Le bon sens montagnard

bien oui:
-le demi-tour est maitrisé

  • je ne confonds plus parcours très long (12h/14h) avec parcours difficile et exposé, je choisis donc entre du long facile ou du court difficile pour ne pas multiplier les risques.
  • je ne fais plus de hors sentier, mais visite d’autres massifs avec de vrais sentiers.
  • j’ai arrêté les batons qui à la longue entraine des pertes d’équilibre pour rester bien à l’aise dans les endroits sans batons.
  • je fais beaucoup de descente technique pour progresser.
  • j’ai pris un an de plus, un an de fatigue de plus, moins envie de prendre de risque avec l’âge, car il y a des aléas dans les efforts très long: natrémie, glycémie, hypovigilence, biais cognitif, hydradation. comme je fais préférentiellement du long, je priviligie du facile non exposé maintenant. Et comme il n’est pas possible de tout maitriser et que je n’aime pas l’aléas, je réduis la part d’aléas
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bien les baskets permettent d’aller beaucoup plus vite sans se fatiguer, et plus longtemps.
cependant, c’est moins sécure si la météo change et l’hiver.
donc on sait que c’est pas le top, mais ça rend la montagne plus facile, et j’ai toute un mur de chaussure chez moi. xd
après je ne comprends pas bien l’histoire de la météo, et pourtant dieu sait qu’on m’a reproché de randonner par tout temps.
avant de partir je regarde la météo sur de nombreux sites, l’évolution, bon je pars à la journée, mais je m’habille chaque jour en fonction de la météo. xd

Je ne parle pas de chaussures de trail hein, mais de godasse pas adaptées à la montagne. Et elle sont adaptées pour toi qui a désormais le pied montagnard, mais pour quelle qu’un qui ne marche presque que sur du béton au premier pierrier venus ça vas faire mal au pied.

ah oui j’ai vu des personnes même avec des tennis à 15 euros en galère totale, je me suis dis , c’est pas possible, la personne a aucun niveau, et en plus elle se met une épine dans le pied.
mais j’ai vu aussi passer des gens en tong dans des endroits compliqués et mieux faire que moi xd

En gros tu voudrais une recette miracle pour acquérir 20 ans d’expérience en 2mn ?
En cherchant bien, je suis sûr que tu trouveras qq un qui vend ce genre de chose sur FB, mais je te recommande tt de même d’être méfiant !

bien encore une fois, ce n’est pas pour moi, c’est pour tout ceux qui déclenchent des secours tous les jours ou trouvent la mort car ils n’ont pas pensé à tel ou tel réflex.
mais peut-être que ce n’est pas possible.
je me disais que la montagne, c’est comme une formation, ou un métier, il y a des mises à niveau, du rabachage, pour driver les gens et éviter qu’ils se mettent en difficulté. pourquoi cet hiver autant de randonneurs se sont tués en essyant de suivre des sentiers d’été. est-ce qu’ils savaient que l’hiver, il ne fallait pas faire comme ça. il a une génération post covid qui pratique la montagne maintenant et qui ne sait pas tout sur tout.

Ben oui fais un stage.
C’est payant par contre.

mais les stages sont prévus.

Et ben voilà. Tout va bien.

Après c’est leur travail aussi aux secouristes ( travail admirable ). Et souvent mieux secourir quelqu’un ( même s’il aurait pu éviter ça ) que de récupérer un cadavre ? C’est aussi risqué.

Si tout le monde était parfait, il n’y aurait pas besoin de secours ? Mais nous sommes humains.

Et en parlant de pieds, il y a des randonneurs qui le font à pieds nus. Tout dépend de la corne sous tes pieds :stuck_out_tongue:

Bonne soirée :slight_smile:

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Ce que je comprends de cette phrase c’est que « être parfait » c’est rester calfeutré chez soi… sauf que les accidents domestiques sont en pole position de toutes les interventions des services de secours.

et oui mais comme je ne cherche pas les problèmes et que je sais que le taux de mortalité augmente avec la difficulté T4/T5, l’âge et le sexe, je fais appel à mon bon sens montagnard afin de ramener la part de l’aléas « ça va passer une fois de plus, parce que c’est déjà passé d’autres fois » au niveau le plus bas.
avec ma progression technique, ce serait arrivé en 2024, je n’aurai pas eu besoin de faire appel aux secours.
et avec ma progression en orientation, certes,qui reste toujours un point en retrait car ce sont les applications qui m’ont fait décrouvrir la montagne, je n’aurai pas fait les mêmes erreurs car je sais mieux lire le terrain et mieux analyser les cartes.
après comment on force à progresser? un rappel à l’ordre, un banissement, des coups pieds au cul… pour casser ces certidudes, faire marche arrière et reprendre des étapes que l’on a survolé ou sauté dans l’apprentissage car on voit bien que j’ai focalisé sur le but, sans vraiment regarder tous les moyens d’y arriver dans le détail.
j’ai trouvé ça sur la psychologie montagnarde.
https://fr.quora.com/Quest-ce-qui-caractérise-la-mentalité-des-montagnards
donc derrière une apparence simplement sportive ou technique, il y a une composante mentale prépondérante, et c’est cette composante mentale qui forme le bon sens montagnard et il faudrait donc un triptyque:
niveau sportif, niveau technique, capacité d’analyse et de raisonnement et ne pas les mélanger car on peut être très bon dans une branche et nulle dans l’autre, et pour autant avoir un taux de réussite prévisionnel bas.

