Le ski alpinisme au féminin

Posté en tant qu’invité par Francois:

« Pour moi, chacun fait ce qu’il veut où il veut à partir du
moment où il ne laisse pas traîner des saloperies derrière lui (et ça on
trouve pas que sur les parcours de compétitions). »

Et à condition que ça ne gêne pas le voisin.

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Et tu ne penses pas que c’est tout simplement une question de nombre? Les pratiquantes régulières de ski de rando sont peu nombreuses, donc les compétitrices, encore moins.
Le vivier de la compétition, c’est tout de même l’ensemble des pratiquants de rando à skis, même si il y a plusieurs évolutions possibles, plusieurs branches. Or des filles, il n’y en a pas beaucoup. Le blocage est peut-être à la base.
Pour avoir suivi tes courses sur volopress, je sais bien que tu fais aussi du ski « sauvage », et du beau.

Posté en tant qu’invité par cecile:

Oui c’est peut-être cela : moins de pratiquantes donc mathématiquement moins de compétitrices… mais j’ai le sentiment qu’il n’y a pas que cela. Comme si le ski de montagne (en compet ou non d’ailleurs) demeurait une activité plutôt masculine dans l’esprit des filles aussi. Pourtant je trouve que c’est une activité qui requiert des qualités pas spécialement masculines - endurance, résistance, technique (qui se travaille), mental, concentration etc. Peut-être que ce qui m’agace c’est qu’il n’ y ait pas plus de filles qui font de la rando. tout court, que beaucoup sont équipées avec du matériel lourd acheté par leur compagnon (« t’as pas besoin d’avoir du matériel léger pour ce que tu fais » - grrrrr!). Des verrous à faire sauter!

Posté en tant qu’invité par Bert:

Voudrais-tu instaurer une parité homme/femme pour la pratique du ski alpinisme ? Après tout, c’est à la mode…

Posté en tant qu’invité par cecile:

« parité »? je ne sais pas si c’est le bon mot comme si il fallait élever le niveau des filles à celui des gars ou rattraper un niveau soi-disant supérieur. Les filles ont le niveau qu’elles ont qui sera toujours moins « élevé » (au sens où elles auront toujours un dénivélé horaire en montée comme en descente moins élevé) que celui des gars… peu importe. Pour qu’il y ait « parité » il faudrait qu’il y ait d’abord plus de pratiquantes. Je comprends que certains organisateurs rechignent à faire un podium, offrir des primes ou des lots équivalents à ceux des gars quand on est 3 ou 4 équipes de filles sur une course. En même temps c’est toujours « vexant » de repartir avec une casquette tirée au sort (véridique) quand les 1ers gars se partagent des lots ou des sous. On a plus l’impression qu’ils savent pas quoi faire avec nous.

Posté en tant qu’invité par Bert:

La condition préalable aux « sous » pour un podium est l’existence d’une fédération (ou d’une instance quelconque) en amont qui organise les compets et trouve tout ce qu’il faut pour distribuer les prix. Il est certainement vrai (mais je ne suis pas du tout un spécialiste du ski alpinisme) que les structures organisatrices du ski alpinisme soient aujourd’hui très masculines et s’orientent dès lors plus vers les hommes que les femmes. Mais à qui imupter la faute ? A ces organsateurs « virils », ou aux femmes comme toi (et certainement bien d’autres) qui devraient peut-être se faire entendre et tenter de développer une section femme de ski alpinisme. Pour moi, si tu veux quelque chose, tu dois te démener pour l’avoir. Monte un projet, soummets-le et vois l’impact qu’il a : des femmes seront intéressées par le ski alpinisme et peut-être pas seulement parce q’elles pourront gagner plus qu’une casquette minable, mais tout simplement par l’appartenance à un groupe.
Qu’en penses-tu ?

Posté en tant qu’invité par cecile:

C’est ce qu’on s’était dit après le coup de la casquette il y a un an. Monter une course promotionnelle destinée aux féminines pour leur faire découvrir la discipline (je pense qu’un parcours réservée aux filles dans une course habituelle n’aurait pas le même impact) avec un dénivélé entre 1500 et 1800 mais attention pas une course au rabais : plusieurs montées / descentes, des passages un peu techniques etc. et puis des lots féminins…

Posté en tant qu’invité par maurice:

La remarque que tu qualifies de machiste ou de cul cul la praline est de ma femme quand je lui ai proposé de faire des compet’ de ski-alpinisme avec moi… alors tu te debrouilleras avec elle !!

