Le danger sur la traversée des Pyrénées (GR10 et GR11)

Bonjour,

Je prépare à faire ma traversée des Pyrénées pour cet été en MUL de Hendaye à Banyuls en passant par les chemins du GR10 et GR11 : (Pays basque français, Béarn, Gavarnie, Vignemale) il y aura une partie où j’irai sur le versant espagnol (GR11, peut-être un peu l’Aragon, certainement la partie de l’Aneto), l’Ariège, et descente vers la partie ouest de l’Andorre, pour aller vers l’Est, puis Pyrénées-Orientales (Carlit, peut-être quelques versants espagnols, Canigou et puis les plaines de la côte méditerranéenne vers Banyuls.
Tout n’est pas entièrement bien déterminé encore, mais je me concentrerai majoritairement sur les sentiers de randonnée et de GR.

Selon le cursus de ce trajet, quels types de dangers je pourrais rencontrer ? Sur la route, au niveau de l’environnement et éventuellement de la faune ? A quels endroits précisément ?

Mon expérience : Ayant déjà eu une expérience passée l’été dernier au massif du Carlit, j’ai tenté de traverser le pierrier du pic que je n’ai pas pu franchir intégralement car j’étais sur un espace de plus en plus penteux en montant, sans bâtons de randonnée, avec un certain vertige que j’ai eu du mal à maîtriser sur le coup à la montée (pas à la descente bizarrement) mais j’ai pu traverser les 3/4 du pierrier avant de redescendre…sur les fesses ! Cela m’a fait rendre compte que je devais mieux me préparer avant de passer ce cap, c’est pour cette raison que j’ai choisi au commencement du voyage, la partie GR10 du Pays Basque Français afin de mieux m’habituer à gérer les sensations aux montées, ce parcours étant de la moyenne montagne ce qui est d’après ce qu’on m’a dit, un bon trajet d’entrainement.
Je suis un très grand marcheur (30-40 km) et je compte mélanger la randonnée et le trail assez souvent sur ma route. Je porterais des chaussures de trail avec très certainement des chevillères pour éviter les entorses, et je ne compte prendre qu’un bâton de randonnée afin de limiter le poids raisonnablement, son utilisation sera compensé avec un bâton de bois trouvé à terre. Je me suis arrangé pour ce voyage à être le plus léger possible afin de traverser plus facilement des zones éventuellement périlleuses.

Avant Banyuls, plutôt que descendre dans la plaine, il est plus intéressant de suivre le GR 10 qui parcourt la crête des Albères. On est beaucoup plus efficace avec deux bâtons, en montée comme en descente, et ils te protègeront des entorses plus qu’une chevillère inutile.

Je pense que les principaux dangers que tu vas rencontrer sont liés à la nivo météo : névés, mauvais temps…
Le danger faune me parait anecdotique (patou ?..).
NB : En montagne, on parle plutôt de dénivelé que de km…

Niveau faune, je pense qu’il était plutôt question de l’ours… :wink:

je n’en ai jamais vu mais j’ai vu ses traces dans la neige fraîche … lui nous avait donc sûrement vu et senti !

En étant très sérieux je me méfierai largement plus des vaches que des ours. Me suis fait charger par des vaches qui m’ont bloqué au bord d’une petite falaise en ariège l’été dernier. J’étais pas des plus tranquille.

L’ours, tu ne le verras pas et il saura se faire totalement invisible s’il sent la présence humaine. De même pour le loup.
Pour le patou… bonne lecture

Concernant les vaches, je ne dis pas le contraire, l’été dernier en sortant d’Andorre, je suis tombé sur un troupeau et j’ai hésité à avancer car elles étaient en plein dans le sentier. On m’avait assuré qu’elles n’étaient pas dangereuses, mais j’ai quand même du camper dans un coin car il allait faire nuit, et j’ai du attendre le lendemain avant de pouvoir continuer.

Concernant l’ours, le témoignage de David Blondeau (Le Banquier Randonneur) voyageur et aventurier qui a fait le GR10 au cours de l’été 2017, a eu la CHANCE et la MALCHANCE de tomber dessus en Ariège, il a d’ailleurs un témoignage très enrichissant à ce sujet sur les rencontres improbables avec un ours, particulièrement la nuit.

Donc si il y a quelque chose où je dois vraiment être prudent, c’est sur la traversée de pierriers, et surtout de névés où il y a eu des accidents mortels. Dans ces cas là, prendre un bâton de rando avec un baton de bois à l’autre main suffit ? Ou faut-il impérativement prendre les deux bâtons ? Les chevillères assurent-elles plus de sécurité pour le trail où ne sont juste pas indispensables ?

Bonjour
Je te conseille aussi de prendre plutôt 2 batons (surtout quand tu racontes que tu n’est pas à l’aise dans un pierrier) et un seul paire de chaussure de trail si tu veux vraiment être light. A condition que pas de neige; attention surtout aux transitions entre GR 10 et 11 via les cols à névés tardifs.
Quelle période envisagée? Quel poids ton sac par curiosité? Nuit en refuge uniquement?
Combien de jours prévus?
Bonne chance!

