dessous de soi sont des pinpins
-qu’en dehors des compét’, il n’y a rien, que seul le systeme compétitif est bon
-que les compèt’ mènent à tout (toutes les disciplines)
-que celui avec le classement 47ieme est un nul
-qu’il faut investir un fric fou en matos pour gagner
Évidemment ce ne sont que des dérives…qui ne constituent pas la majorité…mais s’y laisser prendre est facile.
La victoire est grisante. L’envie de se comparer aux autres est humaine.
D’autant lorsque l’on grandit dans ce système de comparaison
Je te laisse Christophe avec ce bel article.
« La comparaison n’est pas nocive en soi ; ce qui l’est, c’est la croyance quelque peu névrotique que, si nous ne sommes pas au sommet, nous ne sommes rien »
Rien ou un pinpin…pour moi c’est du pareil au même
Bonne semaine