Le progrès fait rage…

A l’école primaire, on avait ça comme encre, mais je n’ai jamais pensé à l’utiliser en montagne. Sans doute faut-il un piolet Sergent-Major ?
Capture d’écran 2024-05-05 à 11.19.20

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ah oui pardon !!

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puisque ça parle encre, y -a-t-il des exercices ou techniques pour arriver à mieux repérer le marquage sur les sentiers?

Oui je sais bien, mais dans une « merdouille » (non équipée) pour éventuellement m’échapper, je préfère utiliser ce type de matériel plutôt que des coinceurs à cames à 100€ pièces. (bon allez spit/plaquette, peut-être pas ! ça prend un peu trop de temps pour la pose) et puis pour mon utilisation je préfère quelques sangles deux pitons et un mateau plutôt que çà.

mais est-ce que le sujet est de savoir faire une réchappe?
dans tous les endroits où j’ai bloqué, j’en suis sorti avec des conseils de progression ou encordé, sans avoir besoin de réchappe. L’hélicoptère, c’est parce que ça prend moins de temps à une équipe d’évacuer quelqu’un par les airs qu’une caravane terrestre qui est mis en place que par mauvais temps, et bloque les secours de nombreuses heures. Des fois on est parti au pas de course, je leur ai dis que ça allait trop vite car j’avais déjà 6h d’ascension dans les pattes, ils m’ont dit que le kerosene coutait cher et qu’il ne fallait pas trainer.
et avant j’ai sifflé pour voir si il n’y avait pas quelqu’un dans le coin avant de les déranger.
60% des secours en montagne, c’est allé desembarer un randonneur ou traileur perdu, non accidenté, juste perdu hors sentier et ne pouvant plus avancer ni reculer
c’est pourquoi, développer le bon sens montagnard permet de soulager les secours de toute la partie des secours non accidentés, relevant de problème d’analyse ou cognitif. Et pour ceux qui décident de continuer jusqu’au drame, bien malheuresement, c’est déjà trop tard pour donner des conseils, mais on peut mettre plus en avant le demi-tour ou ne pas se forcer à faire un programme car c’est le seul jour du trimestre où c’était possible de planifier la sortie, et donc de s’obliger à passer une difficulté technique non assurable en raison des conditions.
je vois pour mon cas, comme je fais des parcours très long de type trail, j’avais tendance à ne pas reculer car je me disais qu’il y avait encore tout un programme de randonnée à faire, or l’objectif premier, c’est de rentrer vivant.
Et comme de nombreux sports, ou apprentissage d’un instrument de musique, on devient meilleur avec les années, même en vieillissant, il faut le temps de l’aguérissement qui prend de nombreuses années hors prodige.

Un petit jeu de câblés plus gros que les pitons peut être intéressant aussi. Financièrement ça vaut les pitons.

Un secours montagne par hélicoptère coûte 8000€ de l’heure , il y a je crois 1500 secours par helicoptère par an en france, avec une augmentation de 20% par an.
On ne trouve le compte rendu des interventions que sur la version payante des journaux comme le dauphiné avec la diffusion des conseils de vigilence des secours. Est-ce que l’audience payante du dauphiné est suffisante pour diffuser l’information à toute la communauté des usagers de la montagne?
j’ai fait une petite compilation des erreurs de randonneurs sur un an par mauvais temps.
en mai 2023: plusieurs traileurs préssés d’attaquer la saison alors qu’il restait des névés ont trouvé la mort sur des sentiers d’été ayant des passages délicats par temps sec.
Durant l’hiver 2024 de nombreux jeunes 15-25 ans ont suivi des sentiers d’été enneigés et ont du être secourus avec à plusieurs reprises des morts, et les secours ont cru bon de rappeler que par temps de neige, il ne fallait pas suivre les sentiers d’été et être équipé avec du matériel hivernal.
J’ai donc appris de mes erreurs, mais aussi de celles des autres, et donc plutôt que de m’empresser à attaquer les sentiers de randonnées d’altitudes à la sortie de l’hiver, je me suis concocté des sentiers de randonnnées de basse altitude 200-1700, permettant de faire beaucoup de dénivelé, de la pente herbeuse, des passages en dalle avec du sentier type montagne durant l’hiver et par mauvais temps, sans aucun risque d’exposition.
je suis donc gavé de randonnée à l’année, et plutôt que d’améliorer ma technique et apprendre des nouveaux sports (ski de rando, marche sur glace avec crampons) j’ai trouvé d’autres parcours correspondant à mes goûts (minéral, faune et flore).
L’avantage de camptocamp, c’est qu’on peut retrouver les thread sur google, et donc n’importe quel randonneur qui se poserait des questions pourrait tomber sur ce type de topic. L’info est donc diffusée plus largement qu’aux seules personnes aguérries qui regardent d’un air un petit peu circomspect ce que je raconte.
si plus de gens ont accès à l’info, il y aura moins de secours inutiles, et moins de morts.

Oui mais ensuite il y a les habitudes et mental qui joue aussi ! N’étant pas un champion de la grimpe, je préfère (à tort peut-être) pendouillé sur une sangle bien amarrée ou un piton bien posé, que sur un coinceur, qui, en fonction de la configuration de la fissure, peu bougé, se débloquer.