Le gôut du Risque

#41

Posté en tant qu’invité par Michel:

Les himalayistes !! Pourquoi tant de victimes au K2 en 1986 ?
Question intéresante en effet . On peut rapprocher leur cas de celui de Jean Marc Boivin, extraordinaire alpiniste, parapentiste (Everest, Cervin en delta…), skieur… mort lors d’un tournage TV au Venezuela, alors que les conditions d’un vol difficile ne lui semblaient pas optimales.

Sans doute, la pression des enjeux externes, la nécessité du succès … etc conduisent-elles à dépasser tres légèrement les limites de ses propres pratiques . Savoir et pouvoir renoncer reste encore un des élements essentiels de sécurité dans nos pratiques de pleine nature.
En Himalaya, de plus, des élements physiologiques conduisent à une perte de lucidité qui ont conduit plus d’un à continuer… ou à ne pas décider de redescendre alors que le bon sens l’imposait de facon impérative.

#42

Posté en tant qu’invité par Dom:

Lire à ce sujet le magistral « Théorême de la Peur » de Greg Child

#43

Posté en tant qu’invité par Francois:

J’aime ton humour subtil!

#44

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

question intéressante. La seule certitude que j’ai dans la
vie est qu’elle est courte. La mort est la seule chose
certaine pour tous. Le seul vrai risque est de ne rien faire
et de regretter in fine de n’avoir rien tenter. J’ai la
chance d’avoir la meme attitude pour le boulot que pour
l’alpinisme et je me leve avec autant de plaisir pour les 2.

je partage cette vision des choses. Meme si je mettrais plutot « vécu » au lieu de « tenté » (accent aigü! attention! françois rode dans les parages. Tapi dans un coin, prêt à bondir!!!) et meme si la montagne me procure des émotions bien plus intenses que mon boulot (qui est quand même fort intéressant!)

Mic’hel

PS: je sais pas non plus, si l’accent circonflexe sur le « o » de « gout » et du meilleur effet. Décidemment, tu aimes mettre ta vie en danger sur ce forum …!!! ;o)

#45

Posté en tant qu’invité par laurent senechal:

Pourquoi,
peut-être simplement parce que certains n’ont pas d’autre moyens de faire passer une certaine morosité ambiante. Un mal de vivre.

Ce n’est pas mon cas, et ils feraient bien de penser aux gens qui sont suceptibles d’aller les chercher quand ils sont en danger…

Laurent

#46

Posté en tant qu’invité par laurent senechal:

Pourquoi,
peut-être simplement parce que certains n’ont pas d’autre moyens de faire passer une certaine morosité ambiante. Un mal de vivre.

Ce n’est pas mon cas, et ils feraient bien de penser aux gens qui sont suceptibles d’aller les chercher quand ils sont en danger…

Laurent

#47

Posté en tant qu’invité par Maayt:

La prise de risque dans cette activité n’est pas une fin en soie.
Elle est juste le reflet d’une certaine liberté. L’alpinisme n’est pas un sport servit prés à l’emploie.
Il permet de faire ce qu’on veut tout en respectant le terrain de jeu, personne ne nous interdit et il faut tout prendre sur sois ce qui en pazrtie conditionnée par le risque.

#48

Posté en tant qu’invité par Robert:

Ni en coton ni en laine ni même en synthétique (avec y et h houla c’est difficile à écrire!).

#49

Posté en tant qu’invité par Yeti:

Tout juste.
L’alpinisme est une fin « en chanvre ». Rêche et inconfortable. Faut en chier pour apprécier.
Moi je crois que ceux qui disent qu’ils ne vont en montagne que pour le plaisir, les couchers de soleil et le tralala à l’eau de rose, ils ne sont pas d’entière bonne foi ou pas entièrement lucides.

#50

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Merci Vivagel, bien sûr !

#51

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Peut-être que s’il n’y avait que les couchers de soleil (d’ailleurs, à cette heure-là, il est de bon ton d’être de retour) , et le plaisir, si c’était très facile, sans défi, sans piège à déjouer, tout le monde irait ?

Et n’y aurait-il pas un secret plaisir à faire ce que tout le monde ne fait pas … à sortir de l’ordinaire et de la banalité ? Quand je vois les copains, copines qui ont décroché, qui parlent maison, soldes, télé … j’éprouve ce plaisir.

Euh … en fait j’aime bien faire les magasins, au retour de ma rando !

