ce n’est pas exactement ce que j’ai dit: quand on a affaire a une voie avec peu de pitons et pour lesquels il faut completer, alors, le reequipement me derange.
Quand il y a tellement de pitons qu’on peut tout faire en A0/A1 sur pitons et meme qu’on en est derange par le nombre, alors couper/enlever tous les pitons et remplacer par moins de spits me semble pas absurde
Les Enragés m'ont foutu la rage
En plus le Duc, faut pas oublier qu’un jour il sera par terre…
On peut aussi enlever les pitons inutiles et remplacer les pitons utiles mais vieillissants. Ce qui a été fait pour les Enragés.
[quote=« Bubu, id: 1869934, post:100, topic:164754 »]Si on n’éprouve aucune émotion en voyant des coins de bois d’origine dans un dièdre (mais inutiles aujourd’hui car ça passe très bien sur friends), ou en parcourant des longueurs comme celle-ci, c’est sûr qu’on n’est pas gêné par un rééquipement qui grignote petit à petit toutes les voies peu équipées (et y compris en haute montagne).
[/i][/quote]
Bubu : au 1er plan de ta photo, on aperçoit le magnifique coin réglable posé (et fabriqué) par Olivier Larios en 1994 (réglable à la clé)…J’en suis un témoin irréfutable. Il en avait fabriqué 3 pour l’anecdote…Il ne s’agit nullement d’un vestige d’époque sur lequel tu pourrais (à juste titre à mon sens) verser une larme. Désolé pour le traumatisme causé…
c’est quoi un piton inutile ? (cf Le Grec) ?
(j’ai pas d’avis sur le rééquipement des enragés, c’est juste pour faire chier hein ? )
[quote=« mollotof, id: 1869985, post:105, topic:164754 »]
c’est quoi un piton inutile ? (cf Le Grec) ?
(j’ai pas d’avis sur le rééquipement des enragés, c’est juste pour faire chier hein ? )[/quote]
Ben c’est celui dont toi, tu n’as pas besoin tiens !!! :lol:
Je n’ai pas prétendu que c’était les coins d’origine (d’ailleurs au second plan on voit des coins bien plus récents).
Mais les ouvreurs ont utilisé le même genre de coin réglable.
Olivier Larios a remplacé les coins d’origine (qui avaient surement disparus), tout comme on remplace un vieux piton par un neuf.
Mais tu remarqueras qu’il n’a pas posé de goujon à la place !
« Mais tu remarqueras qu’il n’a pas posé de goujon à la place ! »
Cela finirait par être rigolo, cette phobie anti-spits…
Si nos glorieux anciens avaient pu en poser (des spits), je crois pouvoir affirmer que nous n’aurions guère l’occasion de discuter sur le maintien ou pas de vieux pitons… Nostalgie quand tu nous tiens
[quote=« Bubu, id: 1870000, post:108, topic:164754 »]
Je n’ai pas prétendu que c’était les coins d’origine (d’ailleurs au second plan on voit des coins bien plus récents).
Mais les ouvreurs ont utilisé le même genre de coin réglable.
Olivier Larios a remplacé les coins d’origine (qui avaient surement disparus), tout comme on remplace un vieux piton par un neuf.
Mais tu remarqueras qu’il n’a pas posé de goujon à la place ![/quote]
D’accord avec toi sur cette analyse, et sur le fait que c’est bien de pouvoir se dire que l’on peut retourner dans cette longueur pour y vivre des sensations similaires…encore que : maintenant il semble qu’avec les n°6, ça passe bien. Bon de toute façon, suspendu là-haut sur un coin réglable ou sur un n°6, je pense que ce sera du pareil au même pour moi : séquence émotion…
J’ai cependant bien peur de ne pas pouvoir faire le parallèle entre les plaquettes et les pitons en question en L2 des enragés…
Question de point de vue : rien de grave ni d’important là-dedans.
PS : tu me mets le doute; si ça se trouve, c’est celui du 2è plan qui date de 1994, avec le profil hexagonal pour la partie bois…je ne sais plus, ça date trop…Merde : comment savoir ?
Bien que personnellement je trouve la réponse de Yann très bien et que je n’ai généralement rien contre les spits utilisés à bon escient, je dois quand même te dire que là tu écris une bêtise: j’en ai parlé plusieurs fois avec Livanos, à l’époque il n’y avait pas de spits mais des pitons à compression et il préférait faire demi-tour plutôt que de forcer un long passage à coup de perforations, alors que tous les autres moyens étaient bons (y compris les plus inattendus comme le ballon de foot ) Et n’oublie pas non plus le tollé soulevé par l’ascension de Cesare maestri au Cerro torre il y a presque 50 ans…
L’idée générale était qu’on passait grâce à des faiblesses naturelles du rocher. De nos jours cela peut paraître incohérent d’accepter de pitonner à tours de bras et de refuser les perforations, mais c’est comme ça que le Grec et d’autres « anciens » voyaient les choses.
au cerro torre si j’ai bien compris le gars est passé tout droit en posant son échelle de spits au fur et à mesure, sans même s’occuper d’une éventuelle ligne de faiblesse. Dans le sujet qui fait débat ici, les spits enlevés par cambouis suivaient quand même une voie grimpable
Ce que je voulais dire, c’est que nos anciens essayaient de se protéger du mieux qu’ils le pouvaient, et il y a 50 ans ce mieux c’était les pitons. Je parle des moyens de protection et non, bien entendu, des moyens de progression. Et je maintiens que s’ils avaient disposé de spits pour se protéger, ils en auraient bien évidemment posé.