De toute facon, des qu’on essaye de trouver une constante feminine du genre « les femmes sont plus ceci » ou les femmes sont moins cela" on se fait traiter de macho. Alors, je devrais dire (pour etre politiquement correct) "les femmes que je connais (pas dans le sens biblique du terme bien sur, parce qu’apres, on pourrait croire que je suis volage), qui sont probablement dans la moyenne (ou alors peut-etre dans un percentile legerement inferieur a la mediane) pour ce qui est du ski, trouvent que les competitions leur correspond moins et que ma femme m’a dit un jour: « elles n’ont pas ce besoin irrépressible de toujours vouloir etre les meilleures : elle le savent ». "

Et ensuite, je devrais faire signer une decharge a ma femme et a toute les femmes de mon entourage pour certifier que mes propos sont justes et sans l’once d’une atteinte a l’integrité feminine. Pour finalement avertir mon avocat que probablement je vais me faire attaquer pour diffamation !

Si toi tu en veux et que tu aimes te mesurer aux autres, n’imagines pas que c’est forcement une generalité !!!

Posté en tant qu’invité par cecile:

Oh, Maurice, tu m’as piégé car cette remarque faite par une femme n’a pas la même signification pour moi. Néanmoins :
1/ contrairement à ta femme, je ne sais pas que je suis meilleure que les autres… d’ailleurs si un jour je le sais, je me mettrais au tricot;
2/ je ne fais aucune généralité. Chacun/e fait ce qu’il veut;
3/ et ce n’est pas tant me mesurer aux autres qu’à moi-même (c’est peut-être clicheton mais c’est vrai);
4/ je ne suis pas du tout une compétitrice dans l’âme mais alors… c’est juste que ça m’amuse et que j’aime me donner à fond dans ces conditions.

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Curieusement, le principal blocage que je rencontre vis-à-vis de la pratique du ski de rando en général, proposée à des personnes plutôt sportives (les hommes aussi d’ailleurs mais dans une moindre mesure), c’est … l’heure de lever !
Je peux leur parler de tous les plaisirs liés au ski de montagne, et même de tous les aspects moins rigolos, ils ne retiennent qu’une chose :faut se lever tôt ! Quand le vendredi après-midi, je raconte mes randos du vendredi matin, tout va bien jusqu’à ce que vienne la quetion fatidique : t’es partie à quelle heure pour faire ça? A peine la réponse arrive-t-elle que les cris horrifiés retentissent …

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Oui c’est peut-être cela : moins de pratiquantes donc
mathématiquement moins de compétitrices… mais j’ai le
sentiment qu’il n’y a pas que cela. Comme si le ski de
montagne (en compet ou non d’ailleurs) demeurait une activité
plutôt masculine dans l’esprit des filles aussi. Pourtant je
trouve que c’est une activité qui requiert des qualités pas
spécialement masculines - endurance, résistance, technique
(qui se travaille), mental, concentration etc. Peut-être que
ce qui m’agace c’est qu’il n’ y ait pas plus de filles qui
font de la rando. tout court, que beaucoup sont équipées avec
du matériel lourd acheté par leur compagnon (« t’as pas besoin
d’avoir du matériel léger pour ce que tu fais » - grrrrr!).
Des verrous à faire sauter!

Je pense que (mais ce n’est que de la theorie) :

  • il y a moins de filles randonneuses
  • et parmi ces filles, le niveau est plus faible (pas seulement physique, ce n’est pas l’essentiel, mais surtout en ce qui concerne l’autonomie)
  • ajouter a ca l’organisation et les comportements machistes de la societe (ce n’est pas tout le temps le cas, c’est pour dire que c’est la tendance en moyenne (en imaginant que c’est mesurable)), qui font que les femmes doivent souvent plus se battre au quotidien que les hommes, alors elles sont moins motivees pour encore se mesurer aux hommes et aux autres femmes dans leurs loisirs
  • en tenant compte du mythe du « sexe faible », encore tenace chez une part des hommes et des femmes : « de toute facon, je suis une femme, donc c’est normal d’avoir un mauvais niveau » - en effet, une femme de meme taille et meme poids et meme entrainement qu’un homme sera moins forte physiquement en moyenne, mais de 20% maximum: prenez Lafaille ou Gignou, enlevez 20%, et vous aurez une idee des capacite physiques d’une femme, ca laisse de la marge !

et au bout du compte il ne reste plus beaucoup de randonneuses sur les lignes de depart !

