Je crois savoir que la prise clé du toit au bilboquet à Bleau est un ancien emplacement de piton .
Tout comme les prises dans les fissures au Nose dans la partie basse .
Y’bon le « trad » à l’ancienne pitons au marteau au baudrier !
Le dry dans des voies rocheuses existantes est un scandale
Heureusement qu’on est capable de discuter de ce qui est subjectif et de construire là dessus des normes. Le fait que des gens aiment les bruits de moto ne veut pas dire qu’il faut autoriser tous les niveaux de pollution sonore des motos (pour te donner un exemple).
Le budget matos en sueur
« Usé jusqu’à la corde » ne signifie pas forcément « relevant trop fortement le niveau ». Mais simplement, qu’on voit clairement que le rocher est usé fortement, du genre il manque 5 cm de rocher par rapport à l’origine.
Un autre exemple de rocher dont on voit bien l’usure par les crampons, c’est sur l’arête NE de la Muzelle. Le rocher est friable en surface à l’origine (gneiss feuilleté), et les passages avec et sans crampons ont enlevé les 10 ou 20cm de rocher fracturé, mettant à nu le rocher plus solide et éliminant la plupart des petites aspérités. Le contraste est fort avec le rocher en dehors de la voie : reliefs rondouillards et pleine roche dans la voie, rocher anguleux et fracturé hors voie.
Sur ce genre de voie, l’usure par les crampons n’est pas gênante, on n’y vient pas pour la beauté de l’escalade (à la Muzelle elle reste intéressante dans son niveau, mais c’est court). Mais ça donne une idée de l’accélération de l’usure que peut amèner des passages répétés en crampons dans une voie ouverte pour l’escalade sans crampon. Bien sûr, à la Glière le gneiss est plus compact, il résiste mieux aux crampons.
Sauf qu’on ouvre sans doute peu de voies pour l’escalade en chaussons dans des rochers style Muzelle avant usure…
C’est les crampons et les piolets tout court qu’il faudrait interdire. Sur rocher comme sur neige. Ces trucs sont évidement agressifs, ressemblent à des armes, et témoignent d’un rapport guerrier au monde. Les gens qui les utilisent devraient aller dare-dare voir un psy pour gérer leur pulsions agressives. La gestuelle de la percussion, de la pénétration (quid du consentement?) entretient le rapport agonistique à la nature. C’est has-been, le métal, les mecs. Vous vous trompez d’époque, là. Avec toute votre ferraille brinquebalante, vos piques et vos pointes, vous faites partie de l’ancien monde: celui de l’alpinisme viriliste. Viendez pas nous faire chier sur nos voies toutes douces, bande de techno-grimpeurs! On veut pas de votre rapport à la nature médié par vos instruments anguleux. Nous on veut sentir, pas frapper. On veut fusionner, pas instrumentaliser. On est pas des capitalistes. On veut pas avoir 200 euros dans chaque pogne et 300 euros à chaque pied. On veut pas entendre, même en acouphènes, le granit qui gémit sous vos lames. On veut pas voir la moindre trace de votre engeance de conquérants sur le rocher qui nous sourit.
Si si, toutes les voies des Rochers de l’Homme étaient en rocher aussi fracturé à l’origine. Mais là, les 10-20cm de rocher fracturé ont été enlevé principalement par un travail de purge volontaire de la part de l’équipeur, puis les répétiteurs ont entretenu cet état.
Je connais pas.
Mais du coup ce genre d’ouverture est-ce bien souhaitable ?
Ces purges et équipements ont 25 ans pour certaines. Si tu es contre, fallait te réveiller avant.
Ma question est au présent.
Si la réponse est oui alors on peut aussi y aller en crampons…
Les doigts dans le nez !
Robin tu as tout mon soutien : il faut n’avoir jamais équipé pour dire que l’escalade d’été est naturelle ! Il y a tellement de nettoyage que c’est bien plus que trois rayures de crampons. Et rassurez vous tous en prenez un peu de hauteur de vue « temporelle » : dans 100000 ans c’est tout par terre !
Je ne comprends pas ton raisonnement. Sous prétexte que ce n’est pas entièrement naturel, on pourrait tout se permettre ?
Une piste de ski de fond damée n’est pas naturelle, donc on peut la parcourir à pied, raquette, quad, avec son chien qui y laisse des déjections, etc ?
La piste de ski n’est peut-être pas le bon exemple, celle-ci étant « privatisée » par le paiement d’une redevance.
Qu’on s’inquiète de l’état du rocher dans 30 ans, je le comprends très bien, mais à mon humble avis dans 30 ans on hallucinera moins des traces de griffures liées aux crampons que des effondrements divers liés au réchauffement climatique. Si il y a un impact des clients de @Rob.Bonnet.guide (et des divers répétiteurs) qui est inquiétant, c’est bien plus celui des litres de gazoil brulés pour venir à Cham’ que les millimètres de griffures laissés sur le rocher. Que le pétrole soit brûlé en été ou en hiver, pour ce que ça change…
Et à ce titre, j’espère que les divers détracteurs dans ce fil ont au moins commencé à réfléchir à l’évolution à mener dans leur pratique pour limiter les dégâts futurs. Sinon tout ça n’est que découpage de cheveux en quatre.
Désolé de cette petite digression qui m’a été inspirée par ce message :
Je suis moins inquiet pour les griffures sur le rocher aux Cosmiques que pour la sale manie que prends cette partie du massif de partir sans prévenir faire la bise aux glaciers.
C’est pas Modern Time, juste à droite de Mani Puliti ?
Non le train c’est pas mal
Pouah !
ça donne envie … de rester au chaud !!!
P’tain …
C’est super beau, vraiment, ce genre de « fondu au blanc », comme disent les cinéastes.
Que c’est genre la vraie trajectoire d’une vie : « tu ne sais pas où tu es, tu ne sais pas où tu vas, tu n’y vois que dalle … juste : avance, bordel ! »
J’aurais bien aimé y être.
Merci.