Le don d'organe

En france à ma connaissance pas de greffe en structure privée; mais je mettrais pas ma main à coupée:)

.

je voulais dire qu’on paye (pour l’instant) tous les traitements lourds quelque soit leur prix, or la greffe est pour moi un traitement donc son prix n’entre pas en ligne de compte…

Samourai t’es vraiment lourd .

Et je te souhaite de ne jamais (je dis bien jamais) être en attente de greffe, pour toi ou un de tes proches (un enfant notamment) .

C’est bien de ne pas être bisounours, mais il ne faut pas non plus exagérer dans le complot, ça finit par être lassant.

On ne peut plus rien faire, ou dire, tout ce qui est un peu positif dans cette société se fait irrémédiablement contrer à un moment donné par un : " oui mais qu’est ce que ça cache ?? Qui est le VRAI bénéficiaire?? "

La théorie du complot universel et permanent …

.

Posté en tant qu’invité par PN:

Ben voilà, je suis personnellement pour le don d’organe et j’ai une carte de donneur, cependant les propos de Samourai permettent de se poser des questions très pertinentes sur les dons d’organes et en particulier sur les coûts.
La médecine moderne coûte chère, il faut donc faire des choix. Dès lors il est tout a fait licite de se demander si le don d’organes est LA SOLUTION. Admettons qu’on investisse plus d’argent dans ce domaine. Cet argent pourrait être investi ailleurs avec peut-être de meilleurs résultats?
Bref comme pour tous les traitements, il est indispensable de faire une analyse sur les coûts-bénéfices.
Intuitivement, j’ai l’impression que pour certains organes, la greffe est vraiment une solution. Par exemple pour les insuffisants rénaux pour qui une greffe évitera des dialyses 3 fois par semaines durant des années. D’un point de vue économique et qualité de vie, pas de photos… Ou alors pour des greffes en pédiatrie…
Par contre pour certaines greffes hépatiques, les avantages ne sont pas forcément si nombreux.

Posté en tant qu’invité par David P1:

A ma connaissance, seules de structures publiques ont l’habilitation pour la transplantation.
Donc, aucune personne ne se fait du blé avec les dons.
Les personnels sont plus que dévoués. Pour beaucoup, c’est une passion.
Mis à part les « professeurs » qui ont presque tous un secteur privé, aucun ne fait fortune.

C’est la société qui paie et c’est très bien comme ça.

D’autre part, pour intervenir sur le post qui évoque le réanimateur qui peut etre ne va pas réanimer un alcoolique responsable d’un accident: un médecin" normal", soigne tout le monde sans considération de religion, de nation, de race, de parti ou de classe sociale, il n’a pas à juger…

sauf les sociétés qui assurent la logistique, soyons clair

mais personnellement si quelques boites vivent grace à ça, ça ne rentrait pas dans la balance pour prendre ou ne pas prendre une carte de donneur

Posté en tant qu’invité par David P1:

Disons que personne ne revend le don.
Effectivement, la logistique autour est lourde.
Et les sociétés de transport facturent leur prestation (Avion, taxi…).

Bonjour à tous.
Je pratique la montagne et l’alpinisme depuis déjà longtemps. Il y a 8 ans (j’ai 40 ans), je perds mes deux reins, je rentre à l’hôpital de Chambéry un dimanche, le lundi, on m’annonce que mes reins sont foutus. Une seul solution dans un premier temps: la dialyse!
La vie devient alors vraiment différente. 3 fois par semaine pendant 5 heures à chaque séance tu restes à côté d’une machine qui te pompe le sang. Tu rentres le soir complètement crevé, lorsque tu vas un peu mieux il faut y retourner. Tu dois te battre tous les jours, tu continus à faire du sport, mais tes performances deviennent celles d’une personne de 60 ans. J’ai réussi tout de même à faire le Mt Blanc mais difficilement. Même ta vie de famille est bouleversée. Après 2 ans et demi de dialyse on te téléphone pour un greffe et là ta vie redevient quasiment comme avant. Je ne connais rien du donneur, mais j’ai un profond respect pour lui et ses proches. Je pense à lui chaque fois que je suis en montagne. Ce rein qu’il ma offert fait aujourd’hui parti de moi, c’est lui qui est avec moi.
Des gens, dont des enfants, décèdent parce qu’ils n’ont pas eu cette organe qui leur fait défaut. Des médecins et des familles se battent tous les jours auprès des malades.
Aujourd’hui j’ai un profond respect pour ces familles qui perdent un proche, mais dont le décès va sauver plusieurs personnes. J’ai également un profond respect pour le milieu médical, à tous les niveaux, ils se battent à nos côtés pour nous sauver la vie.
J’espère que lorsque ma mort viendra, elle pourra servir et que mes organes pourront être prélevés. Sauver au moins un vie il n’y a pas de plus beau geste.
Au fait il existe le don de sang, de plaquettes, de moelle. Personne n’est à l’abri d’un accident de la vie, d’une maladie, encore moins les alpinistes…

C’est un point de vue. On peut en avoir un autre: grâce à ton don, quelqu’un va pouvoir revivre normalement ou va pouvoir vivre tout court.

