L'avenir des voies?

Posté en tant qu’invité par Là haut Tse:

L’escalade on le sait, est une activité de loisir qui se développe très rapidement, on initie plein d’amis, on l’enseigne à l’école, on la commercialise, bref le nombre de grimpeurs grossis un peu tous les jours. Par contre le rocher lui pousse beaucoup moins rapidement. Ce qui m’ammène à une petite réflexion.
Si on considère que la pratique a en gros une vingtaine d’années (je sais c’est plus mais démographiquement ça fait ça) et que l’on regarde la patine présente dans de nombreuses voies on peut se demander ce que l’on va laisser comme rocher aux grimpeurs des générations futures. 20 ans c’est peu ! et pourtant on en compte déja plein de voies qui glissent.
Que va t’il en advenir dans 50 ans, 100 ans ?
Faut pas se voiler la face, c’est maintenant qu’il faut réflechir à ce problème. Notre société a tendance à ne pas concevoir un développement durable, soyons plus futés.
Y a t’il des solutions ?
Peut on redonner de l’adhérence à un rocher patiné ?

Posté en tant qu’invité par martin:

t’a qu’a donner l’exemple et t’arreter de grimper.

Un grand merci a Là haut Tse !

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Là haut Tse a écrit:

Peut on redonner de l’adhérence à un rocher patiné ?

Je dirais simplement que quand on veut on peut.

Posté en tant qu’invité par Léon:

Pour compléter cette question, en voici une autre :
? A qui est destiné un site calcaire dont :

  • le niveau global le destine à l’initiation et au perfectionnement (4 à 6, après les premiers points)
  • tous les départs sont patinés
  • les initiateurs posent régulièrement des pédales au premier point pour faire profiter les autres du reste de la voie

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par unCplus:

en effet…on a pu constater hier qu’il fallait vouloir et y croire pour que ça adhère. l’escalade c’est comme le père noël : il suffit d’y croire pour que ça marche…

Posté en tant qu’invité par unCplus:

t’as la réponse à ta question dans ce que tu viens d’écrire !

Posté en tant qu’invité par J2LH:

unCplus a écrit:

en effet…on a pu constater hier qu’il fallait vouloir et y
croire pour que ça adhère. l’escalade c’est comme le père noël
: il suffit d’y croire pour que ça marche…

Heureusement qu’il faudra encore longtemps avant que ce soit patiné au Sapey, et si ça se trouve ça se sculpte plus vite que ça ne se patine.

Posté en tant qu’invité par pascal:

faut pas être trop pessimiste non plus; l’alpinisme existe depuis bien plus longtemps, c’est une discipline qui a certe connu un nombre croissant d’adepte, mais le nombre de pratiquant d’alpinisme stagne voire baisse. l’été dernier j’ai fait un stage d’alpi ucpa à la berarde (je conseille vivement ce centre d’ailleurs, c’est petit, le responsable est bien sympa et c’est très conviviale…) et les mecs (enfin ls guides) disait qu’ils y avait de moins en moins de monde qui faisait de l’aplinisme parce que d’une part cela demande quand même de l’engagement et d’autre part il y a de nombreuses autres activités de montagne qui se developpe (via ferrata, vtt, accro branche, rafting, scrabble de plein air j’en passe et des meilleurs…) qui ‹ ‹ dilue › › la demande d’activité montagnarde.
Franchement je pense que pour l’escalade ça va être pareil: c’est quand même un sport qui demande un certain engagement (c’est pas tous le monde qui veut jouer à verticale limite :)))…) même si c’est pas autant engagé que l’alpi. On va avoir peut etre un nombre croissant de pratiquant, mais cela devrait stagner.

… et puis pour ce qui est des voies patinée, ya qua faire des trous :)))

Posté en tant qu’invité par J2LH:

pascal a écrit:

Franchement je pense que pour l’escalade ça va être pareil:
c’est quand même un sport qui demande un certain engagement
(c’est pas tous le monde qui veut jouer à verticale limite
:)))…) même si c’est pas autant engagé que l’alpi. On va
avoir peut etre un nombre croissant de pratiquant, mais cela
devrait stagner.

