Le bon sens montagnard

j’ai trouvé ceci sur le site mon-sejour-en-montagne:
" Si tu pratiques la montagne de manière régulière et de manière engagée, il est quasiment obligatoire qu’un jour il t’arrive quelque chose. Ces activités en plein air sont grisantes parce qu’il y a de l’engagement. Docteur Baptiste Verhamme."
« Est-ce qu’on peut dire alors que la meilleure trousse de secours, c’est sa tête ? »
« Complétement ! Quelqu’un qui se serait posé toutes ces questions, au moment où il aura un problème il réfléchira beaucoup plus vite. Il se sera déjà préparé mentalement. Le jour où ça lui arrivera, il trouvera une solution, il aura les bons réflexes. […] Je ne veux pas dire qu’il ne faut pas emmener de pharmacie ou de kit dans son sac, mais que le cerveau ne pèse pas plus lourd quand il est rempli de connaissances en premier secours. »

Le bon sens montagnard est celui du retour.

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Je ne suis pas vraiment d’accord. Il y a « beaucoup » de morts sur des chemins de randonnée simples à première vue, et certains chemins de randonnée complexes sont relativement safes et peu exposés, faire attention à ça justement !

Et vraiment, essaie d’écouter ton corps, et n’hésite pas à changer de plans si tu ne le sens pas. Et respire, observe, regarde les pierres, les fleurs, les nuages, le ciel, les animaux, salue les rencontres que tu vas faire, partage des sourires, aide celui dans la difficulté, ramasse tes déchets et ceux des autres, etc.

Ne pas trop se prendre la tête, c’est important aussi. Prendre le temps de respirer :slight_smile:

@B.A et @Christian65 -> vous en avez pas marre d’être un brin moqueur et hautain ? 0.o // [modéré] Le respect c’est une option ?

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Ce n’est pas parce que tu sembles rien savoir faire sans formation ( je dis pas que c’est inutile, loin de là ), qu’il faut rabâcher ça non stop. Désolé pour cette petite pique, mais marre de certains de tes messages contre-productifs.

Certain-e-s n’ont pas les moyens, où pas envie de se retrouver avec des personnes de ton genre dans leur groupe ? On parle de RANDONNEE principalement là. Peut être pour l’alpinisme de ( haut niveau ) ouai. Mais laisse les gens faire ce qu’ils veulent. Arrête de faire ton savant, et vraiment, trouve un moyen d’être respectueux, c’est insupportable … Et ça ne date pas de hier.

Édit : ça n’empêche pas que certains de tes commentaires restent ( très ) pertinents, mais calme toi s’il te plaît, ce serait probablement + agréable.

Étudier la carte à l’avance par exemple ? Mais en général, suivre le chemin. Les marques c’est déja un bonus. Oh, les cairns, quand ça devient des gros pierriers ! ^^

Et parfois les déchets …

Mais attention à ne pas confondre les chemins de randonnée et les chemins parcourus par les vaches par exemples. Elles vont vraiment dans des endroits très étrange parfois ! Haha :sweat_smile:

Et respecter les signalisations ( si un chemin est fermé, c’est souvent pour une bonne raison ).

Allez, belle journée à vous ! ^^

Où les vaches passent, les randonneurs passent :slight_smile:

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le but du thread est de rappelé des règles de bon sens aux 2 millions de randonneurs et trailleurs qui saturent les secours (hausse de 20% par an depuis le covid) et qui ont une pratique occassionnelle.
Ma progression personnelle est en effet à mon niveau dans des stages de perfectionnement pour aller chercher des difficultés plus élevées.
cependant, j’ai déclenché des secours comme beaucoup en ne restant pas sur des sentiers T1, et ça arrive 800 fois par an, avec un drame de temps en temps à l’issu.
Ce qui a été dit ailleurs, rappeler que la cotation T1, T2 , T3 c’est une évaluation par temps sec. Si une personne a programmé son séjour 2 mois à l’avance et tombe sur du mauvais temps, la cotation s’élève énormément avec la pluie et la neige, voir le chemin est impraticable pour un simple randonneur, c’est bien de le dire.
j’essai de faire part des mes erreurs personnelles à la communauté, pour sensibiliser et éviter que d’autres ne commettent les mêmes.