Que quelqu’un se fasse du fric son ton dos, je ne crois pas.

De toute façon , tu sera mort. Qu’est-ce que tu en as à faire?

Posté en tant qu’invité par moncho:

[quote=« Jeff73, id: 893777, post:50, topic:88482 »]Bonjour à tous.
Je pratique la montagne et l’alpinisme depuis déjà longtemps. Il y a 8 ans (j’ai 40 ans), je perds mes deux reins, je rentre à l’hôpital de Chambéry un dimanche, le lundi, on m’annonce que mes reins sont foutus. Une seul solution dans un premier temps: la dialyse!
La vie devient alors vraiment différente. 3 fois par semaine pendant 5 heures à chaque séance tu restes à côté d’une machine qui te pompe le sang. Tu rentres le soir complètement crevé, lorsque tu vas un peu mieux il faut y retourner. Tu dois te battre tous les jours, tu continus à faire du sport, mais tes performances deviennent celles d’une personne de 60 ans. J’ai réussi tout de même à faire le Mt Blanc mais difficilement. Même ta vie de famille est bouleversée. Après 2 ans et demi de dialyse on te téléphone pour un greffe et là ta vie redevient quasiment comme avant. Je ne connais rien du donneur, mais j’ai un profond respect pour lui et ses proches. Je pense à lui chaque fois que je suis en montagne. Ce rein qu’il ma offert fait aujourd’hui parti de moi, c’est lui qui est avec moi.
Des gens, dont des enfants, décèdent parce qu’ils n’ont pas eu cette organe qui leur fait défaut. Des médecins et des familles se battent tous les jours auprès des malades.
Aujourd’hui j’ai un profond respect pour ces familles qui perdent un proche, mais dont le décès va sauver plusieurs personnes. J’ai également un profond respect pour le milieu médical, à tous les niveaux, ils se battent à nos côtés pour nous sauver la vie.
J’espère que lorsque ma mort viendra, elle pourra servir et que mes organes pourront être prélevés. Sauver au moins un vie il n’y a pas de plus beau geste.
Au fait il existe le don de sang, de plaquettes, de moelle. Personne n’est à l’abri d’un accident de la vie, d’une maladie, encore moins les alpinistes…[/quote]

Merci pour ce témoignage qui , j’espère , en amènera certains à porter un regard plus « humain » sur le don d’organes.

@+

Posté en tant qu’invité par Un qui a les boules:

Je m’étais promis de ne pas intervenir sur ce sujet.
Trop tard, c’est parti.

On a pu lire sur ce fil des choses au delà de l’indigne et du dégueulasse (tant pis si je ne suis pas correct, il y a des mots pour dire les choses).

Par exemple, on a pu lire : « lui, il a le droit de vivre, à condition qu’il vote comme moi »

Ou bien : " Je suis pour la survie des gens, s’il remplissent certains critères de sélection morale"

On a vu ressortir des idée médiévales, expliquant que la maladie serait la sanction d’une faute, faute de comportement alimentaire, ou moral, peut-être, ce qui donne « lui, il a beau mourir étouffé par une fibrose interstitielle diffuse, vu qu’il a fumé un paquet de clopes par jour pendant cinq ans, il n’a que ce qu’il mérite ».

ou bien encore la volonté proprement délirante de conditionner le don d’organe par une prise de contrôle du comportement du greffé par le greffon du donneur, comme si un rein, un foie, une cornée, était le lieu où se situe la personnalité. Eh, les gars, la greffe de cerveau, ça n’existe pas !
Celle de l’intelligence et de la générosité non plus.

De plus en plus fort : faire dépendre les soins et finalement les chances de survie du « bon comportement », ou comment appliquer par décision médicale immanente la peine de mort en sanction d’une ivresse aigue.

Après, tout un délire sur l’argent que ça rapporte … alors que la bonne question serait, bien sûr, sur l’argent que ça coûte. Cette question là (ce que ça coûte), est réellement très pertinente … mais je préfèrerait en discuter ailleurs.
Oh, la question de « ce que ça rapporte et à qui » mérite aussi d’être posée, à condition que l’on précise bien où, dans quel pays et quelles circonstances. Et je suis d’accord que les dons d’organe(s) rémunérés sont extrêmement choquants, et foncièrement immoraux (exploitation de la misère … esclavagisme viscéral …etc )

En France : le don d’organe n’est pas rémunéré. S’il y avait des cas sporadiques qui démontreraient le contraire, ils justifieraient une sanction pénale, dont le niveau très élevé est déterminé par la loi.
Pour info, toujours en France, les greffes d’organes (rein, foie, cœur, poumon, coeur/poumon, pancréas, intestin) ne peuvent être réalisés que dans le secteur public. Les greffes de tissu sont possibles en secteur privé.