Pour l’alpi l’engagement est avant tout financier et le terrain de jeu reste limité alors que grimper coûte moins cher et qu’avec les SAE il est possible de grimper partout et toute l’année. L’escalade est bien différente de l’alpinisme. L’engagement physique est limité, souvent tu te gares, tu marches 5mn et tu peux grimper dans des voies avec des points tous les 2m, ce ne sont que ces falaises qui sont patinées, pas les grandes voies un peu engagées avec plus d’une heure de marche d’approche.

Posté en tant qu’invité par pascal:

t’aime bien me contredire toi :))) …(cf ‹ ‹ 10a? › ›)
tant mieux ça m’occupe… je m’ennuie un peu au taf

Posté en tant qu’invité par louis:

la patine sur les voies, faut se dire qu’elle n’abîme pas le rocher… c’est de l’usure c’est tout… je suppose que si un site devient trop glissant il perdra son intérêt pendant 10-15 ans, et redeviendra agréable par la suite…
Pour ce qui est des sites éloignés, c’est sû qu’ils se patinent moins vite, mais j’ai aussi l’impression que certaines roches « marquent » beaucoup plus vite, témoin une grande voie à l’Hortus (bon c pas non plus au bout du monde), avec quand même 30 minutes de marche bien raide, et le caillou est très glissant par endroit, je suppose que c’est dans sa nature… et peut-être aussi le fait que certaines zones du rocher ne reçoivent que très peu d’eau de pluie qui permette de faire partir la magnésie, la sueur, la gomme et la poussière accumulées…
Louis

Posté en tant qu’invité par unCplus:

non…visser des prises…lol

Posté en tant qu’invité par unCplus:

jean-luc, là je suis pas d’accord avec toi, l’engagement alpin n’est pas « financier » même si tout ce matériel coûte cher.
l’hiver prochain, on ira faire une cascade facile pour que tu comprenne ce qu’est l’engagement. même si tu grimpe en secon, t’es pas dans le mêm état d’esprit qu’hier à dran.
d’autre part, même si je suis pas encore un vieux routard de l’alpinisme, le terrain de jeu n’est pas limité, loin de là ; il est infini. ya pas qu’en haute montagne qu’on peut faire de l’alpi (j’ai aussi une surprise pour toi pour l’hiver prochain au plateau des glières).
il faut faire preuve d’imagination…

Posté en tant qu’invité par hervé:

A ma connaissance, les quelques tentatives effectuées pour redonner un peu d’adhérence au rocher n’ont pas vraiment été des réussites. Badigeonnage de colles ou résines diverses, avec adjonction éventuelle de sable, le résultat obtenu n’a eu qu’une durée de vie très éphémère et un impact visuel particulièrement néfaste.
Je ne sais pas si d’autres solutions ont été tentées avec de meilleurs résultats.
Bernard Gorgeon avait envisagé la fermeture des voies trop patinées pour laisser à la surface du rocher le temps de récupérer un grain mais il faudra attendre… un certain temps !!!

Sinon il est clair que l’usure du rocher ne peut se traduire que par la disparition des prises, l’érosion ne nous a pas attendus pour raboter les montagnes ! Donc pour les prises clefs, je ne vois guère que la taille ou la colle pour que les passages restent réalisables dans un niveau de difficulté identique à ce qu’il était au départ. Mais j’espère me tromper !

Posté en tant qu’invité par DaF:

En alpi, l’engagement se mesure surtout en terme de temps passé… Faire un sommet intéressant demande souvent deux jours parfois trois ! Une pratique régulière est assez incompatible avec la vie en couple et les enfants.

Mais pour en revenir au sujet de départ, je crois bien que certains sites (en calcaire notemment) vont devenir complétement impraticables à cause de la patine ! J’aimerais bien savoir combien de temps il faut pour que la patine disparaisse d’un rocher ? Quels sont les facteurs qui amplifient le phénomène et ceux qui le ralentissent ?

En attendant le phénomène de patine risque de décourager les grimpeurs qui recherchent des émotions verticales dans des voies faciles à quelques minutes de marche de la voiture… Ce sera peut être un moyen de limiter la croissance du nombre de (nouveaux?) grimpeurs ou alors de concentrer cette population aux SAE ?!

A l’opposé la patine peut motiver les grimpeurs à rallonger les marches d’approches pour accéder à des falaises encore en bon rocher… Perso je n’y crois pas trop ! Le grimpeur ayant en detestation les grosses dépenses énergétiques !