En plus, si jamais il y en aurait une qui demanderait des conseils sur les compets sur skirando.ch, elle est immediatement « rééduquée » par les apparatchicks du forum… :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par cecile:

Je dois avouer que pour moi l’heure du lever est un sujet délicat… j’essaie toujours de gratter quelques minutes… Je rejoins les remarques de Bubu sur le mythe du sexe faible par le sexe faible et le manque d’autonomie ou de prise d’initiative qui vont de pair (les 3). Pourtant quel plaisir de partir de temps en temps sans personne…

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

C’est vrai c’est sympa de temps à autre … Ca redonne du goût aux petites randos de proximité … j’aime bien aussi . Cependant je ne fais pas de gros dénivelés, ni de « difficile » en solitaire, motivation ?

Par contre j’ai la chance (biologique, il faut croire) de n’avoir aucun problème à me lever à n’importe quelle heure - je suis par contre une vraie catastrophe dans les soirées … - Autre problème féminin fréquemment invoqué : le froid aux mains, je ne sais pas pourquoi mais je ne sais pas ce que c’est … par contre la chaleur me fait couler une bielle systématique, je crains les faces Est .

Posté en tant qu’invité par cecile:

Moi le soir c’est très variable. En revanche, le froid aux mains je crains depuis peu mais j’ai des copains pour qui c’est pire (sensibilité apparu après gelures certes). Et avec la chaleur, qui ne coule pas une bielle? Moi ce que je crains le plus dans ces cas-là, c’est l’insolation… En solitaire je ne fais pas de sorties difficiles et gros dénivelé ça m’est arrivé une fois l’an dernier : un vrai régal!

Posté en tant qu’invité par Chti nain:

Le froid au mains? Moi c’est pas là que j’ai froid en 1 er (sauf en cascade de glace), mais je vous dirai pas ou c’est…
Sinon, c’est vrai que je crains le chaud en rando, car je surchauffe assez vite (même en randonnant en « petite » tenue) et ai un vilaine tendance a passer dans les pommes…et comme il me faut 1 jour pour m’en remettre, j’essaie d’éviter au max.
Vivement le mois de janvier prochain et ses -20°C…

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Je suis comme toi, je surchauffe même en tee-shirt, je me fais larguer par tout le groupe . Ca se traduit par une incroyable chute du dénivelé horaire… qui peut repartir subitement si le vent se lève … et ça peut aller jusqu’à la sensation de malaise, heureusement pas jusqu’à l’évanouissement mais limite. Par des températures très froides, j’ai fait l’autre jour 2000m de den. quasiment sans fatigue, chose incroyable pour moi.
Faut que je songe à déménager dans le grand Nord …
Chose amusante, l’autre jour, je cherche ma fille, il faisait -3° avec du vent en ville, quelqu’un me dit, j’ai vu une petite fille avec un petit pull léger, les parents tout de même, à quoi ils pensent … je leur répond, ça ne peut être que ma fille !

Posté en tant qu’invité par Chti nain:

Enfin quelqu’un dans mon cas, on va créer un club « Randos-Pôle-Nord »…
Moi j’essaie aussi de m’arrêter avant de m’évanouir, mais quand c’est 50 m avant la pause où tout le groupe t’attends, tu passes pour une choupette…

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Pénible …
Bon, il y a les faces Ouest … on peut aussi se lever tôt, très très tôt, et buller au sommet en attendant le dégel … randonner à 4000 m, il fait plus froid … attendre la prochaine glaciation …

Posté en tant qu’invité par Francois:

Au sujet de la parité, samedi et dimanche nous sommes été faire des courses du côté de Celliers:
Samedi on était 3 femmes et 2 hommes (mais des vrais)
Dimanche on était 4 femmes et 3 hommes (toujours des vrais).
Et avec notre délicatesse habituelle, nous n’avons point manqué de souhaiter l’anniversaire de l’une d’entre nous (avec les accessoires traditionnels: gâteau, bougies, bouteilles etc…)

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

nous sommes « allés » faire des courses du coté de Celliers…

y z’ont des meilleurs magasins là-bas???