Quand à savoir ce que ça rapporte à l’équipe médicale …est-ce trop demander de se documenter quelques secondes avant de raconter des bêtises sans nom ?
A-t-on idée de l’épreuve physique que représente une greffe de cœur, par exemple (sachant que c’est l’équipe qui greffe qui fait le prélèvement) ?
A-t-on idée de la lourdeur des astreintes ? De l’épuisement des gens ? Du retentissement sur la vie privée ? Sait-on bien que le greffes se déroulent rarement durant les heures normalement ouvrées ?
Ce que ça rapporte : des nuits de travail, des valises sous les yeux, des varices, une fatigue que l’on imagine pas.
Et en pépèttes ? Rien. Zéro. Nada. ‘pas plus payé à la fin du mois, si l’on veut bien considérer (et on le veut bien, j’espère, non ?), que les heures de travail en astreinte méritent rémunération. Je rassure sur ce point les personnalités soupçonneuses : le barème de rémunération des gardes et astreintes du secteur public est consultable auprès des autorités de tutelle. Il a de quoi faire rire.

On peut dire, sans avoir tort sans doute, que cela rapporte des satisfactions narcissiques (ben oui, pour ceux qui aiment la vie, avoir le sentiment de contribuer à la conserver un moment de plus, ça peut être considéré comme valorisant).
Il y a aussi la compétition entre les équipes, la compétition universitaire, voire la compétition des ego …
Je ne verse pas dans l’angélisme, mais au moins que ceux qui en parlent aient la décence minimale de se renseigner, même un tout petit peu.

Bon, je m’arrête avant de trop m’énerver. Je n’interviendrai plus sur ce sujet.

Mais il y en a que l’on préfère voir sur des forums internet que d’être en charge de ce genre de questions.

[quote=« Un qui a les boules, id: 893970, post:54, topic:88482 »][/quote]

voila qui a le mérite de remettre les choses à plat!

mon idée en ouvrant ce thread était de donner à certains une occasion de s’interroger, et accessoirement de me motiver à prendre ma carte de donneur. je crois que sur ce dernier point, c’est bon…

mais je n’imaginais pas que le débat dévierait à ce point. au moins, ça permet de nous éclairer sans détour sur certaines des motivations de ceux qui refusent le don d’organe

Posté en tant qu’invité par tete de mort:

[quote=« fr4nço1s, id: 893979, post:55, topic:88482 »]

[quote=« Un qui a les boules, id: 893970, post:54, topic:88482 »][/quote]

voila qui a le mérite de remettre les choses à plat!

mon idée en ouvrant ce thread était de donner à certains une occasion de s’interroger, et accessoirement de me motiver à prendre ma carte de donneur. je crois que sur ce dernier point, c’est bon…

mais je n’imaginais pas que le débat dévierait à ce point. au moins, ça permet de nous éclairer sans détour sur certaines des motivations de ceux qui refusent le don d’organe[/quote]
vu les arguments de ceux qui refusent, ca donne plutôt envie de donner :lol:

c’est clair
celui qui a les boules doit faire partie d’une de ces équipes et a bien raison de remettre les pendules à l’heure je n’osais pas etre aussi « kach » ne connaissant que de loin le sujet.
merci

et en effet les arguments de ray font peur et inciterait les indécis à donner, bien joué ray fallait y penser :confused:

j’ai dit que ça m’éclairait sur leurs arguments, pas qu’ils m’avaient convaincus

[quote=« Un qui a les boules, id: 893970, post:54, topic:88482 »][/quote]

Merci

(je n’aurais pas pu dire mieux)

Et puis merde , si je me mets à ne plus soigner les gens parce qu’ hypothétiquement ils pourraient plus tard ne pas bien se comporter, c’est quoi ?? De la justice préventive ? Et de quel droit ??

(hummm … je sens que je vais me prendre un Godwin mais tant pis : n’oublions pas les politiques de stérilisation et d’élimination des malades mentaux du régime nazi des années 30 …)

Dernière chose : depuis que j’exerce, j’ai appris à connaître intimement les gens : 99% de lapopulation est composée de braves gens.

Bizarre bizarre moi qui croyait que tu bossais en corse :stuck_out_tongue:
bon ok je sors---->

Mais juste pour etre serieux une seconde; je crois pas qu’on connaisse forcément tres bien nos patients il peut toujours y avoir des secrets inavouables bien cachés (inceste, pedophilies etc…)

De toute façon ça change rien on les soigne (greffe) quand meme et c’est tres bien ainsi