Posté en tant qu’invité par Christophe M.:

hervé a écrit:

A ma connaissance, les quelques tentatives effectuées pour
redonner un peu d’adhérence au rocher n’ont pas vraiment été
des réussites. Badigeonnage de colles ou résines diverses, avec
adjonction éventuelle de sable

Mais bien sûr !!!

Donc pour les prises
clefs, je ne vois guère que la taille ou la colle pour que les
passages restent réalisables dans un niveau de difficulté
identique à ce qu’il était au départ. Mais j’espère me tromper

Je confirme tu te trompes.
Si il faut en arriver à tailler ou autre pour à priori " sauvegarder " des voies c’ est un peu contradictoire mais surtout débile.

Posté en tant qu’invité par Christophe M.:

Pour sauvegarder un site, une voie.

Mode d’emploi:

-Ne pas suréquiper ( ce qui ne veut pas dire forcement trop engager ) :Séléction naturelle assurée !
-Sécher les cotations, vous eliminerez ainsi tous ceux qui grimpent uniquement pour la « perf " et la " croix " ou pour flatter leur égo !
-Ne pas tailler ni sikater dans les sections bloc, et oui, n’ en déplaise à certains, il va falloir forcer un peu en escalade !
-Ne pas faire de topo et/ou le laisser à disposition dans un bar du coin ( Comme Suirana par exemple ).
Bref, éviter à tout prix d’ imiter certaines " associations » d’ équipeurs ( lyonnais par exemple ).

Ces propos paraitront pour certains extremistes mais ils sont efficaces !
En tout ca bravo " Là haut Tse " de soulever de telles questions, tu as raison, il faut y réfléchir maintenant.
a+

Posté en tant qu’invité par Melimelo:

Bonjour,

En même temps tout est fait pour attirer du monde.
Evenements exceptionnels à l’ initiative des marques( pièges marketing ?) et leurs conséquences sur le milieu.
La vente toujours croissante des topos guides.
Bref, l’ escalade n’ est malheureusement plus une activité à part et est en accord avec son temps et la société de consommation !
Le milieu naturel supportera de moins en moins ces flots de grimpeurs et on peut constater au quotidien les conséquences :
dégradation des sites, des voies ( pas uniquement les plus faciles ), problème de déchets, avec la faune, avec les propriétaires…
Il faudrait peut être se poser la question de savoir si il est prudent de toujours vouloir de nouveau pratiquants.
A méditer…

Posté en tant qu’invité par hervé:

Christophe M semble douter des tentatives de remise en état de voie patinées à coup de résine et de sable. C’est pourtant ce qui avait été tenté sur certains secteurs de Sormiou dans les années 80.
Quant à la quasi disparition de prises suite à leur usure, nombre de passages clefs en font les frais. J’ai du mal à reconnaitre certains passages de voie du Verdon gravies dans les années 80 : Ctuluh, Frimes et Chatiments, Papy on sight, etc.

Pour ma part, j’ai trouvé une solution encore plus extrémiste que celle de Christophe : je n’équipe que des tas, comme ça personne n’y va !!!

Posté en tant qu’invité par Bruno:

Après une douzaine d’interventions plus ou moins intéressantes et sans rapport avec la question initiale -à savoir peut-on redonner de l’adhérence au rocher ?- Hervé est le premier à apporter des éléments de réponse concrets, sans porter de jugement de valeur, et tu le traites de débile … Je ne sais pas si tu réalises à quel point tu te rends antipathique sur ce forum et tu dessers tes propres idées en agissant de la sorte.

Christophe M. a écrit:

hervé a écrit:

A ma connaissance, les quelques tentatives effectuées pour
redonner un peu d’adhérence au rocher n’ont pas vraiment été
des réussites. Badigeonnage de colles ou résines diverses,
avec
adjonction éventuelle de sable

Mais bien sûr !!!

Donc pour les prises
clefs, je ne vois guère que la taille ou la colle pour que
les
passages restent réalisables dans un niveau de difficulté
identique à ce qu’il était au départ. Mais j’espère me
tromper

Je confirme tu te trompes.
Si il faut en arriver à tailler ou autre pour à priori "
sauvegarder " des voies c’ est un peu contradictoire mais
surtout débile.