Posté en tant qu’invité par Philippe:
J’ai 34 ans et je viens de surfer en ligne pour trouver une théorie pour lutter contre le vertige, je tombe sur ce forum. J’ai fait deux jours consécutifs d’escalade avec des amis qui sont habitués… J’ai eu un vertige incroyable à partir de 3 m (la vue donnait plus loin sur plus haut pour ma défense) !!! Et pourtant j’ai déjà fait 5 sauts en parachute, du saut à la perche à plus de 3 mètres, j’avais HONTE comme jamais !!! Comme Rachel je suis reparti à l’assaut d’un passage facile 3 ou 4 fois en étant pris d’une réelle et profonde apréhension avec les pieds à 3 mètres du sol et la tête qui penche en arrière (Rachel ne précise pas de hauteur). Ca m’a fait rire comme jamais, j’y croyais pas. La honte absolue !!! Et pourtant j’ai vécu plus de 25 ans au 3ème étage, même si cette hauteur ne m’a jamais laissé indifférent (vertige). Je ne compte pas devenir un grimpeur du dimanche chevronné, certains sont des véritables spidermans en puissance, mais j’aimerais au moins aller jusqu’à 15 mètres avec des difficultés 5, 6… . Hier j’ai vraiment eu le VERTIGE à 3 mètres du sol, ça m’énervait quand on me parlait, les sons m’énervaient, il y avait du vent, ça me dérangeait, la corde tendue me dérangeait, il faisait trop froid à mon goût. Et pourtant j’ai envi de recommencer dès que possible, j’ai le besoin de surmonter ce qui me semble une absurde difficulté. Le vertige est la sensation que tout bascule, ca tourne dans tous les sens, je ne maitrise plus rien au niveau visuel. J’ai lu l’ensemble du forum et je retiens pour ma part :
- Il faut vraiment se muscler, se remuscler, car le vertige ne doit pas être innocent et gratuit, je pense qu’il est plus fort en cas de fatigue, de froid, d’hypo, et je vais travailler dans ce sens, car quand les bras sont durs et qu’en plus on a peur, la spirale n’est pas loin. L’inconfort doit forcément baissé lorsqu’on peut davantage compter sur ses possibilités physiques. Même si là n’est pas la véritable solution car même dans un fauteuil sans sollicitation musculaire, à une certaine hauteur, je me sentirais à ce jour comme attiré par le vide, comme si la logique est de basculer plus que de rester sur le fauteuil.
Autre remarque, je n’ai absolument aucune vraie peur lorsqu’il s’agit de m’assoir et de descendre, j’ai confiance, je suis même content.
Je pense qu’en escalade on vit prise après prise, et je déteste ne pas savoir où j’en suis, savoir ce qu’il y aura après. A une certaine hauteur on s’apperçoit que l’émotion donne lieu à des pensées qui n’ont pas leur place à ce moment précis. Le vertige est là, on panique, on se dit « Et maintenant ? » en boucle… moi cela m’a fait rire, je ne croyais pas pouvoir en arriver là, à un tel blocage conscient, une vraie merde dans une situation pas si terrible que cela !!!
J’ai lu sur ce forum une piste intéressante, quelqu’un a écrit qu’il faut accepter l’absence d’alternative, et je crois qu’il a raison. Car en escalade, c’est parti, il n’y a pas de choix, il faut faire et on est seul responsable (heureusement qu’on est assuré) .
Bref, je suis encore à me demander où est le vrai problème .
- Les muscles et la fatigue
- La pensée perturbée
- Un vertige de naissance, un don qu’on a ou n’a pas comme les indiens batisseurs de building, comme certains qui montent aux arbres ou sur des échelles interminables, les fanas de montagnes russes…
Le vertige, c’est vrai, commence sur une simple échelle de bricoleur, sur un manège… AÏE AÏE !!!
La question est donc, y a t il un réel espoir pour voir disparaitre ce vertige peut-être anormale, d’autant qu’il apparaît ici avec des personnes volontaires, généralement courageuses ? Je trouve anormal que je n’y arrive pas, je trouve anormal que j’ai ce vertige, j’en suis à me demander si j’ai une pièce manquante !!!? Si c’est purement psychologique, c’est la honte, on a tous le même instinct de survie. J’ai envi que cette sensation d’aspiration de haut en bas cesse !!! Je veux être à l’aise en hauteur, sans battre des records, mais jusqu’à 15 mètres au moins.
En tous les cas, quand comme Rachel qui voulait faire, qui d’en bas était certaine de passer, on se trouve bloquer par un truc illogique, ce vertige à la noix, ça énerve et on aimerait trouver des réponses… d’autant qu’en 2 journées d’escalade j’ai aucune expérience, d’où la richesse des forums, pour savoir s’il y a de l’espoir ou si c’est médical.