L’effet grisant, je l’ai eu en effet au moment de la découverte , avec le soleil, la chaleur, des paysages magnifiques, l’adrénaline on se sent en sécurité et on veut aller toujours plus loin. Aujourd’hui, je ne l’ai plus, car je sais qu’un drame et une difficulté technique peut arriver à n’importe quel moment de la journée, et je reste prudent et humble durant toute ma sortie en prévision du pire. J’ai donc développé de l’anticipation, de la préservation des ressources pour avoir assez d’énergie et faire demi-tour à n’importe quel moment.
Avant, je ne reprenais pas d’eau vers ce que je pensais être la fin de la randonnée, maintenant, je prévois toujours 2 litres si jamais je fais fasse à une difficulté.
Tout dépend si ce sont des circuits que tu fais plusieurs fois dans l’année, ou des nouveautés et tu découvres au fur et à mesure la configuration des lieux.
et je me suis fais peur dans du hors sentier en priant chaque seconde de finir en vie et en prenant d’infinies précautions pour garder mon calme, ne pas commettre d’erreurs, prendre son temps de bien analyser le parcours tantpis si le raccourci qui devait prendre 15min prend 3h, se reposer pour ne pas commettre d’erreur. Il faut alloir la capacité de se mettre en configuration d’extrême vigilence et sang froid, de concentration, et ça quand ça t’arrive 2 ou 3 fois, bin tu ne tentes plus le diable après et l’effet grisant n’existe plus car t’as su ce que c’était de faire le con et que tu trouveras toujours à un moment une difficulté bien plus élevée que ton niveau, et donc qu’il faut rester sur des sentiers de ton niveau et bien préparer son parcours en amont.
j’ai croisé beaucoup de jeunes qui comme moi, à chaque croisement de sentiers décidaient qu’à ce moment là quel sentier prendre, sans connaitre le niveau de difficulté de chaque sentier, et des fois ils prennent en considération le fait qu’ils doivent rentrer vite pour récupérer un moyen de transport commun et vont commettre l’erreur de prendre le sentier qui parait le plus direct.

Le « bon sens », ca englobe bcp de choses…
Le choix de son itinéraire, la veille et sur le terrain
L’examen de la météo, la veille et sur le terrain
Le choix des équipements, ceux qu’on emmène et ceux qu’on utilise
Le fait de disposer d’une marge de sécurité technique et physique
La surveillance de l’horaire.
Etc, etc…

A mon avis, tout ça ne peut s’acquérir juste à une lecture, il faut du temps.
Le seul conseil que je peux donner est d’y aller très progressivement pour monter les difficultés, histoire de savoir si on est capable de gérer les imprévus. Car comme sur la route, s’il n’y a pas d’imprévu, on peut tjrs se sentir sûr de soi…

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Tu as ma réponse en privé !!

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Comme @Christian65, je t’ai également répondu en MP.

Il m’est venu à l’esprit comme un parallèle avec « le bon sens paysan ». Le bon sens montagnard ne serait-il pas né de la nécessité ; de composer avec un environnement plutôt rude, de se débrouiller avec si peu et parfois rien, que cela éduque l’esprit à un certain pragmatisme, mettant de côté l’émotionnel, ne retenant que les éléments présents d’une situation pour s’y adapter et ainsi développer le potentiel de ressources qu’est l’imagination. Ce serait comme une éducation reçue dès le plus jeune âge pour que l’individu en fasse son bagage de survie.

Il va sans dire que ce bon sens montagnard ne s’acquiert pas comme on apprendrait une manœuvre de corde ou à se repérer sur un itinéraire, mais procède d’un apprentissage du terrain, de l’acquisition d’un mode de pensée particulier qui prédispose à être capable de remettre en question sa décision pour l’adapter à la situation présente. Accepter l’incertitude comme le bon aiguillon plutôt qu’à vouloir la tendre vers zéro…

Pour cette montagne dont on a fait un terrain de jeux ou d’aventures dans nos loisirs, c’est le même environnement, les mêmes aléas climatiques, la même versatilité et le bon sens requis est identique, mais plus encore il serait dédié aux modalités particulières des activités pratiquées.

Or nous remarquons cette tendance à vouloir proposer une solution pour chaque problème, chaque difficulté, chaque situation de risque. Ainsi des matériels et des accessoires de plus en plus dédiés, des bases de données spécifiques, des abaques pour estimer la prise de risques ou encore des aides au déplacement et qui créent de mon point de vue autant de béquilles propres à nous éloigner de l’apprentissage du « bon sens », réduisant insidieusement la représentation que l’on peut se faire du milieu à de simples données numérisées.

Transférer l’expérience sans que le bon sens ne soit préexistant me paraît être une gageure et les clés seraient plutôt du côté du développement personnel que de la pratique proprement-dite d’une activité.

