Les guides: «...sans héliski ça le fait aussi!»

ou l’étique qui met des épinards dans son beurre…

Bien sûr que non. C’est un problème d’état d’esprit et de « philosophie » de la montagne. Faut être demeuré pour ne pas comprendre ça.
Personnellement, je n’aurais rien contre les héliskieurs s’ils ne montaient pas en hélico.

[quote]fredrider a écrit:
Ca ne justifie pas l’héliski, mais crier contre l’héliski quand on pollue plus avec son auto tous les week-ends pour venir en rando…
J’ai rien contre les gens qui viennent tous les week-ends mais j’ai rien également contre les gens qui pratiquent l’héliski… leurs bilans écolo-rendement doit pas être tellement éloignés…[/quote]

je pende que tu sous estime trés fortement la consommation d’un helico; ce n’est vraiment pas comparable avec une voiture

[quote=« vref, id: 1003071, post:43, topic:97379 »]

[quote]fredrider a écrit:
Ca ne justifie pas l’héliski, mais crier contre l’héliski quand on pollue plus avec son auto tous les week-ends pour venir en rando…
J’ai rien contre les gens qui viennent tous les week-ends mais j’ai rien également contre les gens qui pratiquent l’héliski… leurs bilans écolo-rendement doit pas être tellement éloignés…[/quote]

je pende que tu sous estime trés fortement la consommation d’un helico; ce n’est vraiment pas comparable avec une voiture[/quote]
faut voir
si quelqu’un vient de paris en TGV et prend un bus postal pour aller à l’héliport, il consomme peut être moins que celui qui vient de paris en voiture
faut voir…

Un héliski 1 fois par saison (pour le touriste héliskieur) vs tous les week-ends avec sa voiture (pour le citadin amoureux de la montagne)??? En plus y en a du monde qui affluent que pour le week-end.

Mais quelle manie avec la consommation de carburant des hélicos!
Vous allez en montagne pour respirer de l’air sain? Mieux rester dans la vallée. Il contient plus d’oxygène.

À moi ce qui me gène des hélicos, des téléphériques et des refuges est la contamination visuelle et éventuellement sonore.

Aussi la dénaturalisation de la relation entre l’homme et la montagne, qui tourne autour de l’effort pour y arriver, l’évolution dans un milieu hostile, le besoin de passer du temps pour devenir autonome… etc

Conséquence de cette dénaturalisation se donne un autre phénomène pas moins gênant. Une plus grand présence humaine dans la montagne et donc la disparition d’une autre caractéristique essentielle à ce milieu: la solitude.

En résumé: hélico, refuges, télés… dénaturalisent la montagne même. Parce qu’ils enlèvent quelque chose d’essentiel à ce milieu: le wilderness

Après si l’hélico tourne au mazout, au solaire ou au nucléaire on s’en fout.

[quote=« Bacchus, id: 1003183, post:46, topic:97379 »]Mais quelle manie avec la consommation de carburant des hélicos!
Vous allez en montagne pour respirer de l’air sain? Mieux rester dans la vallée. Il contient plus d’oxygène.

À moi ce qui me gène des hélicos, des téléphériques et des refuges est la contamination visuelle et éventuellement sonore.

Aussi la dénaturalisation de la relation entre l’homme et la montagne, qui tourne autour de l’effort pour y arriver, l’évolution dans un milieu hostile, le besoin de passer du temps pour devenir autonome… etc

Conséquence de cette dénaturalisation se donne un autre phénomène pas moins gênant. Une plus grand présence humaine dans la montagne et donc la disparition d’une autre caractéristique essentielle à ce milieu: la solitude.

En résumé: hélico, refuges, télés… dénaturalisent la montagne même. Parce qu’ils enlèvent quelque chose d’essentiel à ce milieu: le wilderness

Après si l’hélico tourne au mazout, au solaire ou au nucléaire on s’en fout.[/quote]

Ouaip, j’aime bien ton point de vue :smiley:

Bien que j’apprécie man vs wild tout le monde n’est pas capable d’évoluer dans le wilderness et ton point de vue constitue une discrimination.

c’est sur que c’est pas simple
en cliquant sur ton lien, je vois sur la droite une charmante jeune fille prénommée sandra qui me demande si je suis dispo ce soir pour un rendez-vous.
vu sous cet angle, je préfère les régions habitées, pas toi?