#52

Posté en tant qu’invité par mathieu:

A ce sujet, je viens de lire David Lebreton :« passion du risque ». C’est un sociologue qui analyse la prise de risque depuis une vingtaine d’année. Pour lui, la prise de risque est la résultante d’une perte de sens et des valeurs dans la société actuelle. « Là ou le sens fait défaut, les sens prennent le relais ». En somme, le souci sécuritaire et d’assurance propre à notre société et la prise de risque auraient tous les deux le même but, retrouver un sens, des valeurs ou des repères là ou la société n’est plus capable de le faire. Lebreton parle des conduites à risque comme des conduite ordaliques, en gros, ça veut dire ça passe ou ça casse. Et si ça passe, on se retrouve en quelque sorte légitimer dans sa propre existence. Ce serait une sorte de jugement divin auquel on se remet.
En psycho, la prise de risque et la recherche de senssation ont aussi été étudié, surtout chez les jeunes. La prise de risque serait un moyen de gérer les angoisses internes en maitrisant la réalité extérieure par la confrontation aux éléments. On peut parler d’une nature contra-phobique dans ces cas. Voila 2, 3 éléments à rapporter dans la discussion. Maintenant faut voir, ça reste à discuter…
Mathieu

#53

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Mathieu bravo,
Grâce à toi, le débat s’élève. La conduite « ordalique »… alors là…
Bon week-end

#54

Posté en tant qu’invité par fabrice:

ETRE OU NE PAS ETRE tel est la question,voila la vrai réponse à ta question.
tu peu répondre, cela ouvrira le débat.
Cordialement
Fabrice

#55

Posté en tant qu’invité par Rhââ L.:

Je suis revenu vivant du Gioberney, ergo je suis l’Elu du Seigneur.

C’est pourtant clair!

#56

Posté en tant qu’invité par nicolas:

Merci Mathieu,

Je vais de ce pas chercher ce bouquin.

En attendant, je vous conseille de regarder la tele et de vous interroger sur la disparition des emissions de fond au profit des emissions de racolage emotionnel.

« Là ou le sens fait défaut, les sens prennent le relais ».

#57

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Mathieu,

Pourrais-tu me communiquer l’éditeur et l’année de parution de David Lebreton :« passion du risque » ?

merci

Jean-Marc

#58

Posté en tant qu’invité par Chab:

A propos du livre « le gout du risque » de David Lebreton.
Je trouve l’analyse de Mathieu tres bonne, mais je me permet de mettre mon point de vue. Pour moi il y a une pédogogie du risque ( capotes, prévention alcool et surtt tabac pour le moment ), une prévention du risque.Le statut du risque est ambivalent dans notre sociétée du fait de l’augmentation de l’aspect sécuritaire et de la faiblesse des risques encouru. Mais n’oublions pas que le risque est objectif mais aussi subjectif ( individuel et collectif ).Il faut aussi prendre en compte les idéologie, les imaginaires sociaux du risque : l’affectivité modifie chaque comportement. Le constat de ce livre est qu’il y a un défaut de soutien social dans notre sociétée qui a perdu ses valeurs et ses reperes ( ou plutot qui les a transformé ). Et dans ce cas le rapport a la mort, le jeux/mort donne un sens ultime a la vie car elle correspond a l’ultime limite ( vie/mort ). C’est le sens moderne de l’ordalie (rite de gestion d’un desordre qui fait appel a un jugement supérieur -transcendant- et qui donne le moyen de trancher ). Mais l’ordalie moderne est individuelle (ex : piercing, tatouage ).Mais est-ce des rites de passage ou d’initiation ? ( voir : A.Guennep )Surement un passage a la vie d’adulte. En effet le rite de passage a la vie adulte est de moins en moins marqué ( surtt chez les hommes, car ils n’ont pas leurs règles menstruels qui pourrais leur rapeller qu’ils sont adultes ) ce qui expliquerais l’ordalie…
Si qqun le lit : merci pour votre courage ! surtt que c pas tropo mon genre de lire et encore moins d’écrire qque chose sur un livre sociologique, mais bon, peut-etre que je change ? Que deviens-je ?.. Chab
Ce que j’ai ecrit n’engage que moi, ne venez pas m’emmerder si vous trouvez ca nul !

#59

Posté en tant qu’invité par mireille:

moi je pense que c’est tès instructif pour le cerveau humain humanisé par des êtres comme vous!!!

#60

Posté en tant qu’invité par Jérôme:

Une fin en soie, c’est ce qui attend ceux qui restent dans leur cocon ?