Salut,

Ok donc, privilégier deux bâtons, je comprends c’est plus sûr. J’étais intéressé par une marque de chaussures de trail :

Je voulais savoir si cette marque était apte à faire 1000km et avait assez de solidité face aux chocs sur les pierres, ainsi que son adaptation sur les niveaux penteux (pierriers, névés), et puis son niveau d’imperméabilité.
Elles ont l’air plutôt confortable d’après cette critique, les principaux bémols seraient un maintien de talon plutôt juste et un guide des tailles un peu inégal.

Concernant le poids, je vais essayer de me maintenir entre 4 et 5 kg, si possible de descendre plus bas.
Je bivouaquerai la nuit à des points d’étapes pour les campeurs, peut être à quelques refuges à certains moments.
J’envisage une période de 1 mois, peut être un peu moins avec les séances de trail, entre 20 et 30 jours je pense.

Je ne connais pas ces chaussures mais c’est fort probable qu’elle ne tienne pas jusqu’au bout… Je priviligierai plutôt des pompes « d’approche » style scarpa, millet, mammut lègère.
Qu’en je demandais la période, je voulais dire, quel mois?
Je vais faire mon rabat-joie mais attention aux névés sans piolet pour éradiquer une éventuelle chute.
Quand je lis 4/5kg voir moins… avec un duvet pour bivouac,de l’eau, 1 mois de bouffe et vétements etc… as tu déjà vraiment fait un test de poids?

bonjour voici un petit retour bien optimisé

https://www.randonner-leger.org/forum/viewtopic.php?pid=507681#p507681

Je rejoins @Guillaume.P. Ce genre de chaussures ne tiendra pas 1000km surtout en terrain difficile. J’ai acheté des pompes équivalentes ; elles ont tenu 150 bornes et elles sont trouées de partout. Les approches sont une bonne solution.

Mais elles ne tiennent pas 1000 bornes non plus dans la caillasse.
Peut-être prévoir 2 paires, une pour courir, une piur marcher.

N’exagérons pas, il n’y a pas 1000 km de terrain difficile ! L’itinéraire combine GR 10 et GR 11, j’ai fait les deux en chaussures de trail sans changer de godasses en cours de route . Je ne connais pas le modèle ci-dessus, aucune idée de sa solidité.

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Exactement, les GR, c’est du sentier! L’important, c’est d’avoir une chaussure dans laquelle on est bien et avec laquelle on a l’habitude de marcher.
Mais, il peut y avoir des accidents mortels sur le GR10 (2morts entre le Céciré et Superbagnères+ un chien).
Les bâtons sont fortement conseillés surtout avec un sac assez lourd.
Je ne sais pas où tu comptes passer mais il faut voir s’il y a des névés. La Hourquette d’Ossoue est à 2700m!

Oui et puis j’ai fait le vignemale en chaussure de trail au mois de juillet l’an dernier sans crampon, …
le problème ici c’est de conseiller quelqu’un qui parle de vertige alors qu’il est dans un pierrier … :unamused:

Tu dis que tu es un grand marcheur ; où marches tu habituellement ? Avec quelles chaussures ?

Les chevillères, à mon sens c’est une connerie. Mieux vaut muscler et améliorer ta proprioception, et utiliser des chaussures avec un maintien plus haut pour éviter les grosses torsions. Mais je ne suis pas kiné…

Même si j’ai fait une bonne partie de ce que tu projettes, j’ai du mal à me projeter par rapport à tes difficultés liées au terrain. Mais, de mémoire, tu peux trouver de temps en temps des sensations équivalentes à celles de la traversée du carlit, mais pas souvent, et si tu suis le sentier il n’y a rien de difficulté supérieure.

Pour le poids de ton sac à 4-5kg, je ne pense pas que tu y parviennes. Même les MUL sur la hrp ne descendent pas en dessous de 8-9kg.

Prévoir des chaussures d’approche pour ce voyage serait la meilleure solution, je pense, mais d’après ce que je comprend ce serait aussi faisable apparemment avec une paire de baskets normales tant que la chaussure est confortable.

Je porte habituellement des baskets Nike Sneakers dans mon quotidien, ça va faire un an et demi que je les utilise, la semelle est aplatie mais je peux toujours marcher et courir avec convenablement.

Pour le poids de mon sac, on verra bien, déterminé à m’alléger au maximum après mes aventures l’an passé avec plus de 18kg dans le dos, tel un Mulet, je me suis énormément renseigné sur la randonnée légère depuis que je suis rentré de mes vacances l’été dernier. Et je me suis bien organisé à me procurer un matériel ultra-léger avec une fonction 3 en 1 afin de limiter un maximum le poids transporté grâce aux renseignements qu’à pu m’apporter le site Randonner Léger.

J’ai recalculé le poids total de ce que j’ai prévu d’emporter, c’est à peu près ce que j’ai dit, cela varie entre 4 et 6 kilos en fonction de la consommation d’eau et de nourriture.

Des Sneakers te rendront fou si le sentier est trempé. Dans la vie parfois, il pleut. Je modifie mon message plus haut, des chaussures d’approche suffiront pour ton périple, prends en plus des petites guêtres stop-tout, ce n’est pas lourd et toujours utile pour les graviers etc…
Concernant le poids du sac, à mon avis il ne faut pas faire une fixation dessus: s’il est un peu lourd (moins de 20kg) la première demi-journée sera dure pour les cuisses, mais on s’habitue très vite du moment que le sac est confortable (donc à oublier les sac typés mul et alpinisme).

Prends des chaussures montantes: il en existe des légéres
prévient des entorses
protégé des morsures de vipère