[quote=« mai, id: 1003226, post:48, topic:97379 »]

Bien que j’apprécie man vs wild tout le monde n’est pas capable d’évoluer dans le wilderness et ton point de vue constitue une discrimination.[/quote]

Sa serait pas le « wilderness » qui serait discriminant surtout! :stuck_out_tongue:

[quote=« fr4nço1s, id: 1003230, post:49, topic:97379 »]en cliquant sur ton lien, je vois sur la droite une charmante jeune fille prénommée sandra qui me demande si je suis dispo ce soir pour un rendez-vous.
vu sous cet angle, je préfère les régions habitées, pas toi?[/quote]
Angle ???

Façon de parler… je vois surtout des courbes.

Si on n’est pas capable d’évoluer dans le wilderness, on n’évolue pas dans le wilderness. Ou alors, faut pas venir pleurnicher si on se casse la figure.

désolé je n’ai pas fais attention. c’est de la publicité ciblée contenu

ou si un ours te court après.

[quote]fredrider a écrit:
En plus y en a du monde qui affluent que pour le week-end.[/quote]

si je comprends bien, ce qui te géne, c’est que TA vallée soit fréquentée …

Non non, la région vit en grande partie du tourisme et donc moi aussi… pas de prob. Là ou ça me pose un tout petit problème, c’est lorsque des personnes extérieures à la région viennent avec des idées « extrêmes » (ou presque) sans prendre la peine d’écouter les indigènes qui n’ont pas tout à fait les mêmes préoccupations.

Il faudrait aussi arrêter de bouffer des fraises au mois de janvier.

c’est parce que vous nous faites peur avec la sagaie au poing, et les plumes dans le derrière :lol: :lol: :lol:

Les clients qui font de l’heliski viennent certainement d’aussi loin, et vu le pouvoir d’achat que suppose la pratique, ont certainement en moyenne des voitures plus grosses et polluantes que le randonneur moyen. Ce qui n’empêche pas de faire des efforts, quand cela est possible (ce n’est pas parce que l’idéal n’est pas possible qu’il ne faut rien faire).

L’argument de la pollution n’est de toute façon pas le premier argument contre l’héliski à mon sens.

Le problème de l’héliski est la marchandisation d’un espace public au profit d’un petit nombre et au détriment de la majorité. Le bien public qu’est la montagne est prisé pour le calme que détruit l’héliski. L’externalité négative que subit la majorité des pratiquants du fait d’une minorité est très forte : en gros de très beaux sommets des Alpes Suisses sont interdits de rando la majeure (et meilleure partie) de la saison. A quoi bon randonner dans une ambiance « Apocalypse Now »
Je ne suis pas contre le fait que les guides travaillent en montagne : un guide et ses clients en rando classique peuvent certes me déranger : je n’ai pas la montagne à moi tout seul (mais le fait qu’il s’agisse d’un pro ou d’un amateur n’y change rien) et surtout ils subissent le même désagrément que moi : eux aussi préfèreraient avoir la montagne sauvage, sans personne. Mais il faut bien partager le bien public et la symétrie du désagrément rend le partage possible (tout doit se passer cordialement, on peut même gagner à se relayer pour la trace)

[quote=« J-Marie, id: 1003321, post:58, topic:97379 »][/quote]

Tout à fait d’accord avec ceci, excellent résumé de la problématique!

Le problème est surtout quand on (certains guides, certains moniteurs, certains responsables du tourisme) veut essayer de nous faire croire que l’héliski est indispensable à la survie économique de certaines régions. Y a plein de coins où il n’y a pas d’héliski et où ça se passe très bien.
Comme le montre l’appel de ces guides, pas besoin d’héliski pour vivre, à condition de faire preuve d’un peu d’imagination.

Maintenant si le but c’est le max de fric avec un minimum d’effort et qu’on préfère faire du promène-couillons dans un hélico plutôt que d’emmener des gens faire du ski de rando, de l’alpi, de la grimpe (du boulot de guide quoi…), je comprends qu’on ait besoin de l’héliski pour vivre, mais alors fallait peut-être se tourner vers une autre carrière.