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Entièrement d’accord.
cependant, nous n’étions pas tous premiers de la classe, pas 100% des élèves trouvaient juste à un problème.
on laisse donc faire le darwinisme? une sélection naturelle des gens qui se rendent en montagne alors que la plupart des gens ne savent pas que la randonnée montagne est une pratique accidentée.
Est-ce qu’un pays peut financer des secours aussi couteux pour gérer autant d’imprudences?
viso rando a à mon avis trop démocratiser la montagne, je ne sais pas si avant l’arrivée de cette application, il y avait autant de gens qui se rendaient en montagne, ne pratiquant que depuis 2 ans.
Certainement qu’avant, sans application, tout le monde préparait sa sortie, et ne se laissait pas tenter par une navigation par gps sans aucune préparation en allant partout car sur sur une application gps, des passages paraissent possibles.
visorando bombarde d’alertes maintenant les randonnées, et je signale régulièrement des passages difficiles pour que les randonnées soient mises à jour car il y a de plus en plus de T4 T5, sans vraiment que les gens aient la perception de l’échelle logarithmique de la difficulté, et j’imagine une bande de jeunes sportifs, se lancer des défits, se dire on est assez sportifs pour faire du T5 car on a vu plein de vieux moins sportifs que nous, on est capable de le faire, et se planter, car ils ont improvisé du début à la fin leur sortie.
et je vois que le moyen de transport collectif rajoute une difficulté, j’ai vu des gens se presser et prendre de mauvaise décision pour ne pas louper le dernier bus ou train.
il y a donc des surcouches d’info qui font perdre le bon sens montagnard, il me semble que l’activité est en pleine mutation, et qu’il n’y a pas vraiment de réglementation de l’activité pour qu’elle soit plus maitrisée.

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Bien si visorando mettait un message d’alerte:
« attention, la randonnée en montagne est une pratique accidentée qui peut se révélée périlleuse. Chaque année ,100 randonneurs se tuent et 1000 randonneurs appellent les secours car se sont mis en danger de mort, visorando décline toute responsabilité si vous ne rentrez pas vivant de votre journée ».
bien au moins, il y a une alerte de vigilence, et les gens remettent en priorité la sécurité sur tous les autres problèmes de la vie quotidienne ou se démotivent à partir en montagne sans préparer leur sortie de façon suffisante.

Sans doute commepour bien d’autres : on ne pratique plus, on tend à consommer !

Là, pour le coup c’est un autre sujet. Rappelons au passage que la notion d’imprudence est bien difficile à caractériser, tout du moins elle est souvent très subjective ou s’en réfère à ce qui est communément admis, mais ne relevant pas pour autant du bon sens.
Lorsque la Société mutualise le secours à ses membres, cela constitue de la solidarité face aux aléas ; que ces derniers soient du fait de l’individu, du groupe ou encore de l’environnement.
Une petite pique au passage pour notre société qui vole au secours de ses grand groupes financiers qui se sont mis en difficultés en jouant sur les marchés ; curieuse lecture d’un « Darwinisme libéral » s’il en est, mais que tout le monde a acquiescé !

De qui pourrions-nous espérer un partage d’expérience, si ce n’est de ceux qui se sont trompés avant nous, et de nos propres erreurs. Et puis sans l’évolution, pas de Darwinisme ! :wink:

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Ben oui, tu te trompes : l’assurance couvre ce qui sera payant : ambulance pour rentrer chez soi, reste à charge de frais médicaux… mais les secours d’urgence en France sont pris en charge par la collectivité !
la seule exception que je connaisse est pour les stations de ski, où ce sont les services de la station qui interviennent.
Après, c’est une question de choix politiques : comment distinguer l’imprudence du risque normal ? faut il comme dans les pays voisins confier les secours à un organisme spécifique qui facture systématiquement ? Que se passe-t-il si le secours est déclenché par un témoin, alors qu’on en veut pas ? Que se passe-t-il si à l’inverse le témoin ne déclenche pas alors qu’il le faudrait ? Etc, etc…

D’ailleurs, comme même les plus « circonspects » ne lisent pas tout ! :wink:

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Bon sens montagnard…? Lu dans une cabane pastorale en Ariège, il y a plus de 20 ans, où le berger avait laissé toute sa bouffe et ses effets personnels, + du bois pour la cheminée, au-dessus de laquelle était posée une feuille manuscrite :

Si tu es un montagnard, tu es ici chez toi.
Si tu es un randonneur, tu es le bienvenu.
Si tu es un con, écris ton nom sur les murs.

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les messages de prévention ont été revus depuis 2 ans, ils sont plus nombreux, et de plus en plus un popup s’ouvre pour préciser que c’est difficile ou engagé.
là c’est écrit en italique de façon grisée , ça n’attire pas trop l’oeil.

l’état français a commandé 45 helicoptères , en version la plus haut de gamme de treuillage en décembre 2023, ce n’est pas pour rien, et c’est assez rare pour le souligner.
il a fallu 3 ans pour que chamonix et le versoud se dotent des 4 premiers exemplaires.