Pour revenir au Grec, " Mieux vaut un piton en plus qu’un alpiniste en moins, surtout si cet alpiniste c’est moi".
De toute manière c’est un faux débat, le problème n’est pas là dans les voies anciennes. Il n’y a qu’à regarder la fréquentation des voies traditionnelles pour s’en rendre contre celles qui ne sont que peu ou pas équipées ne sont pas faites et celles qui sont blindées de pitons sont régulièrement parcourues.i Il n’y a pas besoin d’être sortir de St Cyr pour comprendre pourquoi. Evidemment c’est plus facile de faire du pseudo TA balisé et de pouvoir tirer au clou quand on ne passe pas en libre que dans une voie où il faudrait chercher l’itinéraire, vérifier le rocher et poser son matos de protection / progression mais bon ça fait classe de dire que l’on fait du TA dans des voies où il y a eu des milliers de passages et où il y a un piton tous les 80cms dès que ça dépasse le 5+.
Bien d’accord. En passant je trouve vachement hypocrite d’argumenter en faveur des vieux pitons parce que ça donne un aspect "recherche d’itinéraire " alors qu’on part avec un topo c2c qui décrit la voie mètre par mètre…Même principe que ceux qui parlent d’une aseptisation des voies d’escalade alors qu’ils développent des topos avec cotation à quadruple entrée, subdivision de la cotation équipement, nombre de points par longueur,…
Oui oui, c’est vrai que dès qu’il faut savoir faire un relai et qu’il y a moins de 3 points en place dans une longueur, il n’y a plus personne.
On peut dire la même chose pour des couennes en 7 en dalle ou vertical dans certains sites : faut-il tailler (et peindre) des prises pour rendre les voies plus accessibles aux grimpeurs de 6 ?
Il y a plus de monde dans les voies bien équipées. Et alors ? Les voies peu équipées ne méritent donc plus d’exister, et il faut les faire disparaitre ?
Attention en jouant à ce jeu là, car le type d’escalade le plus pratiqué n’est pas la grimpe sur des voies P1 en rocher, mais la SAE. On pourrait donc interdire la grimpe en extérieur en invoquant le fait qu’il y a 5 ou 10 fois plus de sorties en SAE qu’en extérieur.
Je te rejoins Bubu : la liste que tu donnes ici est plutôt éloquente. Tu as sélectionné les voies à partir de l’équipement P3. Pour ma part, je trouve qu’il y a quand même de la fréquentation, et même encore des ouvertures. Mais bon, je trouve justement, d’après ce que tu montres dans cette liste, que le débat « plaquette vs piton » dans les itinéraires historiques et pitonnés/équipés (soit en gros souvent P2 ) comme c’est le cas des Enragés ne rentre plus dans le cadre d’un débat « préservons le terrain d’aventure »…
Tu le montres toi même très bien en sélectionnant pour ta liste les voies au-dessus du P3. Les Enragés c’est clairement du semi-équipé…alors franchement, dans ce cas-là, (et ce que je dis n’engage que moi et je comprends qu’on puisse penser différemment) clipper un piton ou une plaquette ne me changera rien du tout au niveau du vécu. Autant de passion pour ce niveau de détail me paraît décallé, et précisément contre-productive pour la préservation du terrain d’aventure, à laquelle je tiens aussi, comme d’autres.
J’ai été particulièrement heureux de trouver des secteurs préservés pour cette pratique aux Calanques, ce n’est pas un secret.
Et je trouve particulièrement réussi le semi-équipement (la modernisation, la remise au gout du jour, comme on veut) des Futurs Croulants avec quelques plaquettes.
Aux Enragés, je suis convaincu que ce serait exactement la même chose. Ce n’est plus une voie de TA, c’est du semi-équipé.
Plaquettes ou pitons dans ce cadre-là : exactement la même chose, faut se rendre à l’évidence et regarder les choses en face.
[quote=« el celtico de la pampa, id: 1870125, post:117, topic:164754 »]Aux Enragés, je suis convaincu que ce serait exactement la même chose. Ce n’est plus une voie de TA, c’est du semi-équipé.
Plaquettes ou pitons dans ce cadre-là : exactement la même chose, faut se rendre à l’évidence et regarder les choses en face.[/quote]
Et voilà !
Les voies en dessous de P3 n’étant pas de vraies voies TA, il faut donc tout équipé en P1 sur goujons.
On réduit encore la diversité, pas de voies avec relais équipés mais longueurs à compléter, pas de voies sur pitons, etc.
En sachant que des voies P3 sont progressivement transformées en P2, du coup, hop ! on peut les passer directement en P1…
C’est vraiment hallucinant, les détracteurs du TA, TATA, etc, n’ont pas changé depuis 15 ans, toujours ce manque d’ouverture, toujours cette volonté d’aller vers plus d’équipement…
Tu travestis mon propos…
D’autre part, je comprends pour ma part qu’un avis soit différent du mien. Sans avoir besoin de tomber dans l’exagération pour étayer mes idées.
Je te laisse donc à ton débat : amuse-toi bien entre toi et toi, avec tes idées arrêtées et évidemment totalement excellentes !
Il me semble qu’il y a une différence entre les voies où les pitons sont à demeure et les itinéraires où il faut placer des pitons.
Si ils sont là pour rester, autant les remplacer par des goujons ou des scellements.